Intempéries Grand Sud : De nombreuses inondations

15/2/2017

Publié le 15/02/2017 à  08:10   | La Dépêche du Midi | 

Les inondations vont laisser des traces


L'Agout est sortie de son lit à Brassac / Photo FB, Le P'tit Brassagais

De fortes pluies se sont abattues hier dans une partie du Sud de la France, grossissant les cours d'eau et provoquant quelques inondations, alors que l'Hérault et l'Aude, restaient en vigilance orange, pour risque inondation, l'alerte ayant été levée dans l'après-midi dans le Tarn, l'Aveyron et les Pyrénées-Orientales.

Routes coupées, murs effondrés, foyers inondés, leurs habitants mis à l'abri… les trombes d'eau qui s'abattent depuis lundi soir sur les départements du Tarn, de l'Aveyron, de l'Aude et de l'Hérault, toujours placés en vigilance orange, hier, ont fait des dégâts. Mais le plus dur est passé affirme Météo France qui annonce des précipitations modérées jusqu'à ce matin avant le retour du calme. «Pour les Pyrénées-Orientales, les cumuls observés sur les dernières heures et ceux prévus à venir ne justifient plus le maintien en vigilance orange», a expliqué Météo France hier, qui a levé l'alerte à 13 heures. En revanche, «un axe pluvio-orageux, remontant de Méditerranée, est encore en place du Roussillon à l'ouest de l'Aude» a indiqué l'opérateur.


Dans le secteur de Sallèles d'Aude / Photo FB, Météo Languedoc © Benjamin G

200 à 250 mm de cumul dans l'Aude
Hier en fin de journée, les tronçons des Basses plaines de l'Aude, d'Orbieu et de Cesse restaient en vigilance orange pour risque inondation. Dans la matinée, dans l'Aude, les cumuls ont atteint par accumulation «200 à 250 mm dans les secteurs les plus exposés». Les communes de Bize, Rieux-Minervois, Saint-Frichoux et Peyriac-Minervois ont dû faire face à des crues importantes. Dix personnes ont été évacuées de manière préventive à Durban-Corbières et 25 maisons ont été impactées par des débordements à Conques-sur-Orbiel, selon la préfecture, qui précise que de nombreuses routes ont été coupées.

Dans l'ouest et le nord-ouest de l'Hérault, les pompiers étaient en alerte après les fortes précipitations et les crues de la Cesse et de l'Orb amont. Trois maisons ont été inondées et une personne évacuée à Olonzac, où les pompiers ont construit une digue pour protéger la commune. Deux routes départementales ont été fermées à la circulation dans l'Aude, et les intempéries ont provoqué un éboulement et une submersion sur deux autres départementales du Tarn.


Le Rance en furie à Saint-Sernin / Photo FB, Météo Sud-Aveyron © Théo P.

Plus de coupures d'électricité en Occitanie
En Sud Aveyron, les pluies de ces dernières 48 heures ont fait réagir les cours d'eau du tronçon Dourdou Sorgues Rance. Une cote de 4,5 m était attendue à Vabres l'Abbaye hier matin. À noter qu'en 1999, lors d'un épisode similaire la rivière avait atteint une de ses plus hautes cotes à 5,6 m.

Dans le Tarn où la vigilance orange a été levée en milieu d'après-midi, la propagation et les décrues étaient «bien engagées». En matinée «quelques habitants ont néanmoins dû être mis à l'abri à titre préventif à Rouairoux, Brassac, Caucalière et Labruguière. Le secteur du Thoré (rivière traversant le sud du Tarn et l'Hérault) restait «le plus sensible» a annoncé Météo France.


Le Thoré à Mazamet / Photo FB, Ville de Mazamet

Sur les secteurs de Murat-sur-Vèbre ou Labastide-Rouairoux des cumuls de 150 à 170 mm ont été observés en 24 heures. Hier, en fin d'après-midi, les pluies persistaient sur les Monts de Lacaune et la Montagne Noire en débordant assez largement du relief vers l'ensemble du département. L'observatoire national des orages et tempête Keraunos annonçait un cumul de 200 mm sur le relief, 80 à 160 mm ailleurs. Selon Météo-France, des pluies résiduelles jusqu'à ce matin sur le sud-est du Tarn pourront donner localement 30 à 50 mm de pluies supplémentaires.

