Région : Bilan météo été 2018

10/9/2018


Publié le 03/09/2018 à 12:42   | La Dépêche du Midi | 

Chaleur et soleil à Toulouse et en Haute-Garonne : le bilan météo de cet été 2018


La piscine de Blagnac bat ses records d'affluence / Photo DDM

Il a fait chaud cet été, à Toulouse, tout le monde s'en sera aperçu. Un ressenti que les chiffres de Météo France confirment en ce début de mois septembre. L'organisme météo indique en effet que le mois d'août a été sec et très chaud, et que plus généralement, l'été a été très chaud et bien ensoleillé.

Le 4e mois d'août le plus chaud depuis 1947
Dans le détail, Météo France annonce que ce mois d’août est caractérisé par des températures très élevées, avec une moyenne nettement supérieure à la normale, qui place août 2018 au quatrième rang des mois d’août les plus chauds depuis 1947, le record absolu étant détenu par le terrible mois d’août 2003.

A la station Météo France de Blagnac, la moyenne des températures minimales est de 18,1°C, soit 1,6 degré de plus que la normale, et la moyenne des maximales atteint 29,9°C, soit 2 degrés au-dessus de la norme.
La période la plus chaude se situe en début de mois, avec des températures caniculaires du 2 au 6 août. Au cours de cette période, les températures ont atteint autour de 35°C tous les après-midi et les nuits sont restées très chaudes, avec des valeurs comprises entre 22 et 24°C au plus « frais» de la nuit. 


Des enfants qui se rafraîchissent à Toulouse./ Photo DDM, L.L.

Sur l’ensemble du mois, la température a dépassé les 30°C à 18 reprises, soit 2 fois plus que la normale. 
Associées à ces températures très chaudes, les belles journées ensoleillées qui ont dominé tout au long du mois donnent un cumul mensuel de 290 heures de soleil, soit un bonus de 51 heures par rapport à la normale.

Des orages ponctuels et violents
Avec la prédominance des conditions anticycloniques, les précipitations mensuelles sont faibles : 27 litres par mètre carré à Saint-Gaudens et 12 litres à Blagnac, soit un déficit de 75 % par rapport à la normale. Mais ponctuellement des orages ont apporté des quantités importantes, notamment le 12 août où il est tombé 30 à 35 litres sur le Volvestre et le sud du Lauragais.


Toulouse plage / Photo FB

+ 1,7° comparé à la normale sur tout l'été
La chaleur a dominé tout au long de l’été météorologique, avec une moyenne de 17,5°C pour les minimales et de 28,7°C pour les maximales, soit un écart de +1,7 degré par rapport à la normale, ce qui place 2018 au quatrième rang des étés les plus chauds à Toulouse, devancé par 2003, 2017 et 2015.

Les précipitations sont proches de la normale sur la plaine toulousaine et le Frontonnais, mais très au-dessus plus au sud. Le cumul de la saison laisse apparaître de grandes disparités : 140 litres d’eau par mètre carré à Toulouse, 256 litres à Saint-Gaudens et 312 litres à Palaminy, avec notamment des pluies diluviennes à la mi-juillet sur le Comminges et le Volvestre.
Le soleil a brillé largement au cours des trois mois d’été, avec un cumul de 834 heures de soleil en plaine toulousaine, soit un supplément de 17 % par rapport à la normale.


Publié le 01/09/2018 à 09:45   | La Dépêche du Midi |   J.M.

2018 décroche la deuxième place des étés les plus chauds


L'Aveyron a bénéficié cet été d'un temps sec et chaud./ Photo DDM, archives

Les pré-bilans établis par Météo France concernant l'été 2018 confirment les premières tendances. La période estivale a été la deuxième la plus chaude depuis le démarrage des relevés météorologiques, aussi bien en France qu'en Aveyron.

L'été 2018 décroche la médaille d'argent des relevés météorologiques. L'impression de fortes chaleurs qu'ont pu connaître les estivants ces dernières semaines se confirme dans les pré-bilans établis par Météo France, en cette fin de mois d'août.

À quelques heures des derniers relevés pour la saison, les prévisionnistes sont catégoriques. La période s'étalant entre le 1er juin et le 31 août correspond au deuxième été le plus chaud de l'histoire, après 2003. Dans l'Hexagone mais également en Aveyron.


Sécheresse et canicule : Le maïs, tardivement semé, brûle sur pied / Photo DDM

Le département, peu épargné, a subi une vague de chaleur importante entre la fin du mois de juillet et le début du mois d'août. Sur ce laps de temps, les valeurs ont frôlé plusieurs fois la barre des 38 °C : 37,5 °C le 27 juillet à Entraygues-sur-Truyère, 34,6 °C le 3 août à Rodez, 34,3 °C le 5 août. Des températures élevées qui ne feront pas tomber les records obtenus lors des précédents relevés. Pour mémoire, il faut remonter à 2003 pour trouver trace de 43 °C à Villefranche-de-Rouergue, 42 °C à Entraygues ou encore 38 °C, en date du 12 août, ou de 39 °C le 16 août 1987 à Rodez.

