Graulhet, côté commerces

7/11/2017

Publié le 04/11/2017 à 09:06  | La Dépêche du Midi |   G.D.

Seconde Feuille d'Or de la boucherie pour les Agasse


La Feuille d'Or, ou couteau à fendre, un trophée convoité par beaucoup de bouchers de France. / DDM G.D.

Patrick et Sylvie Agasse viennent, à huit ans d'intervalle, de recevoir leur deuxième Feuille d'Or, un trophée convoité qui leur a été remis officiellement à Paris il y a quelques jours par le président de l'interprofession. Cette année, ils n'étaient que trois à recevoir cette haute distinction, un boucher du Nord, un de Paris et nos sympathiques artisans graulhétois tout étonnés de réaliser un doublé rarissime, sûrement inédit. 

«Une visite incognito, à la manière des étoiles dans la restauration, mais surtout la progression du chiffre d'affaires. Il a notoirement augmenté depuis deux ans et demi et le déménagement de la boucherie sur la rocade», reconnaît Patrick Agasse au moment d'avancer les critères de choix du jury. «C'est aussi et surtout la reconnaissance d'un savoir-faire», renchérit madame. Et pourtant, s'il n'est pas complètement autodidacte, le parcours professionnel de Sylvie et Patrick Agasse, la cinquantaine bien entamée, n'a pas débuté autour du billot.

«J'ai décroché un CAP de mécanique après ma scolarité à Rascol. En 78, un boucher qui venait à Fiac acheter une vache à mon père m'a convaincu de changer la clé à vidange pour le couteau à désosser. J'ai fait l'apprentissage, passé le CAP de boucher, de charcutier, de traiteur, plusieurs emplois et en 2005, j'ai ouvert ma première affaire à Graulhet». De son côté, Sylvie, CAP de vente et longue expérience dans celle des chaussures, l'a épousé et rejoint au magasin. Quatre ans plus tard, ils décrochaient leur première Feuille d'Or, en s'étant complètement immergés dans la profession.

Aujourd'hui, à la tête d'une équipe de huit salariés, ils en maîtrisent toutes les composantes. «Que ce soit pour le bœuf, le veau, l'agneau, le porc, les volailles, nous privilégions la proximité et les circuits courts. Le choix se fait sur pied chez l'éleveur et 99% des produits de notre boucherie-charcuterie sont tarnais», assurent Patrick et Sylvie dont la relève n'est pas assurée. Leurs deux fils sont routier pour l'un et commercial pour l'autre. Mais chez les Agasse, les revirements de carrière, on connaît.


Publié le 30/07/2017 à 08:18   | La Dépêche du Midi |  G.D.

La mercerie rue Jean Jaurès change de (petites) mains


Brigitte Carisey (à g.) et Françoise Boulade la nouvelle mercière-lingère. / Photo DDM G.D.

À 67 ans, Brigitte Carisey vient de se résigner à céder son commerce de mercerie lingerie qu'elle a ouvert il y a 31 ans rue Jean Jaurès. La mercerie, une affaire de famille, puisque Lucette Alquier, la maman, tenait déjà commerce avenue Ch De Gaulle, là ou est née Brigitte, avant de s'établir à l'angle de l'avenue Gambetta et de l'avenue de la Résistance (aujourd'hui banque).

«J'ai toujours été bercé par ce métier, consent Brigitte Carisey, un brin nostalgique des années d'or de sa boutique et du commerce local. C'était pendant et après la guerre avec la laine et plus tard quand le cuir marchait!». Elle ne voulait pas que l'enseigne disparaisse, alors elle a longtemps cherché un repreneur. Un jour, Françoise Boulade, mise sur la piste par une autre commerçcante graulhétoise, est entrée dans la mercerie et a trouvé son bonheur, dans le choix de sa reconversion, obligée par un accident de travail dans sa précédente carrière d'auxiliaire de vie.

