Sécheresse en ligne de mire malgré les giboulées... d'avril !

12/4/2012

Publié le 12/04/2012 03:48 | S.Bo. | La Dépêche du Midi

Les giboulées de mars ont un mois de retard

Une nouvelle perturbation est attendue, dimanche./ Photo Jean-Michel Mazet

Mars fut très chaud, trop chaud… Retour à un temps de saison en avril, avec ces fameuses averses qui font du bien au sol. Depuis le début du mois, plus de 40 mm d'eau sont tombés sur Agen.

Avril, ne te découvre pas d'un fil : jusque-là, l'adage tient la route. En revanche, l'expression « giboulées de mars » a comme du plomb dans l'aile : ces averses ne frappent en effet l'Agenais que depuis quelques jours. Après l'été en mars, place enfin au printemps !

« Depuis le début du mois, indique-t-on à Météo France, il a plu environ 43 mm au total sur Agen. Pour un mois d'avril théorique, les normales indiquent 64 mm, et on est encore loin du record obtenu en avril 2009, avec 135 mm. »

Les « giboulées d'avril » ont débuté le 3, et ont ensuite été suivies d'un gros orage vendredi 6 avril. Des trombes d'eau sur Agen, avec plus de 35 mm obtenus en quelques heures. Une banque du centre-ville a même connu une inondation par les combles… De la grêle est également tombée en quelques endroits. « Depuis, nous avons connu sur la région quelques épisodes pluvieux, au total moins de 10 mm de pluie depuis ce fameux vendredi », ajoute-t-on chez Météo France.

Une pluie bienvenue

Les sols sont encore secs, et la pluie à venir restera la bienvenue. « Nous avons enfin un temps de saison, s'amuse un prévisionniste. Il va encore pleuvoir dans la nuit de mercredi à jeudi et ce jour-là nous aurons des averses. Jeudi et vendredi, le temps sera plus calme, avant qu'il ne redevienne très perturbé dimanche ». Espérons que le SUA (dont le gazon a connu un véritable coup de fouet tombé du ciel…) saura samedi passer entre les gouttes.

Les températures sont également de saison. L'été extraordinaire survenu en mars (25° enregistrés) n'est plus qu'un souvenir et le thermomètre affiche des données normales, avec 13 à 15 °. Mais les écarts restent parfois impressionnants, avec des gelées blanches tôt le matin, vers les Landes par exemple.

 

Publié le 12/04/2012 13:20 - Modifié le 12/04/2012 à 13:29 | avec Agence

La sécheresse menace le Sud-Ouest

Gers : Hier, les responsables de la FDSEA et des JA devant le lac de l'Astarac qui n'est rempli qu'à 30 % de sa capacité. Les agriculteurs tirent le signal d'alarme : même s'il pleut, la sécheresse est inévitable./Photo DDM, S. Lapeyrère

La sécheresse menace le Sud-Ouest. Selon le bulletin du Bureau des recherches géologiques et minières (BRGM), publié ce jeudi, le déficit de pluies efficaces (entre septembre et mars) est déficitaire par rapport à la normale sur l'ensemble du territoire, mais plus particulièrement en région Midi-Pyrénées.

Selon le BRGM, le déficit en pluies efficaces dépassent 50% dans les plaines de Midi-Pyrénées et atteint même plus de 75% du nord de la Haute-Garonne à l'ouest du Tarn, au sud de Tarn-et-Garonne et à l'est du Gers. Au total, près de 90% des nappes phréatiques en France affichent un niveau inférieur à la normale, en raison des faibles pluies tombées cet hiver.

Le premier Comité sécheresse de l'année s'est réuni au ministère de l'Agriculture pour faire le point sur la situation, alors qu'une sécheresse historique a frappé l'Hexagone au printemps 2011. Au 1er avril 2012, 89% des réservoirs d'eau affichaient un niveau inférieur à la normale, contre 58% l'année dernière à la même époque, selon le BRGM. Près de 40% des réservoirs ont vu leur niveau baisser depuis le mois de mars.

