Tarn, été 2013 : en complément...

23/8/2013


Publié le 19/08/2013 à 10:19 | La Dépêche du Midi | R.R.
 
Montredon-Labessonnié : Bienvenue au zoo des 3 vallées
 
Deux singes maki catta voleurs de salade. La tortue devra attendre un peu. /Photo DDM, E. Cayre 
 
Depuis son ouverture le 1er juillet, le zoo des 3 vallées dans le Tarn a déjà accueilli près de 50 000 visiteurs. Près de 1300 animaux se partagent les 58 hectares de ce parc naturel hors du commun.
Nonchalants, les trois chameaux errent sur le plateau des hardes sauvages, passage obligatoire qui marque l’entrée du parc. La descente, en voiture ou en minibus jusqu’au parking aménagé au fond de la vallée, permet de croiser ici une chèvre naine, là un zébu repu ruminant à l’ombre d’un arbre, un poney shetland, un lama ou un émeu.
De la piste terreuse monte un nuage de poussière. On se croirait en plein safari dans la savane africaine. On est pourtant au cœur du Tarn, à Montredon-Labessonnié.
 
Le 1er juillet, Sauveur Ferrara a ouvert le zoo des 3 vallées. Un espace naturel de 58 hectares (10 autres sont encore à aménager) ou vivent près de 1 300 animaux représentant une centaine d’espèces.
Cinq ans de travaux pour un investissement de 10 millions d’euros «c’est beaucoup plus», relève Sauveur Ferrara, sans préciser le chiffre réel.
En arrivant au parking, la visite se poursuit à pied. Un petit détour par la volière géante est déjà une aventure originale puisqu’on pénètre dans la cage. On se retrouve alors au milieu des perruches multicolores. «Nous avons trouvé la semaine dernière le système du triple rideau de lames en plastique, c’est quand même mieux que de voir les oiseaux à travers les grilles», explique le boss du zoo.
 
Allée de Darwin et vallée des lacs
En sortant de la volière le regard se tourne vers la vallée où paissent tranquillement des watusi, des gnous, des zèbres, cerfs et autres élans. L’année prochaine la plaine africaine sera occupée par des éléphants, girafes, rhinocéros, phacochères, hippopotames.
 
En remontant l’allée de Darwin, le visiteur se familiarise avec les gibbons, les ratons laveurs, les renards polaires, les loutres cendrées, etc. La serre polaire juste à côté est l’univers des aras, cacatoès, perroquets et autres ouistiti. En poursuivant la montée on arrive sur le plateau des fauves où se prélassent tigres et tigres blancs, lions, guépards, hyènes et panthères. Dans la vallée des lacs, flamants roses, cygnes, grues, pélicans côtoient antilopes et kangourous. Pour voir les yacks blancs ou noirs et les mouflons à manchettes, il faut rejoindre la vallée tibétaine, alors qu’à l’espace rapaces, les chouettes, urubus, grands ducs, aigles surprennent toujours le visiteur.
 
Depuis le 1er juillet, jour de l’ouverture, le zoo des 3 vallées a accueilli près de 50 000 visiteurs, 4 200 pour la seule journée du 15 août. Cet afflux de visiteurs n’était pas vraiment prévu. Sauveur Ferrara d’augmenter la plage horaire d’ouverture. Une solution transitoire a d’ores et déjà été trouvée : les visiteurs se garent à l’extérieur et sont acheminés par quatre minibus dans le parc.
 
Entre Albi et Castres
Pour y accéder depuis Albi : direction Castres (D612), dans Réalmont prendre la D86 vers Lafenasse et la D63 vers Montredon.
Depuis Castres : direction Albi (D612) puis à droite (D59) vers Montfa, à la sortie du village direction Montredon.
Tarifs : adulte : 14,50 €, enfants de 3 à 12 ans : 10,50 €, famille (deux adultes, deux enfants)45 €, étudiants, chômeurs : 12,50 €. tarif groupe au-delà de six personnes. Ouvert tous les jours de 10 heures à 18 heures. Contact au 05 63 75 11 11
 
 
Publié le 22/08/2013 à 09:15 | 
 
Gaillac : Philippe Rieunau, tout bon tout bio
 
Son plaisir, c'est d'entendre les «hmmmmm» qui s'expriment dès le stands quand les gourmands dégustent sorbets et pâtes fruits. Philippe Rieunau a réussi son pari sur des productions de proximité. /DDM
 
Il cartonne partout où il passe: fête des vins, fêtes de village. Il y a la queue devant le satnd. Les gourmands savent retrouver ses produits et quelquefois l’attendre, quand arrivent les premiers fruits du jardin. Philippe Rieunau, à force de ténacité et d’authenticité, a réussi dans une démarche qui n’était pas gagnée d’avance: créer sa propre marque de glaces, sorbets et pâtes de fruits «Les fruits de nos jardins».
 
