Pouvoir d'achat : Consommer, entre tradition et modernité...

24/4/2012

Publié le 14/04/2012 08:08 | La Dépêche du Midi

Les prix à la consommation ont augmenté plus vite que prévu

Les produits frais ont connu une hausse des prix de 2,8 % sur un an./Photo DDM, S. L.

Ces douze derniers mois, la hausse du prix du pétrole a eu un impact sur presque toutes les familles de produits de consommation courante, notamment les fruits et légumes. L'épargne souffre elle aussi de cette inflation.

Elle aurait dû être de 1,7 %. Mais finalement la hausse des prix a été plus forte que prévu. Ainsi, l'Insee, dans son traditionnel indice des prix à la consommation fait état d'une progression des étiquettes de 2,3 % sur un an.

Seuls les produits de santé (-1,9 %) et ceux des transports et télécoms (-3,1 %) sont en retrait. Pour toutes les autres familles de produit, tout est plus cher : produits frais (+2,8%), alimentaire (+3,8%), habillement (+5,2%) et tabac (+5,6%). Mais les records sont à chercher du côté de l'énergie (+6,5%) et des produits pétroliers (+7,5%).

Quand l'ensemble des prix de l'indice Insee se retrouve ainsi en augmentation, les économistes parlent d'inflation. « Celle-ci est moins importante que lors de la décennie précédente, mais dans le même temps, les salaires augmentaient de façon plus importante aussi… », constate Gabriel Tavoularis du Credoc (lire ci-contre). « D'où le sentiment des Français de perdre en pouvoir d'achat. »

Les causes de cette hausse de l'inflation sont multiples. La sortie des soldes d'hiver, où les prix sont traditionnellement à la baisse explique le sursaut de mars dans l'habillement et les chaussures (+11,7%). Mais depuis quelques mois, l'Insee assiste également à une montée continue des produits manufacturés, qui peut s'expliquer par la hausse du pétrole. La production de fruits et légumes est également impactée par les cours du baril de brent.

À quand une hausse du taux du Livret A ?

L'inflation devrait avoir d'autres conséquences sur notre vie quotidienne, à commencer par le budget de l'État. Celui-ci avait été réalisé en tenant compte d'une inflation mesurée de 1,7 %. Avec un demi-point de plus, ce sont tous les modèles de croissance qui se retrouvent remis en cause pour 2 012.

Un autre effet, et non des moindres, est à chercher du côté de l'épargne du Livret A. Actuellement, celui-ci a un rendement négatif. En données corrigées des variations saisonnières, il offre en vérité un rendement de 0,05 %… C'est le cas du Livret A, mais aussi de tous les livrets d'épargne dont le taux est fixé par l'État. A 2,25 %, celui ne rapporte donc rien. A minima, le gouvernement aurait déjà dû revaloriser son taux à 2,75 % début 2 012. Chez les petits épargnants, la révolte gronde.

L'autre problème, c'est que l'inflation appelle l'inflation. Ainsi, pour compenser la perte de valeur, la grande distribution française a augmenté ses prix de façon importante : +3,7 % en 2 011 selon l'Insee.

Chez nos voisins européens, l'inflation agite également son spectre. En Allemagne, les économistes s'inquiètent d'un emballement possible, après la hausse de salaire de 6,3 % sur deux ans accordée aux fonctionnaires. Des tensions qui pourraient à terme peser sur la valeur de l'euro. Celui-ci a déjà reculé de dix centimes sur un an face au dollar.

« Les ménages adaptent leur pouvoir d'achat »

Gabriel Tavoularis, directeur adjoint du département consommation au CREDOC, répond à nos questions.

Quelle incidence a l'inflation sur le comportement des Français ?

Ceux-ci adoptent des stratégies différentes en fonction des produits à acheter. On s'aperçoit par exemple que les familles rognent peu sur le poste carburant, qui représente une dépense contrainte, ne serait-ce que pour se rendre au travail. C'est donc un poste qui augmente de plus en plus dans les budgets. A contrario, pour les ménages qui ont des difficultés de revenus, les ajustements se font sur la partie « produits frais ». On élimine le superflu. On choisit aussi de baisser en gamme au détriment des produits de marque.

Le consommateur se calque donc sur l'inflation ?

Les consommateurs surveillent de près les étiquettes des produits frais et du carburant, car les prix sont affichés en gros à la pompe et sur les étals. Du coup, chaque centime en plus va se voir, ce qui va renforcer le sentiment de baisse du pouvoir d'achat. Sur les produits comme la Hi-Fi, les prix peuvent augmenter aussi, mais les variations sont moins ressenties.

On achète aussi moins de Hi-Fi que de fruits légumes…

Certes, mais cela n'empêche pas d'avoir parfois une vision biaisée. Ce qui compte au final, c'est l'augmentation ou non du pouvoir d'achat. Cette hausse reste en moyenne positive, mais elle est bien moins marquée qu'avant. Elle était de 4 % il y a dix ans, contre 0,1 % cette année. Elle dépend de la hausse des salaires. Chez les bas revenus, comme les ouvriers par exemple, on constate même un recul du pouvoir d'achat. Du coup, les gens achètent moins, en volume et en valeur.

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Publié le 17/04/2012 10:45 - Modifié le 17/04/2012 à 10:47 | avec Agence

Les prix à la pompe flambent, la consommation baisse

Prix records de l'essence à la pompe

Les prix exorbitants à la pompe ont contraint les Français à réduire leur consommation de carburants une nouvelle fois en mars. Il s'agit du deuxième mois consécutif de baisse, une première depuis 2008.

Selon Jean-Louis Schilansky, le président de l'Union française des industries pétrolières (Ufip), la consommation d'essence et de gazole baissera de 1 à 1,5% en 2012 par rapport à 2011 si les prix à la pompe restent à ce niveau. La consommation de carburants a baissé de 3,5% en mars par rapport à mars 2011, après une diminution de 1,6% en février, selon les chiffres publiés lundi par l'Ufip. A l'inverse, en janvier, la consommation avait augmenté de 1,4%.

Les chiffres de l'Ufip révèlent que cette diminution résulte surtour d'un recul de 9,1% des livraisons d'essence sans plomb, alors que les livraisons de gazole, le carburant préféré des Français, n'ont diminué que de 2,1%. Pour l'Ufip, cette "baisse significative" de la consommation est notamment due aux prix de l'essence, qui volent de record en record chaque semaine, alors que ceux du gazole ont atteint un sommet historique à la mi-mars.