Comme le Sud-Ouest, où certaines nappes connaissent un déficit en pluies depuis plusieurs années, le bassin parisien compte parmi les régions les plus touchées.

Pluies efficaces

Les pluies sont dites "efficaces" entre les mois de septembre et de mars, lorsqu'elles permettent de remplir les nappes. En dehors de cette période, elles s'évaporent ou sont absorbées par les cultures. Le risque d'une nouvelle sécheresse ne peut être établi pour l'instant mais le ministère de l'Ecologie appelle à la plus grande prudence pour cet été et rappelle que la pluviométrie des prochaines semaines sera déterminante pour le reste de l'année.

Onze départements ont déjà adopté des mesures de restriction d'usage de l'eau et quatre autres ont été placés sous surveillance, selon le ministère. L'année dernière, 70 départements avaient mis en place des restrictions. L'an dernier, la France a connu son printemps le plus chaud depuis 1900 et le plus sec depuis 50 ans, obligeant les autorités à accorder plusieurs centaines de millions d'aides aux agriculteurs.

 

Publié le 12/04/2012 08:42 | La Dépêche du Midi

Tarn : Ecobuages, halte aux feux

Les écobuages sont désormais interdits./ Photo DDM, S.L

L'emploi du feu dans des foyers construits dans une forêt aménagée pour l'accueil du public; l'emploi du feu par les propriétaires et leurs ayants-droits, l'incinération des végétaux coupés, l'incinération des végétaux sur pied; les barbecues ainsi que les feux d'artifices sont désormais interdits.

Normalement la période d'interdiction des feux dans les espaces naturels combustibles (bois, forêts, plantations, reboisements, landes, friches, maquis et garrigues) va du 15 mai au 15 octobre. Elle est donc cette année avancée de quelques semaines.

Un décision qui émane de la préfecture en regard de la situation de sècheresse qui sévit dans le département et malgrè les pluies de ces derniers jours. Ainsi, le déficit pluviommétrique cumulé depuis le mois de janvier est de 60%. Ce manque d'eau a provoqué depuis le début de l'année de nombreux départs de feux dus pour partie à des écobuages.

 

Publié le 12/04/2012 08:24 | La Dépêche du Midi

St-Affrique (12) : Violents orages à Sauveplane

Au moins 5 cm de boue sur la RD 54./ Photo DDM, B. G.

S'il a été salvateur pour la végétation qui souffre du manque d'eau, l'orage qui s'est abattu sur le secteur de Saint-Affrique mardi en fin de journée n'aura pas fait que des heureux. Mercredi matin, les habitants du hameau de Bournac qui partaient travailler en direction du centre ville de la commune de Saint-Affrique ont dû rouler au pas sur une épaisse couche de boue qui recouvrait entièrement la RD 54 au lieu-dit Sauveplane. « Il y avait au moins 5 cm de boue sur la route », confie une habitante qui a alerté la mairie de St-Affrique. « Le champ attenant a été comme lavé par l'orage et les fossés regorgeaient de boue, c'était impressionnant. »

Dès 9 heures, le service des routes du conseil général de l'Aveyron a dépêché une équipe sur place pour enlever la boue de la chaussée et curer les fossés. Évitant ainsi aux automobilistes de faire du « boue-planing ».

 

Publié le 11/04/2012 07:49 | Laëtitia Bertoni

Figeac (46) : Orage et grêle dévastateurs

Hier, les pompiers ont procédé à l'aspiration des eaux qui inondaient plusieurs magasins./Photo DDM, Lae.B.

Aux trombes d'eau ont succédé les giboulées de grêle, hier. En quelques minutes, les magasins ont subi infiltrations, dégâts et inondations, nécessitant l'évacuation de la clientèle et des personnels.

Même les parapluies ne suffisaient pas à se protéger du violent orage qui s'est abattu sur le Figeacois, hier vers 16 heures. Tandis que les badauds se réfugiaient dans les commerces du centre ville, des trombes d'eau frappaient le sol, constituant rue de Colomb et place Champollion notamment, un véritable torrent.

