Tourisme tarnais : Échos et tendances

19/8/2019


Mis à jour le 12/08/2019 à 08:36  | La Dépêche du Midi |  Anouk Passelac

Tourisme : bilan d'activité décevant en juillet dans le Tarn


Il y a quelques jours à Castelnau de Montmirail la visite de la bastide a attiré les touristes. Ce qui n'empêche pas la moitié des professionnels du secteur d'enregistrer une baisse d'activité par rapport à juillet 2018./ photo DDM, Marie-Pierre Volle

Selon l'enquête de conjoncture de Tarn Tourisme, la moitié des professionnels du tourisme sondés estiment leur activité en baisse au mois de juillet. Une note légèrement compensée dans l'Albigeois par le Tour de France et le festival Pause Guitare.

Les résultats ne sont pas fameux… Dans la dernière note de conjoncture établie par Tarn Tourisme, 51 % des professionnels du secteur (hébergeurs, activités de loisirs, sites de visites et musées, restaurateurs, offices de tourisme) estiment leur activité en baisse en comparaison avec juillet 2018 et ce, alors que le mois de juin avait été jugé plutôt positivement. 

La clientèle française semble se maintenir mais les visiteurs étrangers, au premier rang desquels les Britanniques, se font un peu plus rares. À l'office de tourisme de Castres, on confirme que la fréquentation est en baisse par rapport à juillet 2018. Une tendance aussi ressentie par les musées et commerces de la ville.


L'Office de tourisme Bastides & vignobles de gaillac investi la cour de l'hôtel de Reynès à Albi pour présenter la 41e fête des vins de Gaillac / Photo DDM

Une note un peu plus positive dans l'Albigeois
L'office de tourisme d'Albi parle d'un mois très calme, compensé par le festival Pause Guitare et le passage du Tour de France pendant trois jours. Mais les retombées économiques immédiates surtout attendues pour la Grande Boucle, n'ont pas été complètement au rendez-vous, selon la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) du département. 

Une enquête menée auprès de 280 commerçants, restaurateurs et hôteliers tarnais autour du festival et du Tour montre que les hôteliers sont les seuls à avoir clairement réussi à tirer leur épingle du jeu. Plus de la moitié a noté une hausse de leur chiffre d'affaires et de la fréquentation pendant la course cycliste et dans une moindre mesure pendant Pause Guitare. Mais du côté de la restauration, c'est la déception. 38 % des sondés jugent que leur chiffre d'affaires a baissé durant le passage du Tour dans le département.

À Albi, ce chiffre monte à 47 %. Selon les sondés, les difficiles conditions d'accès au centre-ville au moment de l'événement les ont privés d'une bonne partie de leur clientèle. Côté commerçants, même constat : plus de la moitié indique une baisse de chiffre d'affaires pendant le Tour.


Tour de France : Ces trois jours de Tour furent un vrai succès populaire./ Photo DDM, MPV

Fabien Massip, responsable qualité des Gîtes de France constate une baisse de l'activité d'environ 4 % sur le Tarn. «La météo, avec ses épisodes de canicule, ne nous aide pas», estime-t-il. Audrey Mertes, du pôle observatoire de Tarn tourisme, tire les mêmes conclusions : les fortes chaleurs ont déplu «aux clients en recherche de calme et de fraîcheur». «Certaines annulations liées à la canicule ont même été constatées».

Un mois «de plus en plus boudé»
Autre observation : «Le mois de juillet est de plus en plus boudé, les gens préfèrent partir en août, voire septembre», estime Fabien Massip des Gîtes de Frances. Un phénomène «certainement dû aux vacances scolaires qui ne démarrent qu'à partir de la deuxième semaine de juillet et qui décalent le départ en vacances», détaille Audrey Mertes de Tarn Tourisme.

Le plus gros de l'activité touristique se joue donc en ce moment. Les réservations des aoûtiens sont en hausse dans les Gîtes de France tarnais : déjà 6 % en plus par rapport à 2018. De quoi se donner un peu de baume au cœur.

3 questions à Laurent Cabanié directeur de la base de loisirs Aquaval


Un cadre merveilleux pour la détente. / Photo DDM Ginou.Capelle

Quelle est l'évolution de la fréquentation d'Aquaval en juillet ?
Le nombre de visiteurs était en hausse par rapport à l'an dernier. Nous avions fait 18 500 entrées en 2018. Cette année nous avons atteint 22 900 visiteurs avec des pics à 2 500 personnes par jour.