Le Brent supérieur à 95 euros

La semaine dernière, le litre de super sans plomb 95 a atteint un nouveau record à 1,6664 euro, et celui du gazole est reparti à la hausse à 1,4362 euro. De son côté, le sans plomb 98 a connu une légère baisse, passant de 1,7121 euro à 1,7095 euro en une semaine. Néanmoins, les estimations de l'Ufip pour 2012 n'atteignent pas encore le niveau de 2008. Cette année-là, la consommation de carburants avait diminué de 2,8%, avec un baril de pétrole Brent à Londres supérieur à 140 dollars. Depuis, la consommation avait augmenté tous les ans.

Actuellement le baril de Brent se négocie autour de 120 dollars, mais atteint déjà 95 euros, en raison de l'affaiblissement de la monnaie unique face au billet vert. En 2008, le Brent était resté inférieur à 90 euros.

Changement des comportements au volant

La hausse des prix des carburants a obligé les automobilistes à moins utiliser leur voiture et à modifier leur façon de conduire. Selon l'Ufip, "les prix ayant atteint des records, les automobilistes semblent avoir adapté leur comportement. Les conseils d'éco-conduite sont entendus". La consommation diminue également en raison d'un parc automobile moins gourmand en énergie, grâce à des véhicules plus efficaces. En revanche, le trafic des voitures reste stable depuis dix ans, mais il y a un point d'inflexion quand on passe au dessus de 1,50 ou 1,55 euro le litre", comme en 2008, relève de son côté le directeur de l'Union routière de France (URF), Stéphane Levesque, qui représente l'ensemble des acteurs économiques de la filière route.

Selon lui, le trafic des voitures devient plus sensible que celui des camions aux records de prix à la pompe, avec notamment une "contraction des trajets entre le domicile et les loisirs". Les trajets vers le travail restent au contraire "contraints", et les Français continuent à se déplacer pour les vacances, "quitte à faire moins de déplacements une fois sur place", ajoute-t-il.

Un changement de comportement au volant qui pourrait contribuer à la baisse du nombre d'accidents sur les routes. "A partir du moment où vous avez moins de consommation, vous avez moins de circulation et donc il n'est pas anormal qu'on ait moins d'accidents", souligne Stéphane Levesque. Le nombre de personnes tuées sur les routes de France a continué de baisser en mars, diminuant de 9% après une réduction historique de 25% en février, a annoncé mercredi dernier la Sécurité routière.

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Publié le 13/04/2012 08:10 | Gérald Camier

Entretenir et réparer sa voiture est devenu un luxe

Dur, dur, le prix des pièces détachées. La facture est vite salée quand on répare./Photo DDM, M. V.

Se payer l'entretien de sa voiture devient un luxe en France, le seul pays européen où le prix des pièces de rechange pour l'automobile a augmenté jusqu'à 28%. L'Autorité de concurrence alerte sur le monopole des constructeurs.

En matière d'automobile ou dans d'autres domaines, l'Europe de l'égalité des prix est encore au point mort. L'Autorité de la concurrence, qui vient de passer à la vitesse supérieure après le constat établi en novembre 2011 par l'UFC Que choisir, alerte sur les conséquences du monopole dont jouissent les constructeurs en France pour la distribution des pièces d'origine sur les véhicules. Les consommateurs savent combien leur coûte la hausse abusive du prix des pièces détachées. En dix ans, les prix des pièces de rechange ont grimpé de 13 % en France, alors qu'ils ont reculé dans les pays limitrophes. Et les prix réels (hors inflation) des prestations d'entretien et de la réparation ont augmenté de 28 %.

Un tiers du budget automobile

En clair, désormais, l'achat d'une voiture neuve et son coût d'entretien sont devenus un luxe qui peut peser lourd en période de pouvoir d'achat en berne. D'aucuns sont tentés d'aller faire réparer chez un garagiste indépendant. Car aujourd'hui, pour les ménages, les dépenses de réparation et d'entretien des véhicules représentent 37 % du budget associé à l'automobile. Loin devant l'achat du véhicule (24 %) et très loin devant la consommation de carburant (7 %).

L'évolution des prix, note l'Autorité,a progressé beaucoup plus vite que l'inflation. Ailleurs, on fait pourtant mieux. La progression est de 13 %, hors inflation, pour le seul prix des pièces de rechange, alors que les prix ont baissé dans tous les grands pays d'Europe (moins 5 % en Allemagne, moins 15 % en Italie…).

Face à ce constat, les constructeurs ont des arguments difficilement contournables (défense de l'emploi, sécurité des véhicules ou prime à l'innovation). Les organisations de référence, le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA), la Chambre syndicale internationale de l'automobile et du motocycle (Csiam) qui représente les constructeurs étrangers, et le Conseil national des professions de l'automobile (CNPA), assurent que la « concurrence est déjà intense » dans le secteur.

Mais les coûts importants qu'ils pratiquent sont autant de gains bénéficiaires. Le monopole des constructeurs sur les pièces de carrosserie a favorisé cette envolée, en raison d'une disposition législative ancienne relative au droit de propriété sur les dessins et modèles. Sur ces pièces, les prix en France sont supérieurs de 6 à 15 % par rapport aux pays où ce monopole n'existe plus. « Cela représente un gain supplémentaire de 200 à 250 millions d'euros pour les constructeurs », explique Bruno Lasserre, président de l'Autorité de la concurrence. En l'espèce, il existe une directive européenne (2004/0203) qui libéralise le marché des pièces détachées automobiles. Mais les associations de consommateurs constatent, amers, que le gouvernement tarde à l'appliquer et « que les constructeurs freinent pour la prendre en compte ».

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Publié le 13/04/2012 08:24 | Julie Thoin-Bousquié

Albi (81) : Un site internet pour acheter son pain

Benoit Brunet et Philippe Barrière, boulanger./ Photo DDM, J-M Lamboley

Benoit Brunet a créé le site MonBoulanger.fr sur lequel les clients peuvent passer commande dans leur boulangerie virtuelle avant d'aller récupérer leurs achats sur place.

Qui a dit qu'artisanat et nouvelles technologies ne faisaient pas bon ménage ? Sûrement pas les boulangers pâtissiers du Tarn ! 8 d'entre eux, implantés à Albi, Castres, Lisle-sur-Tarn ou encore Lagrave, ont déjà leur page personnelle sur le site MonBoulanger.fr, un projet lancé par Benoit Brunet, lui-même fils de boulanger.

En ligne depuis quelques semaines, ce site internet propose aux clients les plus pressés de passer commande dans la boulangerie de leur choix depuis leur ordinateur. Du pain aux pâtisseries traditionnelles en passant par les spécialités de la maison, sans oublier les viennoiseries, quelques 500 produits sont répertoriés sur le site. En quelques clics, la commande est passée, et il suffit d'aller récupérer ensuite les achats en magasin : une initiative originale qui transpose la formule du drive à l'univers de la boulangerie pâtisserie et du fait maison.

