Images de la 4ème étape :
© Maxime Lafage – La Route du Sud
Publié le 17/06/2013 à 10:20 | La Dépêche du Midi | P.L.
Voeckler remporte La Route du Sud
Thomas Voeckler protégé par ses partenaires / Photo DDM, Thierry Bordas
Vainqueur d’une étape en Louron dès 2004, du général en 2006, le double champion de France a confirmé qu’il était un des grands spécialistes de l’épreuve.
Les temps changent, la manière aussi. Parti chercher fortune entre Narbonne et Castres, Thomas Voeckler avait endossé d’entrée le maillot orange lors de sa première victoire dans la «Route du Sud-La Dépêche du Midi». Il avait ensuite dû gérer son avance dans le chrono glacial et très arrosé du Port de Balès, puis lors de l’arrivée à Ax-les-Thermes.
Sept ans et une sacrée dose d’expérience plus tard, le double champion de France et ses grands hommes verts ne risquaient pas d’être effrayés par le programme dominical. Depuis Saint-Gaudens, il a fallu calmer les Italiens (ils se sont consolés avec la victoire d’étape de Frapporti et le classement de la montagne de Pellizotti), surveiller les AG2r et tout s’est terminé comme prévu sur les rives surpeuplées du lac de l’Isle-Jourdain.
«Sur le Tour, j'ai déjà réalisé tout ce qui était à ma portée»
Une semaine après son premier bouquet de la saison, une semaine avant les championnats de France qu’il aime tant, deux avant le départ du 100e Tour de l’Histoire, l’Alsacien a retrouvé tous ses moyens. Son armée de fans (il commence à s’approcher de Virenque sur ce terrain-là) l’a fêté comme il se doit au bout de cette deuxième Route parfaitement maîtrisée. «Je savais que j’avais les jambes… Ensuite, ça ne se déroule pas toujours comme prévu. Mais en gagnant à Luchon comme j’en ai pris l’habitude, je savais que le plus dur était fait. Avant le championnat et le Tour, c’est toujours mieux de savoir qu’on a la forme, surtout après le début de saison que j’ai eu…»
Débarrassé de toute mauvaise pression, mais toujours motivé quoi qu’il en dise par la grande fête de juillet, surtout cet été, Voeckler semble reparti vers les rives du plaisir. «Franchement, je crois que j’ai réalisé tout ce qui était à ma portée sur le Tour de France, je ne vois pas ce que je pourrais faire de plus. Un autre maillot à pois, une nouvelle étape, bien sûr que j’apprécierais, mais d’abord, il faut récupérer, et après penser aussi au championnat».
Une des éditions les plus populaires
Voeckler-Pellizotti-Gadret, avec le prometteur Bardet juste derrière (et trois autres Français dans le top ten, Hubert Dupont 7e, Guillaume Levarlet 9e, Fabrice Jeandesboz 10e), le début de course de Yannick Martinez et la victoire au sprint de Yohann Gène, pour les organisateurs, c’est un bilan idéal. D’autant que cette édition 2013 a été une des plus populaires.
L’accueil des Gersois n’est plus à vanter, c’est donc une confirmation qui appelle d’autres visites, de la Route bien sûr, mais aussi de la Grande Boucle peut-être dès l’an prochain où les Pyrénées doivent retrouver leur vraie place.
Thomas Voeckler est le premier coureur à réussir le doublé depuis Laurent Dufaux (1991-1995), le seul qui ait fait mieux à ce jour, c’est Gilbert Duclos-Lassalle (il a gagné le Tour du Tarn 1980, le Tour Midi-Pyrénées 1983 et la Route du Sud 1989). Quelque chose nous dit que le Martiniquais de Vendée pourrait très bientôt prendre la roue du Béarnais. Définitivement «Sudiste», Ti’Blanc pourrait même le dépasser. Même s’il doit fêter samedi son 34e anniversaire, il n’a jamais semblé aussi fort. Aussi tranquille.
La 38e victoire du «Luchonnais»
Thomas Voeckler a signé hier à L’Isle-Jourdain la 38e victoire de sa carrière. Mais il faut noter que trois de ses plus beaux succès ont eu pour décor celui de la reine des Pyrénées. Il s’y est imposé dans la 16e étape du Tour 2010, partie de Pamiers, dans la 17e du Tour 2012 partie de Pau et bien sûr samedi, dans la 3e de la Route du Sud-La Dépêche du Midi. «Je crois que je connais tous ces cols mètre par mètre !»