Toussaint : le vieux cimetière de l'hôpital d'Albi

1/11/2013
1 commentaire


Publié le 01/11/2013 à 08:18  | La Dépêche du Midi |  P.S.
 
Albi : L'association veut classer le cimetière de l'hôpital
 
Francis Carrade, avec le bob, poursuit sa croisade pour sauver le vieux cimetière de l'hôpital./Photo DDM, E C. 
 
Le combat est loin d’être terminé mais les bénévoles de l’association pour la sauvegarde du vieil Alby ne baissent pas les bras. Ils font tout pour protéger et sauvegarder le «cimentèri vièlh» de l’hôpital.
 
ça fait des années et des années que Francis Carrade et les bénévoles de l’association pour la sauvegarde du vieil Alby se décarcassent pour ressusciter le vieux cimetière de l’hôpital. ça fait des années que le «cimetèri vièlh» se meurt lentement et sûrement, victime d’une amnésie générale et de son manque d’entretien. Au mois d’avril, l’association a souhaité passer à la vitesse supérieure en adressant une demande à la commission nationale de protection des sites (Dreal).
 
«Cette demande, c’est pour le classement. Si le cimetière est protégé, sa sauvegarde sera assurée. Nous avons un dossier gigantesque», assure Francis Carrade, du haut de ses 88 ans. Le problème, c’est que la procédure est longue, une année au moins. «Mais il faut aussi que nous trouvions un mécène ou un sponsor car il faut qu’on finance une expertise pour classer définitivement le site. Actuellement, seuls les 80 cyprès sont classés. Il n’en reste plus que 58. La ville est intéressée par le classement, elle a donné son feu vert !» L’association ne le dit pas mais elle le pense : une prise en charge municipale de l’expertise (1 500 € environ) serait appréciée.
 
Des délais qui n’empêchent pas les bénévoles d’agir. Ils ont commencé, la semaine dernière, à décaper une dizaine de tombes à la haute pression. D’autres vont recevoir une petite plaque avec un résumé d’une vingtaine de lignes car le cimetière abrite quelques célébrités, plus ou moins connues et reconnues. Jean-François Mariès, qui a sauvé la cathédrale, de la vindicte révolutionnaire, est déjà équipé. La deuxième, pour Marc Schœlcher, le frère aîné de Victor, qui a aboli l’esclavage, est en cours de réalisation. Il y en aura d’autres dans le petit «Père Lachaise albigeois».

 
Publié le 10/05/2013 à 07:37   M.L.
 
Visite guidée d'un vieux cimetière chargé d'histoire
 
Entre pierre et brique, ombre et lumière, le petit cimetière de l'hôpital s'enfonce doucement dans l'oubli./Photo DDM Jean-Marie Lamboley. 
 
Tout commence par un portail dérobé, caché dans un renfoncement de la façade de brique, à droite de l'entrée de l'hôpital boulevard Sibille. C'est là, devant le monument aux morts, que Francis Carrade, membre de l'association pour la sauvegarde du vieil Alby, donne rendez-vous samedi 11 mai à 10 h 30. Albigeois curieux (âmes sensibles, se précipiter), amoureux de vieilles pierres chargées d'histoire, sont invités à visiter le petit cimetière tapis sous les ifs plus que bicentenaires et les grands cyprès, dans l'enceinte de l'hôpital.
 
Un endroit libre d'accès pourtant peu ou mal connu des Albigeois, en bordure du secteur sauvegardé, avec vue imprenable sur la cathédrale. C'est la dernière demeure d'Henri-Paschal de Rochegude, amiral et bibliothécaire de sa ville, à qui il a légué son hôtel particulier et un parc aux essences rares, en plein centre ville. Dans son dernier voyage il côtoie Charles de Toulouse-Lautrec, oncle préféré du peintre et Marc Schoelcher, frère aîné de Victor, celui qui a aboli l'esclavage et qui repose au Panthéon. Jean-François Mariès, grâce à qui, après la révolution, la cathédrale n'a rien perdu de sa hauteur, repose là depuis 1851, pas loin de Paul-Émile Pezous, officier de la légion d'honneur et président de Chambre à la cour d'appel de Paris.
 
Un pan d'histoire d'Albi
Alentour, les petites sœurs de la charité de Saint-Vincent-de-Paul reposent entre deux archevêques, plusieurs préfets et quelques maires. Après la révolution, la rente que versait le consul d'Albi à l'hôpital ne sera plus versée. Aujourd'hui propriétaire du lieu, l'hôpital n'a ni le temps ni les moyens d'entreprendre les démarches complexes de réhabilitation et la mairie a d'autres cimetières à ratisser. Petit à petit, la centaine de tombes a pris de la gîte sur les 2 000 m2 de parcelle de terre meuble, en forme de haricot osseux, où même les pierres ondulent, désorientées sous leur drap de mousses. Mais le charme agit d'une histoire d'Albi qui se raconte ici-bas.
 
Le chiffre : 306 tombes> enregistrées. dans le «cementèri vièlh», dont une trentaine seulement entretenues.
 
L'hommage des Albigeois aux personnages illustres oubliés dans ce cimetière./ Photo DDM, Emilie Cayre.
 

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Commentaires :

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  • baignard martine dit :
    14/6/2014 à 17h 13min

    Bonjour à vous tous! Je vous laisse ce message car une collègue et moi même avons fait un dossier pour protéger un cimetière (du 19 ème siècle) à Embrun (haute alpes). Nous avons pris contacte avec la D R AC de notre département. environ un an pour le classement, mais pas de frais.Nous ne sommes pas des pro ni en association.Bon courage pour la suite .Amicalement Martine BAIGNARD

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