Mise en valeur de la profession

« Ce site est aussi un moyen de regrouper les différents boulangers du Tarn. Cela facilite les recherches de magasins sur internet : les artisans sont regroupés sous une même bannière, celle de l'artisanat, explique Benoit Brunet. De fait, le but de ce projet est de mettre en valeur un savoir-faire en offrant la possibilité aux artisans tarnais d'exposer leurs produits, photographies à l'appui, avec une vitrine bien plus grande que celle dont ils disposent en magasin ! »

Stéphane Gourbin, propriétaire du fournil d'Ernest et Juliette et de la Boulangerie de la cathédrale, est d'ailleurs très satisfait de cette initiative : « Cette mise en valeur de notre travail est très appréciable : MonBoulanger.fr signe la différence entre l'univers du pain artisanal et du pain industriel. C'est une belle reconnaissance du métier. »

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Publié le 09/04/2012 08:33 | Andy Barréjot

Tarbes (65) : Anthony vous sert l'apéritif à la maison

Anthony Langrand s'appuie sur des initiatives menées dans d'autres villes du Sud-Ouest./Photo A. B.

Anthony Langrand, auto-entrepreneur de 26 ans, vient de lancer un nouveau concept. Livrer à domicile tout le nécessaire à apéritif en moins de trente minutes.

Il y a beaucoup d'inventivité mais aussi un certain vécu dans le concept qu'Anthony Langrand entend développer sur Tarbes. Le principe est simple. Un ingrédient fait défaut à votre soirée entre amis? Un coup de fil ou un clic sur le site internet et moins de trente minutes plus tard, l'apéritif frappe à votre porte. «Cela va de l'alcool, bien sûr, aux boissons softs, ainsi qu'aux gâteaux ou aux sandwichs, assure ce jeune tarbais de 26 ans. Nous proposons aussi des packs tout en un avec glaçons, verres. Le tout à des prix compétitifs, deux fois moins cher que dans les bars et trois fois moins qu'en discothèque.»

Après quatre années en tant que commercial, Anthony a franchi le pas. «J'aspirais à devenir mon propre patron depuis un moment. J'ai trouvé le créneau.» Pour l'heure, c'est depuis son domicile qu'il opère, bien aidé par quelques connaissances pour la création du site internet et la communication.

Créneau

Le jeune homme s'est pourvu d'une licence spéciale pour la vente d'alcool à emporter. Un concept régi par un cadre législatif précis et duquel sont exclus les mineurs. «À chaque transaction, nous demandons la carte d'identité du client», précise Anthony.

Si Captain Apéroest un dispositif novateur enBigorre, l'idée a déjà été éprouvée dans d'autres villes du Sud-Ouest comme Toulouse,Dax et récemment Pau. «C'est un bon créneau», est convaincu Anthony qui prend la société dacquoise et ses quatre salariés pour exemple. «À partir de 20 heures, tout est fermé pour se procurer des boissons. Or, comme les gens prolongent de plus en plus leurs soirées à domicile entre amis…»

Et Anthony de déceler un aspect préventif dans ce concept: «Au niveau de la route, ça permet aux gens de rester chez eux et d'éviter les accidents comme les contrôles. ça peut aussi réduire les bagarres quand il y a trop de monde en état d'ébriété sur la voie publique».

Lancé le 9 mars, à grand renfort de flyers (10.000 ont été distribués), Captain Apéro connaît un lancement encourageant. Toutefois, inutile de préciser que les amis, eux, ne sont pas encore fournis…

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Publié le 25/03/2012 03:45 | La Dépêche du Midi

Calmont (12) : Benoît Veyrac a pris son bâton de maraîcher bio

Benoît Veyrac dans ses serres où il cultive des produits bio./Photo DDM

Technicien agricole pendant quatorze ans dans la filière ovins lait, Benoît Veyrac avait le sentiment d'avoir fait le tour d'un système qui ne lui convenait plus et réfléchissait à savoir comment se démarquer sur le département au niveau de la qualité.

C'est au détour d'une conversation avec une voisine de Bel-Rosier qui cherchait un maraîcher bio pour occuper son terrain qu'il s'engage et lui donne son accord.

L'aventure du maraîchage bio va commencer en avril 2006 où il démarre en fournissant Biocoop car il ne voulait pas se rendre sur les marchés. En juillet 2007, il crée l'AMAP Bel-Rosier avec pour directeur du comité de pilotage François Dorvault et s'engage sur 20 paniers.

Aujourd'hui, l'engagement est porté à 30 paniers (les inscriptions se font aujourd'hui en liste d'attente par le biais du responsable de site de l'AMAP : amap12.rodezbelrosier@yahoo.fr).

« Entrer dans une AMAP est un véritable contrat en partenariat avec les consommateurs où il n'y a pas de rapport entre le prix et la quantité. Je m'engage à nourrir une famille de tant de personnes, leur donne ma production et la famille s'engage à prendre ma production. C'est un échange privilégié, de proximité ».

Lien ville-campagne

Adhérer à une AMAP permet ainsi de soutenir directement un agriculteur local, développer les liens ville-campagne. C'est une vraie action citoyenne qui s'inscrit dans l'environnement durable (circuit court, lien direct avec les consommateurs, pas de gaspillage car il n'y a pas de calibrage des produits, respect de l'environnement et de la qualité gustative des produits en redécouvrant les saveurs authentiques et de manger au rythme des saisons).

« Avoir le plaisir de faire redécouvrir des légumes anciens (courges, fèves, pois mange-tout, pâtisson, tomates anciennes) en les imposant dans les paniers permet de recueillir l'accueil des consommateurs en direct, de contribuer à la diversification de l'assiette, de susciter l'envie de cuisiner frais et bon pour la santé. Je veux démontrer que le bio peut avoir un rendement identique (grosseur des produits) sans avoir recours à des techniques poussives, avec engrais. Le bio maraîchage est aussi créateur de valeur ajoutée en terme d'emploi. Je travaille sur un hectare et demi et arrive à dégager un salaire sans prime et embauche un saisonnier sur l'été. Le fait aussi de s'investir pour sauver la planète, montrer qu'on peut adopter des techniques rentables sans empoisonner les gens, c'est quelque chose d'important qu'il faut transmettre à nos enfants pour que ça change. Je regrette de voir qu'aujourd'hui, malgré les directives, les élus sont très frileux pour se fournir en bio dans la restauration hors domicile. Comment promouvoir ainsi le bio auprès des enfants ? »

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Publié le 28/12/2011 08:56 | Max Lagarrigue.

A Castelmayran (82), Jean-Marie s'occupe de tout...

