Journées Européennes des Moulins 2019
Moulin de Saoussas, Loudenvielle (65)
La Fédération des Moulins de France, sous le parrainage des ministères de la Culture et de l’Environnement, organise les Journées Européennes des Moulins et du Patrimoine Meulier, les 18 et 19 mai 2019.
L’objectif de ces journées est d’offrir au grand public l’occasion de mieux connaître le moulin, patrimoine industriel, à travers l’archéologie, l’histoire, l’environnement, ses techniques, ses différentes énergies, ses différentes utilisations d’hier et d’aujourd’hui, ses composantes, les paysages qu’il a pu façonner depuis des centaines d’années, ses hommes et enfin ses différentes reconversions.
Meule, huile, farine, cidre, chocolat, épices, moutarde, pastille vichy, olives, noix, noisette, sucre, féculerie, vermicellerie, Cassave, poudre, noir animal, trèfle, chanvre, batteuse, faïence, garance, pastel, ocre, lin, soie, perles, fleurs artificielles, canon, sabots, minerai, pierre, batteuse, verrerie, ouaterie, corderie, scierie, carderie, taillanderie, affinerie, forge, martinet, patouillet, boccard, martinet, papeterie, maillerie, pompe, électricité, eau, vent, animal, bateau, marée, bief, déversoir, chaussée, canal de fuite, vannes de décharges, vannes ouvrières, pêcherie, vire-vire.… Derrière chacun de ces mots et bien d’autres encore, se cachent des moulins...
Mousquette - Tarn
Mis à jour le 07/05/2019 à 08:07 | La Dépêche du Midi | G.C.
Des résidents des Quiétudes visitent un ancien moulin à eau
Quelques résidents dans la partie minoterie. / Photo DDM
Devant les Quiétudes, les deux minibus de la communauté de communes attendent leurs passagers. Dans le hall, une vingtaine de personnes sont partantes et la sortie promet d'être très agréable car au programme il y a la visite d'un ancien moulin à eau, le moulin de Mousquette, proche de Lamillarié.
Ce moulin n'a pas été choisi au hasard, les anciens meuniers René et Lucette Manen sont résidents aux Quiétudes. Des pensionnaires charmants qui aiment parler de ce qui a été leur vie d'avant. C'est Lucette qui raconte : «Nous étions meuniers depuis cinq générations, c'était notre profession de père en fils. Mon père, qui a remplacé mon grand-père, a formé mon mari René pour devenir un bon meunier. Nous étions aussi agriculteur sur 9 hectares de terre, mais notre activité principale était le moulin.
Il est situé sur la rivière Assou, affluent du Dadou, à cette époque le débit était suffisant pour produire un peu d'électricité. Et alors que tout le monde s'éclairait à la bougie, nous, nous avions quelques ampoules pour nous éclairer. Pour le transport des marchandises, on travaillait à dos de mulet, c'était un autre temps, mais nous n'étions pas malheureux. Notre moulin avait trois groupes de meules, une pour le blé, une pour le maïs et une pour les céréales secondaires qui alimentaient les bêtes. Nous avons fait de la farine jusqu'en 1971, après on a été obligés d'arrêter quand les minoteries industrielles sont arrivées.»
On distingue les trois arbres et les trois rouets devant Jean-Luc Manen. / Photo DDM
«Cela me rappelle ma jeunesse»
Lucette Manen est intarissable sur sa vie qu'elle a chevillée au corps. «Aujourd'hui, c'est notre fils Jean-Luc qui le fait tourner quand il veut faire un peu de farine, il est maintenant retraité d'une autre profession, c'est juste pour entretenir le mécanisme.»
Cet après-midi-là, Jean-Luc Manen était bien sûr présent pour faire une démonstration aux résidents des Quiétudes qui, ravis, sont repartis avec des sachets de farine. Gageons que les futurs petits gâteaux auront une autre saveur. Quelques résidents donnent leur sentiment. Marie-Thérèse, de Graulhet, regrette ce temps-là : «C'est dommage que ça ait disparu.» Ginette, de Castres, se souvient : «J'ai vécu tout ça, ça me rappelle ma jeunesse.» Et ces deux dames ont bien résumé le sentiment général du jour.
Naylis - Ariège
Mis à jour le 18/05/2019 à 08:50 | La Dépêche du Midi | Thomas Naudi
«Au moulin de Naylis, on vit avec la rivière»
Père et fils proposent des démonstrations. / Photo DDM, T.N
Au moulin, la nature récupère ses droits. Le chant des oiseaux et les hurlements des grenouilles en témoignent. À Naylis, petite commune jouxtée au Carla-de-Roquefort, en bordure d'eau, «logique pour un moulin» plaisante Patrick Suilhard, il fait bon vivre. Les sourires de ce dernier, sa femme et leur fils se confondent parfaitement avec le cadre, champêtre et soigneusement décoré. Ces trois-là ont investi le moulin et y résident depuis 1972. Une fois l'immense façade en pierres apparentes franchie, ce sont les trois meules de bois qui attirent l'œil.
