Publié le 01/07/2014 | La Dépêche du Midi | Guide de l'été 2014
Auch, Grand Auch : des trésors à voir
Auch / Photo DDM
Auch labellisée Grand Site, Grand Auch labellisée pays d'art et d'histoire, la préfecture et ses alentours regorgent de trésors à découvrir.
Charlotte de Malet, guide-conférencier pays d'art et d'histoire d'Auch, est intarissable : «L'histoire de la ville d'Auch, c'est une histoire relativement classique pour une ville de province. Un antécédent gaulois puis romain et puis une ville qui en fait s'organise véritablement au Moyen Age, au début du Moyen Age quand les habitants, qui, en fait, habitaient au bord du Gers à l'époque romaine, remontent pour se protéger des invasions barbares».
Auch, Grand Site d'art et d'histoire.Photo DDM, Sébastien Lapeyrère
Cette ville labellisée Grand Site depuis 2009 et la communauté de communes du Grand Auch labellisée pays d'art et d'histoire depuis 2011, proposent des monuments et sites incontournables à visiter : la cathédrale Sainte-Marie (un monument «exceptionnel en taille, exceptionnel dans son architecture», les portails latéraux, les vitraux du XVIe siècle), l'escalier monumental (ses quelque 300 marches, sa statue de d'Artagnan…), les pousterles («des sentes, des sentiers très étroits avec des marches (…) mais qui étaient absolument indispensables pour gagner la rivière»),...
Auch. Escalier monumental / Photo DDM N.D.
... le grand escalier de la maison d'Henri IV («un mélange en fait d'escaliers à vis et des loggias, d'escaliers à coins carrés, moitié pierre, moitié bois»), la halle aux herbes («témoin là des halles et des marchés qui truffaient la ville»), la maison de Gascogne, l'hôtel de ville (son théâtre à l'italienne et sa salle des Illustres), l'église Saint-Orens, la promenade au bord du Gers, la petite église Saint-Pierre…, sans oublier les villages alentour : Castelnau-Barbarens (son église, ses couverts…), la bastide de Pavie, Montaut-les-Créneaux (son église, sa porte fortifiée et sa tour, ses maisons à colombage…). En chemin, Charlotte de Malet évoquera l'intendant d'Etigny, Henri IV, d'Artagnan, saint Orens…
Publié le 01/07/2014 | La Dépêche du Midi | Guide de l'été 2014
L'Armagnac, c'est aussi un «pays»
Paysage de vignes. / Photo DDM, S. Lapeyrère
C'est dans la région Armagnac, essentiellement gersoise avec un peu de Landes et de Lot-et-Garonne, que se produit par distillation... l'incomparable armagnac.
Aussi célèbre que le cognac charentais, l'armagnac qui est produit dans le Gers et nulle part ailleurs (hormis quelques communes limitrophes, des Landes et de Lot-et-Garonne) peut se targuer d'avoir deux capitales : Eauze et Nogaro. Villes pivots du pays de l'Armagnac avec Condom, ces deux gros bourgs ont au moins en commun des arènes réputées. Celles d'Eauze pour sa corrida de début juillet, celles de Nogaro pour sa Corne d'Or.
Eauze : concert dans la cathédrale./ Photo DDM, J.-P. Q.
Fière de sa cathédrale gothique et de la maison de Jeanne d'Albret dans laquelle Henri IV échappa de peu à une embuscade, Eauze, qui a conservé de belles maisons à colombages, l'est aussi de son château d'eau impérial que la ville doit à Napoléon III mais surtout de son superbe musée archéologique qui témoigne de son riche passé romain. C'est son passé médiéval qui vaut à Nogaro les superbes fresques de sa collégiale.
Nogaro. Un vélorail pour flâner dans les vignes armagnacaises / Photo DDM, Sébastien Lapeyrère
Mais Nogaro, qui est l'une des places fortes du vol à voile à partir de son aérodrome, doit surtout à son circuit pour sports mécaniques (auto-moto-camion). Ouvert à l'année, ce superbe site, théâtre entre autres des réputées Coupes de Pâques, porte le nom de Paul-Armagnac, pilote automobile local qui trouva la mort en course. Dans le secteur, on peut visiter aussi les splendides arènes d'Estang, classées monument historique et dont la construction fut digne d'un roman ; Barbotan-les-Thermes avec le lac de l'Uby ; Castelnau-d'Auzan avec sa place à cornières et son église Notre-Dame de Pibèque.
