Route du Sud - 3ème étape : Dans la presse

16/6/2013


Publié le 16/06/2013 à 09:05   Patrick Louis
 
Thomas Voeckler : c'était écrit
 
37e «Route du Sud- La Dépêche du Midi». 3e étape. Coup double pour le double champion de France, comme chez lui dans les Pyrénées.
 
Dans le port de Balès, Gadret et Berdet n'ont pas réussi à déstabiliser Thomas Voeckler déterminé à gagner./ Photos DDM Thierry Bordas.
 
Harcelé par John Gadret et Romain Bardet dans le Port de Balès, Thomas Voeckler a tenu bon. Et Pellizotti n’a rien pu contre lui sur les allées d’Etigny.
 
Ni Esculape ni Galien n’ont vraiment eu le temps de se pencher sur la question, mais on ne vantera jamais assez les bienfaits d’une fracture de la clavicule printanière pour un coureur cycliste désireux de briller aux feux de l’été.
 
Thomas Voeckler en ce mois de juin capricieux vient s’ajouter à la longue liste des malchanceux des classiques ressuscités à l’approche du Tour. Hier, au bout d’une des journées les plus riches de l’histoire des Sudistes, le patron d’Europcar a livré une nouvelle leçon de cyclisme, résistant d’abord dans les brumes du Port de Balès, au double coup de cornes de Gadret et Bardet, les isards d’AG2R, pour se jouer ensuite de Franco Pellizotti, le champion d’Italie en personne, à l’ombre historique des tilleuls d’Etigny.
 
A l’approche d’un bouquet, ce type est devenu intouchable. Comme un petit fauve affamé, comme si son dîner du soir en dépendait… Trois et quatre sur la ligne, les AG2r sont les cocus du jour. Après une longue bataille, sincère, généreuse, ils font le plein… de miettes. Ils n‘ont pourtant jamais quitté les avant-postes, lancés par un Kadri pétillant comme toujours sur les pentes des Pyrénées.
 
Pellizotti rentre mais perd…
«Il n’y a plus de course de préparation aujourd’hui, chaque épreuve est trop importante pour chaque équipe, déclarait Thomas Voeckler en débarquant à Castres, si je suis là, c’est aussi pour gagner».
 
C’est fait, ou presque. «Qu’est-ce vous voulez que je tente maintenant lâche Pellizotti pourtant tout près du leader (quatre secondes), je préférerais être à sa place qu’à la mienne… Il a encore très bien joué dans le final».
 
Lancé comme un fou dans la longue descente vers Luchon, le Frioulan a bénéficié de «l’arrêt» du trio de tête à la flamme rouge pour rentrer. En le voyant rappliquer, Voeckler n’a plus hésité, lui coupant ce beau bouquet sous les roues.
 
Vainqueur de la Route il, y a sept ans, le successeur de Yannick Martinez au classement général, semble bien parti pour un doublé. Il rejoindrait alors Laurent Dufaux (1991-1995) à une longueur du recordman Gilbert Duclos-Lassalle (1980-1983-1989).
 
Pellizotti, lui, va finir par détester Bernaudeau et ses amis. Il y a quatre ans, à Tarbes, Pierrick Fédrigo l’avait privé d’une étape du Tour.

 
Publié le 16/06/2013 à 09:05   P.L.
 
AG2r : quand la défaite est presque belle...
 
Blel Kadri n'a pas ménagé ses efforts pour son équipe./ Photo DDM, T. B.
 
Ils ont passé la journée à l’avant, ils sont deux dans les quatre premiers, trois dans les six, en tête du classement par équipes, mais ils n’arrivent pas à apprécier. Cette belle étape, c’est aussi une belle défaite, et comme la défaite n’est jamais vraiment belle… Avec son panier de fruits attestant de son prix d ‘élégance, Romain Bardet regagne à vélo l’hôtel Majestic. Avec toujours en tête le scénario du final. On l’a attaqué à tour de rôle dans le Port de Balès, mais il a toujours répondu» raconte-t-il en parlant de Voeckler bien sûr. «Ensuite, j’ai essayé de le piéger dans le sprint en passant à sa droite, mais il a compris et il s’est déporté lui aussi, je ne pouvais pas faire plus…»
 
Bien présent au saut du lit dans les ascensions de Peyresourde et de l’Azet avec un énorme travail de Blel Kadri, les AG2r se sont retrouvés en position idéale après la deuxième difficulté. Avec Kadri, Bardet et Dupont à l’avant (Europcar n’avait «que» Malacarne et Kern, Cofidis Levarlet, La Pomme, Martinez et Antomarchi, Sky Knees, Androni Sella, Sojasun Laborie, Accent Vogondy…) Mais la FDJ, seule à voir raté la marche a mis tout le monde à la barre. «En plus le vent était défavorable dans la vallée» précise Didier Jannel, on ne pouvait pas vraiment espérer que ça aille au bout, le Port de Balès était encore très loin…»
 
Mano a mano avec Europcar
A la pédale, Bardet et Gadret ont donc découpé le brouillard de Barousse en compagnie de Voeckler. L’ancien maillot jaune tirait la langue, laissait admirer sa collection de grimaces, désormais célèbre, mais il était là. Il serait là jusqu’au bout… «C’est dommage que l’on termine par une étape sans difficulté, déplore Jannel, trois jours pour les sprinters ça fait beaucoup. Avec un dimanche de montagne supplémentaire, on aurait pu espérer tenter quelque chose, là, c’est presque fini...» Le mano a mano Europcar-AG2r a tourné à l’avantage des Verts. Et les Movistar, vainqueurs ces deux dernières années n’ont pu arbitrer, suivant l’explication à distance (Ruben Plaza termine cinquième à dix secondes des hommes de tête).
 
Le mot de la fin pour le vainqueur. «On savait tous que ça allait se jouer sur cette étape, je me sens tellement bien ici après ma victoire dans le Tour que je n’avais rien à craindre…» Le plus fort de cette 37e édition, c’est sans doute lui…
 

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