Beaux villages autour de Toulouse
Beaux villages autour de Toulouse
Des villages, parmi les "Plus beaux de France" ou "Préférés des Français" / Photos DDM
Connus ou plus discrets, perchés ou cachés, de nombreux villages d'Occitanie constituent des petits coins de paradis.
En cette période de pandémie, partons à la découverte à ciel ouvert de 7 d'entre eux, situés à quelques encablures de Toulouse...
Mirepoix (09)
Publié le 09/07/2020 à 11:38 | La Dépêche du Midi |
Au coeur de la cité médiévale
Mirepoix, charmante bastide médiévale / DDM
Mirepoix est la porte d’entrée des Pyrénées cathares, le massif du Saint-Barthélemy se découpant en toile de fond, à l’arrière de la flèche de l’ancienne cathédrale. En venant de Carcassonne, après avoir emprunté le pont à sept arches qui enjambe l’Hers-Vif, vous passez sous la voûte du vénérable chêne vert, classé arbre remarquable de France. L’invitation à visiter la bastide médiévale ne peut pas mieux commencer.
En 1289, la ville, qui se situait alors sur la rive droite de la rivière, est en grande partie détruite par une inondation. Les habitants vont demander à Guy III de Lévis de la reconstruire dans un lieu plus sûr. Il décidera d’adopter pour cette "ville nouvelle", le plan régulier des bastides. Centre de peuplement et lieu d’échanges importants, Mirepoix en est une des plus fidèles expressions. Sa place, au cœur du bourg, avec ses couverts de bois et ses pittoresques maisons à colombages vous plonge dans l’environnement du Moyen-Âge.
Bars et restaurants se sont approprié une partie importante de l’espace, au fur et à mesure que la réputation festive et l’excellence gastronomique de Mirepoix ont grandi. Le contexte sanitaire particulier [actuel], avec le report ou l’annulation de plusieurs manifestations, n’aura qu’un impact provisoire sur le dynamisme de la cité. Du coup, chacun pourra profiter pleinement du riche patrimoine historique et les gourmets se délecteront avec les bons produits du terroir dans une ambiance paisible.
Caunes-Minervois (11)
Publié le 10/01/2017 à 07:54 | La Dépêche du Midi |
Balade historique au cœur du village
Le détour par le lavoir vaut le coup d'œil./ DDM
Le village est doté d'un parcours historique en son centre, fléché tout le long. Le plan en est disponible à l'office du tourisme, au pied de l'abbaye, avec pour les plus petits un jeu de piste.
Le départ se fait depuis la place de l'Europe, au bord de l'Argent-Double. Passant le pont, on se retrouve rapidement place de la République, avec ses majestueux platanes datant de 1792 et sa fontaine en marbre de Caunes. Impossible de se balader dans Caunes sans passer par l'abbaye bénédictine de Saint-Pierre et Saint-Paul. Fondée en 780 par l'abbé Anian, il ne reste plus grand-chose de l'église carolingienne, et la construction de l'édifice actuel s'étale du XIe au XVIe siècles.
Le parcours mène ensuite à travers les ruelles qui grimpent. On peut alors admirer des façades d'hôtels particuliers. Ainsi, la construction de l'hôtel Sicard, constitué de deux parties raccordées par un passage couvert et une tourelle d'escalier, s'est étalée entre le XIVe et le XVIe siècle. L'hôtel d'Alibert, construit entre les XVe et XVIIe siècles, abrite aujourd'hui un restaurant.
La balade se poursuit jusqu'au Plô de la Sal, où l'on apprend que le sel, lorsqu'il était encore une denrée précieuse et indispensable pour la conservation des aliments, était acheminé depuis la côte méditerranéenne jusqu'à Caunes-Minervois en charrette, où il était entreposé à l'Ostal de la sal (la maison du sel). Il était ensuite envoyé vers Villerambert, Cabrespine, Pradelles, Hautpoul, Mazamet et Albi, à dos de mulets. Cette caravane traversait toute la Montagne Noire.
On apprend également qu'il a existé à Caunes une confrérie des Pénitents bleus au début du XVIIe, dissoute en 1792. L'histoire des jardins entretenus par les moines (jardin des simples, jardin des senteurs, un verger et un potager), cédés en 1792 à la population, fait également l'objet d'un panneau explicatif. Un petit tour au lavoir, datant du début du XXe siècle, vaut aussi le coup d'œil.
Najac (12)
Publié le 06/08/2018 à 08:10 | La Dépêche du Midi | Jean-Paul Couffin
Son cœur bat au rythme de l'histoire
Najac, un village et sa forteresse dominant les méandres de la rivière Aveyron d'où monte la brume. / Photo DDM, JPC.