Montréal : pôle archéologique Elusa-Séviac / Photo DDM
Montréal, l'un des plus beaux villages de France, près de Séviac et le château d'eau de Lagraulet, superbement décoré par l'artiste Jean-Paul Chambas, originaire de Vic-Fezensac, valent la visite. Tout près de là, profitez du village de Gondrin que distinguent entre autres des maisons à colombages dans la rue des Cornières, son pittoresque lavoir de Lasdoutz et le sanctuaire de Notre-Dame de Tonneteau, ancien lieu de pèlerinage.
Publié le 01/07/2014 | La Dépêche du Midi | Guide de l'été 2014
Fleuve Adour et terroir des vins de Saint-Mont
TOUR DE TERMES D ARMAGNAC / Photo DDM
Le Pays de l'Adour fait la part belle à la vigne (saint-mont, madiran) et au maïs. On y visite Plaisance, Riscle, Termes, Aignan...
Né dans les Pyrénées, l'Adour se jette dans l'Océan Atlantique, à Bayonne. En chemin, il traverse notamment Riscle et Plaisance dans le val d'Adour gersois qui est essentiellement un pays de maïs, de céréales et de vignes avec le madiran et ses tanins et le saint-mont pour la production duquel plus d'un millier de viticulteurs sont réunis sous la bannière Producteurs Plaimont. Dans ce pays du vin, à Jû-Belloc, la Maison de l'eau constitue la bonne adresse pour tout savoir des écosystèmes fragiles qui entourent l'Adour. Une… maison de l'eau en plein pays de vignes. Celles qui produisent le madiran et toute la diversité des vins de saint-mont, rouges, blancs secs, blancs liquoreux.
Plaisance : La bastide de 1322 fut détruite en 1355 par le Prince Noir./Photo DDM
A Riscle, poussez la porte de l'église Saint-Pierre et de l'écocentre, bon concentré d'écologie appliquée à la construction et à la rénovation de bâtiments. A Plaisance, la bastide double fondée en 1322 est la plus récente du Gers. A découvrir dans son église néo-gothique, la Stido, dispositif qui permet de jouer de l'orgue sans utilisation du clavier. A Aignan, village de caractère, voir l'église Saint-Saturnin et sa lanterne haute de 35 mètres. Ici, à Pâques, les arènes sont le théâtre d'une corrida réputée. Lupiac, qui doit sa renommée à D'Artagnan, le plus célèbre de ses fils né au château de Castelmore, et Termes-d'Armagnac, dont la haute tour (notre photo) datant du XIIIe siècle offre une magnifique vue panoramique sur le Pays de l'Adour et la chaîne des Pyrénées, n'attendent que votre visite.
Saint Mont, Vignoble en Fête / Photo DDM
Comme d'ailleurs les Producteurs Plaimont qui ont leur siège dans le charmant village de Saint-Mont. Dans ce secteur, le village et le château de Viella, mais aussi divers domaines viticoles comme le château Bouscassé à Laguian-Maumusson, sont aussi des destinations que l'on peut recommander. A Barcelonne, bastide du XIVe siècle, à voir l'église et le lavoir.
Publié le 01/07/2014 | La Dépêche du Midi | Guide de l'été 2014
Elle a un bien joli nom, Condom
Navigation sur la Baïse / Photo DDM
Les anglophones «raffolent» du nom de cette ville au riche patrimoine d'où l'on peut partir naviguer sur la Baïse.
Que vous ayez ou pas le pied marin, pourquoi ne pas embarquer depuis Condom ? Son port sur la rivière Baïse est en effet le point de départ et de retour de navigations agréables vers Valence-sur-Baïse et, à l'opposé, vers le Lot-et-Garonne. Troisième commune du département avec environ 8.000 habitants derrière Auch et L'Isle-Jourdain et ville sous-préfecture comme Mirande, Condom fut longtemps prospère grâce notamment au commerce fluvial de l'armagnac. D'où son port qui n'était pas alors voué aux loisirs. Beaucoup de touristes, les anglophones surtout, aiment se faire photographier devant le panneau «Condom» qui signifie «préservatif» en anglais. Plusieurs tentatives visant à une exploitation commerciale de cette... homonymie n'ont pas eu de suite. La cathédrale Saint-Pierre, qui eût pour évêque Bossuet bien qu'il n'y ait jamais mis les pieds, et les sculptures de Zurab Tsereteli représentant D'Artagan et ses Mousquetaires sont à voir en centre ville où des hôteliers particuliers témoignent de glorieux passé de la ville.