En crescendo
Du bio, et surtout du bon, venu des vergers de Gaillac et d’Ambialet, ainsi que d’une parcelle de châtaigniers. Philippe Rieunau travaille dans les règles de l’art, qui sont celles de la simplicité. Avec des fruits bien mûrs, parfois des variétés anciennes comme cette prune sauvage sacrifiée sur l’autel des apparences et des rendements.
 
Il ne travestit pas, respecte les saveurs premières des poires, figues, groseilles, fraises ou cassis, cerises douces et guignes, abricots et kakis, nèfles sauvages et nectarines, au gré des saisons.
Depuis six ans, par une présence sur les grandes animations de l’été, une explication patiente et enjouée - on devine le plaisir qu’il prend à satisfaire celui des autres - Philippe Rieunau est reconnu comme une adresse d’excellence. il aime les jardins au goût d’enfance, un peu touffus, avec des baies qui mûrissent doucement au soleil, des fruits que l’on ne «force» pas. Un métier de patience et passion, auquel il ajoute avec son canotier une note de pittoresque, sans forcer sa nature.

Les premières groupies de ses sorbets, pâtes de fruits et jus de pomme sont ses filles. Ses cornets sont des biscuits craquants, qui s’élèvent à la hauteur du contenu. Chaque été apporte sa nouveauté, son assemblage. 2013? «Pomme et safran, j’aime bien». Philippe Rieunau garde une âme d’artisan: ses yeux brillent quand il explique ses mélanges, ses projets. Le contact avec la clientèle est aussi naturel que ses douceurs fruitées. Lui qui confectionne des glaces sait la rompre d’un bon mot et d’un «goûtez» qui est le meilleur des sésames.
 
 
Publié le 20/08/2013 à 03:50 
 
Nages : Rendez-vous en terre paysanne
 
Un petit refrain traditionnel pour agrémenter le site. 
 
«Mais qu’est-ce qu’ils ont tous ces gens à me reluquer. Ils veulent ma photo ? Puis faut voir les questions tartes que certains posent à mon patron, on dirait qu’ils ne sont jamais sortis de leurs villes. Et à côté ces fayots de chiens bergers, ils pensent qu’à faire leurs intéressants.» Européen, le taureau limousin rumine ces pensées mais reste placide : dans son petit enclos, il a près de lui trois génisses Blondes d’Aquitaine. Ce soir, il retrouvera sa verte prairie de «Lestiès», à Moulin-Mage, et Éric Théron ne parlera qu’à lui. Ce jeudi 15 août, il aura fait le bonheur des citadins. Durablement parfois : dans l’Hérault, la table des familles Charbonnier et Carayon est garnie pour quelque temps de produits locaux. Car ils ont trouvé son bon poids : 1 172 kilos !
 
Plus haut, à la «Tsaquarello», Catherine Cavaillès, l’épicière de Murat, n’en mène pas large : la fermeture est proche et c’est son tour en hélicoptère ! Bon d’accord, ça s’est bien passé jusque-là pour 150 visiteurs, mais… Bien calée entre le pilote et un autre passager, elle s’arrache du sol. Pour plonger vers le lac. Sensation. Bientôt positive : «Mais que c’est beau !»
 
À Payrac, il est 19 heures. Les agriculteurs approchent leurs bétaillères, démontent le décor (tentes, panonceaux, banderoles) et regroupent tables et barrières. «C’est la même affluence que l’an passé», note François Joucla, l’un des coordonnateurs. «Moi, je dirais qu’il y a plus de monde, remarque Marie-Christine Granier. En tout cas, il y a plus de repas servis.» Dont le hamburger du terroir. Les familles semblent ravies de leur journée. Après cette foire, elles regagnent leur domicile ou leur villégiature avec des souvenirs plein la tête. Impératif : retenir le même 15-Août pour l’an prochain. Les paysans des cantons de Lacaune et Murat y seront. Aujourd’hui, ils ont ensemencé avec de la bonne communication. Demain (l’année est en retard), il sera bien temps de moissonner.