Si Najac n'existait pas, il faudrait l'inventer, tant le bourg castral du pays des bastides occupe une place toute particulière sur le plan d'une attractivité allant bien au-delà du seul patrimoine. Outre la position du village, tout en longueur, dominant les gorges de l'Aveyron et offrant une vue à couper le souffle, Najac s'inscrit dans la logique même des plus beaux villages de France. Ses maisons à pans de bois, couvertes des écailles de lauze, courent du faubourg jusqu'à la Pause dans ce village où le haut et le bas ont toujours été sujets à questions et controverses.
Mais c'est bien la forteresse royale, chef-d'œuvre de l'architecture militaire du XIIIe siècle, qui en demeure le marqueur. À elle seule, elle porte l'histoire de ce pays singulier. Dans cette zone la plus septentrionale pour les Cathares, les «Parfaits» furent combattus. La guerre de Cent Ans frappa aussi à la porte, avant que ses cachots n'enferment les derniers Templiers du Rouergue lors de leur arrestation en 1307.
Et après la Révolution, le château, vendu pour une bouchée de pain, servira de carrière… Lieu mythique du village, cette forteresse ouvre, à elle seule, un grand livre de l'histoire. Construite par le frère de Saint-Louis, Alphonse de Poitiers, elle avait mission de protéger la vallée de l'Aveyron de toute forme d'envahisseur. Le donjon en étant la vigie finale. Ses archères de 6,80 m sont les plus hautes du monde, elles permettaient d'en assurer une défense à toute épreuve, quasi inviolable.
Sauvé de la ruine par la famille de notables Cibiel qui s'était enrichie dans différents négoces et actions bancaires, elle appartient aujourd'hui à la famille de Montalivet.
Saint-Bertrand-de-Comminges (31)
Publié le 29/12/2019 à 07:22 | La Dépêche du Midi |
Sur les chemins de traverse
Saint-Bertrand-de-Comminges compte parmi les plus beaux villages de France. / Photo DDM, Haute-Garonne Tourisme
Grand site régional, classé à l’Unesco au titre des chemins de Saint-Jacques, Saint-Bertrand-de-Comminges est aussi une étape majeure dans l’histoire de la romanité en Occitanie. On connaît moins ses alentours, explorés dans un circuit du guide Haute-Garonne secrète qui s’aventure jusque dans les Hautes-Pyrénées.
On l’appelle le "Mont-Saint-Michel des terres". Emergeant de la plaine avec sa cathédrale aux contreforts trapus, Saint-Bertrand-de-Comminges n’est pas qu’une image de carte postale. Véritable phare historique et culturel, ce grand site d’Occitanie conserve bien des mystères. Celui de sa fondation pour commencer. On attribue au général romain Pompée, de retour d’une expédition en Espagne en 72 avant notre ère, la création de la ville mais aucun texte ne le confirme.
Une chose est sûre, Lugdunum qui a compté entre 10 000 et 15 000 habitants, égalant une ville comme Pompéi, a été une cité antique importante. Siège de l’évêché du Comminges dès le XIe siècle sous la protection de Bertrand de Lisle, Saint-Bertrand a aussi rayonné à l’époque médiévale. En témoigne sa cathédrale Saint-Marie, agrandie au XIVe siècle par Bertrand de Got, futur pape Clément V, pour accueillir les pèlerins sur la route de Saint-Jacques-de-Compostelle qui affluaient en masse.
Un gouffre à ciel ouvert
Avant de quitter le site pour découvrir ses environs, explorés dans un rayon de dix kilomètres dans un circuit du guide Haute-Garonne secrète édité par le comité départemental du tourisme, ne manquez pas de visiter le cloître de la cathédrale à atmosphère si paisible avec ses ouvertures sur la nature environnante. Son chœur de stalles est aussi très bien conservé tout comme son trésor avec cette médaille d’Henri IV dont on ignore encore comment elle est arrivée là. Quant à l’étonnant crocodile empaillé suspendu dans la nef, il s’agirait d’un ex-voto rapporté de Terre Sainte au XIVe par un pèlerin pour remercier Saint-Bertrand de sa protection.
La Romieu (32)
Publié le 03/05/2019 à 08:55 | La Dépêche du Midi | Caroline Peyronel
Parmi les plus beaux villages de France
La Romieu se trouve au croisement de deux grands itinéraires pour Saint-Jacques-de-Compostelle / DDM
Située sur le chemin de Compostelle, La Romieu est classée parmi Les plus beaux villages de France. Une reconnaissance qu'elle doit notamment à sa collégiale qui date du XIVe siècle.
C'est ici que pèlerins et randonneurs venus du Puy et de Rocamadour en direction de Saint-Jacques-de-Compostelle se retrouvent. À la croisée des chemins, le village de La Romieu dresse fièrement les deux tours de son église collégiale, comme un signe de célébration.