D'Artagan et ses Mousquetaires à Condom / Photo DDM
Le moulin à vent de Moussaron et l'écluse double de Graziac valent aussi le détour. Comme non loin de Condom, le village très typique de Fourcès classé parmi «les Plus Beaux Villages de France» comme l'est Larressingle, à visiter aussi «impérativement» dans le voisinage. Béraut avec sa grotte aux fées, Saint-Puy avec son château de Monluc, berceau du pousse-rapière, une spécialité «apéritive» bien locale, cher à la famille Lassus. Ne pas manquer non plus, dans le secteur du condomois, Castéra-Verduzan, station thermale avec son plan d'eau et son église classée, Valence-sur-Baïse et sa place à arcades. Mais c'est «l'incontournable» abbaye de Flaran qui est le site phare de cette commune. A voir aussi le château de Cassaigne et le pont roman d'Artigues, sur le chemin de Saint-Jacques, classé au Patrimoine Mondial de l'Unesco. Le chemin jacquaire qui a inspiré à Jean-Paul Chambas, la superbe fresque qui orne le château d'eau désaffecté du charmant village de Lagraulet.
Publié le 01/07/2014 | La Dépêche du Midi | Guide de l'été 2014
L'Isle-Jourdain, Save et Gimone
Le Château de Panat et le parc de la Marquise, apprécié des Lislois. /Photo DDM, C.Bobier.
La proximité de Toulouse profite au développement démographique et économique de la partie est du département.
Profitant de la proximité de Toulouse, L'Isle-Jourdain (notre photo) connaît une démographie galopante. Le cap des 10.000 habitants est en vue pour cette commune, désormais la plus peuplée du département derrière Auch, en plein essor comme son industrie aéronautique et sa vie commerciale.
Carillon de L'Isle-Jourdain ./ Photo DDM, Nedir Debbiche.
Notons que trois leaders nationaux dans leur secteur d'activité (AbriSud pour les abris de piscine, Culture Vélo et EcoCert pour la certification biologique) ont leur siège à L'Isle-Jourdain. Fière de la maison-musée Claude-Augé (le fondateur du «Petit Larousse Illustré» y est né en 1854), la cité lisloise ne l'est pas moins de son musée campanaire qui vaut également la visite. La collégiale, la tour du XIVe siècle, le lac avec sa plage et son téléski nautique et l'étonnant Véloscope participent aussi à l'attrait de cette commune jeune et dynamique dont la couleur rose des briques rappelle que Toulouse et Airbus sont à vol de… pigeons.
La Gimone ./Photo DDM Jérôme Bonaldo
Tellement nombreux et utiles par le passé que la campagne environnante a conservé beaucoup de pigeonniers qui sont souvent des petits chefs-d'œuvre du patrimoine bien conservés. Avec Gimont qui s'est bâtie autour de sa superbe halle du XIVe siècle et Samatan, le foie gras gersois possède ici ses deux capitales où, l'hiver, les marchés au gras du producteur au consommateur tiennent lieu d'institutions. Bézeril où se trouve le leader européen du pop-corn, Cazaux-Savès et son château fleuri, Lombez avec sa cathédrale en brique rose et sa maison des Ecritures, Saramon avec sa place carrée et sa tour Saint-Victor, Simorre et son église fortifiée comme l'abbaye de Boulaur dont les moniales vous ouvriront partiellement les portes, sont quelques haltes à recommander dans ce secteur gersois de la Save et de la Gimone (deux rivières venues des Pyrénées) qui profite de plus en plus «de l'habitat hors de prix» sur Toulouse et sa proche couronne.
Publié le 01/07/2014 | La Dépêche du Midi | Guide de l'été 2014
Du côté de Fleurance et de Lectoure, La Lomagne, ça vous gagne
Lectoure ./Photo DDM, Ysabel.
Paysage ondulé, lumière dorée... la Lomagne, pays du melon de Lectoure et de l'ail de Saint-Clar, a des airs de «petite Toscane».
Est-ce parce que certains «people» qui profitent du TGV Paris-Agen n'hésitent pas à s'y montrer, toujours est-il que Lectoure est devenue la ville «in» du tourisme gersois. Il est vrai que cette cité est belle et que les soirées sont douces aux terrasses de la rue Nationale et des artères adjacentes. Ville thermale au riche patrimoine (ses remparts, ses rues «d'époque», sa cathédrale, sa fontaine de Diane, son ancien palais épiscopal, ses hôtels particuliers…), Lectoure, qui organise un Festival pyrotechnique de haute volée et dont la réputation de son «Eté photographique» a largement débordé des frontières départementales, trône sur la Lomagne à laquelle beaucoup d'observateurs trouvent des traits communs avec la Toscane. Paysage ondulé, lumière «dorée», petits lacs, cyprès…
Brocante dans la bastide de Saint-Clar./ Photo DDM.