 
Publié le 22/08/2013 à 03:49 
 
Puycelsi : La flèche d'un Cupidon mielleux
 
La miellerie de Puycelsi / Photo DDM 
 
Vingt-cinq ans déjà, et une histoire qui commence par faire fondre les cœurs de beurre. Patrick Candille a le coup de foudre pour Isabelle Brenez, une jolie brune de la vallée de la Vère. Jusque-là, un classique pour jeunes filles en fleurs. Sauf que sur les fleurs, il y a les abeilles d’Isabelle, 300 ruches que son père, apiculteur amateur et passionné, lui a léguées pour ses 16 ans, quand elle a décidé de quitter l’école. Patrick qui n’a jamais vu une abeille à moins de cinq mètres, va-t-il prendre ses jambes à son cou? Le dard de Cupidon est plus fort que sa frousse. Il reste, pour le meilleur du bonheur et des affaires. La miellerie de Puycelsi se développe jusqu’à disposer de 1 200 ruches, réparties sur plusieurs terroirs de forêts (Grésigne, Sivens), prairies et collines, et assure ses 30 tonnes annuellement, dont 8 seront vendues directement au magasin. La miellerie est devenue «la référence» dans le département.
 
Un printemps difficile
Cette année, les abeilles ont connu la faim avec un hiver
et un printemps pluvieux et froid. «Elles travaillent à partir de 18°C. Or il faisait 11°C. On a dû les nourrir avec du sirop, du miel et de l’eau pour sauver le cheptel». Le miel sera délicieux, mais la quantité en peau de chagrin. «On sort 5 kg par ruche, au lieu de 20 ou 25. Les colonies sont moins explosives, même si la récolte sur le châtaignier et le tournesol s’annoncent correctes». L’acacia, blond et doux, reste le roi des miels, idéal sur un gigot, une vinaigrette, un yaourt à la grecque, qu’il souligne sans trop marquer.

Le châtaignier, c’est du costaud, du noir, à mettre sur les palais avertis. A se pâmer 
sur du pain grillé et beurré ou un fromage chèvre-brebis. Le «fleurs sauvages» (ronce aubépine, bruyère, miellat) a son fan club et le tournesol, en crème très jaune, fait perdre le nord aux anglais qui le tartinent ou le glissent dans le thé, qu’il acidule d’une pointe de citron. Isabelle décline aussi une gamme de savons, bonbons, hydromel (divin dans le melon), propolis, qui décalamine les cordes vocales des chanteurs, et gelée royale, la fontaine d’éternelle jouvence. Les groupes de randonneurs et cyclos réservent rappliquent dare-dare. La miellerie, malgré les travaux routiers qui l’isolent, ne désemplit pas.
 
 
Publié le 20/08/2013 à 03:51 | Jal
 
Gaillac : Château Lacroux, une étiquette qui a valeur de label
 
Pierre Derrieux et ses trois fils: Bruno, Jean et Xavier, de gauche à droite. 
 
Pour le visiteur, Lacroux à Lincarque (commune de Cestayrols) c’est d’abord un belvédère sur les lignes bleutées des Monts de Lacaune, du Puy-Saint-Georges, des Pyrénées. Les trois frères Derrieux auraient pu y mettre une longue vue. Ils se contentent d’y organiser un mardi sur deux un casse-croûte avec le réseau des producteurs de bienvenue à la ferme. Au pied du tertre, plein sud, s’étagent des vignes qui se gorgent de soleil. Pour beaucoup d’oenophiles avertis, Lacroux, c’est le meilleur du meilleur, la crème de tête du Gaillacois. Une conception discrète, sans phraséologie (Jean est carrément taiseux, Philippe pèse ses mots, Bruno est plus volubile), mais une politique exigeante qui, de la vigne à la cave, se refuse toutes les facilités. On travaille et retravaille le sol pour le décompacter et l’aérer, on passerille la cuvée Madeleine, au risque de diviser ses rendements par deux. Mais au bout de ce parcours minutieux, quasi maniaque, qui laisse la poignée de main calleuse, on extrait la quintessence des grèzes, ces argiles veinées de calcaires qui donnent des rouges puissants, aux tanins soyeux, tandis que les pieds de coteaux, plus profonds, ménagent des blancs tout en élégance.
 
Puissance et élégance
Ici, on travaille la matière. Les rouges ne «tuileront» pas, ils pourront se bonifier avec l’âge. «Quand le climat n’est pas propice, on ne sort pas certaines cuvées». Les «Premières Côtes», depuis 5 ans, n’ont eu droit qu’à deux baptêmes, en 2008 et 2010. Les reste des années étaient trop sèches». Alors, pas étonnant que leurs «Vignes de Maurival», somptueux en blanc 2010, ou son braucol dominant soient au bord de la rupture de stock. Ou que le Castellan 2005, une gourmandise avec ses notes de griottes, voit partir ses dernières bouteilles. La griffe Derrieux a valeur d’assurance: en début et fin de semaine, le pèlerinage à Lincarque fait partie des rites. On se gare en marche arrière, haillon levé, on jette un œil sur le panorama semi-circulaire, et on passe aux choses sérieuses. Un sérieux qui déride, et libère le coude et les sens.

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