Côté coupure d'électricité, un retour à la normale était prévu, hier soir par le gestionnaire du réseau, Enedis (ex-ERDF) en Gironde où 500 clients ont été privés d'électricité, 2 000 en Lot-et-Garonne et 4 000 en Dordogne, sauf pour «quelques situations isolées».

En Occitanie, la situation était revenue à la normale.
C'est donc la fin d'un épisode pluvieux qui fait suite à des vents violents qui ont parcouru le Sud-Ouest dimanche et lundi.


Publié le 15/02/2017 à 08:43 | La Dépêche du Midi |  Béatrice Dillies, Jean-Marc Guilbert et Sylvie Ferré

En crue, le Thoré et l'Agout envahissent leurs vallées


Au lieu dit «Richard», l'Agout est entrée une nouvelle fois dans la maison et ses dépendances, abritant un atelier./Photo DDM, S.F.

Du jamais vu pour un mois de février. Les trombes d'eau qui se sont abattues sur le Tarn sud hier ont mis le Thoré et l'Agout en crue. De grosses inondations mais pas de victime.

Après le gros épisode de vent d'autan vécu depuis le week-end dernier dans le sud du Tarn, les précipitations qui ont suivi ont elles aussi atteint des records provoquant les crues du Thoré mais aussi de l'Agout hier. En 24 heures, il est tombé un peu plus de 200 mm d'eau sur le bassin. Du jamais vu en février puisqu'en moyenne sur Labastide-Rouairoux, il tombe 150 mm d'eau dans tout le mois ! 

Du coup dans la nuit de lundi, le Thoré a gonflé sans répit jusqu'au milieu de l'après-midi d'hier, inondant sa vallée jusqu'à Labruguière et même au-delà. Du côté du bassin-versant de l'Agout les pluies ont aussi déversé de l'eau sans discontinuer. Un flux auquel se sont ajoutés les délestages du barrage de la Raviège lui aussi rempli à bloc en raison des mêmes pluies.

Avec plus de 70 interventions, les pompiers tarnais étaient à la manœuvre mais aussi les services municipaux, des routes. etc. Et si des dégâts importants sont à regretter, aucune victime humaine n'est venue noircir cet épisode pourtant violent et inhabituel.


«Phénomène anachronique exceptionnel»

Philippe Aliaga, Météo France Tarn


A Labruguière / Photo FB, Météo 81 © Nicolas C.

À combien avez-vous mesuré les précipitations ces dernières heures ?
Mardi, en fin de matinée, on était entre 150 et 170 mm dans le sud du département, en 24 heures, alors que le cumul mensuel d'un mois de février normal est de 150 mm à Labastide-Rouairoux et de 125 mm à Murat-sur-Vèbre. On est sur la base de valeur record. 150 mm en 24 heures en février, c'est exceptionnel. Pas pour un épisode de type méditerranéen comme celui-ci, mais parce qu'ils se produisent habituellement entre septembre et décembre. Le 12 novembre 1999, il y avait eu 355 mm de pluie à Rouairoux en 24 heures. En 36 heures, cette fois, ça devrait monter à 200-220 mm, ce qui est remarquablement intense et anachronique pour un mois de février. En termes de retour, c'est quelque chose qui arrive tous les 20 ans.

Pourquoi un tel record en février ?
C'est lié à la dépression qui était située à proximité des côtés atlantiques depuis vendredi. Elle a généré un fort vent d'autan. Or, le vent d'autan apporte beaucoup d'humidité ; ça a entraîné un regain d'activité pluvieuse lundi sur la côte languedocienne et donc l'alerte orange dans le Tarn mardi matin, notamment sur la partie sud des monts de Lacaune, la vallée du Thoré et l'est de la Montagne Noire. Car l'humidité se retrouve bloquée sur les versants exposés à la Méditerranée.

À quand la fin de cet épisode pluvieux ?
Déjà, ça s'est calmé mardi soir. La dépression, qui était sur l'Atlantique, est en train de se combler et de s'éloigner de nos côtes.

