Route d'Occitanie : Venturini à Masseube
Publié le 16/06/2018 à 03:57 | La Dépêche du Midi | Patrick Louis
Venturini se sert avant le décollage
2e étape. Saint-Gaudens-Masseube Val de Gers
Idéalement replacé par Bakelants au kilomètre, Venturini offre à AG2r son huitième bouquet de la saison. Le vainqueur de Masseube a dominé le maillot orange de Bouhanni, le vert de Laporte, et le bleu d'un Barbero très en colère./ Photo DDM, Xavier de Fenoyl
Sous le gris soleil du Gers comme au soleil du Tarn, les sprints se suivent et se ressemblent un peu. Au classement Cofidis, les positions n'évoluent pas. Premier Bouhanni, deuxième Laporte. Sauf que cette fois, le Vosgien termine deuxième et le Varois quatrième. Barbero (Movistar), têtu s'est glissé entre les deux après un court accrochage avec Bouhanni le long des barrières et tous ont été dégommés par Clement Venturini. Heureux comme un cadet, l'ancien champion de France de cyclo-cross lève les bras pour la première fois de la saison, au bout d'une étape qui a failli sourire aux échappés.
Parmi eux, Quentin Jaurégui, partenaire du futur vainqueur chez AG2r, Doubey (Wanty), Mainard (Roubaix), Le Bon (Vital Concept), Bravo (Euskaltel) et Paillot (Auber) qui avait raté le train du départ mais réussi à monter à la gare suivante avant l'ascension de Saint-Marcet. À noter la cinquième place de Le Cunff et la septième de Flavien Maurelet, deux «ptits gars d'Auber».
/ Photo FB, Rte Occitanie, Aubin Lipke
Favori parmi les favoris
Parmi les plus actifs lors de l'interminable poursuite, tous les turquoises, ceux d'Astana et ceux de Movistar. Les deux blocs devraient se retrouver à l'avant aujourd'hui lors de la troisième étape, l'étape de montagne, qui va désigner le successeur du Suisse Silvan Dillier. À le voir pédaler et diriger sa formation depuis le départ de Cap'Découverte, on peut difficilement imaginer qu'Alejandro Valverde ne bouge pas tout à l'heure sur les pentes ariégeoises.
Favori parmi les favoris, l'Espagnol a bien travaillé pour préparer sa deuxième partie de saison qui va lui donner l'occasion de régler ses comptes (il avait été douloureusement éliminé lors du prologue de Dusseldorf l'été dernier) avec le Tour de France. Le Murcian ne met jamais un dossard pour faire joli, la victoire lui tend les bras, il ne devrait pas se gêner. Même Luis Leon Sanchez, son vieux camarade sorti du Giro semble préparé à l'admirer entre le Port de Lers et les Monts d'Olmes.
/ Photo FB, Rte Occitanie, Aubin Lipke
Valverde : «Beaucoup d'envie»
«J'ai bien récupéré du coup de froid qui avait retardé mon retour à la compétition, explique le patron des Movistar, dès la première étape, j'ai pu enlever «la suie» que j'avais dans les jambes et j'ai aidé Carlos Barbero dans le sprint. Les sensations sont bonnes, j'attends les Pyrénées avec beaucoup d'envie.»
Beaucoup d'envie aussi pour Kenny Elissonde, souvent très en vue sur l'épreuve, comme l'an passé, ou lors du premier sacre de Quintana, il y a six ans, dans le micro-ondes de Spandelles. L'Essonien est un des atouts de la Sky pour cette journée décisive à la montagne. Au lendemain de l'annonce du forfait de Thibaut Pinot pour le Tour de France, Preidler l'Autrichien et Reichenbach le Suisse tenteront de «fleurir» la décision de leur leader habituel, Vuillermoz pour AG2r, Navarro et Mate pour Cofidis auront pour mission de corser l'addition. Tous doivent d'abord se rendre au bureau de M. Alexandre pour les autorisations.
Publié le 16/06/2018 à 09:15 | La Dépêche du Midi | L.-L.D.
Deuxième étape : Masseube à la fête
Lors du premier passage dans Masseube. / Photo DDM
«Il y a des gens qui sont arrivés hier en camping-car, ils ont dormi à côté de la piscine, sur le stade». Elle ne se départit pas de son sourire, Anaïs. Venue donner un coup de main à sa famille, derrière le comptoir du café du Foirail de Masseube. Il a fallu qu'elle aussi fasse preuve d'une belle santé physique pour se montrer à la hauteur de la deuxième étape de la Route d'Occitanie La Dépêche du Midi, dont l'arrivée était tracée à quelques mètres de la terrasse de l'établissement. Endroit stratégique pour tous ceux qui ont voulu cumuler soif de sport et soif tout court, hier, en fin d'après-midi.