Licenciée il y a un an, elle a eu le coup de cœur en entrant dans cette véritable caverne d'Ali-Baba, ou s'empile les boîtes des lingeries de toutes tailles, les pelotes de laine, les cartons de boutons de toutes sortes, les sacs de fermetures Eclair, et les bobines de fils de toutes catégories. Début août, la Réalmontaise sera la nouvelle propriétaire, aux côtés de sa fille Céline, couturière de formation. «Un savoir-faire se perd, petit à petit et nous avons déjà décidé de proposer des cours de couture, de tricot, de broderie ou de crochet dans la boutique ou à l'étage» envisage Françoise qui, dont l'ascendance fait figurer une arrière-grand-mère déjà couturière à Lautrec.

«D'ailleurs, en même temps que nous allons reprendre avec ma fille la mercerie de Graulhet, nous en reprenons une autre avec ma sœur sur Lacaune! Avec, dans les deux cas, une disponibilité pour le conseil aux débutantes en couture». Début août, après une semaine de réagencement, «chez Céline et Françoise» permettra de laisser en place une belle et authentique enseigne du commerce local en plein centre-ville.



Publié le 26/07/2017 à 07:43  | La Dépêche du Midi |   G.D.

Le succès de la galerie marchande de l'hypermarché


Une offre complète qui va encore être renforcée./ Photo DDM G.D.

Pari réussi pour le dynamique Bruno Lefebvre, président de Graulhet Distribution, qui avait envisagé à six mois depuis l'ouverture de l'hyper-Leclerc le délai nécessaire pour faire le plein de commerces dans la nouvelle galerie marchande. Avec les deux dernières ouvertures de la parfumerie et de l'opticien, c'est chose faite depuis quelques semaines. De ce fait, le centre affiche complet et tourne à plein régime. «Ces boutiques complètent l'offre de l'hyper», assure Bruno Lefebvre. «Même si convaincre les enseignes et les commerçants d'investir ici est souvent compliqué. À ce titre, l'installation de la parfumerie comble un vide sur Graulhet !». 

«Ces sept boutiques ont permis la création de 21 emplois», assure-t-il. Mais le PDG ne veut pas en rester là. Il s'attelle depuis l'ouverture à la création d'une zone attenante à droite du Leclerc qui permettrait, à ses dires, d'élargir le rayon d'action, de créer un point d'attrait supplémentaire et d'agrandir la zone de chalandise. Sur le terrain mitoyen de 6 000 m2, il envisage à l'horizon du printemps 2018 l'implantation de magasins de bricolage, de textile, de surgelés, de produits discount, de jouets et d'un point de restauration rapide et traditionnel. «Notre progression initiale depuis l'ouverture de l'hyper est de 30 % en plus par rapport à l'ancien supermarché. C'est encourageant !». 

En interne, il projette aussi le développement du rayon bio de son commerce. «La demande est très forte, nous nous devons d'y répondre ! À la sortie de tous ces investissements, nous voulons que les Graulhétois dépensent sur Graulhet, ce qui sera une belle avancée !». Et pour bien étayer le défi lancé en termes de délais, il cite la construction de l'hyper et la démolition du super qui ont été réalisées dans les temps, et par un fort pourcentage d'entreprises locales comme Pjp, qui a signé pour l'occasion un des plus, sinon le plus gros chantier de sa carrière d'artisan en maçonnerie.



Publié le 03/07/2017 à 07:51  | La Dépêche du Midi |   G.D

Patrick Verdès range ses couteaux


Dernier jour pour Patrick et Marie-Louise derrière leur vitrine et comptoir. / Photo DDM.G.D.

À 66 ans, Patrick Verdès vient de décider de ranger ses couteaux et de céder le billot de la boucherie du centre-ville qu'il occupe depuis 1990 lui à la découpe, son épouse Loulou à la pesée et à la caisse. Sa carrière a pourtant débuté par l'apprentissage, mais en charcuterie, chez Jacky Ferraz, rue Pasteur, référence dans la tradition du métier, des années soixante-dix-80. En 1968, il est entré à Montlaur, la grande surface de la place Bosquet, au rayon boucherie y trouvant déjà la sympathie de toute sa clientèle. En 1981, il a franchi le pas et ouvert sa première boucherie, place André Bru.

Neuf ans plus tard, il a repris l'actuel magasin, place du Mercadial, en succédant à Maurice Roucariès. Entre-temps, rejoint par Marie-Louise, qui a laissé sa machine à coudre de piqueuse en maroquinerie.