A Castres, l'Agout est sorti de son lit


/ Photo FB, Préfet du Tarn

Pour certains Castrais, le mauvais souvenir de la crue de novembre 1999 s'est réveillé hier, aux alentours de 16 heures. D'abord et surtout au lieu dit «Richard», sur la route de Navès. L'inquiétude des habitants de la maison située sur les rives de l'Agout, avec ses dépendances, est allée crescendo au fil des minutes, dès 13 heures : «Nous avons déjà vécu l'inondation de 1999, puis en 2011, confie le fils de cette famille castraise. Mes parents ont sorti quelques affaires, un maximum, mais l'eau est vite montée. Ils se sont réfugiés dans la famille, on va faire des allées et venues en attendant la décrue…» A 17 heures, de nombreux Castrais mémorisaient la montée des eaux sur leur appareil numérique, regroupés sur les différents ponts de la ville, tandis que des habitants de la résidence du Pont-Biais se sont empressés d'enlever leurs véhicules du parking inondé.

Même s'il n'a pas été si important que redouté, l'impact de la montée des eaux sur Castres a été spectaculaire, notamment en centre-ville, au niveau du parking sur Berges. Très tôt, ses responsables ont fermé l'accès au niveau -2, vidé de tout véhicule ; niveau qui était envahi par l'eau vers 18 heures, sous le regard du sous-préfet Jean-Yves Chiaro. À ce moment-là, le niveau de l'eau était estimé à 2,30 m. La décrue devait s'amorcer vers 20 heures : «Le dispositif de secours sera allégé dans la nuit, indiquait hier soir le commandant Héberlé.

Selon la météo, l'accalmie devrait se poursuivre jusqu'à 6 heures, avec des ondées qui n'auront rien à voir avec ce mardi.
Par contre, ce mercredi, la journée va être longue avec des interventions à prévoir sur les secteurs de Roquecourbe, Brassac, Labruguière et Mazamet. Des interventions de nettoyage et d'assèchement.»


Intervention à Brassac / Photo FB, Le P'tit Brassagais

Les pompiers à la manœuvre
A la caserne de Sercloise à Castres, c'est le commandant Eric Heberlé qui était hier le pilote du PC de crise. «Nous avons organisé 5 secteurs d'interventions depuis Labastide, Mazamet, Labruguière, Castres et Brassac. Avec plus de 70 hommes sur le terrain.» Les sapeurs y consignent toutes les informations en lien avec la Préfecture du Tarn, Météo France, Vigicrue et les gestionnaires des barrages EDF. En fin d'après midi, on dénombrait plus de 70 interventions de tous ordres, aides aux personnes, pompages, mises en sécurité de bâtiments, quelques évacuations. Le dispositif devait ainsi rester activé au moins jusque tard hier soir.

Les routes encore fermées
D612 à la Mouline : le service des routes du conseil département a mis un alternat sur la RD 612 à La Mouline. Les feux et la signalisation sont restés en place la nuit, et ce matin les travaux de dégagement vont reprendre. Il faudra a priori refaire entièrement la traversée de chaussée. RD 65 - Pont de l'Arn
Fermée la nuit dernière; ça pourrait durer.
RD4 coupée entre les communes de Roquecourbe et Burlat ?? : une déviation a été mise en place.

RISQUE D'AQUAPLANING
La situation est dangereuse car, en ligne droite, hors agglomération, le risque d'accident par aquaplaning est immense.


 
Publié le 15/02/2017 à 08:05   | La Dépêche du Midi |   Jean-Marc Guilbert

Labastide-Rouairoux : l'inexorable montée du Thoré


Un pan entier de mur d'une usine à Labastide s'est effondré./ photo DDM, JMG

Sur le pont de Labastide-Rouairoux, juste en face le musée du textile, les retraités défilaient hier en fin de matinée. Baguette sous le bras, l'un de ces anciens jauge le Thoré : «Ça va, on n'en est pas encore au niveau de 1999. Et puis la grosse pluie de la semaine dernière a déjà bien nettoyé la rivière. Mais il y a quand même un arbre qui s'est coincé sur la pile. Je n'aime pas ça …»

