Le chahut était notre credo (Charles Sénégas)

12/11/2011
1 commentaire

Anecdotes et péripéties (parfois épicées) d'une enfance et d'une jeunesse castraises, dans lesquelles les "natifs de 50" (même Graulhétois) ou d'années proches se retrouveront parfaitement...

Publié le 22/10/2010 11:22 | Jean-Marc Guilbert

Une jeunesse castraise au temps des yé-yé

Charles Senegas, devenu Albigeois, raconte avec beaucoup d'affection les blagues et anecdotes savoureuses de sa jeunesse./ Photo DDM

Ce sont les histoires d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. Ni les moins de 50 ans d'ailleurs ! Charles Senegas, devenu Albigeois mais resté Castrais de cœur, raconte dans un livre à paraître prochainement tout ce qui a fait le sel de sa jeunesse. Une époque, entre 1955 et 1970, où les soucis n'avaient rien à voir avec ceux d'aujourd'hui et il regnait dans l'ambiance des collèges et lycées une sorte d'insouciance et d'espièglerie dont l'auteur se délecte : «Oui, il y a un peu de nostalgie à raconter ces chahuts, ces betises et anecdotes croustillantes. Mais aucuns regrets. Ce que nous faisions à cette époque serait impossible aujourd'hui.» Une époque épique, celle des baffes distribuées par des profs autoritaires mais aussi marquée par le twist, les yé-yé et les tourne-disques. Charles Senagas, frère de Jean-Marie Senegas cinéphile connu comme le loup blanc à Castres, a grandi en ville et suivi le chemin de l'école communale de l'Albinque puis du collège et lycée Jean-Jaurès. Une antre où les potaches de l'époque, certains célèbres comme Jacques Esclassan, Roger Marion, Christian Raységuier, Armand Serra ou encore Bernard Buigues ou Jean-Louis Etienne, se frictionnaient avec l'autorité sans jamais vraiment dépasser les bornes: «Les policiers auxquels nous avions parfois des comptes à rendre, savaient bien que nos bêtises étaient faites pour rire et non pour nuire. Tout le monde se connaissait à cette époque.» Dans son livre, Charles Senegas, inconditionnel supporter du CO, raconte monônes du bac, exhume quelques photographies très inédites et narre avec une plume rafinée ces chahuts de potaches remplis de pitorresque d'une époque dans laquelle se reconnaîtront de nombreux Castrais.

Quelques morceaux choisis

Les chahuts de la cantine. La cantine était un exutoire certes mais elle était aussi un lieu de règlement de comptes envers le pion qui avait commis, aux yeux des élèves, une injustice. Celui-là avait droit à la «muette» en signe de désapprobation générale. La muette est une sanction qui consistait à bourdonner, un «Mmmm» provocateur. (...)

Le confiseur Riloba. L'hiver, le confiseur Riloba élargissait son commerce de l'esplanade du Mail jusqu'au stade du CO. Il cheminait entre le bord de la touche et la rambarde, telle une ouvreuse de cinéma (...) et criait «cacahouètès, bonbons, chingoms. (...) Il fallait bien que cela arrivât un jour. Lors d'une chandelle montée très à la verticale par l'ouvreur Germain Faragou, le ballon retomba pile dans son panier, le trouant de part en part.

Le professeur Pintou. Pintou était d'une étourderie rare. Certains matins, sortant de chez lui son cartable à une main et la poubelle à l'autre, il lui arrivait de laisser le cartable sur le trottoir et ne s'appercevait qu'au bout de quelques mètres de son étourderie: «Un jour, il arriva carrément en salle des professeurs avec sa poubelle à la main.»

 

Publié le 11/11/2010 11:38 | Jean-Marc Guilbert

Charles raconte ses bêtises de potache

Charles Sénégas, l'auteur du livre./ Photo Nicolas Sénégas

Ce sont les histoires d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. Ni les moins de 50 ans d'ailleurs ! Charles Sénégas, 62 ans, est Albigeois depuis 1975. Responsable des caisses locales à la caisse régionale du Crédit agricole (et par ailleurs vice-président de l'Amicale des Aveyronnais d'Albi), il raconte dans un livre fraîchement paru tout ce qui a fait le sel de sa jeunesse castraise. Une époque, entre 1955 et 1970, où les soucis n'avaient rien à voir avec ceux d'aujourd'hui et il régnait dans l'ambiance des collèges et lycées une sorte d'insouciance et d'espièglerie dont l'auteur se délecte : « Oui, il y a un peu de nostalgie à raconter ces chahuts, ces bêtises et anecdotes croustillantes. Mais aucuns regrets. Ce que nous faisions à cette époque serait impossible aujourd'hui. » Une époque épique, celle des baffes distribuées par des profs autoritaires mais aussi marquée par le twist, les yé-yé et les tourne-disques. Charles Sénégas a grandi en ville et suivi le chemin de l'école communale de l'Albinque puis du collège et lycée Jean-Jaurès.