Le chef Jean-Marie Valadas vous prépare un repas à domicile./Photo DDM

À 48 ans, Jean-Marie Valadas a toujours mis la main à la patte. Ce fils de pieds noirs qui a passé son enfance au Maroc, a été initié par ses parents restaurateurs aux saveurs salés - sucrés du Maghreb. « Mes parents ont tenu longtemps un restaurant populaire, un cercle d'ouvriers comme on disait. Je vivais au milieu de la cuisine et du service, c'est là que j'ai pris goût, dès ma petite enfance, à la cuisine » confirme t-il avec une pointe de nostalgie. Depuis l'eau à couler sous les ponts, et la famille de Jean-Marie rentrée du Maroc au début des années soixante-dix, s'installe en Ariège. « Rapidement, le choix de la cuisine s'est à imposer à moi et j'ai fait l'école hôtelière de Montpellier. » Après de nombreuses années passées dans la restauration, à Paris, le cuisinier a décidé de regagner sa terre d'adoption, le Sud-Ouest et plus particulièrement le Tarn-et-Garonne où il a rencontré son épouse. Las de ne pouvoir monter sa propre affaire faute de soutien bancaire pour un prêt, le cuistot décide donc de prendre le taureau par la corne en proposant un concept tout neuf : celui de chef à la maison. « Je venais d'essuyer un refus de ma banque pour un prêt qui m'aurait permis de reprendre un restaurant à Saint-Antonin, j'ai vu une émission télé sur les chefs à domicile : je me suis dit pourquoi pas… » L'homme est convivial, aime parler de son métier, il s'installe comme auto entrepreneur en mai dernier à Castelmayran. Et même si l'activité démarre doucement (10 % de son chiffre d'affaires), Jean-Marie complète ses revenus en cuisinant ses plats qu'il vend sur les marchés de Tarn-et-Garonne. « C'est un des meilleurs moyens pour faire connaître ma façon de cuisiner et populariser mon projet » assure t-il. Un concept très télévisuel et urbain qui, dans nos campagnes garonnaises, pourrait passer un brin précieux. « Contrairement à ce que l'on peut penser, un chef à domicile qui vous fait un dîner, cela ne coûte pas beaucoup plus cher qu'un bon restaurant. Si un couple de Smicards me demande un repas à 20 € par tête, je le ferais. » Un prix qui ne comprendra toutefois pas le service. « L'idée, c'est que vous n'ayez rien à faire. Je fais les courses, la cuisine chez vous. Vous pouvez venir voir comment je travaille les produits, discuter avec moi… Me donner un coup de main (rires). Je vous sers et remets votre cuisine comme elle était en arrivant. Au final, tout cela se fait dans un esprit très convivial et vous savez au moins ce que vous manger. »

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Publié le 30/03/2012 10:34 | Jean-Pierre Duluc

Séméac (65) : Boucherie Larré, anniversaire de ses 80 ans d'existence

Que du bonheur pour Michelle et Alain Larré, unis dans la vie et dans le commerce. Ils fêtent les 80 ans de leur boucherie qui est une institution à Séméac./Photo J.-P. D.

80 ans : « un bail » que le commerce de boucherie-charcuterie de Michèle et Alain Larré, rue de la République à Séméac, existe et tient le coup. La qualité de l'accueil est des plus courtoises et sympathiques. Dans ce commerce de proximité, une large gamme de produits est présentée. C'est « clean » et la propreté des plus rigoureuses. Cette vieille maison familiale (donc solide) se pérennise ; créée par le grand-père Larré au siècle dernier, à une époque où au même endroit se trouvaient des fermes et des pâturages, au cœur du village.

Chez les Larré, on en est à la troisième génération : «On tient toujours le coup malgré la concurrence des supermarchés ou autres commerces discount. La 3e génération s'engage sur l'honneur, dans le respect de la tradition, à vous servir avec passion».

Les Larré très poètes et sincères disent : « 1932/2012, 80 ans d'âge pour une boucherie de village ! Je suis le 3e larron qui avec fierté perpétue la tradition, respect, passion, qualité… c'est çà la boucherie Larré. Si nous sommes toujours présents, c'est grâce à vous chers clients : merci !»

C'est l'archétype du commerce de proximité, situé au cœur de la commune, tenu par des artisans traditionnels, très dynamiques, connus pour la qualité de leurs produits.

Michèle, 57 ans, et Alain, 59 ans, servent des produits et viandes de notre région, oui de chez nous.

Comme depuis des lustres, encore cette année, l'agneau vient de Mascaras, le porc est du pays (porc de Nouste). On y trouve également du bœuf et veau de très belle et superbe qualité.

Le rayon traiteur est également bien fourni en divers plats frais préparés sur place dans un laboratoire où l'hygiène règne. On y trouve aussi des conserves de légumes, vins (du Sud-Ouest ou de Camargue), fromages de la vallée de l'Ouzoum à Ferrières (brebis, mixte, vache, chèvre), des yaourts fermiers.

Enfin, ici, on trouve toujours un accueil personnalisé et attentif, des conseils avisés et un bon humour, le tout avec de l'humain. Cette maison, toujours digne de confiance, jouit d'une très belle reconnaissance pour l'excellence de ses produits et tous les autres facteurs qui viennent d'être évoqués.

L'agneau de Pâques est déjà là alors avant les Rameaux passez commande.

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Publié le 01/03/2012 09:11 | La Dépêche du Midi

Encausse-les-Thermes (31) : Une nouvelle arrivante au marché

L'épicère ambulante se pose au marché du dimanche matin./ Photo DDM

Vous la connaissez déjà. La semaine elle sillonne les routes avec son camion pour assurer le ravitaillement des petits villages du Comminges. Depuis la semaine dernière, l'épicière ambulante s'est faite une place au marché du dimanche matin.

En plus de son charmant sourire,cette nouvelle commerçante vous propose de délicieux fromages à la coupe, de la charcuterie de pays mais aussi les produits d'épicerie qui pourraient vous manquer pour votre repas dominical.

Il fait bon vivre le dimanche matin à Encausse avec ces commerçants qui animent le centre du village.

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Publié le 04/10/2011 08:32 | G.D.

Graulhet (81) : Le "drive" qui change les habitudes

Antoine Cannarile assiste aux premières livraisons sur les pistes du nouveau « drive » Leclerc.

C'est encore loin de l'unanimité, mais c'est la grande effervescence, autour des trois pistes du « drive » qui a ouvert à Leclerc la semaine dernière.

« Notre objectif est de quatre-vingt commandes par jour. Nous en sommes déjà à soixante » lance satisfait Benoi Delory le nouveau propriétaire de l'enseigne avec son épouse Karine. « Ce service qui est gratuit, avec un paiement sécurisé, s'inscrit dans le cadre des nouvelles habitudes d'achat, surtout pour des jeunes couples, avec enfants souvent, des gens qui ne travaillent pas sur Graulhet et n'ont pas le temps de faire des courses ». En catalogue sur internet, 6 000 références produits, de l'épicerie au surgelé en passant par le frais. « Les commandes doivent être passées deux heures au minimum, avant de pouvoir venir les retirer. » Entre temps, l'équipe des trois préparatrices dirigée par Antoine Cannarile, s'affaire pour réunir sur les trois zones de stockage, réserve, chambre froide positive et négative, les sacs dûment étiquetés en code-barre. Une équipe qui peut être étoffée rapidement en fonction des créneaux et des urgences comme les fins de semaine.