Puis la grêle a déferlé. Des grêlons de la taille de petits pois venant couvrir d'une épaisseur blanche le paysage. Les pompiers ont été appelés pour une quinzaine d'interventions. Sur la RD 840, vers Capdenac, les chutes se sont intensifiées. On mesurait 5 à 10 centimètres de grêle, tombés en un temps record. C'est sur la zone commerciale du Couquet, à Capdenac-le-Haut, que l'orage a été le plus virulent.

Des inondations et des évacuations au Couquet

Les toitures des magasins n'ont pu supporter une telle quantité de pluies et de grêle. À M. Bricolage, à la Halle aux chaussures, à Harold, à Leclerc ou encore à Défi Mode, l'eau a fini par s'infiltrer. Des plaques de faux plafonds ont même cédé ici et là à l'intérieur de certains magasins.

« Dès que nous avons commencé à être inondés, explique M. Couderc, directeur de M. Bricolage, nous avons fait évacuer les clients et le personnel, soit une vingtaine de personnes et alerté les secours. Nous avons également coupé le courant électrique ».

Les pompiers de Figeac, sous le commandement de Jean-Paul Pancou, responsable du centre de secours de Bagnac-sur-Célé, sont intervenus pour sécuriser les lieux. « Nous avons demandé au personnel de sortir quand il y avait un risque et procédé à l'aspiration des eaux qui inondaient les magasins », indiquait-il.

Au pied de la grande échelle, les secours élaboraient une stratégie pour déboucher les évacuations de toitures de M. Bricolage. « La grêle obstrue les chéneaux et empêche l'eau de s'évacuer. Il faut intervenir pour éviter que la situation ne s'aggrave. Mais nous ne pouvons pas marcher sur le toit », constatait-il, envisageant d'envoyer de l'eau dans les conduites de toit pour les déboucher.

Quant au personnel réfugié à l'entrée du magasin, il constatait impuissant les dégâts. « Il y aura du nettoyage à faire, pourvu qu'il ne pleuve plus », se désolait-il, en observant les pompiers manœuvrer.

Ailleurs, dans les commerces, l'orage passé, chacun a pris serpillière et raclette pour chasser l'eau. Sur les portes, des panneaux : « Fermé pour inondation ».

 

Publié le 09/04/2012 14:34 | La Dépêche du Midi

Castillon-Savès (32) : Intempéries, des coulées de boue et des grêlons

La vallée du Loriot en état de désolation./Photo DDM J. L.

Vendredi 6 avril, à 16 heures, un très violent orage de grêle mélangé à des trombes d'eau s'est abattu sur la partie nord de la commune. D'impressionnantes coulées de boue, mêlées à des grêlons, ont détruit les semis de maïs pop-corn et de tournesol effectués quelques jours auparavant. En quelques instants, la vallée du Loriot a été inondée. Les jardins des habitations, les fossés et les routes se sont retrouvés sous une épaisse boue gluante et collante. Grâce à l'intervention très rapide de J.-L. Ravéra, premier adjoint, Thierry Idrac et Bernard Marcet, conseillers municipaux munis de leur propre matériel agricole, les voies communales ont pu être dégagées, rétablissant la circulation. Alerté, l'agent d'assainissement d'astreinte du SEBCS était présent. Le maire a félicité et remercié ces intervenants de leur action spontanée et civique.

 

Publié le 08/04/2012 09:06 | La Dépêche du Midi

Valence-sur-Baïse (32) :. De gros dégâts après la grêle

Des grêlons de belle taille./ Photo DDM Daniel Da Silva.