Une antre où les potaches de l'époque, certains célèbres comme Jacques Esclassan, Roger Marion, Christian Raységuier, Armand Serra ou encore Bernard Buigues ou Jean-Louis Étienne, se frictionnaient avec l'autorité sans jamais vraiment dépasser les bornes : « Les policiers auxquels nous avions parfois des comptes à rendre, savaient bien que nos bêtises étaient faites pour rire et non pour nuire. Tout le monde se connaissait à cette époque. » Dans son livre, Charles Sénégas raconte monômes du bac, exhume quelques photographies très inédites et narre avec une plume raffinée ces chahuts de potaches remplis de pittoresque d'une époque dans laquelle se reconnaîtront de nombreux Castrais. « Dont beaucoup sont aujourd'hui Albigeois comme moi, à l'instar du photographe Donatien Rousseau, de l'enseignant en retraite Claude Pruvost ou du Dr Jean-Louis Rosé de Marssac, le mari de la maire », signale Charles Sénégas. « Cela intéressera même ceux qui ne connaissent pas les protagonistes. Les bêtises de potache, c'est un sujet universel ! »

Les premiers échos étaient favorables, avant même la parution : « Les correcteurs se disputaient les pages, tellement ils se marraient en les lisant ! »

 

Publié le 22/11/2010 12:05 | La Dépêche du Midi

«Le chahut était notre crédo» est enfin disponible

Le livre de Charles Sénégas, dont nous vous avons fait sa présentation dans une précédente édition est enfin disponible. Après deux semaines de commercialisation les quelques cinq cents souscripteurs préalables, qui ont bien avancé dans sa lecture, en sont fous de joie tant ils s'y reconnaissent dans les blagues, le chahut et les espiègleries qu'ils soient de « Jaurès » ou de « Barral », de Castres ou d'ailleurs. Et cet engouement n'atteint pas que ceux qui avaient vingt dans les années soixante et qui sont passés par Castres. Il en va des lecteurs de tout âge qu'ils soient Alsaciens, Chtimis ou Bretons. C'est la preuve que le chahut est universel et intemporel. L'auteur ne se lasse pas de rencontrer ses lecteurs qui se sont retrouvés dans le livre. Il indique par exemple: «Lors d'un match au CO, j'ai été interpelé par un ami qui m'a dit: Charles, ce que tu as fait, on aurait aimé le faire. Ce qui est sûr, c'est qu'on va aimer le lire. Quelques jours plus tard il m'a dit: J'ai tellement aimé ton livre que je suis en train de le relire !».

 

Publié le 11/12/2010 11:12 | La Dépêche du Midi

Albi : Charles Sénégas dédicace son «chahut»

Charles Sénégas au CE1 à l'école du Centre à Castres (2e rang, 4e à partir de la gauche) / Photo copains d'avant

Charles Sénégas, auteur d'un livre de souvenir « Le chahut était notre credo », désormais en vente, dédicacera son livre samedi 11 décembre à Albi de 10 h à 12 h au Totem-Cantaloube avenue Charles-de-Gaulle.

Après deux semaines de commercialisation les quelque cinq- cents souscripteurs préalables, sont ravis de se reconnaître dans les blagues, le chahut et les espiègleries décrits, qu'ils soient anciens élèves de « Jaurès » ou de « Barral » à Castres ou même d'ailleurs.

Et cet engouement n'atteint pas que ceux qui avaient vingt dans les années soixante et qui sont passés par Castres. Des lecteurs de tout âge? qu'ils soient Alsaciens, Chtimis ou Bretons, sont également touchés, preuve que le chahut est universel et intemporel.

Pour tous, ce livre est un pur bonheur. Les anecdotes sont non seulement savoureuses et spirituellement distillées, mais le livre recèle aussi de nombreux jeux de mots, des mots à double sens, quelques contrepèteries à dénicher, le tout raconté avec humour, gouaille et délicatesse à la fois.