«C'est important de figurer dans ce classement car c'est un signe de reconnaissance, c'est un label», souligne Denis Delous, maire du village. «Les critères contraignants se rapprochent d'ailleurs de ceux du Patrimoine Mondial de l'UNESCO auquel est déjà inscrite la collégiale». Outre la reconnaissance, ce qui compte surtout pour lui ce sont «les retombées économiques» : «C'est nécessaire pour maintenir les commerces à la Romieu».
Des retombées attendues en termes de fréquentation
Forte de 580 habitants, la bastide compte sept commerces et possède une forte capacité d'hébergement. «Il y a autant de lits disponibles que d'habitants», assure le maire.
Tandis que le village compte près de 40 000 visiteurs par an, le maire espère augmenter ce nombre de 20 à 30 % avec ce label. «La richesse de La Romieu c'est son patrimoine et son histoire uniques». Deux atouts qui lui permettent aujourd'hui de rejoindre les 157 villages français déjà labellisés.
«Si La Romieu est un village aussi vivant c'est grâce au développement du tourisme : aussi bien les pèlerins, que les randonneurs ou de simples curieux», explique Denis Beaugé, conseiller municipal. Si la collégiale est «le noyau dur» de la bastide, le village possède aussi bien d'autres trésors : lavoir, petit patrimoine et paysages typiquement gascons.
Mais qui dit patrimoine, dit entretien. «La collégiale nécessite une attention permanente», assure le Romévien. «Pour un petit village, ce n'est pas toujours facile de trouver les moyens nécessaires».
Saint-Cirq- Lapopie (46)
Publié le 27/06/2019 à 16:06 | La Dépêche du Midi |
Un bijou de village haut perché et hautement renommé
Saint-Cirq, village préféré des Français en 2012 / DDM
N’ayons pas peur des mots, ni des superlatifs : Saint-Ciq-Lapopie est un merveilleux joyau du Lot, un bijou de village haut perché et ô combien apprécié par les touristes qui en tombent immédiatement amoureux après y avoir posé leurs valises.
Le site a même été élu village préféré des Français en 2012 dans l’émission télévisée présentée par Stéphane Bern. Pourquoi ? Parce que cette magnifique cité médiévale compte pas moins de 13 édifices classés monuments historiques. Mais le village a d’autres arguments à faire valoir. La promenade dans le bourg de Saint-Cirq-Lapopie vous réservera de jolies surprises : maisons du XIIe au XVe siècle, vestiges, petites boutiques de produits artisanaux, enseignes d’autrefois, ruelles pittoresques…
Vous profiterez en outre d’une vue imprenable à 360° sur la vallée, la rivière et son écrin végétal qui a inspiré bien des peintres et que vous surplomberez d’une hauteur de 100 mètres. Impressionnant !
Une balade jusqu’à l’ancien fort, en haut du rocher, permet de jouir d’un spectacle époustouflant. Enfin, le chemin de halage de Bouziès à Saint-Cirq-Lapopie est une facette du bijou qu’il ne faut pas négliger pour en prendre plein la vue.
Saint-Savin (65)
|Publié le 27/08/2019 à 21:58 La Dépêche du Midi |
Des légendes et un patrimoine cultuel
L'abbatiale au coeur de Saint-Savin / DDM
Au-dessus d'Argelès-Gazost, l'imposante abbatiale de Saint-Savin, classée Monument historique en 1840, est comme un phare qui invite à la visite de ce charmant village de moins de 400 habitants.
Située à 16 km de Lourdes et seulement 3 km d'Argelès-Gazost, le joli village de Saint-Savin doit son nom, entre histoire et légende, au destin d'un homme nommé Savinius ou tout simplement Savin, aristocrate originaire de Barcelone qui aurait vécu au début du Ve siècle.
Une existence que l'on dit parsemée de miracles qui lui seront attribués et une chapelle sera construite sur les lieux et une messe y est célébrée tous les ans au mois d'octobre. L'ermite laissera donc son nom à Saint-Savin et repose dans son tombeau à l'intérieur de l'abbatiale.
Cette dernière date du XIIe siècle témoigne du passé monastique du village qui l'a façonné au fil des siècles comme l'a rappelé le maire de Saint-Savin, Gérard Omisos : «Il y avait ici le monastère bénédictin le plus influent de la Bigorre entre le Xe et le XIe siècle. Les moines possédaient des vignes, des vergers, des herbes et plantes médicales et leur influence s'étendait au-delà des Pyrénées jusqu'en Espagne».
Impossible de ne pas remarquer la croix sur la place du village joliment pavée. Elle indiquerait l'emplacement d'un ancien cimetière.