Ici, le melon de Lectoure et l'ail de Saint-Clar fondent en bouche. Situé sur un éperon qui était le siège de l'ancien oppidum romain, Lectoure ne demande qu'à vous «conquérir». Mais ce fut longtemps une place forte imprenable. Dans «Notre-Dame-de-Paris», Victor Hugo fait dire à un personnage : «Par les moustaches du pape (…) voilà des gouttières d'église qui vous crachent du plomb fondu mieux que les mâchicoulis de Lectoure». Les bastides de Cologne, de Miradoux, de Mauvezin, de Monfort comme celle de Saint-Clar avec ses deux places à cornières, sont des modèles du genre.
Collégiale de La Romieu ./ Photo DDM
Et que dire de la collégiale de La Romieu, classée au Patrimoine mondial de l'Humanité ! Fleurance, connue pour son dynamisme commercial et industriel, sa place centrale et son Festival d'astronomie (lire page 57), divers villages (dont Terraube et Lagarde-Fimarcon) et monuments (le château de Plieux et celui de Saint-Avit-Frandat (notre photo) avec sa salle des chevaliers de Malte) participent aussi à l'attrait de la «petite Toscane».
Publié le 01/07/2014 | La Dépêche du Midi | Guide de l'été 2014
L'Astarac, autour de Mirande, vaste balcon du Gers sur la chaîne des Pyrénées
Collines de Gascogne sur fond de Pyrénées ./ Photo DDM
L'Astarac se déploie de Mirande à Marciac, de Miélan à Masseube mais aussi vers Mont-d'Astarac et le lac de Saint-Blancard.
Mirande, l'une des plus petites sous-préfectures de France, est la capitale de l'Astarac, ce vaste «coin» du Gers qui offre une vue directe sur la chaîne des Pyrénées. On dit ici que lorsqu'elles sont «claires» (à la vue), la pluie ne va pas tarder... A Mirande, depuis vingt ans, un festival de country music de réputation internationale animait le mois de juillet. Pour des raisons financières, il n'a, hélas ! plus lieu. A tout le moins cette année. Beaucoup de personnes «croisent les doigts» pour qu'il renaisse de ses cendres au plus tôt. Mirande, belle bastide, n'en mérite pas moins une visite «approfondie». Avec un exemplaire du «Le Grand Meaulnes» sous le bras ? Pourquoi pas, sachant qu'Alain Fournier, l'auteur de ce «best-seller», fut en garnison à Mirande avant de périr au front en 1914.
Marché à Mirande ./ Photo DDM
Marciac aussi peut être considéré comme faisant partie de l'Astarac. La «capitale du jazz» est également une belle bastide, à l'instar de Masseube et Miélan. A Masseube, la visite de la place entourée de couverts autour de la mairie montée sur des piliers s'impose. Et un mémorial récemment érigé rappelle le centre d'hébergement construit en 1940 pour les réfugiés de l'Est et de Nord de la France. Des Juifs fuyant les Nazis et des Espagnols fuyant le franquisme y furent abrités.
Marciac, détail de chapiteau ./ Photo DDM
Sa place à arcades et ses maisons à colombages donnent un attrait certain au «cœur de ville» de Miélan qui a connu un bel essor sous le Second Empire, comme en témoigne une partie de son architecture. Le village «pentu» de Castelnau-Barbarens, Seissan, l'un des hauts lieux du canard et du foie gras, Mont-d'Astarac avec les remarquables peintures de l'église sont aussi des destinations astaracaises. Comme le magnifique lac d'Astarac à Saint-Blancard qui propose, entre autres, des activités nautiques dans le vent.
Publié le 01/07/2014 | La Dépêche du Midi | Guide de l'été 2014
Les 1.001 châteaux gersois
Lavardens ./ Photo DDM
Dans le Gers, les châteaux sont presque aussi nombreux que les églises. Et certains se vendent pour le prix d'un F.3.
Dans le Gers c'est... la vie de château ! On en dénombre plus d'un millier, presque autant que d'églises. Témoins d'une histoire pour le moins très agitée, tous n'ont pas «la stature» des plus emblématiques d'entre eux. On appelle aussi «château» des maisons de maître, des manoirs, des chartreuses. Construits pour la plupart «en altitude» pour mieux surveiller la plaine environnante, beaucoup résultent des «mottes» qui portaient des bâtisses souvent en bois. Dans beaucoup d'archives, il est question de châteaux à partir des années 1200. Il s'agissait alors de bâtisses à vocation militaire, défensive. C'est bien plus tard que des fenêtres, des jardins, sont venus «civiliser» ces bâtiments devenus essentiellement résidentiels.