1999 : l'année meurtrière est sur toutes les lèvres à Labastide-Rouairoux. Mais hier au lever du jour, même si des trombes d'eau ont fait monter le Thoré très haut, la crue s'annonçait moins violente et les travaux de protection réalisés dans les années 2000 ont eu leurs effets. Et la prise de conscience collective du danger aussi. Côté pompiers, le dispositif préventif était très tôt opérationnel avec une trentaine d'hommes sur les dents, des camions arrivés en renfort des casernes sud-tarnaises et quelques opérations sporadiques, une quinzaine environ. Et surtout un gros travail de reconnaissance : «On tourne sur tout le secteur. On connaît bien les endroits sensibles et les maisons exposées. Mais pour l'heure, rien de dramatique» lâche entre deux tournées le lieutenant Jean-Michel Satgé.


/ Photo FB, La Dépêche du Midi

Le Thoré s'étale
Tandis que le Thoré fait son œuvre à Labastide, absorbant les cataractes d'eaux qui descendent des forêts, c'est en aval aussi que la rivière gonfle, s'étale, envahit là où elle peut. Les ruisseaux débordent, comme à l'entrée de Labastide où la circulation est restée perturbée toute la journée. A Lacabarède, l'usine Frayssinet, en bord de rivière, a libéré son personnel plus tôt que prévu. Au village, comme à Saint-Amans, les maisons riveraines ont les pieds dans l'eau «comme d'habitude». Là où le relief le permet, du côté de Pont-de l'Arn, au pont de la Richarde, au golf de la Barouge ou bien vers Caucalières, le même Thoré s'est élargi de façon très impressionnante, envahissant les prairies et bloquant quelques routes. Les curieux sont nombreux, comparent la montée avec celle de 1999 avec méfiance mais sans panique. Au grand pont de Labruguière en milieu d'après-midi, le Thoré était monté de 3 mètres environ au-dessus de sa côte habituelle. Mais déjà du côté de Labastide Rouairoux, la décrue commençait timidement.


Publié le 15/02/2017 à 07:57   | La Dépêche du Midi |   Yvane Amalric

Castelnau-de-Brassac : la pisciculture partiellement inondée


Les truites ont failli être emportées par la crue./Photo DDM, Marc Durand

À la suite des fortes pluies de la nuit dernière, la pisciculture fédérale du Pujol a subi malheureusement des inondations très importantes dues à la montée brutale des eaux de l'Agout à Brassac. De nombreux dommages matériels sont à constater mais l'équipe fédérale est à pied d'œuvre pour éviter toute perte de la production piscicole. Heureusement, les bassins n'ont pas été touchés et la fédération de pêche reste optimiste pour tout mettre en œuvre afin que l'ouverture de la pêche à la truite 2017, ne soit pas impactée par cette soudaine catastrophe.
La fédération tient également à remercier les agriculteurs locaux qui sont venus bénévolement prêter main-forte dans le but de protéger le cheptel piscicole et le matériel sur place. Hier soir Fabian Ageneau, chargé de communication à la fédération de pêche s'inquiétait de la «qualité de l'eau fortement altérée par la crue», qui risquait de mettre à mal les réserves piscicoles.

Roquecourbe a aussi les pieds dans l'eau
Sur la commune, le niveau de la rivière Agout a aussi fortement monté hier, jusqu'à inonder certaines routes et équipements sportifs. Une montée des eaux enregistrée à partir de 11 heures. Le stade de football, les terrains de tennis, le camping sont sous l'eau, la route de Vabre est fermée à la circulation au niveau de Bellemaine et la Cazaliè, le bas du jardin du Pontet et les quais sont noyés, les maisons au bord de l'eau ont les pieds mouillés. Sur la route de Castres, la rivière flirte avec la route.


Publié le 15/02/2017 à 07:56   | La Dépêche du Midi |  R. R

Lâchers d'eau des barrages : comment ça marche


Lâchers d'eau hier après-midi au barrage de la Raviège sur l'Agout./ Photo DDM, Jean-Paul Sicard.