Comment expliquez-vous cette hausse ?
Nous sommes très tributaires de la météo. Les périodes de canicule ont créé des pics de fréquentation sur notre site qui dispose d'un espace aquatique, d'un parc ombragé et d'aires de jeux. Nous proposons des services pour les familles qui sont peu répandus dans les environs de Lautrec.

Comment s'annonce le mois d'août ?
Encore meilleur que juillet. C'est une période où la fréquentation est élevée tout au long de la semaine. Nous attendons un nombre de jours de fréquentation maximale plus important. Malgré le premier week-end qui a été pluvieux, l'activité est bien partie !


Mis à jour le 11/08/2019 à 10:12  | La Dépêche du Midi |  Aimée Goussot

Albi. Tourisme : l'accueil remplit son office


Chaque visiteur repart de l'office les poches pleines de bonnes idées./ Photo DDM, MPV

La belle saison bat son plein et avec elle l'activité touristique est à son maximum. À l'Office du tourisme, on reçoit, écoute et conseille toute la journée les voyageurs venus de plus ou moins loin.
«Bonjour, je peux vous renseigner ?» La question se répète, encore et encore. Et d'autres fusent en réponse : «Mieux vaut visiter la cathédrale ce matin ? Est-ce qu'il y a des endroits pour pique-niquer en bord de Tarn ? Qu'est-ce que vous avez, comme circuits ?» Pas de doute, nous sommes bien à l'Office de Tourisme.

«“Où on peut se baigner ? ça, c'est vraiment la grosse question de l'été», confie Laura, adjointe au service d'accueil. Derrière les trois comptoirs, ils sont six à avoir la tâche de répondre aux interrogations des touristes, aidés par le renfort de deux saisonniers.

Des touristes venus d'ailleurs…
Et les requêtes se succèdent dans toutes les langues. «Vous auriez un plan ?» «Can I have one ?» «Cuales son los horarios de entrada de la catedral ?»… «On voit beaucoup d'Espagnols», confirme Thierry, saisonnier à l'Office depuis deux étés. «Beaucoup d'Allemands et de Hollandais, des Américains et des Australiens aussi. Généralement, ce sont des touristes qui vont à Toulouse et en profitent pour faire un crochet ici. Ils sont émerveillés.»


À la découverte des «monstrueuses d'Alby» ./ Photo DDM, MPV

«C'est parfois une étape vers la Méditerranée», précise Laura. «Les Américains et les Asiatiques sont aussi attirés par le classement à l'UNESCO.»
«On vient de Namur, en Belgique», déclarent Sylvie et Sébastien. Le couple, en vacances à Toulouse, a en effet choisi de passer un jour à Albi. «Moi pour les boutiques, et lui pour la cathédrale», plaisante Sylvie.

…et d'ici
Pyrénées-Atlantiques, Ardennes, Loire-Atlantique, Jura… les touristes français ne manquent pas non plus à l'appel. «Bouches-du-Rhône», ajoute Jacqueline. Avec son mari Thierry, ils ont décidé de passer par Albi en rentrant de vacances. «On a vu la ville en suivant le Tour de France», explique-t-elle. «On reste trois jours, le temps de visiter la cathédrale, les musées, les jardins…» Il y a fort à faire.

«J'habite juste à côté», dévoile quant à elle Martine, grandes lunettes de soleil sur le nez. «Je réserve mes spectacles, je viens juste de prendre une place pour un concert d'orgue.» L'Albigeoise se rend aussi à l'Office du tourisme lorsqu'elle reçoit des amis. «Je prends des prospectus pour savoir un peu ce qu'il se passe, le où, le quand et le combien», détaille-t-elle.
D'ici ou d'ailleurs, l'Office du tourisme reste donc un passage obligé. «On n'est pas vraiment en concurrence avec internet», explique Laura. «Les gens ont toujours besoin d'idées de visites, de recommandations, de venir chercher un plan…»


À la découverte des détails insolites et cachés de la ville d'Albi / Photos DDM, MPV

À regarder les touristes qui se succèdent, il semble qu'elle ait raison. Les va-et-vient des voyageurs affairés, cartes et prospectus à la main, semblent ne jamais s'arrêter. «J'ai les billets pour le petit train et les plans pour après…»
Office du tourisme, 42 rue Mariès, ouvert du lundi au samedi de 9hà 18 h 30, et le dimanche de 9 h 30 à 17 h 30.