«Nous avons toujours servi une clientèle qui aime à faire ses courses en centre-ville» assure le néo-retraité qui a plusieurs fois partagé la présidence de l'union des commerçants et artisans graulhétois. Sa consécration il avoue l'avoir obtenu l'an dernier avec l'attribution du diplôme du Meilleur boudin de France pour l'un des fleurons de sa fabrication.

«Un titre qui dure encore et qui a fait se réconcilier les clients avec cette vraie spécialité charcutière. Nous en fabriquons encore 25 à 30 kg chaque semaine». L'enseigne ne va pas s'éteindre pour autant, puisqu'un autre couple de bouchers locaux, Benoit et Muriel Déléris vont la reprendre la 3 août en gardant l'unique employé, le gardien des recettes qui ont fait la renommée de la boucherie Verdès.

Une belle fête a marqué la fin d'activité, ce vendredi soir avec les commerçants du centre-ville, de nombreux clients, et des dizaines d'invités, dans un local de la place Mercadial, riches de tous ses commerçants.



Publié le 01/07/2017 à 07:18  | La Dépêche du Midi |   G.D

Après 57 ans d'activité, Louis Arquier ferme son garage


Louis, son inséparable béret, Francis son dernier employé et Nadine dans le garage qui va fermer fin juillet./ DDM.G.D.

À la fin du mois de juillet, Louis et Nadine Arquier vont définitivement tourner deux fois la clef de leur garage de l'avenue de l'Europe et y laisser 42 ans de souvenir. L'ancienne mégisserie dans laquelle ils avaient aménagé un garage tout en longueur va revenir à son propriétaire, les outils sont à la vente. Une page se tourne qui s'est ouverte 57 ans plus tôt, avec l'apprentissage de Louis à Rabastens et un capot de 4CV qui s'ouvre en même temps qu'une longue carrière dans la mécanique. «La 4L n'était pas encore sortie !».

Le régiment dans les garages de la caserne de Metz, puis un poste de chef d'atelier au retour, chez Fiat à Castres puis à Narbonne. «Beaucoup d'heures. Je gagnais trois fois plus qu'un ouvrier graulhétois».

En 64 il revient dans le Tarn, chez Citroën à Lavaur puis à l'entretien des camions chez Malié à Graulhet en même temps qu'il épousait Nadine. Le 1er mai 68 ils ouvraient la station Shell route de Réalmont. «Cinq jours plus tard, j'étais réquisitionné pour garder en réserve le carburant des pompiers et de la police». Monsieur était au garage, madame servait aux pompes. En 75, le couple déménageait provisoirement -qui deviendra définitivement- son activité à l'adresse actuelle. 

Le garagiste indépendant sera tour à tour agent Simca, Peugeot-Talbot, puis Ford jusqu'en 2002. Trois employés en atelier, dont le dernier, Francis Marty qui prend sa retraite cette semaine. «Notre plus grand bonheur est d'avoir gardé de nombreux clients durant ces années». Restaurateur de 4CV ou Floride, Louis Arquier garde une anecdote particulière qui résume au mieux sa passion pour le métier et les belles mécaniques d'époque. 

«Un jour, un client est venu me voir avec une photo qui les montrait avec son épouse, dans leur jeunesse, sur un joli Vespa. Il m'a porté la carcasse rouillée et le moteur qui était devenu celui d'un motoculteur, charge à moi de refaire son Vespa à l'identique. J'y ai travaillé jusqu'aux finitions et à la peinture initiale pour un résultat parfait». Travail bien fait, la devise de Louis Arquier symboliquement gravée sur le fronton d'un garage qui ferme.


Publié le 26/05/2017 à 08:05   | La Dépêche du Midi |   Jean-Claude Clerc

Coiffure : les Graulhétois ont l'embarras du choix


Un nouveau salon vient d'ouvrir. /Photo DDM, J-C C .

On compte en moyenne en France 11,03 entreprises de coiffure pour 10 000 habitants*. Avec une vingt-sixième entreprise qui vient de se créer dans ce secteur, la ville de Graulhet est largement au-delà de la moyenne nationale, et même de celle de la région PACA qui détient le record de la France métropolitaine avec «seulement» 13,61 entreprises de coiffure pour 10 000 habitants.