Dans le département, les fortes pluies en provenance de Méditerranée impactent comme hier, surtout la partie sud-est, la montagne Noire et les monts de l'Arn. Là où sont situés deux importants barrages : La Raviège sur l'Agout, le Saint-Peyres, sur l'Arn, qui se jette dans le Thoré au niveau de Mazamet. Et quand il pleut trop, il faut réguler. Mais pas n'importe comment.

Le débit de l'Agout multiplié par 7
Entre lundi soir et hier matin, le débit de l'Agout a été multiplié par sept. «On oublie vite que cette rivière est régulièrement soumise à de fortes crues», précise Liberto Andujar, ingénieur chez EDF hydro. Il poursuit : «Les lâchers respectent trois conditions essentielles : ne pas submerger l'ouvrage, interdiction de lâcher plus d'eau qu'il n'en arrive et enfin éviter une inondation en amont du barrage pour ne pas aggraver la situation. En aval de la Raviège, ajoute l'ingénieur, des lâchers ont également été effectués sur le barrage de Luzières en aval de Ferrières. Chaque fois nous avertissons le service de prévention des crues à Toulouse».


Barrage de La Raviège / Photo FB, Le P'tit Brassagais © Iena C.

Du côté du barrage de Saint-Peyres, le débit de l'Arn a gonflé moins rapidement que sur l'Agout mais il reste important. Hier en fin d'après-midi EDF notait une «décrue» à la Raviège, une «stabilisation» au Saint-Peyres, les équipes d'astreintes qui fonctionnent en 3X8, s'apprêtaient à passer une nouvelle nuit de surveillance de ces deux ouvrages.

Alerte jaune
Le département est depuis hier 16 heures placé en vigilance jaune par Météo France pour pluie et inondation. La vigilance crue est aussi en jaune sur les cours d'eau Tarn et Agout-Thoré. Une diminution progressive des précipitations était en cours. Cependant, il est indispensable de rester très vigilant aux abords du réseau hydrographique Agout-Thoré qui n'est pas encore en décrue qui devait s'engager hier vers 20 heures. Des difficultés de circulations concernent les routes : RD55 et RD4 (mise en place de déviations). Les autres perturbations constatées plus tôt dans la journée ont été résolues.


Publié le 15/02/2017 à 07:38   | La Dépêche du Midi |  X.C.

Une longue nuit de peur dans le Minervois


A Peyriac-Minervois, l'Argent Double a causé de grosses frayeurs. /Photo Christophe Barreau

Deuxième épisode pluvieux en 15 jours, pluies, crue, vent violent... Le spectre des inondations meurtrières de 1999 est dans tous les esprits, et les plans communaux de sauvegarde ont pris tout leur sens.

Si Villeneuve-Minervois a été durement touchée par la montée des eaux de la Clamoux et de la multitude de ruisseaux de la montagne Noire, à Conques-sur-Orbiel on a vu un canoë pneumatique des pompiers circuler dans les lotissements en contrebas du village. De nombreux rez-de-chaussée ont été inondés dans ces communes.

Sur la D115 entre Caunes-Minervois et Tinal d'Abrens, une aide-soignante circulant en voiture a été déportée par les flots. Les pompiers sont intervenus pour lui porter secours. L'Étang de Marseillette était coupé du monde, mais aussi des communes entourées de rivières et micro cours d'eau devenus des torrents : Azille, Villegly, Malves, Peyriac, Puichéric (où passe également le canal du Midi...) étaient en alerte : «On a reçu des messages de la mairie qui recommandaient de ne pas sortir», raconte une habitante de Puichéric. Equipée d'un pluviomètre, elle a pu apporter des chiffres impressionnants : de minuit à midi, il est tombé 120 mm d'eau. «à 15 h nous étions à 150 mm»...


Au pied de Minerve / Photo FB, OT Minervois

Une très longue journée
Dans les communes, élus et administrés étaient sur le pont depuis 4 heures du matin pour déclencher le plan communal de sauvegarde. Comme à la Redorte, où le foyer municipal avait été ouvert pour la population mais aussi pour les éventuels naufragés de la route. L'Argent Double et le Rivassel (qui a aussi fait des siennes sous son autre nom de ruisseau, le Naval, à Rieux-Minervois) ont flirté avec les tristes records de catastrophes passées.