Premières traces à la fin du XVe siècle
Elles ont chacune un nom. Ainsi, Saint-Victor, la babillarde et le sterteur sont parfaitement alignées. «Saint-Victor était le patron des moulins, nous le fêtons chaque 21 juillet», précise Patrick. L'homme, vrai passionné, est administrateur de la fédération française des moulins : «Nous sommes 140 dans toute la France, et il n'est pas nécessaire de posséder un moulin pour y adhérer.»
Dans la pièce principale, est placée à côté de la machinerie, une dizaine de cartes étalées sur la grande table en bois, témoins de l'histoire. Les premières traces de l'édifice remontent à la fin du XVe siècle. «Le premier document, je l'ai trouvé aux archives de Foix, ça m'a pris plusieurs mois», confie Patrick, pas peu fier. Une fierté que le couple se plaît à partager : «Nous faisons visiter le moulin durant toute l'année à des particuliers, des écoles et spécialement pour les journées du patrimoine».
«En 1989, 1,80 m d'eau»
À l'époque, c'est aux seigneurs et au clergé qu'appartenaient ces édifices de toutes les convoitises et la reconstruction féodale a redistribué les cartes. Depuis, des particuliers reprennent les moulins en main, à l'image de Patrick et sa famille. Pour eux, «vivre dans un moulin permet forcément d'être au contact de la nature, nous vivons avec la rivière, la voyons évoluer». Un contact permanent à double tranchant. «En 1989, nous avons eu 1,80 m d'inondation, c'est d'ailleurs pour cette raison que tous les habitants de moulins vivent à l'étage.» Malgré les éléments, qui parfois, se déchaînent, le couple reste «fier de pouvoir perpétuer l'histoire du village».
La quatorzième édition des Journées européennes des Moulins débute aujourd'hui. Au Carla-de-Roquefort, Patrick Suilhard prépare et façonne le sien.
/ Photos FB, OT Lavelanet
Trois moulins ariégeois sont ouverts
Les Journées européennes des Moulins se déroulent tout le week-end en partenariat avec les ministères de la Culture et de la Transition écologique et favorisent depuis 14 éditions les rencontres entre passionnés si chères à Patrick.
Sur les 21 moulins que compte le département, trois seront ouverts.
Celui du couple, au Carla-de-Roquefort sera ouvert aujourd'hui entre 14 h et 18 h et demain toute la journée.
Le moulin de L'Espine à Fougax accueillera le public demain entre 9 h et 17 h et celui de La Laurède sera ouvert à Burret demain après-midi, jusqu'à 17 h.
Moulinet - Aveyron
Publié le 12/05/2019 à 10:19 | La Dépêche du Midi |
Le moulin du Moulinet en 3 dimensions
Sans jeu de mots, lorsqu'il assure les visites, Jean-Pierre Rigal est au four, comme au moulin./ Photos DDM.
À trois pas de Saint-André-de-Najac, le moulin du Moulinet produit farine et huile de noix et fait fonction de scierie.
Une petite route étroite bordée de peupliers déborde sur un cul-de-sac. Le moulin du Moulinet est là. Lové dans un petit bout de vallée baignée par les eaux de la Serène, qui ne tarderont pas à se mêler avec celle de l'Aveyron.
C'est ici que le paysan et homme de la terre Jean-Pierre Rigal perpétue les gestes des générations familiales passées.
Car dans ce moulin, le maître des lieux sait dompter l'art de la force de l'eau. Il met en exergue l'ingéniosité de ces aïeux qui savaient faire preuve d'inventivité alors que la mécanisation n'était pas encore arrivée jusqu'au plus profond (et cela n'a rien de péjoratif) de nos campagnes. Animé de la fièvre de la passion, Jean-Pierre Rigal n'a de cesse d'assurer, pour qui le souhaite, démonstrations et explications.
D'autant que son moulin porte en lui quelque chose de parfaitement singulier.
Jean-Pierre Rigal, du moulin du Moulinet. / Photo DDM
Il se singularise grâce à la superposition de trois activités différentes qui sont toutes en état de marche. La scierie à bois, le moulin à huile de noix et le moulin à grain. Chacune de ces trois activités spécifiques du «moulinier» dispose d'une roue à aube horizontale entraînée par l'eau. Au cours de la visite, le meunier fournira des explications et des démonstrations qui permettront à tous, profanes y compris, de découvrir la vie et les gestes des anciens. Comme si lorsque les systèmes d'entraînement des roues à aube se mettent en mouvement, c'était une machine à remonter les temps qui entrait en action.