Des questions farfelues
«On a eu des gens qui nous demandaient leur numéro de mutuelle. Certains pensent aussi qu'on a de la documentation sur toute la France, alors quand on ne leur donne pas ils sont déçus», confie Thierry, l'un des saisonniers à l'accueil. «Une fois j'ai eu une dame offusquée qu'on n'ait pas de prospectus sur les Landes», abonde Margaux, une autre saisonnière. «Ça nous arrive aussi par téléphone que les gens demandent des informations sur les gorges du Tarn, sans comprendre qu'elles ne sont pas dans le département», ajoute Laura, responsable adjointe. «D'autres ont aussi du mal avec la prononciation du mot “gabarre”. Il est arrivé qu'on me demande si c'était possible de faire un tour de bagarre.»


Mis à jour le 13/08/2019 à 08:11  | La Dépêche du Midi |  Sylvie Ferré

Tourisme à Castres : affluence estivale au quotidien pour un office qui multiple ses services


Accueillie par Sarah, cette famille de Bretons est séduite par l'idée de voyager sur les flots de l'Agout à bord du coche d'eau./ Photo DDM, S. F.

L'office de tourisme est un passage obligé pour découvrir la ville. En période estivale, ses locaux ne désemplissent pas mais l'équipe d'accueil maîtrise son sujet !
Avant toute autre découverte, il est la cible privilégiée des touristes. Même quand ils ne le cherchent pas, eh bien ils le trouvent. Cela grâce à son emplacement stratégique sur la place de la République depuis une dizaine d'années : à l'entrée du centre-ville, jouxtant à la fois le théâtre municipal, le jardin de l'Evêché, l'hôtel de ville et la cathédrale Saint-Benoît.

Au fil des ans, la structure s'est développée. A l'accueil personnalisé (ou pas), à la documentation, aux visites guidées se sont ajoutés les supports numériques, les jeux de piste et, derniers-nés, la Boutique bleue et l'Apéro Coch (lire nos éditions des 5 et 10 août).
Pour mener à bien ces missions quotidiennes, le directeur Thierry Bosschaert est épaulé par une équipe de 9 personnes (avec le bureau de Mazamet).


Le Miredames est un bateau en bois construit en 1990 sur le modèle des anciennes diligences fluviales qui ont parcouru les rivières et canaux jusqu’à la fin du XIXe siècle. / Photo DDM

Chaque jour, dès 9 h 30, Sylvain, 34 ans, rejoint ses collègues Sarah, Fatima et Alexandre : «Nous sommes toujours trois au maximum à l'accueil, indique Sylvain, mais chacun a aussi des missions spécifiques. Je travaille le numérique, Alexandre le réceptif, Sarah est conseillère en séjour… Les demandes sont différentes, qu'il s'agisse de retraités ou de familles. La plupart du temps, les visiteurs ne sont pas du tout organisés. Les uns ont une idée précise, les autres ont besoin d'être dirigés, mais ils sont cools, décontractés, gentils et on apprend toujours quelque chose à leur contact.»

Pas le temps d'en dire davantage. Un couple franchit la porte de l'OT : «On est là pour la journée, on voudrait savoir ce qu'il y a à voir dans la ville !» Retraités, Michèle et Jean arrivent de Sète. Ils ont décidé de profiter d'un séjour à Saint-Ferréol pour découvrir Castres. Comme Jonathan et Gaëlle, également Sétois, avec leur bébé Mayron, 3 mois. La trentaine, ils avaient envie de visiter le Tarn pendant trois jours. «Sylvain nous a un petit peu conseillé Lacaune, le Sidobre, Cordes… On va voir !»


Couleurs du monde : un festival qui rayonne depuis 20 ans à Castres / Photo DDM

Une bonne pratique de l'espagnol et de l'anglais
Parler la langue de Cervantès est impératif quand on travaille à l'OT de Castres, en particulier pour les visites guidées. L'anglais aussi. Tout droit venus de Navarre pour pratiquer la pêche, les quadragénaires Elizabeth et Juan Pedro se sont adressés à Sylvain en espagnol et ont très vite été renseignés. Sitôt partis, Sylvain a décroché le téléphone. Sarah a pris le relais pour accueillir Christelle, David et les triplés Emma, Lorène et Maël. «Nous venons de l'Ille-et-Vilaine. Nous séjournons dans un gîte à Lempaut. Nous ne nous sommes pas documentés mais nous recherchons des activités avec et pour les enfants.» Une balade en coche d'eau devrait séduire la famille.

