Toulouse :Chemins de Compostelle

28/5/2022


Publié le 27/05/2022 à 07:08  | La Dépêche du Midi |  Sophie Vigroux

Toulouse à la croisée des chemins de Compostelle


Tous les ans, les chemins de Compostelle attirent des milliers de randonneurs./ Photo DDM, FFR 31, Wuthrich Didier

Dès les beaux jours revenus, les marcheurs ont retrouvé les sentiers de randonnée. Zoom sur les chemins de Compostelle, qui connaissent un beau succès en Haute-Garonne.

Ils ont installé une table en bois, devant le confessionnal, à deux pas de la sacristie. D’avril à octobre, les bénévoles des Amis des chemins de Saint-Jacques en Occitanie se relayent tous les après-midi, dans la basilique Saint-Sernin, à Toulouse, pour accueillir les pèlerins de passage. « Nous sommes là pour renseigner les marcheurs, vendre et tamponner des credencials, le passeport du pèlerin. Nous accueillons 1000 personnes par an », annonce Marc Fonquernie, le président de l’association.


La basilique Saint-Sernin, étape sur le chemin de Saint-Jacques. / DDM

Située au carrefour de trois voies, la Haute-Garonne comptabilise 343 km sur les chemins de Compostelle, reconnaissables à leur balisage blanc et rouge et parfois une coquille bleue et jaune. 

« Pour la voie historique, le GR653, qu’on appelle aussi la voie d’Arles qui va jusqu’au col du Somport, on a 118 km sur le département. Ensuite, sur la voie Garonna, qui relie justement la voie d’Arles au chemin du Piemont pyrénéen, le long de la Garonne, de Toulouse à St-Bertrand-de-Comminges, par le GR861, nous avons 170 km. Enfin, le dernier, le GR 46, dont un nouveau tronçon va être homologué en juillet, et qui relie Conques à Toulouse, fait 55 km, sur sa partie finale en Haute-Garonne, », détaille Mélanie Dargent, cadre technique au Comité départemental de Randonnée pédestre 31.
 
De ces trois itinéraires, la voie d’Arles reste la plus empruntée. « C’est aussi la plus historique, il s’agit d’un itinéraire au long cours, les deux autres sont plutôt des chemins de liaison », ajoute-t-elle.


Conques-en-Rouergue, étape sur les chemins de Saint-Jacques de Compostelle / DDM

Saint-Sernin, haut lieu du pèlerinage au Moyen-âge
La ville de Toulouse compte deux monuments emblématiques inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle : l’Hôtel-Dieu et la basilique Saint-Sernin. « À l’origine, Saint-Sernin est une basilique de pèlerinage. Au Moyen-Age, c‘était un haut de pèlerinage sur les chemins de Compostelle », rappelle Marc Fonquernie. Deux sites que les marcheurs de passage dans la ville prennent toujours le temps de visiter.

D’ailleurs, qui sont-ils ? « Leurs profils sont très divers tant au niveau des nationalités, de l’âge que des motivations, en raison du fait que Toulouse est un carrefour sur les chemins », estime Nils Brunet, le directeur de l’Agence française des chemins de Compostelle, dont le siège est à Toulouse.


Randonnée GR78 Voie Piemont Pyrénéen : Saint-Bertrand-de-Comminges / DDM

Ces pèlerins sont hébergés dans des gîtes en amont et en aval de Toulouse. D’autres dorment dans des hôtels disséminés dans la ville, comme l’hôtel Heliot tenu par Frédéric Michel. « Nous avons le label depuis peu et accueillons une dizaine de marcheurs par an auxquels nous proposons un tarif spécial. Dans leur parcours, Toulouse est souvent une ville d’arrivée ou de fin », note le gérant.

Nombreux aussi sont ceux qui choisissent de passer une nuit à La Petite Auberge, située en cœur de ville. L’adresse est très prisée pour ses prix attractifs. « Nous sommes à 24 € la nuit », confirme Clément Riquet. C’est son père, Didier, qui a ouvert l’établissement en 2009 « au départ pour avoir une clientèle de pèlerins. Petit à petit, j’ai bifurqué vers une auberge de jeunesse », explique-t-il. Aujourd’hui, les pèlerins ne représentent que 5 % de son public. Mais cela ne signifie pas qu’ils soient en diminution. Bien au contraire !

    

Toulouse comprend 181 édifices classés ou inscrits aux Monuments historiques, dont le clocher des Jacobins (à droite) / DDM - XAVIER DE FENOYL


D’Estaing à Golinhac, le pèlerin à l’épreuve du GR65 / DDM
 

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