«Contrairement à 1999, l'absence d'embâcles nous a sauvés», commentait Christian Magro, 1er adjoint de la Redorte et président du syndicat mixte Aude Centre, dont la mission est justement l'entretien des cours d'eau. «ça nous aura servi de piqûre de rappel», estime, soulagé, l'élu de la Redorte. Dès ce matin commencera le recensement des dégâts créés par l'érosion et la fragilisation des berges. Le pic de niveau a semble-t-il été atteint dans la matinée, vers 8 heures.


Publié le 14/02/2017 à 22:12   | La Dépêche du Midi |  

Journée d'inondations en Aveyron


Le Dourdou à Camarès encore très haut / Photo FB, Météo Sud-Aveyron © Vanessa G

Le tronçon Dourdou Sorgues Rance, dans le sud Aveyron, a été placé aujourd'hui en vigilance orange pour un risque d’inondations. Les pluies de la journée de lundi et de la nuit dernière ont fait réagir les cours d’eau de ce tronçon. Le niveau des cours d’eau a augmenté à nouveau dans la nuit et les précipitations qui ont eu lieu jusqu’en milieu de journée ont soutenu cette hausse qui s'est poursuivi jusque dans l’après-midi.

Une cote de 4,5 m était attendue à Vabres l’Abbaye ce matin. À noter qu’en 1999, lors d’un épisode similaire la rivière avait atteint une de ses plus hautes cotes à 5,6 m.


Publié le 14/02/2017  | MIDI LIBRE  |

Intempéries : l'Aude et l'Hérault toujours en alerte inondations


L'Aude et l'Hérault restent en alerte inondations. / Photo ML, Pierre Saliba

L 'alerte orange inondation est maintenue ce mardi 14 février dans les départements de l'Aude et de l'Hérault. Les cumuls d'eau sont très importants et les cours d'eau commencent à déborder.
Suite aux fortes pluies qui se sont abattues dans une partie du Sud de la France, provoquant quelques inondations et évacuations préventives, l'Hérault et l'Aude restent ce mardi après-midi en vigilance orange inondations.
Dans son bulletin de 16h, Météo-France a levé la vigilance orange pour l'Aude, l'Hérault et le Tarn pour "pluie-inondation" ainsi que vigilance orange "inondations" pour l'Aveyron. En revanche, l'Hérault et l'Aude ont été maintenus en vigilance orange "inondation".


Crue du Jaur / Photo FB, La Vien à Prémian

Plusieurs personnes évacuées
Dans l'Aude, dix personnes ont été évacuées de manière préventive à Durban-Corbières et 25 maisons ont été impactées par des débordements à Conques-sur-Orbiel, selon la préfecture, qui précise que de nombreuses routes ont été coupées.
Selon Météo-France, des pluies résiduelles jusque mercredi matin sur le sud-est du Tarn pourront donner localement 30 à 50 mm de pluies supplémentaires.
Sur les hauts-cantons de l'Hérault, il continuera de pleuvoir plus modérément avec un cumul supplémentaire attendu jusqu'à ce mardi soir "de 20 à 40 mm", ajoute Météo-France.
De 150 à 220 mm de pluie sur les reliefs


Puicheric / Photo France 3 LR © Charlotte R.

Depuis le début de l'épisode, c'est-à-dire depuis lundi soir, on a mesuré en plaine jusqu'à 150 mm de pluie et sur les reliefs jusqu'à 220 mm. Dans le Tarn, "quelques habitants ont été mis à l'abri à titre préventif à Rouairoux, Brassac, Caucalière et Labruguière. Le secteur du Thoré (rivière traversant le sud du Tarn et l'Hérault) reste le plus sensible", selon la préfecture.
Dans l'Ouest et le Nord-Ouest de l'Hérault, trois maisons ont été inondées et une personne évacuée à Olonzac, où les pompiers ont construit une digue pour protéger la commune. Cet épisode pluvieux fait suite à des vents violents qui ont parcouru le Sud-Ouest dimanche et lundi. 


Bize-Minervois / Photo France 3 LR 

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