C'est au carrefour du Saint-Projet, en bas de l'avenue de la Résistance, dans une ancienne boutique de fleurs, que vient de s'ouvrir la dernière entreprise du secteur à Graulhet. La marque Bruno Flaujac compte plus d'une cinquantaine de franchisés dans le Grand Sud-Ouest, des Pyrénées-Orientales au Gard en passant par la Dordogne. Sonia Ouadad a travaillé dans un salon toulousain de la marque avant d'ouvrir, après huit ans, sa propre franchise à Graulhet. «C'est un tout petit salon, et Graulhet est une ville qui bouge pas mal», explique-t-elle, soulignant : «On est seul en ville dans notre catégorie en proposant ce genre de coupes et de techniques très tendance».

De l'élégance graulhétoise
En centre-ville, en galerie marchande, en salon ou à domicile, les Graulhétois et les Graulhétoises ont l'embarras du choix pour ce qui est des soins capillaires. «Sur l'avenue Victor-Hugo, nous étions quatre coiffeurs, je suis désormais la seule», témoigne Josie, installée à Graulhet depuis 1983. Témoin privilégié de l'évolution de ce secteur, elle n'a pourtant pas d'explication quant à la densité hors norme des capilliculteurs en ville. La réponse à cette question vient peut-être des clientes elles-mêmes. «Il faut croire que le Graulhétois aime être élégant», souligne l'une d'entre elles avec humour. Si les habitudes changent, évoluent, le plaisir d'être bien coiffé demeure, notamment dans la cité du cuir.

* Rapport de branche « Métiers de la coiffure » publié en avril 2013 par Infraforces pour le Conseil national des entreprises de coiffure.


Publié le 17/03/2017 à 07:46   | La Dépêche du Midi |   

Recrutée comme «Manageuse de centre-ville»


La manageuse de centre-ville a pris ses fonctions en janvier. /Photo DDM.

Depuis le mois de janvier Marine Vandendorpe est la manageuse de centre-ville de Graulhet.

Qu'est-ce qu'un «manager de centre-ville» ?
Son rôle est de connaître l'offre commerciale existante pour l'améliorer, c'est l'interface entre les commerçants et la collectivité. L'objectif est de travailler ensemble pour réussir à faire vivre le commerce de centre-ville et de périphérie. Connaître les offres et les demandes, les projets, les fermetures, les ouvertures pour faire de la prévention et ainsi éviter la perte d'attractivité… C'est un métier riche et intéressant sur le plan intellectuel mais aussi sur le plan humain.

Quel a été votre parcours professionnel ?
Je suis native du nord de la France mais j'habite Figeac depuis dix ans. J'y ai fait mes études dans la filière «relation clientèle et commerces». J'ai été chargée de développement au sein d'une association de commerçants sur Figeac. Mon rôle était de faire vivre l'association par le biais d'animations, de communication, le développement d'un chèque cadeau local, carte de fidélité centre-ville et bien évidemment de les conseiller quand ils en avaient besoin.

Quelle a été votre première impression en découvrant la ville ?
C'est une jolie ville avec un potentiel qui n'est pas entièrement exploité aujourd'hui. Il faut être curieux et se faufiler dans les petites rues du centre historique. Certaines zones de la ville ont été réaménagées et des projets sont en cours, ce qui prouve qu'il y a une volonté d'améliorer le cadre de vie et l'image de la ville. Elle possède également une programmation culturelle extrêmement riche qui attire beaucoup de monde.

Quelles sont vos priorités pour le commerce graulhétois ?
Mettre en place le PACTe établit par la communauté d'agglomération qui est à l'initiative du recrutement de deux managers du centre-ville sur le territoire. La situation du commerce dans le centre-ville de Graulhet se retrouve dans beaucoup d'autres endroits. Le taux de vacance est notamment assez important, d'où l'action publique mise en place au travers du PACTe.



Lien : Derniers défenseurs du Mesturet traditionnel

Et la citrouille devient Mesturet, par le savoir-faire d'Annie et Eric Clavel. / Photo DDM G.D.
 

Partagez sur les réseaux sociaux

Catégories

Autres publications pouvant vous intéresser :

Commentaires :

Laisser un commentaire
Aucun commentaire n'a été laissé pour le moment... Soyez le premier !
 



Créer un site
Créer un site