Même s'il ne s'avoue pas chauvin, Alexandre, 32 ans, ne peut dissimuler son affection pour Castres, qui l'a vu naître. Ce qui explique en partie sa présence depuis trois ans à l'office de tourisme : «J'aime ma ville, c'est la plus jolie du Tarn, s'enthousiasme-t-il. Du coup, la faire découvrir aux touristes est essentiel. Mais on a de beaux sites à promouvoir dans le Tarn. J'aurais plus de mal à faire le même boulot ailleurs. Et puis on aime le contact, le métier est hypervarié. Ma mission a aussi un côté commercial à travers le réceptif, qui consiste à gérer la venue des groupes.»


Apéro Coch' : l'instant tranquille pour siroter un bon vin sur l'Agout / photo DDM, JMG

Le tampon des pèlerins de Saint-Jacques
Il est 11 h 15. Les entrées et sorties ne cessent pas. Pause impossible pour les professionnels du tourisme. Catherine, 62 ans, vient d'entrer et dépose à terre son sac à dos. Sylvain l'aperçoit, se dirige vers un bureau et sort un tampon d'un tiroir : «Les pèlerins ont toujours envie d'être tamponnés ! s'exclame Catherine, histoire de satisfaire un air curieux. Un pèlerin a envie que sa credential soit remplie, il n'y a pas des OT partout et celui de Castres le fait ! J'arrive des Monts de Lacaune, après cinq jours sur le chemin d'Arles.»

Midi sonne. Le bureau du tourisme est encore investi par une dizaine de touristes. Tout en photographiant le jardin de l'Evêché, un groupe de motards espagnols s'approche de l'office : «Nous arrivons de Valencia, nous avons remonté l'Espagne jusqu'ici, par les petites routes, loin du trafic. On va visiter le musée Goya, évidemment !»

Le chiffre : 80 personnes > au minimum. Sont accueillies chaque jour à l'office de tourisme par les professionnels.


Publié le 15/08/2019 à 09:00  | La Dépêche du Midi |

Gaillac : En ville et chez les vignerons, les animations font le plein


Plus d'une heure avant le début du concert, les tables sont prises d'assaut sur le marché des producteurs de pays place du Griffoul. / Photo DDM

Plus une chaise de libre sur la place, les arcades remplies, des tables qui «remontent» jusque dans la partie inférieure de la rue Portal, le parvis du Griffoul bien garni (il s'y tient le marché Noctambio) : le bas de la ville a fait le plein mardi 13 août pour un nouveau marché des producteurs de pays (MPP) qui confirme son succès de semaine en semaine. Ce marché, qui dure jusqu'à la fin du mois, ne semble pas porter préjudice aux restaurants de proximité. Los Amigos, le bar à tapas de José et Isa Dias, ouvre même spécialement alors qu'il est habituellement fermé ce jour-là. 

Mireille Pestre, directrice de la Table du Sommelier, confirme que depuis le début août, les mardis compris, «on travaille beaucoup. La proximité du marché musical en dissuade certains, mais en attire d'autres». Même impression à la Bodega – plus une place en terrasse – qui organise ses karaokés du vendredi soir ou encore à la Rôtisserie des Arcades. La Fête des Vins, suivie autrefois d'une période de somnolence en termes d'activités (beaucoup de commerçants prenaient leurs congés) n'a pas ralenti le rythme des affluences sur les animations gaillacoises.


Fête des vins 2019 parc Foucaud / Photo DDM

Août est prometteur
Août, comme en 2018, s'annonce plus porteur pour le commerce en général que juillet. «C'est certain, on voit passer beaucoup plus de monde. C'est déjà bon pour le moral, même si tous ne rentrent pas dans les magasins», confirme Didier Hautier, président de l'Agaci (association des commerçants). Serge et Monique, un couple d'enseignants albigeois, viennent quasiment toutes les semaines au marché des producteurs de pays. «À part lors de la canicule. Mais nous aimons beaucoup l'ambiance de ce marché et le cadre de cette place du Griffoul». 

Dans les domaines alentour, les apéros concerts font aussi le plein : du Mas Pignou au Domaine Carcenac, à Peyres Roses, Les Vergnades ou Les Vignals, la fréquentation atteint son maximum. L'Office de Tourisme du Pays constate ce double démarrage des vacanciers, bien secondés sur les animations locales par les résidents : si l'allumage de juillet a été poussif, la reprise d'août est plus nerveuse. Gaillac et le Gaillacois ont pris le bon vent.


Succès exceptionnel de la Fête des Vins : 2019 restera un millésime de référence pour Gaillac / Photo DDM

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