Tarn, été 2013 : Nages, Maison de Payrac

8/8/2013

 
Publié le 09/07/2013 à 08:23   | La Dépêche du Midi |
 
Nages : Maison de Payrac, dix ans déjà
 

 
Atelier - conférence sur les abeilles / DDM
 
De l’audace et de la persévérance, il en a fallu beaucoup. Peut-être un grain de folie aussi. Car au tout début du troisième millénaire de notre ère, de la Sagne du Besset, il ne restait que, perdues dans les bois, quelques pierres alignées au bord d’un chemin charretier obsolète.
 
Ultimes vestiges d’une habitation désertée depuis des lustres. Ici tout n’était qu’ombre, rudesse et frugalité.
 
Mais déjà germait dans l’imagination de Robert Pistre, alors maire de Nages, l’idée d’un lieu de vie et d’attractions différent. Avec une forte empreinte du passé, du patrimoine. De la réflexion à la réalisation de cette vaste œuvre, il y eut des professionnels bien sûr.
 
La tonte des moutons, c'est l'affaire de la jeune Stéphanie, «élevée» sur la ferme de Cambiès. / DDM
 
Mais surtout de nombreux bénévoles du pays qui, leur carrière terminée, sont ravis de montrer un savoir-faire appris dans leur jeunesse ou connu par les récits des anciens.
 
Ils sont toujours là, contents de remonter à Payrac dès que la haute saison approche. En particulier ce mercredi 10 juillet où Payrac fête sa première décennie.
 
 
Publié le 01/08/2013 à 03:50
 
Retour à l'âge du fer à la maison de Payrac
 

 
La loupe vient d'être extraite : un vigoureux martelage s'impose.
 
La Maison de Payrac s’efforce de faire revivre le savoir-faire des temps anciens, en particulier lors des temps forts des mercredis d’été. Dernièrement, c’était un grand bond en arrière de 500 ans, avec la fabrication du fer dans un bas fourneau. Explications grâce à Émile Farenc, coordonnateur de cette opération.
 
Le bas fourneau a été construit sur place, sept jours avant, dans une clairière juste au-dessus de la maison de Payrac. Isolé du sol par de la terre et du sable, et fermé par une porte il comprend un foyer en briques réfractaires que l’on enduit d’argile. Pendant les deux jours précédant la fabrication, le four est chauffé doucement, afin de faire sécher l’argile. Le combustible est le charbon de bois. Si bien que la fabrication du fer concernait plusieurs corporations, telles bûcherons ou ouvriers des charbonnières. Et il fallait 50 kilos de bois pour produire un kilo de charbon. 
 
Jean-Paul Cabrol et sa moto-faucheuse-andaineuse : l'un des bénévoles heureux d'intervenir sur Payrac / DDM
 
Émile Farenc explique : «Il en découlait une déforestation importante dévolue à ces charbonnières, ainsi que le tarif élevé du produit fini.» Au petit matin du 10 juillet, l’équipe a allumé plein pot le foyer. «C’est plutôt du charbon de bois de chêne, poursuit Émile. Et le minerai vient de Montredon-Labessonnié, mais l’on en trouvait ici sans problème, comme à Faydel, près de Lacaune. Du reste, un filon d’excellente qualité puisqu’il pouvait être composé jusqu’à 70 % de fer. Il était concassé au préalable.» Un système de soufflerie permet après quelques heures de porter le foyer à 1500°. Et vers 18h00, par réduction, les ouvriers sortent la loupe (masse ferreuse rouge) qu’ils doivent marteler aussitôt pour en éliminer les impuretés.
 
Maison de Payrac : ouverte tous les jours d’été de 11h30 à 18h30.
 
Les scieurs : une attention sans faille pour ce travail de précision.
 

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