Investissement d'avenir

« Pour l'instant, le drive ne représente que très peu de notre chiffre d'affaire et reste une alternative à la vente en magasin. C'est un investissement d'avenir que nous voulons pérenniser. » assure B. Delory. Des dizaines de clients en sont déjà satisfaits, tel Pascal Larroque de Briatexte, qui a tenté le clic pour la première fois.

« C'est un gros gain de temps, c'est pratique le samedi. Nous essayons la formule mais je sais déjà que nous allons renouveler l'expérience ».

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Publié le 07/04/2012 03:46 | La Dépêche du Midi

Vianne (47) : Epiciers depuis 5 générations

Chantal Deestrac est aussi présidente de l'Association des Commerçants et Artisans.

En janvier 1 993, Chantal Destrac succédait à sa mère à l'épicerie familiale perpétuant ainsi la 5e génération de ce commerce de proximité. Outre l'alimentation, la crèmerie, les fruits et légumes, ce multiservices propose aussi un rayon boucherie-charcuterie et poisson le vendredi avec un petit marché fermier. Tout au long de la semaine la livraison à domicile est possible et le dimanche matin le service rôtisserie est apprécié car il permet de pratiquer des activités en allégeant la tâche de préparation du repas. « J'ai une clientèle assidue d'habitués et j'accueille avec plaisir les touristes qui commencent à arriver à Pâques et fréquentent la bastide jusqu'à Toussaint » indique Chantal. « Tourisme fluvial, gîtes, chambres d'hôtes et passage constituent un appoint non négligeable » souligne-t-elle. Présidente de l'Association des Commerçants et Artisans de Vianne depuis 2 ans, Chantal Destrac s'implique très activement dans la réussite des diverses animations proposées.

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Publié le 16/07/2011 11:05 | S. A.

Albi (81) : Les visiteurs étrangers goûtent aux joies du marché

En vacances à Saint-Pierre-de-Trivisy, cette famille de Bruges en Belgique profite de sa visite à Albi pour faire quelques courses au marché couvert ./Photo DDM Jean-Marie Lamboley

Le marché couvert bénéficie également du classement de la cité épiscopale au patrimoine mondial de l'Unesco. Les touristes étrangers viennent y sont plus nombreux.

« Queso », « cheese », « formaggio » ! En période estivale, le marché couvert devient international. « Depuis l'année dernière et le classement de la cité épiscopale au patrimoine mondial de l'Unesco, on a vu une augmentation flagrante du nombre de touristes étrangers au marché », certifie Patrick Lafonde, propriétaire de la charcuterie du même nom. Situé rue Emile-Grand, le marché couvert et sa halle centenaire, classée aux monuments historiques, enthousiasme. « Chez nous, il n'existe pas de marchés de ce genre situés dans de beaux bâtiments, comme ici », se réjouissent Marcus et Maria Valim, des brésiliens installé aux États-Unis depuis maintenant dix ans. Le couple, qui ne parle pas français, observe, mais ne s'arrête pas tout de suite devant les étals. Selon Fabienne Desseille, employée commerciale du domaine des Thomières, les étrangers les plus représentés sont les Espagnols et les Anglais. Des visiteurs asiatiques ou américains font aussi progressivement leur apparition. « On a l'impression de voyager tout en restant ici », ajoute-t-elle.

Si les étrangers sont friands des spécialités locales et des produits du terroir du marché, encore faut-il qu'ils soient bien accueillis. « La plupart des commerçants parlent anglais et espagnol, on arrive toujours à se faire comprendre », souligne Marie-Odile Lacombe, qui vend des spécialités d'Albi et de Coupiac dans le marché depuis 33 ans. Après une rapide traversée de la halle, les deux touristes américains, oublient leur timidité et s'approchent de la fromagerie. Et là, surprise, ils se laissent guider par Emeline, la gérante, qui parle effectivement parfaitement anglais. « Nous avons acheté trois sortes de fromages et du pain pour le déjeuner, détaille-t-il avant de s'étonner : la vendeuse nous a expliqué que pour certains fromages, il était même possible de manger la croûte ! »

Une calèche en guise de navette

Pendant la saison estivale, le marché couvert met à la disposition des visiteurs une calèche tirée par un cheval. Cette navette gratuite fait plusieurs fois par jour l'aller-retour entre le parking Bondidou et le marché. « C'est la première année que nous mettons en place cette navette. Cette animation est un moyen très agréable de se rendre au marché tout en traversant la vieille ville. En plus, ce moyen de locomotion ne pollue pas », explique Michelle Fabre, productrice de foie gras et de miel sur le marché. Pour Éric Lallé, vice-président de l'association des commerçants et producteurs du marché, la saison estivale est surtout le moyen de mettre en avant les produits de la région, « en attendant les animations de la rentrée. »

Le chiffre : 15 %>D'augmentation de la fréquentation. Entre l'été 2009 et l'été 2010, selon Eric Lalée, vice-président de l'association des commerçants et producteurs du marché couvert.

Comment trouvez-vous le marché couvert ?

Paul et Sheila Stanley, Nottingham (Angleterre), retraités, 57 et 52 ans. Il est incroyable ! Ce marché est une belle opportunité pour les producteurs locaux de montrer leurs produits. Nous sommes déjà venus à Albi, mais nous n'avions pas pu visiter le marché. Nous sommes donc revenus. Ce qui est super c'est que ce n'est pas seulement un lieu où acheter, mais aussi un endroit où se promener tranquillement et regarder les produits.

Fabrizia Cattaneo, Rome (Italie), Employée à l'ESA, 52 ans. Ce marché est très beau et très mignon. J'aime beaucoup toute cette variété d'étalages de produits régionaux. J'apprécie particulièrement le foie gras. J'en ai d'ailleurs commandé. Je suis également folle de fromage, en particulier celui au lait de chèvre. En Italie on en trouve difficilement. On a trouvé ce marché par hasard et nous sommes ravis de cette découverte.

Adriana Isnaga Letamendi, La Havane (Cuba), Musicienne, 26 ans. C'est magnifique ! J'ai envie de goûter tout ce qui se trouve dans les étals. Et tout particulièrement les biscuits. Je suis très impressionnée par l'immense variété de fromages. Ce qui me surprend, c'est que le marché soit si propre. La présentation est également très soignée. Tous les produits sont en harmonie. C'est très différent des marchés que l'on peut trouver à Cuba.