Cerise sur le gâteau, le grand public peut découvrir ce moulin situé sur l'axe Villefranche-Albi, à quasi égale distance de La Fouillade et de Saint-André-de-Najac, dans ce Rouergue où les moulins ont toujours eu leur raison d'être.
Les visites peuvent accueillir jusqu'à une soixantaine de personnes (l'entrée est de 5 € par personne et gratuite pour les enfants de moins de 5 ans, des visites de groupes sont aussi possibles). Aire de pique-nique et parking complètent les services.
Contact : le moulin Le Moulinet, Le Moulinet, 12270 Saint-André-de-Najac. Tél. 05 65 65 76 74.
Cougnaguet - Lot
Publié le 08/04/2010 à 11:41 | La Dépêche du Midi |
Hubert veille sur le vieux moulin fortifié
Hubert Faure est intarissable sur l'histoire et le fonctionnement du moulin. / Photo DDM, Marc Salvet
Des yeux malicieux, un débit de parole proche de la mitraillette : à 61 ans, Hubert Faure savoure son bonheur de faire visiter le moulin fortifié de Cougnaguet, situé au fond d'un chemin dans un site des plus enchanteurs aux allures de jardin d'Éden. Né à Rignac, le jeune Hubert a quitté l'école très tôt pour travailler à la ferme familiale, mettant de côté sa passion de la menuiserie. Après le service militaire il travaille treize ans dans une société d'étain de Gramat.
Sa mère, veuve, a bientôt un nouveau compagnon, propriétaire du Moulin de Cougnaguet. Ce dernier fait appel à lui en 1984. Depuis, Hubert, qui a hérité du Moulin, met à profit son expérience du tour à bois pour enfin s'adonner à la menuiserie. Car les travaux ne manquent pas dans ce moulin du XIVe siècle construit de 1292 à 1350 par des moines de l'abbaye cistercienne des Alix, près de Rocamadour. À l'époque, on y accédait par un passage à gué et l'on se protégeait en ouvrant les vannes, provoquant un grand courant d'eau de la rivière l'Ouysse.
Moulin de Cougnaguet édifié par les moines d'une abbaye cistercienne des Alix (XIVe siècle) / Photo DDM
Un site unique
Hubert et son épouse Raymonde sont intarissables sur ce moulin fortifié en service, unique en son genre dans la région « et sans doute en France ». Meurtrières, murs de 1,30 m à 2,10 m de large, quatre meules de 1,5 tonne chacune, tournant à 80 km/h et pouvant broyer jusqu'à 80 kg de grain à l'heure.
Moulin privé dénué de subvention, classé en 1925 et ouvert aux visites depuis 1959, Cougnaguet ne peut compter que sur ses 4 000 visiteurs annuels et l'énergie des Faure pour son entretien. Internet se révèle heureusement un allié précieux pour favoriser un nouveau genre de tourisme patrimonial : « L'essentiel des visiteurs provient encore de passage. Mais le site amène de plus en plus de personnes venant spécialement pour le moulin, en particulier des étrangers : Allemands, Anglais, Américains, Australiens…
/ Photo FB, Destination Vallées Lot Dordogne
Hubert a donc repris le chemin de l'école pour apprendre l'anglais. Vous avez dit passion ?
Le Moulin de Cougnaguet est ouvert du 1er avril au 15 octobre, tous les jours de 10 heures à 12 heures et de 14 heures à 18 heures. Tarifs : 4€ (2€ enfants et 3 € groupe). Contact : 05 65 32 63 09
Saoussas - Hautes Pyrénées
Publié le 19/08/2018 à 10:31 | La Dépêche du Midi | Annie Nestier
Saoussas, un espace authentique à découvrir
À Loudenvielle, dans un lieu tranquille et accueillant, le moulin de Saoussas s'ouvre au promeneur. / Photo DDM, A.N.
À Saoussas, dans un lieu authentique et préservé, pour un après-midi tranquille en pleine nature, le promeneur découvrira le moulin, véritable musée de la meunerie. Il fonctionne toujours, tout comme la scierie hydraulique qui le jouxte.
Cet espace offre aussi des coins d'ombre sous les arbres ou sous la tonnelle pour se reposer et apprécier le calme environnant, un petit lac où pêcher des truites pour le repas, un poulailler avec ses volatiles et autres animaux de la ferme.
L'intérieur du moulin de Saoussas à Loudenvielle. / Photo DDM
En face, le restaurant, La Table de Saoussas, sert ses plats typiques de la région et une carte de cuisine traditionnelle.
Ouvrant sur la rue, dans le moulin, une boutique propose à la dégustation et à la vente fromages et salaisons du terroir, vins et autres gourmandises régionales.
Et si vous avez de la chance, Alain aura exposé ses tracteurs et machines d'un autre âge.
N'attendez plus et rendez-vous au Saoussas pour un moment que vous n'oublierez pas.
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