Lavardens. Un centre culturel unique au château /Photo DDM, Guy Castagna
Quel est le plus «beau» château du Gers ? Leur nombre est tel et les critères de sélection tellement subjectifs que l'on ne se hasardera pas en établir le... top 10 de ces châteaux en tous genres dont les dernières constructions remontent au XXe siècle, avec notamment celle du château de Laubade à Sorbets, près de Nogaro. Si, à Lupiac, le château de Castelmore, berceau de D'Artagnan, est d'accès privé comme beaucoup d'autres, il s'en trouve tout de même beaucoup ouverts à la visite, ne serait-ce que quelques heures ou quelques jours par semaine. Notamment ceux qui, à une vocation touristique, ajoutent un volet «économique» pour la diffusion du vin ou de l'armagnac, attaché à leurs terres. Le site du comité départemental de tourisme et les syndicats d'initiative peuvent vous informer au cas par cas.
Ces dernières décennies, certains de ces châteaux ont été acquis par des néo-Gersois, Britanniques notamment, dont certains n'ont pas pris racines. Du coup, bon nombre de ces châteaux sont à la vente. Ce printemps, on en dénombrait 25 qui cherchaient un acquéreur. Certains pour «pas plus cher» qu'un F.3 dans un des beaux quartiers parisiens.
Publié le 28/04/2013 à 08:00 | La Dépêche du Midi | Pierre Mathieu
D'Artagnan, l'héritage fabuleux d'un cadet sans terre
Les exemples de l'aura internationale de d'Artagnan ne manquent pas ./ Photo DDM
Sur les sept ou huit enfants nés en Gascogne au château des Batz-Castelmore, Charles n'était pas l'aîné. Autant dire qu'il n'avait pas une chance d'hériter des biens de papa et maman. Laissant à l'un de ses frères le privilège d'enfiler la soutane de curé de Lupiac, il s'engage à Paris chez les Cadets de Gascogne, au service du roi. Son aventure, le département du Gers voudrait en faire sa carte de visite.
A force de bravoure, d'audace et d'une fidélité sans faille à Louis XIV, le chevalier d'Artagnan (qui avait pris le nom de sa mère originaire de Bigorre) commandera la compagnie des Mousquetaires. En fin de carrière, âgé d'une soixantaine d'années, il est nommé gouverneur de Lille, et participe, fatale mission, au siège de Maastricht en 1673, où il meurt, emporté par un obus. Le Roi Soleil, ou son chargé de communication s'il en avait un, dira alors : «J'ai perdu d'Artagnan en qui j'avais la plus grande confiance et m'était bon en tout».
Lupiac, village natal de D'Artagnan, lui consacre une journée festival / Photo DDM.
Un Gascon de son temps
D'Artagnan laissait une veuve, qu'il avait pris soin de cloîtrer après qu'elle lui eut donné deux fils et sa fortune à dépenser. Mais il était le meilleur ami du monde.
En additionnant ses qualités propres et la légende que le romancier Alexandre Dumas lui brodera deux cents ans plus tard dans «Les trois mousquetaires», d'Artagnan est devenu un héros international. C'est un James Bond avant l'heure, en bottes à revers et grands gants de peau, qui manie l'épée plutôt que le mousquet, rangé au rayon des gadgets explosifs. Cet héritage, le département du Gers voudrait aujourd'hui le faire fructifier.
La Gascogne voue un véritable culte à d'Artagnan ./ Photo DDM
Il fait rêver la Gascogne
Le souvenir de d'Artagnan aujourd'hui dans le Gers, c'est une statue de bronze dans l'escalier monumental d'Auch, un groupe statufié au centre de Condom, et, au village de Lupiac, son château natal, un musée et un festival. Pour déployer l'offre culturelle et touristique autour de son personnage, l'agglomération d'Auch envisage dans les années futures la création d'un centre international et d'un itinéraire européen, de Lupiac à Maastricht (où il est mort)… L'enjeu économique est de taille, quand on sait que la ville natale de Shakespeare, Stratford upon Avon, accueille chaque année des millions de visiteurs.
Publié le 01/07/2014 | La Dépêche du Midi | Guide de l'été 2014
Des musées fleurant bon la Gascogne
ECOMUSEE PAYSAN GASCON - DDM SEBASTIEN LAPEYRERE
Plusieurs musées proposent de découvrir l'histoire de la Gascogne au travers de collections, d'ateliers, d'expositions et d'animations.
Musée paysan d'Emile à Simorre. La vie quotidienne des paysans gascons à la fin du XIXe et début du XXe siècle, au travers de 3.500 objets, outils, ustensiles et documents.
