Publié le 18/08/2013 à 03:49 | La Dépêche du Midi |
Gaillac : Les Jardins de Lacapelle au centre de Noctambio
Toute l'année, les Jardins de Lacapelle livrent leurs clients gaillacois (le jeudi) et participent au marché bio du mardi, sous la halle du Griffoul.
Les petits jardins partaient à l’encan avec la disparition de leurs vieux propriétaires. Mais en 1995, Geneviève Pezous leur a donné une deuxième chance: elle s’est installée comme agricultrice sur la première parcelle, puis Philippe l’a rejoint, et enfin Caroline. Aujourd’hui, le trio cultive trois hectares à Puycelsi. On y fait tous les légumes des quatre saisons. De la terre, est née une AMAP qui regroupe aujourd’hui 25 familles du Gaillacois. Caroline et Geneviève les livrent tous les jeudis, à partir de 17h, dans la salle des associations, place d’Hautpoul. «Il s’est crée un lien très fort, notamment par le biais des enfants. On fait des échanges éducatifs, les familles viennent dans les jardins». L’AMAP peut encore accueillir quatre ou cinq familles de plus.
Carlo et ses pains sont là par toutes les températures. Fidèles au marché bio du mardi soir au Griffoul.
Frais, bio et varié
Toutes sont ravies de manger des légumes bio et frais. Les Jardins de Lacapelle, qui se sont étendus d’une nouvelle parcelle au pied du coteau, proposent toutes les variétés de salades, depuis la scarole jusqu’à la chicorée rouge, la mâche, la roquette ou le pain de sucre. Avec l’été, tous les légumes sont à, au rendez-vous du mardi, sur Noctambio, le marché du Griffoul. Tomates, courgettes, aubergines, poivrons concombres... Pas de morte saison pour l’exploitation. Geneviève, Philippe et Caroline en pincent pour les «racines» d’hiver et les variétés de choux, ils font revivre entre autres le vieux panais, qui avait disparu des cabas. Leur collection de courges et aussi vaste. Quinze après son installation, Geneviève Pezous estime avoir un bel outil de maraîchage, avec un espace de serres pour maintenir la production des mois froids. En mars, l’AMAP a fait une courte pause, le temps de préparer la terre pour les semailles. Dès avril, ils étaient de retour au marché, toujours très attendus par les clients qu’ils ont su fidéliser.
Philippe Kuhn défend la production la plus artisanale qui soit, en salaisons comme en conserves. Son association avec deux autres productrices bio a quelque chose d'insolite./Photo DDM.
Publié le 23/07/2013 à 07:56
Gaillac : Terra Local, de la fourche à la fourchette
Léonore Strauch, présidente de l'association, dans le local climatisé de Terra Local, où l'on peut trouver de quoi composer un repas tout entier.
Terra Local affiche sa raison sociale: une halle paysanne, avec le cahier des charges de l’agriculture paysanne, sans OGM et le plus près possible de la nature, même si la quinzaine de producteurs n’a pas en totalité le label «bio». Ils étaient cinq au départ, il y a quatre ans, vite rejoints par d’autres producteurs de proximité (le plus loin vient du Garric). Suffisamment en tout cas pour proposer une large palette de produits à une clientèle locale . Dans le local climatisé - c’est bon pour les légumes et les clients -, on trouve les fruits et légumes de Christian Perry (Montans), Gilles Martinet (Tonnac), et Roland Leemans (Vaour). Philippe Maffre (Montans), Victor Brureau (Andillac) et Nathanaël Parnaudeau (Matens) proposent leurs cuvées.
Côté viandes, Terra Local assure, avec les poulets fermiers et les œufs de Noêlle et Christophe Ricard (Le Garric), les canards frais ou en conserves de Serge Barras (Bournazel), le cochon du GAEC des Amis (Léonore Strauch, la présidente de Terra Local et Coline sa fille, de Vaour), les conserves de porc des deux François Leclerc et Thomas, réunis pour le meilleur et pour le calembour dans leur GAEC «Ainsi François-t-il», l’agneau et le bœuf des Charcouchet, élevés en plein air à Roussayrolles.
Du choix
On peut choisir le bœuf des Marieux (La Ferme des Bouviers) à Parisot, et le préparer avec leurs lentilles. Ou l’accommoder avec les pâtes fraîches d’Isadora et Denis Danjau.
Embarras du choix au rayon fromages, avec les «chèvres-vaches» de Léonore et Coline, ou les brebis de la Ferme du Bouisset, à Penne.
Pour l’after chèvre, le sucré arrive avec les miels et confitures de Patrick Pélissier (Lisle). Adriaan et Irène Jensen apportent les fruits de Jangopom (Sainte Cécile d’Avès), Céline Coqblin les plantes aromatiques de Saint Beauzille, Agnès Bignot son pistou de Penne, Sylvie Maffre ses pains de Montans, préparés avec ses céréales. Terra Local, au 86 de l’Avenue Charles de Gaulle, ouvre toute l’année les vendredis et samedis de 9h à 19h. La clientèle s’élargit, les adeptes «de la fourche à la fourchette» gagnent du terrain.
Au verger Jangopom, à Sainte Cécile d'Avès, l'hiver est occupé par la vente des 23 variétés de pommes cueillies au domaine, mais aussi par la pressés des jus. /DDM
Publié le 17/05/2013 à 08:38
Gaillac : La Ferme du Bouysset en fait tout un fromage
Fromages et yaourt : le trio bio du Bouysset a trouvé sa clientèle, et commence de sortir un salaire de son activité.
Ils sont jeunes, viennent d'horizons très différents, et ont rencontré l'agriculture avec une part de hasard. Antoine Jadelot, Thomas Gingue et Vincent Richard se sont connus à l'école, étaient copains avec un fils de la ferme du Pic, et ont décidé de la reprendre quand elle s'apprêtait à cesser ses activités. Les voilà depuis trois ans installés à Penne, sur 40 ha de pacages, tous en fermage. «On avait commencé avec du maraîchage, mais les terres ne s'y prêtaient pas. On s'est donc réorientés vers la brebis et l'agneau de lait, notamment autour de Pâques, que l'on découpe et que l'on peut expédier» explique Antoine Jadelot que l'on retrouve avec ses associés sur Noctambio, le marché du mardi au Griffoul. «Le reste d 'année, on le vend entier ou en demi-agneau». A Gaillac, ils sont surtout appréciés pour leurs produits laitiers.
Le yaourt en pole position
Le yaourt est une «tête de gondole» qui a vite conquis un public d'amateurs. Un produit juste pasteurisé, au lait entier, vendu aussi en grand format familial (750ml) et qui vit au rythme des saisons, léger au printemps, crémeux à souhait à l'automne. Car les brebis sont toujours au pâturage. «On fait du lait d'herbe, avec juste un peu de foin en complément en hiver».
La gamme comprend des lactiques classiques, frais, ou plus sec, et une tomme et tommette, un fromage de garde qui peut avoir de deux mois pour les petits formats à un an pour les plus gros. Depuis cette année, la ferme du Bouysset s'est lancée dans une «pâte molle», à mi-chemin entre Reblochon et Saint Nectaire et une brousse de brebis à l'ail, que le goût du calembour imposait de baptiser «Broussail». Ajoutons le miel toutes fleurs des ruches, le confit d'échalotes 100% maison, et les trois jeunes agriculteurs de Penne, qu'on retrouve au sein de Terra Local, sont plutôt satisfaits.
«Notre objectif n'est pas utopique: on veut juste sécuriser notre revenu». La clientèle gaillacoise, de plus en plus nombreuse, devrait les y aider.