Saint-Nicolas-de-la-Grave, l’observatoire

17/11/2025

  Saint-Nicolas-de-la-Grave, l’observatoire  

Publié le 15/11/2025 | La Dépêche du Midi |  Émilie Lauria

Entre spatules blanches et flamant rose, l’observatoire de Saint-Nicolas-de-la-Grave émerveille les visiteurs


Saint-Nicolas-de-la-Grave (82) : Un site d’exception, paradis des oiseaux (Pierre Sieurac, Jacky Touret) / DDM

L’observatoire ornithologique de Saint-Nicolas-de-la-Grave est un site unique en Tarn-et-Garonne, ouvert au public les week-ends et jours fériés. Mardi dernier, les visiteurs du jour ont eu la chance de pouvoir observer un groupe de 24 spatules blanches, une affluence assez rare. Autre curiosité du jour, un jeune flamant rose a surpris les promeneurs !

"Vous voyez là, il y a un groupe de spatules blanches. Il y en a vingt-quatre, s’émerveille Pierre Sieurac, le président de l’association Tarn-et-Garonne biodiversité – SSNTG, en charge de l’observatoire ornithologique de Saint-Nicolas-de-la-Grave. C’est le record du lieu. On a déjà vu ce type d’oiseaux bien sûr, mais autant au même moment, jamais".


Du matériel d’observation est à disposition des visiteurs. / DDM MANUEL MASSIP

Les passionnés de sciences naturelles se sont réunis mardi, à l’occasion du jour férié du 11-novembre, à l’observatoire, afin d’ouvrir le site aux promeneurs. Et avec le soleil et la douceur presque printanière, il faut dire que les visiteurs sont nombreux. À l’image de Sylvie et de sa fille Julia, qui habitent à Lavit. "Cela fait une quinzaine d’années que nous venons. Souvent le dimanche avec les enfants. 


Les oiseaux à portée de jumelles à la réserve ornithologique de Saint-Nicolas-de-la-Grave / DDM, Manu Massip.

On est toujours bien accueillis et on nous donne toujours plein d’informations et beaucoup d’anecdotes, résume-t-elle. On suit ce qu’ils font sur leur page Facebook, là aussi, ils partagent beaucoup de choses et les photos qu’ils publient nous donnent souvent envie de venir sur place. Mais bon, le temps de se déplacer, les oiseaux qu’ils ont vus ne sont plus là, plaisante-t-elle. On est obligé de revenir !"


Dans l’observatoire, de nombreux panneaux permettent d’identifier les 230 espèces déjà localisées sur place par les naturalistes. / DDM MANUEL MASSIP

D’un jour à l’autre, la population d’oiseaux peut en effet varier. C’est ce qui fait la beauté du lieu. "C’est une halte migratoire, rappelle Pierre Sieurac. Actuellement on a surtout des hivernants qui sont arrivés. Ce sont des Canards colvert, qui est le canard le plus classique en France. On a du Canard chipeau, et du Canard souchet. On a également vu en migration du Canard siffleur, du Fuligule milouin, qui est un canard plongeur. 


Immersion sauvage depuis l’observatoire ornithologique / DDM

Dans le groupe de spatules blanches, il y en a une qui est baguée. Elle l’a été au mois de juin au nord-ouest de la Hollande. D’ailleurs, on a reçu le compte rendu du bagueur il n’y a pas longtemps, à qui on avait envoyé la photo avec la bague", précise le naturaliste. Et de poursuivre : "On a bien sûr des Foulques macroule et des Grands cormorans aussi qui viennent hiverner. Et après, on a tout ce qui est Ardeïdé, c’est-à-dire Héron et Aigrette", détaille avec précision le spécialiste.


La star du jour : ce jeune flamant rose, né il y a quelques mois en Hollande. / DDM, Pierre Sieurac

Ce mardi, un invité surprise était aussi de la fête : "un jeune flamant rose. C’est un jeune car il est encore tout blanc. Il ne prend sa couleur rose qu’en grandissant à cause des phytoplanctons qu’il mange dans les eaux saumâtres, explique-t-il au groupe de visiteurs. C’est vraiment très très rare", leur fait-il remarquer en les invitant à le regarder sur l’écran installé dans l’observatoire, et relié à une caméra.


Des aigrettes ont également pu être observées ce mardi. / DDM MANUEL MASSIP

"On a découvert ce lieu, il y a trois ans quand nous avons quitté la Bretagne pour nous installer à Castelsarrasin, révèle Corinne. Depuis on y vient régulièrement car les personnes qui s’occupent de l’observatoire sont fabuleuses. Ils ont une facilité à communiquer leur passion et à la partager qui est formidable ", estime-t-elle, en quittant la cabane. Elle laisse ainsi la place à d’autres promeneurs qui entrent aussitôt dans l’abri qui ne désemplit pas !


© Sébastien Pouchard | Office de tourisme Moissac-Terres des Confluences

"Nous avons déjà accueilli jusqu’à quatre-vingt-cinq visiteurs en une journée", se souvient Pierre Sieurac. Et chaque année, ce sont près de 4 000 personnes, qui viennent à leur rencontre pour observer avec les bénévoles de Tarn-et-Garonne biodiversité les oiseaux.

L’observatoire est ouvert les samedis, dimanche et jours fériés, de 14 h 30 à 18 h. Une fois à la base de loisirs du Tarn et de la Garonne, située à Saint-Nicolas-de-la-Grave, prenez le chemin qui longe le lac sur la droite et parcourez environ 2 km pour atteindre le cabanon.


 

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