Saint-Clar et son Musée de l’école publique ./ Photo DDM
Musée de l'école publique de Saint-Clar. L'ambiance de l'école républicaine rurale de 1789 à 1960.
Musée du paysan gascon de Toujouse. La vie quotidienne du paysan gascon avant l'arrivée des tracteurs (travail de la vigne et du vin, des champs, artisans ruraux, métier à tisser, maison du brassier, verger).
Condom, au musée de l'Armagnac ./Photo DDM, J.Roumégoux.
Musée de l'armagnac à Condom. Présentation du cycle de production de l'armagnac.
Musée d'Artagnan à Lupiac. La vie de d'Artagnan et son époque.
Publié le 02/07/2014 à 11:03 | La Dépêche du Midi | Guide de l'été 2014
Se balader dans le Gers avec un vélo
Photo DDM Sébastien Lapeyrère.
16 circuits ont été recensés par le comité départemental du tourisme et des loisirs du Gers pour parcourir le département à vélo.
Cyclotouristes ou vététistes ont la possibilité, dans le Gers, de se balader sur l'un des 16 circuits recensés par le comité départemental du tourisme et des loisirs du Gers. Circuit «Cœur de Gascogne» : A la découverte des bastides (Mirande, Bassoues, Montesquiou, Lavardens, Ordan-Larroque...), au départ d'Auch ; 122 km ; moyen. Circuit «Les châteaux de Gascogne» : A travers la vallée de l'Osse (Larressingle, Condom, Flaran...), au départ de Vic-Fezensac ; 58 km ; très facile ; balisé. Circuit «Sur les pas de d'Artagnan» : Départ de Plaisance en passant par Riscle, Aignan, Lupiac et Beaumarchès ; 83 km ; moyen. Circuit «Sur un air de jazz» : Départ de Marciac, puis Tillac, Miélan, Monpardiac et Saint-Sever-de-Rustan ; 68 km ; facile ; balisé. Circuit «Balcon des Pyrénées» : Départ de Masseube, puis passage à Seissan, Sansan et Simorre ; 97 km ; moyen. Circuit «Foie gras» : Départ de Samatan, puis Caumont et Sauvimont ; 72 km ; facile ; balisé. Circuit «Aux portes de la Gascogne» : Départ de L'Isle-Jourdain, puis Gimont et Cologne ; 62 km ; très facile ; balisé. Circuit «Randonnée des bastides» : Départ de Gimont ; 88 km ; moyen. Circuit «Au pays de l'ail» : Départ de Saint-Clar ; 63 km ; facile. Circuit «Randonnée des étoiles» : Départ de Fleurance, puis passage à Lavardens, Castéra-Verduzan et Saint-Puy ; 70 km ; facile. Circuit «Sur la route du pastel» : Départ de Lectoure ; 95 km ; moyen. Circuit «A la recherche des trésors romains» : Départ de Gondrin, avec étape à Eauze, Montréal-du-Gers et Fourcès ; 69 km ; facile. Circuit «La route de l'Armagnac» : Départ de Nogaro, de vignes en chais, avec une incursion dans les Landes ; 83 km ; moyen. Circuit «des vignobles» : Départ de Saint-Germé, puis Barcelonne-du-Gers et Estang ; 80 km ; moyen. Circuit «A la découverte du bâti gersois» : Départ de Vic-Fezensac ; 44 km ; moyen. Circuit «Les trois sœurs de l'Astarac» : On suivra les Baïses au départ de Mirande, puis par Duffort, Saint-Michel et Saint-Ost ; 52 km ; moyen.
Publié le 10/07/2014 à 07:55 | La Dépêche du Midi |
L'Histoire met ses plus beaux habits à Valence-sur-Baïse
Une vue partielle de ce merveilleux musée de l'histoire du costume./ Photo DDM DDS
Unique en France, tout juste ouvert, le musée de l'histoire du costume a ouvert voici quelques jours seulement à Valence-sur-Baïse. Il propose ce soir une visite au son d'une musique baroque.
Tout début juillet Monika Mucha a ouvert les portes de son musée de l'histoire du costume au public. Unique en France, l'endroit fait découvrir aux visiteurs par le biais de dizaines de costumes et d'accessoires, l'histoire de France dans une mise en scène rigoureuse, de la période des hommes de Cro-Magnon à nos jours.
Monika Mucha est une styliste et une costumière, connue et reconnue dans le milieu du spectacle. Pendant plus de vingt ans, elle a créé des vêtements et des accessoires dédiés aux pièces de théâtre et aux spectacles. Le Lido, le Moulin Rouge, l'opéra de Paris, la télévision, le cinéma, etc., ont fait appel à elle.