À quelques kilomètres de là, sur son promontoire, la petite chapelle Notre-Dame de Piétat fait figure de mystère tellement elle est difficile à dater. La mention la plus ancienne de son existence date de 1493. Après avoir été vendu, à la Révolution française, l'édifice religieux fut restauré et rendu au culte dans le milieu du XIXe par Mgr Laurence.
Son emplacement offre une vue imprenable sur la vallée et en fait un magnifique lieu de promenade et de détente particulièrement prisé, il n'est pas rare d'y croiser des familles venues pique-niquer.
Cordes sur Ciel (81)
Publié le 09/07/2020 à 11:38 | La Dépêche du Midi |
Une bastide entre ciel et terre
Cordes sur Ciel, ce bijou ciselé dans la pierre, émerge des nuages / DDM
C’est l’un des sites les plus beaux et les plus visités de la Région Occitanie. Cette bastide de 1000 habitants accueille chaque année environ 700000 touristes. C’est un pur plaisir de découvrir cette magnifique bastide posée sur un pic rocheux. A 25 km d’Albi, vous êtes dans l’une des plus anciennes bastides d’Occitanie, fondée en 1222 par Raymond IV, comte de Toulouse. Enroulée sur la crête rocheuse du Puech de Mordagne, Cordes offre du haut de ses remparts des vues inoubliables sur la vallée du Cérou.
Cordes sur Ciel est un bijou ciselé dans la pierre. Admirez les façades sculptées des Maisons du Grand Fauconnier, du Grand Ecuyer et du Grand Veneur. Celle-ci est connue pour la scène de chasse sculptée au 2ème étage. Depuis la place de la Bride et son merveilleux panorama, faites également un arrêt à la Maison Prunet.
Ville de marchands prospères, Cordes a hérité de leurs demeures luxueuses. Toutes les étapes de l’architecture gothique sont représentées : du primitif du XIIIe au rayonnant du XIVe, jusqu’au flamboyant du XVe siècle.
Cordes-sur-Ciel a toujours attiré des artistes et des artisans d’art, séduits par ce site magique. Poussez la porte des ateliers de céramistes, peintres, créateurs de bijoux. Questionnez les artisans sur bois ou sur cuir. La cité possède aussi des galeries d’art et des musées. Visitez le musée d’art moderne et contemporain ou le musée des arts du sucre et du chocolat Yves Thuriès
Comment passer à côté de ces ruelles médiévales à pic, ses commerces, ses maisons. Malheureusement, cette année, les fêtes médiévales du Grand fauconnier ont été annulées.
Pour mieux découvrir Cordes, l’office de tourisme organise des visites guidées de la cité pour adultes et enfants chaque été pour les individuels.
Bruniquel (82)
Publié le 09/07/2020 à 11:38 | La Dépêche du Midi |
Quinze mille ans d’histoire
Ruelles aux fortes empreintes médiévales / DDM
Accrochée sur son piton vertigineux surplombant le confluent de la Vère et de l’Aveyron, la cité médiévale de Bruniquel parsemée de rues tortueuses et de maisons construites pour l’essentiel entre le XIIIe et le XVe siècle, n’a pas volé son titre de l’un des plus beaux villages de France et du Tarn-et-Garonne. Non loin de là dans la grotte de Pouxets, c’est bien à Bruniquel que la plus ancienne trace de nos ancêtres, Homo sapiens (15 000 avant notre ère), a été découverte.
À 100 mètres de haut au ras de la falaise, les châteaux de Bruniquel (XIIe et XVe siècle) ne passent pas inaperçu. Comme Montauban, Négrepelisse ou encore Saint-Antonin, la population de la forteresse avait rallié la Réforme et Bruniquel est naturellement devenue l’une des places fortes protestantes. Même après la destruction des remparts (1622), la communauté huguenote reste importante – 850 personnes – au moins jusqu’à la révocation de l’Édit de Nantes.
Ancienne ville étape du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, la cité bénéficie de cette manne après les croisades.
Au XIXe siècle, la construction d’une voie de chemin de fer qui permit l’exploitation du minerai de fer, des carrières et du bois de Grésigne (les forges de Caussanus), sort de sa torpeur la belle endormie. La voie a été transformée en route (RD 115). Ce sont néanmoins les artistes dont en premier lieu le peintre Marcel Lenoir qui va redonner ses lettres de noblesse à Bruniquel. Aujourd’hui, la cité qui vit essentiellement du tourisme, est aussi un cadre de villégiature pour de nombreux Européens du Nord et Toulousains qui y ont acquis une résidence secondaire. Chaque été depuis 20 ans, le chanteur lyrique Franck T’Hézan y tient un festival consacré à Offenbach.
Cordes-sur-Ciel, joyau médiéval, flirte avec les étoiles / DDM
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