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Publié le 09/02/2010 15:31 | C.D.V.

Agen (47) : On vous livre à domicile

Fruits et légumes frais, cocktail pour soirée, vêtements, ordinateur…

Une partie de l'équipe de Com3Pom qui livre chaque semaine des paniers de produits alimentaires à domicile ou sur le lieu de travail.

Un petit creux, la flemme de préparer un repas, le frigo vide ? Un clic ou un coup de téléphone, et, à condition de ne pas crécher au fin fond du département, en moins d'une demi-heure, une pizza ou un kebab tout(e) chaud(e) arrive chez soi, vaillamment transporté par un livreur à cyclomoteur. Quant aux « vrais » repas, entrée, plat, dessert, les traiteurs sont là mais ne livrent parfois qu'à partir d'un certain nombre de convives.

Pour les fleurs, le système existe depuis des dizaines d'années, par l'intermédiaire notamment d'Interflora. Les fleuristes, adhérant au réseau partout en France, livrent à domicile ou sur le lieu de travail, un bouquet choisi sur Internet ou en magasin, tous les jours de la semaine y compris les jours fériés. À signaler que sur Agen, Abélia livre « écologiquement » ses bouquets et plantes à triporteur.

Quelques boulangers continuent leur tournée matinale, surtout dans les campagnes, mais ils ne sont guère plus nombreux. L'affaire n'est pas rentable.

De courageux porteurs livrent à nos lecteurs, tôt le matin, leur journal du jour.

Il est aussi possible de se faire livrer du bois de chauffage : des vendeurs existent sur Bajamont, Castelculier, Le Passage-d'Agen…

Si vous achetez un appareil électroménager ou de la literie dans une enseigne, des techniciens viennent le livrer et l'installer chez vous : Darty, Expert, But….

Les caves coopératives continuent de livrer aux détaillants mais aussi aux particuliers, c'est le cas par exemple pour les Vignerons du Brulhois et la cave de Goulens et Donzac.

Leglacon.fr existe depuis l'été dernier. Les deux instigateurs de cette jeune entreprise proposent de livrer à domicile, à condition d'avoir plus de 18 ans, tout ce qu'il faut pour confectionner des cocktails, alcoolisés ou pas, boissons diverses, ainsi que des gourmandises à grignoter, sans oublier les glaçons tout prêts. À partir du mercredi soir, sur Agen et alentour.

Les courses à la porte

Ce qui fait « un carton », c'est la livraison de produits alimentaires locaux.

Com3Pom.fr a été fondée par Laurence Perret il y a quatre ans. La toute première semaine, elle livrait trois paniers à des amis. À présent, elle apporte, sur le lieu de travail ou au domicile, des centaines de cartons emplis de fruits et légumes, de viande, charcuterie, poissons, le tout cultivé ou élevé dans le grand Sud-Ouest. Sa clientèle se situe sur Agen, mais aussi Bordeaux, Toulouse, Bayonne, Pau, Mont-de-Marsan.

Paysan.fr est basé sur le même principe de mettre directement en relation des producteurs et des consommateurs. Eux aussi ont commencé tout petits, autour de Marmande.

Ils livrent à présent dans tout le Grand Sud-Ouest ainsi que dans la région parisienne et en Provence sur le principe de promouvoir les producteurs locaux et de mettre en avant les produits estampillés bio.

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Publié le 18/12/2009 12:37 | La Dépêche du Midi

Saint-Pierre-de-Trivisy (81) : La bibliothèque fait resto

Soirée occitane autour d'une soupe au fromage à la Biblioteca.

Bienvenue à la Bibliotèca, la première bibliothèque restaurant de la région, réalisation portée par l'Association pour les œuvres culturelles Marcel Guiraud, qui ouvre ses portes demain.

Marcel Guiraud, né en 1921 à Saint-Pierre de Trivisy, avait fait don de 300 000 € à la commune lors de son décès en 2004 pour réaliser une bibliothèque. « Malgré notre bonne volonté, des projets plus classiques de bibliothèque médiathèque dans l'ancien presbytère n'ont pu aboutir, indique Philippe Folliot, député qui était le maire du village à l'époque. Pour ne pas perdre les financements de la Fondation de France par qui a transité le legs, avec les bénévoles de l'association, nous avons décidé d'offrir un beau cadeau de Noël à notre village en faisant revivre le dernier café restaurant du canton, en mettant le « pied à l'étrier » à un jeune couple prometteur et en perpétuant le souvenir de notre généreux donateur, Marcel Guiraud, avec la réalisation de son vœu d'une bibliothèque ouverte à tous. » Grand voyageur, collectionneur de belles pièces et souvent un livre à portée de main, Marcel Guiraud qui était aussi un fin gourmet aurait sans doute apprécié le mariage original de la culture et de la gastronomie.

Gérée par une équipe de bénévoles, la bibliothèque, située 2 avenue d'Albi, dispose d'un fonds permanent de plusieurs centaines d'ouvrages en français et en occitan, avec une dominante thématique en phase avec les centres d'intérêts du généreux donateur : l'histoire locale et départementale, les recettes de cuisine et le rugby. Ouverte à tous moyennant une cotisation symbolique, tant pour l'investissement que le fonctionnement, elle ne bénéficie d'aucune subvention des collectivités (mairie, communauté de communes, département, région…) et redistribue ses résultats pour des animations culturelles, du mécénat, du social et pour l'amélioration de l'accueil. Sandrine la littéraire et Loïc le cuisinier sont un jeune couple originaire de Nîmes qui a choisi de relever le défi de l'accueil chaleureux et convivial, de la cuisine de qualité originale et de terroir. La journée portes ouvertes demain de 10h à 17h vous donnera un avant-goût.

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Publié le 07/04/2012 03:48 | M-A.D

Ramonville-Saint-Agne (31) : Paniers de légumes et consommateurs engagés

Alexis, l'un des salariés de la SCIC de l'ELPAB présente les paniers de légumes bio de saison./Photo DR

Depuis quelques jours, l'association Sens Actifs propose dans ses locaux un point relais hebdomadaire de livraison de paniers de légumes bio de saison. Le projet de la structure ramonvilloise d'éducation à la citoyenneté a pris corps avec ceux que l'on appelle désormais des « consom'acteurs ».

Comme l'indique Sarah Noël, responsable environnement, cette démarche répond aux objectifs de Sens Actifs qui a intégré la notion de développement durable et agit ici en partenariat avec Autan Agir Bio, une entreprise d'insertion lauragaise.