L'éclectisme de ses réalisations, la maîtrise des techniques indispensables à la conception des accessoires, en ont fait une artiste complète. C'est dans ses valises qu'elle ramène à Valence-sur-Baïse avec son compagnon, Michel Blancard, le must de sa collection pour créer «Mondes et merveilles, Musée de l'histoire des costumes».
Publié le 02/07/2014 à 11:01 | La Dépêche du Midi | Guide de l'été 2014
Découvrir le Gers au gré des chemins
Photo DDM Sébastien Lapeyrère.
Le Gers peut aussi se découvrir par la randonnée pédestre. Petit tour d'horizon des balades proposées.
Le Gers dispose de plus de 3.000 km de sentiers de petite randonnée et 500 km de grande randonnée (la plupart dans le cadre des chemins de Saint-Jacques de Compostelle). Ces balades sont répertoriées et éditées dans des topo-guides. A travers vallons, coteaux, plaines et sentiers, les pas du promeneur l'amèneront à découvrir, outre des paysages différents, le patrimoine historique du département, qui compte plusieurs monuments majeurs inscrits au Patrimoine mondial de l'Humanité de l'Unesco. En Armagnac, 40 promenades et randonnées sont proposées ; en Val d'Adour, 5 ; en Lomagne, 24 ; en Astarac, 12 ; en Arrats et Save, 34 ; autour d'Auch et dans la préfecture elle-même, des balades découvertes sont organisées dans le cœur et dans les principaux sites de la ville. Le comité départemental de la randonnée pédestre propose, pour cet été, des balades «coup de cœur» organisées par les clubs adhérents
Publié le 01/07/2014 | La Dépêche du Midi | Guide de l'été 2014
Se faire du bien avec les eaux thermales
Des stations pour être en bons « thermes » avec votre forme / Photo DDM
Barbotan, Castéra-Verduzan et Lectoure, trois stations thermales pour des cures médicales mais aussi pour des «breaks» consacrés au bien-être, à la remise en forme.
Des trois stations thermales gersoises, celle de Barbotan-les-Thermes est de loin la plus fréquentée. 1re au plan régional et 7e au plan national avec, entre mars et fin octobre, une fréquentation de l'ordre de 14.000 curistes, elle appartient à «La Chaîne thermale du soleil». Située sur la commune de Cazaubon en Armagnac, Barbotan fonctionne sans discontinuer depuis des décennies. Sur prescriptions médicales, on y traite les rhumatismes et toutes les douleurs articulaires dans un centre thermal des plus modernes. Dans cette station, comme c'est aussi le cas par exemple pour celle de Dax, les curistes peuvent compter sur la double action bienfaisante de l'eau et des boues thermales ; Castéra-Verduzan et Lectoure, les deux autres stations, tout aussi bien équipées, sont exploitées depuis moins longtemps. Lectoure aussi agit sur les rhumatismes et les douleurs articulaires.
Thermes de Barbotan. / Photo DDM, Nedir Debbiche
Quant à Castéra-Verduzan, elle a pour spécialités les affections bucco-dentaires et celles du système digestif. Tous ces curistes, venus le plus souvent en couple pour des séjours de trois semaines, participent à l'économie et à l'animation touristique. Cela étant, les stations thermales gersoises aussi ne limitent plus leurs prestations aux seules cures médicales. Ainsi, tout un chacun et les estivants notamment y trouvent les équipements les plus performants et le personnel le plus compétent pour s'offrir des «cures», des week-ends, des «instants» de détente, de relaxation et de remise en forme. Les formules pour «se faire ainsi du bien» dans l'eau thermale sont nombreuses et variées. Et, pour beaucoup d'entre elles, «à la portée» de la plupart des budgets familiaux.
Publié le 01/07/2014 à 15:17 | La Dépêche du Midi | Guide de l'été 2014
Les nombreux marchés traditionnels se dégustent de jour comme de nuit
Photo DDM Sébastien Lapeyrère.
Des marchés traditionnels sont organisés en toute saison sur le Gers. Certaines communes n'en organisent que l'été.
Le «cœur» du Gers bat sur ses marchés. Un marché, ça se hume, ça se respire, ça s'écoute… Un lieu de vie où, à l'occasion (même si c'est de plus en plus rare), vous entendrez parler gascon. Et si, à la fin d'une conversation, on vous dit «adishatz», ne le prenez pas pour une injure. C'est la façon gasconne de vous dire «au revoir». Les marchés alimentaires «de plein vent» comme l'on dit sont légion sur le département. A Aignan, le lundi ; à Auch, le jeudi (basse ville, halle Verdier) et le samedi (haute ville) devant la cathédrale et autour de la halle aux herbes ; à Barbotan, le mercredi ; à Barcelonne, le dimanche matin ainsi qu'à Bassoues ; à Beaumarchés le samedi.
