Ariège : Randonnée sur le GR10
Publié le 25/07/2022 à 11:04 | La Dépêche du Midi | Martin Boissereau
Ariège : récit de cinq jours de randonnée sur le GR10
La cabane d’Aula, non gardée, accueille des centaines de randonneurs par an sur le GR10. DDM - Martin Boissereau
Nous avons randonné sur le sentier du GR10 pendant cinq jours, en Ariège, au début du mois de juillet. Une série d’articles y sera consacrée, de lundi 25 à dimanche 29 juillet. Annonce.
Cinq jours, 90 km et 6 600 mètres de dénivelé positif. Au début du mois de juillet, du lundi 4 au vendredi 8, un journaliste rédacteur de l’édition de l’Ariège de La Dépêche du Midi a marché sur le sentier du GR10 d’Eylie-d’en-Haut à Saint-Lizier-d’Ustou, dans le Couserans.
Sac sur le dos et topoguide des Pyrénées ariégeoises dans les mains, nous avons rencontré des randonneurs – les « GRdistes » – et des gérants de gîtes. L’objectif, raconter le quotidien des personnes qui animent ce mythique sentier de grande randonnée, qui relie Banyuls-sur-Mer (Pyrénées-Orientales) à Hendaye (Pyrénées-Atlantiques) sur près de 1 000 km.
Sur le sentier du GR10, mieux vaut randonner le plus léger possible. / DDM, Martin Boissereau
Des responsables de gîte passionnés
Parmi les rencontres, Claude Taranne, gardien de gîte qui vit sa 44e et dernière saison à Eylie-d’en-Haut. Cet amateur de cuisine et de montagne se passionne pour le passé minier de la vallée du Biros. Il y a consacré une exposition. À quelques dizaines de kilomètres, Mathias Chevillon tient le gîte d'Esbintz avec Adeline Régis à Seix. Chaque matin, il s’occupe de ses brebis. Le soir, à l’heure du dîner, l’éleveur est souvent questionné sur la présence de patous dans les troupeaux, dont le sien. Les GRdistes ont le temps de se poser des questions sur le sentier.
Marc fait partie des curieux marcheurs. Pour ses 60 ans, il s’est offert 60 jours de randonnée sur la totalité du GR10 afin de réaliser « un rêve ». Il croise souvent Jésus et Dominique, d’étape en étape. Ils prennent le temps de discuter le matin, avant de partir, l’après-midi, bâtons en mains, ou le soir, accoudés à la table d’un gîte. La journée, chacun marche à son rythme. Les deux sexagénaires avancent sur le mythique GR d’année en année depuis six ans. En 2021, Dominique s’est cassé le poignet en Ariège. En 2022, elle est revenue encore plus motivée. Jésus est impressionné.
La succession de montées et descentes use les jambes dans les Pyrénées ariégeoises. / DDM, Martin Boissereau
Une thérapie en mouvement
Quand ils randonnent dans les forêts, dans les villages et sur les cols ariégeois, les GRdistes se vident la tête, oublient leur quotidien. Une thérapie en mouvement. Parfois, le soir, quand ils posent leur – lourd – sac à dos, ils se confient aux gérants de gîte. À tel point que certains hôtes ont l’impression de jouer les psychologues. C’est le cas d’Herman Van Koeveringe-Clausen. Il est installé à Rouze, dans la commune d’Ustou, avec Georg. Leur table est considérée comme l’une des meilleures du GR10. Entre leur verger, leur ferme et leur jardin, les fromagers hollandais ont inventé leur vie de rêve.
Plus loin, à Saint-Lizier-d’Ustou, Djemri Chachane-Zitouni et Sofiane Haddou ravitaillent les affamés dans leur nouvelle épicerie. Au fil du temps, ils l’ont adaptée au GR. Et ils ne la quitteraient pour rien au monde. Certains de leurs clients randonnent de gîte en gîte, d’autres en totale autonomie. Quel que soit leur mode de parcours, ils portent un sac dont le poids peut devenir l’ennemi s’il est trop élevé. En montagne, mieux vaut randonner léger. La marche vide la tête, pas le sac.
Le trio jazz Pyrénées se produit de refuge en refuge / DDM, Andy Barréjot
Ces cinq étapes ont été conseillées par des membres du comité de randonnée pédestre de l’Ariège et de l’association des Amis GRdistes
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