Consommer local

En s'engageant à se fournir en paniers de légumes bio auprès de l'entreprise lauragaise de productions agricoles biologiques (ELPAB), les familles font notamment le choix de consommer local en même temps qu'elles s'investissent dans une action solidaire. Christian Frémolle, le responsable de l'ELPAB qui a créé sa marque commerciale Agir Autan Bio, rappelle pour sa part que les personnes adhérant à l'ELPAB s'engagent pour une année à choisir l'une des 3 formules de paniers et qu'il leur sera fourni des légumes de saison, produits sur la ferme toute l'année et entièrement réalisé par l'entreprise, du semis à la livraison, en agriculture bio certifiée.

« La ferme est implantée sur des terres cultivées en bio depuis deux générations » signale le producteur qui rajoute : « L'ELPAB est très attachée aux circuits courts sans aucun intermédiaire pour nous ; c'est la meilleure façon de créer la plus-value avec les produits et donc d'assurer l'emploi ».

Entreprise solidaire

Constituée en Société coopérative d'intérêt collectif (SCIC), l'ELPAB est agréée entreprise d'insertion et entreprise solidaire en employant prioritairement des personnes rencontrant des difficultés d'insertion. Pour sa part, Sens Actifs s'adresse au producteur pour la livraison de légumes lors des séjours de vacances d'été dans le cadre de sa charte éco-responsable. Autant de choix de part et d'autre qui permettent, tout en faisant mieux manger, de contribuer à un rééquilibrage social et financier et à la préservation de l'eau, du sol et de la biodiversité.

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Publié le 05/04/2012 09:15 | La Dépêche du Midi

Saint-Lys (31) : Cours de jardinage aux Jardins Partagés

Lors du premier atelier aux Jardins Partagés.

Gérald Nicaise, jardinier aux Espaces verts de la ville, anime un atelier une fois par mois aux Jardins Partagés, au service des jardiniers de ces parcelles. Lors de la première journée de formation, sous un beau soleil, il a tout expliqué sur l'art des semis, des fumures et de la taille des arbres. « C'est très instructif surtout sur la taille. Grâce à ce cours, j'ai maintenant la méthode, la technique de la taille » a confié l'un des participants. « L'utilité du fumier au pied des arbres permet de garder l'humidité, d'empêcher la pousse de l'herbe et d'assurer une pleine croissance de l'arbre » a expliqué Gérald Nicaise. Après la théorie, la pratique : les dix jardiniers ont le matin avec leurs outils appliqué la leçon dans le verger collectif. Ils ont ainsi taillé avec précision les cerisiers, pommiers, poiriers et pruniers pour une meilleure fructification des arbres. L'après-midi, ils ont semé des patates hâtives, des fèves, du persil et des radis sur la parcelle « solidaire » de l'épicerie sociale. Ces légumes et herbes aromatiques seront ensuite distribués aux familles défavorisées par le CCAS. « Entre chaque journée mensuelle de formation, les jardiniers devront suivre les plantations et s'en occuper » a poursuivi M. Nicaise. Cette nouvelle initiative a séduit bon nombre de jardiniers. « Moi je travaille la terre, je la prépare, ensuite c'est ma femme qui plante. Il y a toujours des choses à apprendre pour améliorer » a dit Aimé, retraité et fier de sa parcelle.

Au fil des saisons, durant l'année, l'animateur des Jardins Partagés conseillera les jardiniers pour bien faire pousser légumes et fruits. Avant l'été, il y aura une journée d'échanges de semis.

Au regard du planning établi, Laurence Roussel, conseillère municipale chargée des Jardins Partagés affirme : « Les Jardins Partagés entament leur 3e saison. Il y a 30 parcelles. C'est un lieu de vie de plus en plus convivial ».

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Publié le 04/04/2012 09:44 | A.V

Auch (32) : Etre consom'acteur gersois

L'association Valoris propose la visite de la ressourcerie et animel'atelier : comment donner une seconde vie au vieux mobilier. / Photo DDM,S.L

L'objectif de cette opération, qui fête ses dix ans, est de sensibiliser l'ensemble des citoyens aux enjeux du développement durable et d'inciter chacun à adopter des comportements plus responsables. Le thème de cette année partout en France : « Soyons consom'acteurs ».

Dans le Gers, l'association Pierre et Terre de Riscle accueille, aujourd'hui, les enfants de 6 à 12ans du Club des copains de la nature pour aborder par le jeu la consommation responsable. Le Sitcom de Condom installe des panneaux pour sensibiliser les utilisateurs des déchetteries (Valence-sur-Baïse, Vic Fezensac, Montréal du Gers et Condom) sur la possibilité de commander un composteur. Le lycée le Garros pose la question des produits recyclés pour aider les associations d'aide à la réinsertion de femmes et d'hommes dans le cadre de son Agenda 21 jusqu'à vendredi.

Demain, Eco Tempo sera présent à Samatan lors des Rencontres du tourisme gersois à la halle aux gras pour présenter une démarche innovante dans le recyclage de montres et bijoux usagés.

À partir de demain jusqu'à vendredi, le CPIE Pays Gersois (lycée agricole Valentées de Mirande) anime débats, conférences et exposition pour appréhender les différents enjeux de l'agriculture liés aux ressources en eau afin de trouver des solutions envisageables.

Le conseil général du Gers organise vendredi la visite de sites exemplaires en matières de développement durable : l'écocentre Pierre et Terre et la chaufferie d'une école primaire à Riscle le matin ; l'étang du Moura dans l'après-midi. Les visites s'adressent aux élus gersois.

Et pour clôturer la semaine du développement durable dans le Gers, Valoris propose la visite de la ressourcerie à Auch et explique comment donner une seconde vie aux vieux objets.

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Publié le 28/03/2012 08:26 | Jean-Marc Guilbert

Castres (31) : L'économie sociale et solidaire aura son pôle

Dans le même bâtiment que Couleurs du Monde, boutique qui vend des produits «équitables» se trame un projet beaucoup plus large pour accueillir et centraliser d'autres activités./photo DDM Thierry Antoine.

Un vaste projet se concrétise afin de rassembler rue Mérigonde des entreprises, associations ou coopératives sud-tarnaises sur un pôle de l'économie sociale et solidaire porté par Pierre Gout et toute une équipe.

Porté par toute une équipe qui a crée il y a quelques mois l'association «Les Ateliers», et animé par Pierre Gout, propriétaire d'un vaste bâtiment dans la rue Mérigonde, le projet de création du premier pôle d'économie sociale et solidaire de Midi-Pyrénées prend forme. Il s'agirait de réunir ici dans cette friche industrielle textile de 4000 m2, de nombreuses entreprises, associations ou coopératives sud-tarnaises animées par une même philosophie: créer de l'activité économique respectueuse du développement durable, un lieu d'hébergement, de consommation responsable, une vitrine de l'environnement, de l'insertion autour des secteurs bio, équitables, d'éco-construction notamment. D'ores et déjà, plusieurs structures locales ont adhéré au projet comme l'explique Pierre Gout: «Il ne s'agit pas d'une pépinière ni d'un centre d'affaires mais d'un projet différent et complémentaire. Les acteurs de l'économie sociale et solidaire sont souvent isolés et manquent de visibilité. Il est urgent aujourd'hui de penser l'économie comme un outil de solidarité et de développement du territoire.»

