Saint-Pons : Souvenirs de gare
Publié le 15/09/2012 | Midi Libre | Rétro
Des souvenirs qui vont bon train de gare en gare
La gare de Saint-Pons de Thomières au début du XX° s. / Cpa
[Rétro] Placée au centre de la 2° Bourse aux ancêtres organisée par l'office de tourisme et l'association Histoire et patrimoine en pays Saint-Ponais, une conférence sur la construction de la voie ferrée entre Bédarieux et Mazamet, aujourd'hui dédiée à la randonnée, a été animée par un passionné, Lionel Calvayrac.
Une soixantaine de personnes a assisté à cette intéressante présentation, d'abord d'un projet développé par la compagnie des chemins de fer du Midi au milieu du XIX° siècle, puis d'une belle réalisation comportant pas moins de 168 ouvrages d'art sur 80 km « dont les plus importants sont le tunnel de la Fenille, avec ses 766 m percés au milieu des schistes noirs, et le viaduc métallique d'Olargues, injustement qualifié de pont Eiffel, qui a été construit par la compagnie de Fives-Lille tout comme son voisin de Julio. »
Sur ce même sujet, mais plus proche dans le temps, Gilbert Soulet, un ancien Saint-Ponais aujourd'hui devenu Pertuisien (Vaucluse), se souvient très bien de l'activité de cette voie ferrée. Et pour cause, il y avait été nommé en avril 1962, dès son retour de vingt-sept mois passés en Algérie, à la gare de Saint-Pons. « Le trafic voyageurs était important, principalement les fins et débuts de semaine avec les internats scolaires.
Le transport de marchandises était également dense, notamment avec les carrières des Marbrières du Jaur qui expédiaient régulièrement par wagons entiers d' imposants blocs. » Il y a vécu l'arrivée de voyageurs déracinés, les Harkis, dans leur installation au camp du Plô de Mailhac « où je me rappelle avoir conduit plusieurs familles pour leur rendre service après ma journée de travail. »
Parmi les passagers réguliers, Gilbert Soulet cite Aimé Couquet, le conseiller municipal communiste de Béziers : « A cette époque il était pion au lycée technique. Il y avait aussi des élèves comme Jean-Michel Benacloï, l'arrière du Racing Club Narbonnais, avec qui j'ai plus tard pratiqué le rugby puisque j'ai été le capitaine de l'équipe de l'avenir Saint-Ponais au cours de la saison 1962/1963. »
Mais le trafic de la gare va se dégrader progressivement. Le dernier voyageur posera ses valises le 10 juillet 1972. A cette époque le cheminot était parti depuis longtemps. Le 13 août 1963, il avait épousé Michèle Lunardi « une fille du pays » et rejoint la gare SNCF de Recoules-Prévinquières, sur la ligne de Rodez à Séverac-le-Château. En 1987, lors de l'arrêt définitif de la ligne, il était à la division du transport de la direction régionale de Marseille.
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