Les valeurs saisonnières ont elles aussi dépassé la moyenne journalière enregistrée à pareille époque de l'année. L'Aveyron a ainsi gagné deux degrés supplémentaires et affiché plus de 26 °C au lieu des 24 °C habituels (les températures moyennes avaient gagné quatre degrés de plus en 2003).


L'Aveyron placé en vigilance orange pour risque d'orages / Photo DDM

Précipitations modérées
L'accumulation de fortes chaleurs s'est accompagnée, cet été, d'un temps relativement sec. Avec, pour effet immédiat, une baisse de la pluviométrie. Le déficit moyen pour l'ensemble de l'Aveyron culmine entre 15 et 20 % suivant les territoires, faisant passer les valeurs obtenues de 185 à 155 millimètres. Si le sud aveyronnais a bénéficié d'un arrosage plus conséquent grâce aux précipitations orageuses, l'ouest (bassins de Villefranche-de-Rouergue et Decazeville) et le nord (Aubrac) du département, eux, ont rarement vu tomber l'eau de pluie ces dernières semaines. Loin d'être alarmant, toutefois, pour les semaines à venir. Grâce à un hiver et un printemps 2018 particulièrement pluvieux, l'Aveyron bénéficie de réserves d'eau importantes, qui lui permette de gérer au mieux un été plus que délicat.


Publié le 31/08/2018 à 07:54  | La Dépêche du Midi |  Recueillis par Th.J.

L'été 2018 plus chaud de 1° que l'été 2017


Au plus fort de la canicule, cet été, ils étaient nombreux à aller se rafraîchir au lac de Soues. / Photo DDM, Sophie Loncan.

Au niveau national, l'été 2018 est le plus chaud après celui de 2003. Dans les Hautes-Pyrénées, l'été 2018 se classe au 6e rang des étés les plus chauds depuis 1980.

«Avant cet été qui se termine, l'hiver avait été très pluvieux (une fois et demie à deux fois les précipitations moyennes) et le printemps encore très «humide» avec en point d'orgue des inondations importantes le 12 juin. Toute l'eau du ciel semblant s'être déversée, l'été s'est alors installé : plus aucune pluie jusqu'à la fin du mois de juin, un temps enfin ensoleillé mais rapidement chaud», indique Dominique Vrécourt, météorologue à MétéoFrance Tarbes.

Certes, le printemps est rarement une belle saison en Bigorre, mais cette année, il a été particulièrement généreux en eau.
«J'ai passé mon premier week-end sur la Côte Basque pour la Saint-Jean. Avant, la météo n'incitait pas à se mettre en maillot de bain. D'habitude, je fais mon premier week-end plage en mai», se souvient Patrick, un adepte des bains de mer et du farniente.

Dominique Vrécourt confirme que «le mois de mai avait été en effet plutôt frais, les températures par exemple n'avaient pas dépassé 10° en plaine le 3 mai et encore guère plus de 11° le 14 mai. Les températures sont restées encore basses jusqu'au 15 juin où elles n'avaient encore jamais pu dépasser 25°et à partir du 15 juin, elles sont montées d'un seul coup, elles ont dépassé 25° tous les jours et 30° à plusieurs reprises».


Dans le 65, il n'y a pas ici cet effet goudron-ciment qui joue sur le maintien de conditions caniculaires. / Photo DDM, S.L.

+ 2° en juillet, mais des orages fréquents
Le mois de juillet a ensuite été estival, bien ensoleillé, près de 2° plus chaud que la moyenne, mais, en revanche, le temps a été régulièrement très orageux en montagne surtout, mais aussi en plaine. «Des orages forts ont éclaté dès le début du mois, le 4, et surtout le 16 : les pluies importantes ont bloqué pendant quelques heures l'autoroute et les trains», rappelle Dominique Vrécourt.
Le météorologue indique ensuite qu'en août, «l'été avançant, les pluies orageuses se sont en grande partie taries jusqu'en fin de mois, ce qui a donné un mois plutôt ensoleillé et sec. Le cumul des pluies sera souvent déficitaire de moitié».

Pour autant, cet été a-t-il été chaud ? «Certes, il l'a été. Le mois de juillet, avec des températures plus élevées de 1,7° par rapport à la moyenne, se situe au 5e rang depuis 1980, plus chaud que juillet 2003, été de la canicule. Le mois d'août, 2e grand mois des vacances d'été, a été un peu plus ensoleillé qu'en moyenne. Les températures ont également été plus élevées que la moyenne de 1,2° en plaine, le situant au 7e rang depuis 1980. Les températures de cet été ne constituent donc pas un record pour le département mais la période juillet-août se positionnant au 6e rang depuis 1980 peut nettement être qualifiée de chaude, et pour mémoire plus chaude que 2017 d'un degré», conclut Dominique Vrécourt.