Il était environ 20 heures, vendredi 6 avril, lorsqu'un orage de grêle s'est abattu sur les hauteurs de Valence-sur-Baïse, à Ampeils, et Mansencôme. Durant environ trente minutes, des grêlons de gros diamètre se sont abattus sur les cultures, les cerisiers en fleurs, etc., broyant tout sur son passage. Le spectacle est saisissant : la route d'Ampeils est recouverte d'une couche de feuilles mâchées et les vignes aux alentours risquent d'avoir subi d'importants dégâts. La grêle est un type de précipitation qui se forme dans des cumulo-nimbus particulièrement forts lorsque l'air est très humide et que les courants ascendants sont puissants. Elle prend la forme de billes de glace (grêlons) dont le diamètre peut varier de quelques millimètres à plusieurs dizaines de centimètres, mais dont le diamètre habituel est entre 5 et 50 millimètres. Les averses de grêle durent peu de temps et ne touchent que la superficie limitée traversée par l'orage. Cependant, si les nuages sont nombreux, une succession de trajectoire de grêle peut affecter une région et laisser plusieurs dizaines de tonnes de glace au sol.

 

Publié le 08/04/2012 09:28 | La Dépêche du Midi

Grêle à Castéra-Lectourois (32)

Bref épisode de grêle violent à Castéra-Lectourois./ Photo Pascale Grilhot.

Une image prise sur le vif par une lectrice vendredi, entre 18 heures et 18 h 30, au moment d'une très grosse averse de grêle, apparemment limitée au périmètre du Belliard. 7 cm sont tombés en une heure. Et, samedi matin, plus de douze heures après, il en restait quelques paquets non encore fondus.

 

Publié le 08/04/2012 09:29 | La Dépêche du Midi

Foudre à Pauilhac (32)

La foudre a frappé fort aux Haras d'Olympe./ Photo DDM Ysabel.

Vendredi, vers 19 h 15, la foudre a fait exploser un arbre au Haras d'Olympe

La foudre est descendue jusqu'aux racines : des morceaux d'arbre, de tronc et de branches ont volé à plus de 100 mètres. Une partie déracinée du tronc se trouve à plus de 2m50 de l'arbre. Le reste, déchiqueté, se retrouve épars aux alentours.

 

Publié le 28/03/2012 09:47 | J.- Ch. Thomas

Saint-Gaudens (31) : "En avril, un vrai risque de grêle"

Les orages de 2009 ont laissé un fort souvenir en Haute-Garonne./ Photo DDM, archives

Yves Fronton scrute chaque jour sa station d'observation météo à Saint-Marcet. Et les épisodes de ces dernières semaines ne le rendent guère optimiste : « En février nous avons eu cet épisode de froid comparable à 1985 et, à la fin du mois, comme en mars, des températures anormalement élevées. Ceci entraîne un déficit hydrique, alors que nous en avons déjà connu un l'an dernier qui n'a pas été rattrapé. Il faut savoir que les réseaux se font entre octobre et avril et qu'actuellement il manque 200 mm pour arriver à la moyenne acceptable ».

Alors ce rattrapage pourrait bien avoir lieu en avril, mais avec de gros risques d'orages. Yves Fronton continue : « En avril, l'alliance de l'humidité au sol et des maximales pourrait entraîner de violents orages, comparables à ceux que nous avons vécus en 2007 et 2009, avec de la grêle. Ces années-là, les dégâts avaient été importants pour les cultures mais aussi les toitures et les voitures. En outre ces orages avaient des caractéristiques ares et inhabituelles : ils se sont produits la nuit et venaient de l'Est alors que traditionnellement en Comminges les orages arrivent par l'Ouest ».

Les conditions risquent donc d'être réunies cette année pour connaître des phénomènes météorologiques similaires. Lors des deux années déjà citées, ces orages s'étaient produits vers le 15 avril.

L'ADLFA, association d'étude des préventions de la grêle en Haute-Garonne, dont Yves Fronton est membre du conseil d'administration, estime que le département est parmi les plus concernés en France par le risque de grêle. C'est pour cela qu'elle mène sur le terrain un vrai travail d'information.

Au cours des journées particulièrement printanières que nous connaissons actuellement, aucun nuage noir ne semble pouvoir venir obscurcir l'horizon. Pour selon les observateurs, et Yves Fronton n'est pas l'un des moindre, soyons vigilants en ce mois d'avril qui débute. En espérant que le ciel ne nous tombera pas sur la tête.

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