Agriculture raisonnée aux Vergers de Montdragon

20/4/2018

Publié le 17/04/2018 à 07:45   | La Dépêche du Midi |  Manon Pellieux

Verger de Montdragon : le choix de l'agriculture raisonnée


Hélène Biscond  accompagnée de Sandrine Gaborieau des Vergers écoresponsables./ Photo DDM MPV

Hélène Biscond possède un verger à Montdragon. Elle essaie de travailler en s’aidant de l’écosystème qui vit autour, et dans son champ de pommiers et poiriers.


Les arbres sont en fleurs dans la plaine de Montdragon où Hélène Biscond possède son verger. Les papillons, les abeilles ou encore les lièvres ont toute leur place dans les allées dessinées par les arbres fruitiers. « Depuis une quinzaine d’années, l’agriculture a évolué. Aujourd’hui, j’essaie de faire de l’agriculture raisonnée en respectant l’équilibre de la nature », explique la gérante du domaine. Elle fait partie depuis 6 ans du label « Vergers écoresponsables ». Ce n’est pas un label biologique, mais il met l’agriculture raisonnée en valeur.


Cet instrument rouge sert à diffuser les phéromones pour lutter contre les carpocapses./ Photo DDM MPV

Les différentes techniques mises en place
Parmi les techniques que la gérante utilise sur ses arbres, on retrouve le système de la confusion sexuelle. Des phéromones sont diffusées dans l’air et perdent les papillons mâles qui ne viennent donc plus se reproduire dans le verger. Cette technique est obligatoire pour les vergers labellisés et permet d’éviter le carpocapse, ver qui se développe dans la pomme.

L’arboricultrice tente également de lutter contre l’araignée rouge. Ces dernières ont la particularité de piquer les feuilles. Ce qui les empêche de faire la photosynthèse essentielle à la pousse du fruit. Pour cela, elle introduit des auxiliaires, en l’occurrence une araignée jaune qui mange les œufs de l’araignée rouge.


Des merles ont fait leur nid au milieu des poiriers./ Photo DDM MPV

Les abeilles au cœur du système 
Hélène Biscond tente enfin de favoriser la pollinisation en autorisant un apiculteur à installer des ruches sur une butte qui surplombe son verger. Contre la tavelure, un broyage des feuilles permet de prévenir et d’éviter le champignon.

Les produits de synthèse, l’arboricultrice en utilise en dernier recours, et seulement en monosite, c’est-à-dire qu’ils n’ont qu’une cible et ne détruisent pas les auxiliaires.

Elle utilise aussi des méthodes biologiques comme le cuivre ou le soufre. « Aujourd’hui l’arboriculteur est devenu un observateur. Pour l’avenir, on doit améliorer nos connaissances sur les auxiliaires au sol. On pourra ainsi encore mieux travailler. »


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