 

Publié le 30/03/2011 10:48 | La Dépêche du Midi

Castres : Les anciens du lycée Jaurès se retrouvent

Jacques Limouzy, ancien ministre, et Roger Marion (à gauche), célèbre policier, sont des anciens de « Jaurès » et ont participé au banquet en 2008.

L'assemblée générale et le banquet de l'Association amicale des anciens élèves du lycée Jean-Jaurès, aura lieu le 9 avril dans les locaux du collège, à partir de 18h30. Voilà 112 ans, que cette association a été créée, rassemblant chaque année ses adhérents pour l'assemblée générale, suivie d'un banquet toujours très joyeux et chaleureux. Par tradition, c'est un ancien élève qui est invité à présider cette soirée. Ce 9 avril, c'est Charles Sénégas, auteur du livre à succès «Le chahut était notre credo» qui en sera le président. Dans l'après-midi, dès 16h30 il dédicacera son livre dans les locaux du collège ouvert au public où une visite des lieux sera également organisée. Pour les anciens, retrouver le «bahut» de leur jeunesse, sera un moment de nostalgie très fort. L'association attend de nombreux participants à cet événement, notamment au banquet réservé aux anciens élèves.

 

Publié le 22/06/2000 | La Dépêche du Midi

Castres : Ces anciens élèves qui font la renommée du Lycée

Ces anciens élèves qui font la renommée du Lycée Jean Jaurès / Photo copains d'avant

Ce week-end, l'association amicale des anciens élèves du lycée Jean Jaurès, fête son centenaire. Plus de 200 anciens élèves, répondront présents. Alain Lévy, directeur de la bibliothèque municipale de 1967 à 1998, et président d'honneur de l'amicale, revient sur la glorieuse histoire de cet établissement si particulier.

Quand on lui parle du lycée Jean Jaurès, ses yeux brillent. Alain Lévy pourrait évoquer la merveilleuse histoire de cet incontournable monument de l'histoire de Castres pendant des heures.

Comme tant d'autres, le président d'honneur de l'amicale (1) se passionne pour la riche histoire du bahut le plus célèbre de Castres: « l'un des plus anciens de France, puisqu'il existe depuis 425 ans, note Alain Lévy. Le lycée Jean Jaurès a traversé l'histoire avec une volonté qui procède d'une ouverture d'esprit, avec un grand respect des différences. Cet établissement revendique un esprit républicain, un idéal qui vient de très loin ».

Réserve et pudeur

Du collège protestant fondé en 1574, très exactement. L'histoire des religions se confond d'ailleurs souvent avec celle du lycée Jean Jaurès. Il en va ainsi du collège mi-parti (1633- 1664): « la moitié des professeurs était catholique, l'autre protestante, indique Alain Lévy. Mais les élèves étaient mélangés. On retrouve dans la vie du lycée un principe du caractère castrais; réservé, pudique. Mais les tensions entre catholiques et protestants, sans être exacerbées, ont existé ».

C'est le collège jésuite qui prendra la suite entre 1664 et 1762: « les jésuites ont apporté une certaine révolution dans l'éducation avec l'introduction de disciplines comme la natation, l'escrime ou le théâtre », explique Alain Lévy.

Puis vint le collège royal de 1763 à 1792: « les études deviennent gratuites », indique l'historien castrais.

1792 marque la naissance des deux pensions dont la célèbre pension « Bonhomme ». De 1794 à 1840, on passe à la période dite de « l'Eclipse »: « il n'y a plus d'enseignants mais la pension Bonhomme devient privée et payante ». De 1840 à 1960, avec la Monarchie de Juillet, place au collège communal, financé par l'Etat et la ville. C'est en 1960, que le collège deviendra lycée. Avant que ne soit ouvert en 1973, le lycée de Borde Basse: « tous les élèves portaient la blouse jusqu'en 1968, se souvient Alain Lévy. C'était un dépouillement républicain ».

Les 200 personnes qui devraient participer, samedi et dimanche, au centenaire de l'amicale reparleront de ce glorieux passé. A cette occasion, Alain Lévy leur remettra une brochure historique qu'il a confectionnée.

Certains y retrouveront de savoureuses anecdotes. Comme ces expéditions nocturnes des joyeux potaches sur la tour du collège afin de peindre la cloche. Une ascension d'une trentaine de mètres que beaucoup tentaient mais que peu réussissaient...

