Les ostréiculteurs de Leucate
Publié le 30/04/2021 à 08:32 | La Dépêche du Midi | Aury Bouzar
Les ostréiculteurs de Leucate sortent de leurs coquilles…
Les guinguettes ont profité de la pause Covid pour reprendre des couleurs / Photos DDM
Au centre conchylicole, les producteurs d’huîtres, qui ont pour la plupart fait de la dégustation sur place leur principale source de revenus, se préparent en attendant le feu vert pour la réouverture.
L’huître est ici une culture mais aussi un partage. La plupart de s ostréiculteurs locaux proposent un service de dégustation. C’est même pour la plupart la source principale de leurs revenus, avec la livraison d’huîtres aux restaurants.
Sauf que sans dégustation sur place ni livraison aux restaurants possibles, il a fallu trouver quoi faire en attendant la haute saison.
Les amateurs d’huîtres sont toujours servis mais ils doivent aller déguster leurs achats ailleurs.
À quelques mètres du centre ostréicole, Le Petit Bigorneau a profité de la pause imposée par la crise sanitaire pour faire des travaux.
"On s’est lancé des grands travaux de rénovation de notre terrasse, on met les bouchées doubles pour pouvoir terminer avant la réouverture. On espère qu’elle se fera mi-mai, ça fait quelques mois qu’on a tout organisé pour rouvrir la partie dégustation à ce moment-là" explique le gérant de l’entreprise.
Producteur d’huîtres, la restauration n’est pas son métier. Mais depuis quelque temps, la dégustation sur place représente 70 % du chiffre d’affaires du Petit Bigorneau.
Le Cul d’Oursin a également profité de ce temps d’arrêt pour entreprendre des travaux : " On est prêts, il ne manque qu’un coup de peinture ! Ce qu’on a essayé de faire, c’est d’agrandir, pousser un peu les murs parce qu’on sait qu’on va avoir besoin d’espacer les gens. Et plus largement, on s’est tous servi de la période pour embellir nos établissements" explique Cristophe Guinot, responsable.
Pendant cette période où l’établissement n’a pas pu faire déguster ses huîtres sur place, il a fallu trouver autre chose pour satisfaire les clients en quête d’authenticité. "On a vu apparaître un phénomène ces derniers mois. Ce sont les gens qui venaient acheter leurs huîtres chez nous et allaient les manger un peu plus loin sur la plage. On leur fournissait verres, couverts et serviettes, pour qu’ils nous les ramènent et qu’on soit assuré qu’il n’allait pas y avoir de déchets jetés, parce qu’on y fait très attention à notre petit paradis".
Une saison qui s’annonce bien
Néanmoins, il admet que cela ne remplace pas la dégustation sur place, et a hâte de retrouver ses employés contraints au chômage partiel et pourrait même embaucher pour cette saison estivale où il prédit "un gros volume de travail".
Le Petit Bigorneau aura sûrement recours à des saisonniers, mais sans date d’ouverture, impossible de mettre en place des contrats : " C’est compliqué, on essaye de courir après les personnes mais je pense qu’il y aura de la demande, parce que beaucoup de gens auront besoin de travailler".
Quoi qu’il en soit, les professionnels du centre conchylicole sentent arriver une très grosse saison, comme l’an passé, et se préparent en conséquence.
Chez Biquet, à Leucate, réouvert le 19 mai, face à la mer. / DDM
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