Quatre espaces sont à l'étude et devraient être opérationnels d'ici 12 à 18 mois: un espace de bureaux avec services mutualisés, un espace de vente avec magasin de producteurs en circuits courts, productions locales, commerce équitable, un espace de convivialité (restaurant fermier, bistrot associatif, salle de conférence) et un espace ateliers. «L'idée, c'est d'entreprendre différement. Mais il faut que le lieu s'autosuffise et trouve ses propres financements.» ajoute l'animateur. Une centaine de personnes gravite déjà autour des «Ateliers» qui dispose d'une charte. Dans le bâtiment sont déjà installés l'épicerie sociale, l'association Courtechelle et le magasin «Couleurs du Monde». Dans ce même esprit, le site pourrait bientôt grouiller de sud-tarnais qui souhaitent faire de l'économie autrement et jouer la solidarité entre eux.

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Publié le 13/04/2012 09:12 | La Dépêche du Midi

Montastruc-la-Conseillère (31) : Lise et Christophe la région à portée d'étal

Sur les marchés, Lise et Christophe ont trouvé leur vocation./ Photo DDM

Le vendredi au marché, la balade gourmande est assurée. Au gré des étals un jeune couple sympathique Lise et Christophe propose un vrai parcours des spécialités régionales.

«Que du bon...»

A commencer par les charcuteries de Lacaune, des conserves de produits du terroir, du fromage de Bethmale directement du producteur. Du Tarn à l'Ariège « que du bon » précise Lise. Voilà trois ans maintenant qu'ils apprécient leur nouvelle vie de commerçants ambulants. Lise a eu plusieurs vies. D'abord pâtissière de métier avant de créer une pizzeria. Une étape, avant de découvrir ce qui lui correspondait vraiment. « Le commerce a été vendu et le choix de faire les marchés répondait mieux à mes horaires, ce qui qui nous permet de nous occuper des enfants.

«Nous travaillons ensemble»

Et puis nous travaillons ensemble » explique Lise ravie d'avoir enrôlé son mari dans cette entreprise. Tous deux soulignent avec force: «Les marchés, c'est avant tout une bonne ambiance, le contact humain ». Ils ont bravé le froid intense de cet hiver sans grande difficultés. Ce jeune couple exploite leur commerce avec dynamisme. A les voir enthousiastes afficher un sourire permanent, on ne doute pas de leur réussite.

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Publié le 06/10/2011 09:23 | M.K.

Sérénac (81) : Chez Lionel le commerce est de proximité

Depuis deux ans, Babeth Gély et son fils Lionel, ont installé leur café, restaurant, épicerie, primeurs, presse, et gaz dans un local municipal. En juin l'enseigne de La Poste viendra s'ajouter. /Photo DDM, Jean-Marie-Lamboley.

Depuis deux années la famille Gely s'est installée à Sérénac, ils ont repris l'épicerie du village pour le plus grand plaisir des habitants ! Quoi de plus pratique que le commerce de proximité. Il suffit qu'il s'absente une petite semaine, tout le monde à droit à un peu de repos, et là on s'aperçoit combien Babeth et son fils Lionel ont un rôle dans le village. Babeth apporte tous les matins la presse aux sérénacois, du poisson frais tous les vendredis, des fleurs pour les fêtes et les opportunités ce qui évitent de courir à la « ville » de plus à Sérénac il n'y a pas de problèmes de stationnement ! On peut demander sa carte grise, ses timbres, sa carte de téléphone, fax, photocopie en toute tranquillité, et même retrouver ses amis au bar pour assister aux manifestations sportives … en repartant on n'oubliera pas sa bouteille de gaz ou son plat à emporter… Tous les midis Lionel fait restaurant pour le plus grand plaisir des ouvriers qui partagent le plat du jour le midi, c'est mieux que le sandwich. Le restaurant peut vous accueillir le soir sur rendez-vous, vous aider lors de vos fêtes de famille ou recevoir des groupes associatifs.

L'épicerie, bar, restaurant est ouvert de 7h30 à 14h et de 16h30 à 19h30.

Il faut encourager les commerces de proximités ils sont l'âme du village et rendent bien des services aux habitants et surtout n'oublions pas les personnes âgées que nous serons tous un jour.

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Publié le 19/12/2011 10:16 | Robert Fabre, rédacteur en chef de la Revue du Tarn :
 

"Se nourrir, manger, boire"

Revue du Tarn : Un numéro spécial fêtes, en hommage à Guy Heuillet, chroniqueur gastronomique, dont est publiée la conférence sur la cuisine tarnaise.

Une mise en perspective historique (« De mémoire d'estomac ») avec les recherches de Joël Bercaire, archiviste, sur l'alimentation ancienne, celle d'avant la Révolution.

L'universitaire Sylvie Vabre étudie les transformations de l'alimentation au XIXe siècle, le passage du se nourrir à manger.

Margaux Bachelier analyse les pratiques alimentaires à Castres à cette époque. Guillaume Gras aborde la conservation avant le réfrigérateur : le temps des glacières à Albi.

Le docteur Michel Reverdy a succédé à Guy Heuillet, qui nous a quittés, pour la rubrique gastronomique de la Revue du Tarn. Il rappelle les produits, le savoir-faire et la santé dans la cuisine tarnaise et nous fait découvrir un restaurant : « Les Marronniers ». Le Roquefort, par la collecte du lait des brebis de la race Lacaune, est un fromage un peu tarnais, affirme Sylvie Vabre. Robert Plageoles traite des cépages et du vin, l'exemple de Gaillac pour les vins de demain et Jérôme Perez le positionnement du gaillac à l'international. Un dessert au chocolat par Yves Thuriès, meilleur ouvrier de France, les cartes postales gastronomiques de Jean-Claude Souyri, pour se lever de table. Dans ce numéro aussi : le poète centenaire Marcel Carrier, le peintre carmausin Jules Cavaillès par Jean-Pierre Izard, l'histoire de St-Géminien de Vielmur par Alain le Guéhennec et des recettes et poèmes culinaires du restaurant Lou Sicret et du chef Didier. Et toujours le digeste Paul Vires et les arts, la cuisine en occitan des chefs Ginouillac et Lescalier, les dessins de l'épicurien Aluserpit, les pages jaunes de l'actualité culturelle, concoctées par maître Gérard Alquier et les publications tarnaises de la rubrique « A travers l'imprimé ».

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