/ Photo FB, Rte Occitanie, Aubin Lipke
Jonglant entre l'envie de suivre l'échappée sur l'écran qui retransmettait la course sur «Eurosport» à l'intérieur, et la curiosité de voir le premier passage des coureurs à l'extérieur, les plus agiles ont réussi à slalomer entre les tables sans rien casser, mais en renversant quand même un peu de bière au passage. Chahut bon enfant tant La Route d'Occitanie, compétition professionnelle mais à échelle humaine, se prête plus à une ambiance champêtre qu'à la foire d'empoigne. Néanmoins, le son est monté d'un cran quand Daniel Mangeas, l'éternelle voix du cyclisme hexagonal, a ouvert son micro pour apporter les premières informations sur le déroulement de l'étape et l'imminence de l'arrivée.
Après le premier passage des coureurs et son escorte de coups de klaxon, assorti du fracas du rotor de l'hélicoptère survolant la cité gersoise, le deuxième a encore fait grimper les décibels, chacun se massant contre les barrières de sécurité pour voir Clément Venturini couper la ligne en vainqueur, coiffant le maillot corail du premier au classement général, Nacer Bouhanni, au terme d'un sprint endiablé. Casquettes à pois ou bérets noirs, cycliste vétérans aux maillots bigarrés ou rugbymen en goguette, grand-mère de famille comme chenapans insaisissables, chacun a pu apprécier le moment de convivialité accroché à cette discipline toujours aussi populaire sur les routes et dans les villages de France.
/ Photo FB, Rte Occitanie, Aubin Lipke
La 42e édition de La Route d'Occitanie-La Dépêche du Midi, jadis Tour du Tarn, Tour Midi-Pyrénées ou Route du Sud (1988), n'a pas failli à la tradition. Qu'importe l'appellation pourvu qu'on ait l'ivresse de ce rendez-vous festif dont le succès ne se dément pas. Que ce soit sur la route ou au comptoir d'Anaïs, là où quelques-uns n'ont pu voir l'arrivée qu'à la télévision, à moins qu'ils ne l'aient pas vue du tout. Aucune importance. Le principal c'était d'y être.
Publié le 16/06/2018 à 09:03 | La Dépêche du Midi | Angel Cavicchiolo
Une étape 100 % ariégeoise aujourd'hui
L'Espagnol Oscar Sevilla, vainqueur aux Monts-d'Olmes, en 2007, de ce qui était alors la Route du Sud / Photo DDM
L'Ariège accueille aujourd'hui la troisième étape de la Route d'Occitanie. Un parcours 100 % ariégeois, long de 198,4 km, entre Prat-Bonrepaux (départ 10 h 30) et la station des Monts-d'Olmes (arrivée vers 16 h 10). Il s'agira de l'étape reine de cette édition 2018, une journée à la montagne au terme de laquelle on pourrait bien connaître le futur vainqueur.
Un menu copieux
Le menu du jour est copieux avec le port de Lers (1re catégorie, vers 12 heures), côté Massat, puis le pas de Souloumbrie (2e catégorie, vers 13 heures), dans le secteur de Cazenave, rampe de lancement vers le col du Chioula (1re catégorie, vers 14 h 15). Les coureurs traverseront le pays de Sault avant de dévaler le col de la Croix-des-Morts, tourner à gauche à l'entrée de Bélesta, direction Montségur et son col (2e catégorie, vers 15 h 40).
Juste le temps de souffler dans une descente interrompue à hauteur du carrefour des RD 9 et 909, où ils tourneront à gauche vers la station des Monts-d'Olmes, 14,6 km de montée avec des passages à plus de 11 % avant d'atteindre la ligne d'arrivée. C'est un homme fort qui l'emportera et qui prendra par là même une belle option pour la victoire finale.
Comme l'avait fait l'Espagnol Oscar Sevilla en 2007, lors de la seconde étape, Narbonne-Monts-d'Olmes, avec pour la première fois l'arrivée d'une course de cyclistes professionnels, alors la Route du Sud, devenue Route d'Occitanie. Demain, dernière étape, le peloton partira de Mirepoix, à 11 heures, pour rejoindre Cazouls-lès-Béziers.
Partagez sur les réseaux sociaux
Catégories
Autres publications pouvant vous intéresser :
Commentaires :
Laisser un commentaire
Aucun commentaire n'a été laissé pour le moment... Soyez le premier !