Publié le 28/08/2018 à 08:46  | La Dépêche du Midi | 

Dans le Lot, le deuxième été le plus chaud depuis 50 ans


Mardi, il a encore fait très chaud à Cahors et dans le Lot./ Photo DDM-M. S.

L’été 2018 rentre dans les annales de Météo-France, comme étant une période record. « C’est même le 2e été le plus chaud depuis 50 ans, après celui de 2003. Nous sommes deux degrés au-dessus des normales », constate Philippe Aliaga, chef du Centre Météo France d’Albi, référent pour le Tarn, l’Aveyron et le Lot.

Dans le contexte de réchauffement climatique actuel, il note aussi : « La tendance des étés chauds se confirme, puisque 2015 est le 3e été le plus chaud depuis le début des années 60, suivi de 2017, en 4e position.»
Si ce mardi soir, les températures vont commencer à s’infléchir, elles doivent repartir à la hausse. Le mercure ne s’affolera pas, mais on remontera à 28-30°.


Plus de 100 ha ravagés par un incendie à Cajarc / Photo DDM

La pluviométrie est insuffisante
Pas de canicule en vue donc, mais un risque que la pluviométrie reste insuffisante, comme le craint Guy Vergnes. Pour le responsable de l’Unité police de l’Eau, au service Eau, forêt et environnement de la Direction départementale des territoires (DDT) du Lot : « Si les débits des cours d’eau n’augmentent pas de façon significative, il faudra prolonger l’arrêté de restriction des usages de l’eau pris le 23 août. Nous analysons la situation de façon périodique, en lien avec la préfecture du Lot. »

Les différents services scrutent donc le ciel, mais aussi les différentes stations de mesure lotoises, pour surveiller les niveaux des cours d’eau. « L’étiage est arrivé plus tard qu’en 2017. Les premières limitations des prélèvements en eau sont intervenues début juillet. Même si l’irrigation des cultures touche à sa fin, le seuil des cours d’eau ne remonte pas », insiste Guy Vergnes.


Après le gel de l'an dernier, qui a stressé les vignes, elles se recalent sur les bonnes dates / Photo DDM, Marc Salvet

30 jours sans une goutte d'eau sur le Lot
Selon les services Météo-France du territoire, il y a même eu 30 jours consécutifs sans une goutte de pluie. « La pluviométrie sur le Lot est largement déficitaire en comparaison de la pluviométrie de référence (N.D.L.R. : une moyenne calculée sur 30 ans). Ce constat est généralisé à tout le département, annonce Philippe Aliaga. Sur la station du Montat, on enregistre un déficit de 40 % en pluie, de 35 % à Gourdon, de 25 % à Faycelles, et à Lunegarde, c’est même 75 % de déficit. »

Quant à la sécheresse des sols superficiels, conséquence de cette situation, elle est également plus marquée, avec 10% de moins que les valeurs habituelles de référence d’été.


Publié le 07/09/2018 à 17:12   | La Dépêche du Midi |  Anaïs Mustière

2018, année la plus foudroyée depuis 30 ans


En Occitanie, le mois de mai a été conséquent du côté des impacts de foudre./ Photo DDM illustration

2018 est une cuvée exceptionnelle. En effet, question coups de foudre, selon le site Météorage qui recense le nombre d'impacts de foudre en France, cette année est une cuvée record avec pas moins de 700 000 impacts de foudre enregistrés. Un record jamais égalé depuis 30 ans. Le record précédent datait de 1995 où la foudre avait touché le sol 696 000 fois...au cours d’une année entière. D’après les calculs de Météorage, la France a déjà connu cette année deux fois plus d’impacts que l’an dernier... et nous ne sommes que début septembre.

Le mois de mai en tête de file
Grâce à sa vingtaine de capteurs installés au coeur de l'Hexagone pour mesurer l'activité électrique des nuages, Météorage avait déjà classé le mois de mai 2018 parmi les plus foudroyés en France depuis trente ans.


Orage sur la Bancalié (81) le 11 août 2018 / Photo FB, Météo 81 © Olivier Accart

Mai 2018 a notamment été exceptionnel avec pas moins de 26 jours d'orages observé en l'espace d'un mois. 173 000 éclairs ont touché le sol et pas moins de 500 000 ont zébré les nuages. C'est dans les Hauts-de-France, en Bourgogne-Franche-Comté et dans le Grand-Est que l'on a enregistré le plus de foudroiements.

Selon un bilan de Météorage, le mois de mai a été le mois le plus actif pour la foudre en Occitanie avec pas moins de 26 985 éclairs nuage/sol enregistrés (ce qui représente une augmentation de 53% du nombre total d’éclairs enregistrés depuis janvier 2018 : 50 544). Toujours du côté des records, trois jours ont été les plus touchés par cette forte activité orageuse. Le 7 mai avec 9712 éclairs nuage/sol, le 30 mai avec 5008 éclairs nuage/sol et le 10 juin avec 3871 éclairs nuage/sol.


Étang de Thau : les huîtres victimes de la canicule / Photo DDM, Afp
 

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