Gimont : Le petit marché dominical offre une vraie occasion d'acheter « Gers ».../Photo DDM, J. B.
Mais aussi à Cazaubon (vendredi), Cologne (jeudi), Condom (mercredi, samedi et dimanche), Eauze (jeudi et dimanche), Fleurance (mardi et samedi), Gimont (mercredi), le Houga et Gondrin (dimanche), L'Isle-Jourdain (samedi), Jégun (mercredi et dimanche matin en juillet et août), Lectoure (vendredi), Lombez (samedi), Masseube (mardi et samedi), Mauvezin (lundi, notre photo). Mais encore, Miradoux (samedi) Miélan (jeudi), Mirande (sous la halle, lundi et samedi), Montaut-les-Créneaux (dimanche), Montestruc (dimanche), Montréal (vendredi), Nogaro (mercredi et samedi), Pavie (mercredi), Plaisance (jeudi), Pujaudran (mercredi), Riscle (vendredi), saint-Clar (jeudi), Samatan (lundi), Saramon (samedi), Seissan (vendredi), Valence-sur-Baïse (mercredi) et Vic-Fezensac (vendredi). Tous ces marchés (alimentaires avec, pour certains, du textile, de l'art artisanal et même à l'occasion des camelots dont la faconde n'a d'égal que le sens du commerce de proximité) font honneur au bien-manger et au bien-vivre. Fruits, légumes, volailles du pays, conserves, œufs de la ferme, miel, fromage, croustade, vins, floc, laissez-vous tenter.
Publié le 01/07/2014 | La Dépêche du Midi | Guide de l'été 2014
Des menus pour bien se tenir à table
Le canard gras au sommet (ici au marché de Samatan) ./ Photo DDM
A lui seul, le foie gras peut vous faire un repas. Mais il n'est pas le seul excellent produit de pays qui vous régalera.
Le foie gras reste le produit phare du bien-manger gersois. Servi en amuse-bouche, en entrée ou en plat principal, et pourquoi pas les trois dans le cas d'un «menu tout foie», le foie gras, mi-cuit ou pas, frais ou en terrine, avec ou sans figue, de canard ou d'oie, est ici un produit de consommation courante. Autant que la viande de canard dont le «magret», à consommer rosé vous conseillera le chef gersois André Daguin connu pour en être «l'inventeur», est au moins aussi succulente que les cœurs en brochette, les gésiers, les aiguillettes ou «les demoiselles» à déguster, elles, avec les doigts.
Avec le poulet et la poule gasconne qui se déguste au pot et/ou farcie, avec ses chapons, ses pintades et ses dindes, la basse-cour gersoise comme son étable (vaches à viande dont la Blonde d'Aquitaine, veau sous la mère dont «Lou Béthet», porc noir...) regorge d'excellents produits du terroir pour mitonner des repas goûteux à souhait. Autant que le melon de Lectoure, l'ail de Lomagne participe à cette fête des sens ainsi que nombre de légumes et de fruits de saisons. Bon concentré d'un bien manger gersois, la garbure (choux, haricots, carottes, navets, pommes de terre, pièces de canards, voire «petit bout» de lard !) est une soupe complète qui tient bien au corps. Un régal hivernal que rien n'interdit de déguster l'été.
À la Maison de Gascogne, dégustation de croustade. Marjorie et Robin sont les experts./Photo DDM Nedir Debbiche.
L'omelette aux cèpes et «encore mieux» aux mousserons, les «menus de chasseurs» avec le salmis de palombes, du faisan, de la bécasse, du sanglier, mettent aussi en joie les papilles. Au rayon des desserts, ne surtout pas se priver de la croustade, une spécialité bien gersoise. Avec deux tables étoilées au Michelin («Le Puits Saint-Jacques», deux étoiles à Pujaudran, «La table des Cordeliers», une étoile à Condom) et beaucoup de cuisiniers-restaurateurs notamment ceux du label Les Tables du Gers qui font honneur à leur métier, le «bien-manger» gersois ne manque pas de bons ambassadeurs.
La statue monumentale des quatre Mousquetaires qui trône à Condom est l'œuvre du sculpteur russe d'origine géorgienne Zourab Tsereteli ./ Photo DDM
Festival Jazz in Marciac / / Photo DDM
Abbaye de Flaran ./ Photo DDM