Une petite histoire dans la légende de Jean Jaurès. (Laurent BENAYOUN)

(1) L'amicale est l'une des très rares associations antérieures à la loi de 1901. Elle est aujourd'hui présidée par Alain Pagès.

Classe du collège Jean-Jaurès de Castres (1951-1952) / Photo copains d'avant

Ils sont passés par Jean-Jaurès :

L'exercice ne tend pas à l'exhaustivité. Il est impossible de citer tous les noms des illustres personnages qui ont fréquenté le collège et le lycée Jean Jaurès.

Nous vous proposons, dans cette longue liste, quelques uns qui sont restés célèbres dans différents domaines d'activité. Les grands disparus: Jean Jaurès (1859-1914) A accompli toute sa scolarité au collège.

Alexandre Morus (1616- 1670) Professeur de théologie à Genève, pasteur à Amsterdam et à Charenton.

Pierre Borel: 1620-1671) Dernier régent protestant du collège Mi parti.

Paul Pellison-Fontanier (1624-1693) Avocat, fondateur de l'académie de Castres. Auteur d'une histoire de l'académie française, en 1653.

André Dacier (1651-1722): Secrétaire perpétuel de l'académie des inscriptions et belles lettres de l'académie Française.

Abel Boyer (1667-1729).

Auteur du dictionnaire royal français et anglais, objet de plus de 50 éditions en entre 1699 et 1860.

Frédéric Thomas (1814- 1884).

Préfet du Tarn, élu député en 1881. A fait triompher l'idée républicaine dans notre région.

Gabriel Compayré (1843- 1913) Spécialiste de la psychologue de l'enfant et de l'histoire de l'éducation. Député de Lavaur en 1881.

Les politiques Maire de Castres: Victor Galtier, Auguste Sicard, Bernard Germa, Henri Sizaire, Pierre Séry, François Houpe, Jean Rulland, Robert Sizaire, Lucien Coudert, Jacques Limouzy, Jean-Pierre Gabarrou, Philippe Deyvaux, Arnaud Mandement.

Député du Tarn: Frédéric Thomas, Gabriel Compayré, Jean Jaurès, Henry Simon, Henri Sizaire, Lucien Coudert, Jean-Pierre Gabarrou, Jacques Limouzy.

Sénateur du Tarn Louis Boularan, Fernand Lavergne, François Monsarrat Membre du gouvernement de la République Amiral Galiber, Henry Simon, Jacques Limouzy.

Ils sont célèbres Pierre Fabre: Pdg des Laboratoires Fabre Roger Marion: commissaire de police, directeur de la police judiciaire Jean-Louis Etienne Explorateur Pierre Villepreux ancien international de rugby et entraîneur de l'équipe de France.

Jeanine Dorange veille sur 776 élèves

«Chaque fois que je passe la porte d'entrée, je ne peux m'empêcher de jeter un regard sur la plaque retraçant la scolarité de Jaurès ici ».

Jeanine Dorange, principale du collège Jean Jaurès depuis septembre 1997, sait qu'elle ne dirige pas un établissement comme les autres. Même si les temps ont changé: « l'état d'esprit est sûrement très différent de celui du lycée, explique Jeanine Dorange. Avant, les élèves y passaient toute leur scolarité. Aujourd'hui, ils ne restent que quatre ans et n'y vivent pas les moments les plus importants de la véritable adolescence. Et il n'y a plus d'internat. C'est un collège comme les autres ».

A quelques bémols près: « nous avons beaucoup d'enfants de parents qui ont été eux- même élèves ici. Pareil pour les professeurs ».

Une permanence semblable à une chaîne d'union qui traverse les époques.

Classe du collège Jean-Jaurès de Castres (1959-1960) / Photo copains d'avant

 

Couvertures du livre,

et extraits de l'introduction :

Partagez sur les réseaux sociaux

Catégories

Autres publications pouvant vous intéresser :

Commentaires :

Laisser un commentaire
  • Pickwick12 dit :
    31/3/2017 à 21h 20min

    Né dans les années 50 à Castres, merci mille fois de m'avoir fait revivre tant de beaux souvenirs lointains. PS(!): je vous ai découvert par hasard en cherchant des informations sur Arnaud Mandement!!! Comme quoi, les surprises de la toile... Au fait, savez-vous pourquoi on dit à Castres "emballage" pour dire "serpillère"?

  •  



    Créer un site
    Créer un site