Pyrénées : Retour sur un week-end enneigé

22/1/2017

Publié le 17/01/2017 à 09:01   | La Dépêche du Midi |   V.B.

Plus d'un mètre de neige dans les stations


La neige est tombée tout le week-end sur le Luchonnais./Photo DDM

Un peu plus d'un mètre de neige fraîche a recouvert les domaines skiables des stations du Luchonnais. Des flocons qui sont tombés pendant tout le week-end, dans un ciel orangé. Des chutes importantes qui permettent aux stations d'ouvrir leurs domaines en intégralité.

«À partir d'aujourd'hui, Luchon Superbagnères offrira la quasi-totalité de ses pistes, constate dans un large sourire, Patrice Gaut, le directeur de la station. Nous venons de vivre un très bel épisode hivernal avec un manteau neigeux qui s'est épaissi de 1,20 mètre. Nous avons eu pas mal de vent en altitude, ce qui veut dire que nous allons sécuriser le haut du domaine aujourd'hui. Mais dès mercredi, tout sera ouvert. La météo s'annonce belle, avec une chute des températures, ce qui va permettre de consolider tout cela».

Une saison assurée jusqu'en avril
Des chutes de neige bienvenues pour une station qui dès aujourd'hui, fonctionnera à plein régime. «Nous allons pouvoir offrir un très bon produit aux skieurs du mois de janvier, mais février est aussi en ligne de mire. Ce que nous avons touché en neige fraîche nous assure même de poursuivre la saison jusqu'au 17 avril. Le froid va nous permettre de produire encore et les vacanciers des vacances de Pâques serons les bienvenus pour profiter du ski».

Dans la station voisine de Peyragudes, même satisfaction face à cette offensive de l‘hiver. «Nous avons pris nous aussi plus d'un mètre de neige à 1 600 mètres, sur le bas du domaine, les pistes sont bonnes, bien préparées et l'ouverture sera totale pour le week-end avec la Vallée Blanche ou encore la toute nouvelle piste 007, détaille Laurent Garcia, le directeur de la station. C'est un excellent message pour les vacanciers de février qui continuent de réserver».


Publié le 17/01/2017 à 08:47   | La Dépêche du Midi |   V. T.

Une semaine hivernale avant un week-end de rêve


Dès dimanche, les équipements hivernaux étaient de mise pour accéder à Payolle et à La Mongie./Photo V. T.

L'hiver est sauvé, serait-on tenté de dire même si les chutes de neige de ces derniers jours ne vont sans doute pas faire oublier la déception des vacances de Noël que la France entière a passé au balcon. Mais l'arrivée de l'or blanc est d'ores et déjà de bon augure pour les vacances de ski. Et pour le week-end prochain où le Grand Tourmalet s'apprête à ouvrir 100 % de son domaine skiable.

Avec l'annonce de chutes de neige importantes, les Bigourdans ont joué la prudence le week-end dernier même si, contrairement aux prévisions, les conditions de circulation étaient plutôt correctes du côté de la Haute-Bigorre, du moins jusqu'à Sainte-Marie-de-Campan. De là, les chaînes étaient vivement conseillées pour accéder à Payolle et obligatoires pour se rendre à La Mongie. Aussi, peu d'automobilistes se sont aventurés sur les routes de montagne, faisant, pour certains, le choix de profiter des bonnes affaires des soldes plutôt que de celles des pentes enneigées. D'autant que la plupart des remontes mécaniques ainsi que le téléphérique du pic du Midi étaient fermés dès dimanche matin et toute la journée d'hier en raison du vent fort.

«Il n'a pas fait beau mais on a eu quand même 1.800 skieurs dimanche», a indiqué le directeur de la station Henri Mauhourat qui ne cachait pas son bonheur de voir la neige tomber. «Entre dimanche et lundi, il est tombé environ 1 m de neige sur le domaine skiable et aujourd'hui, ça continue», s'est-il réjoui. «On va avoir un très beau week-end, il va faire beau et froid. On va ouvrir 100 % du domaine, y compris la piste des Sapins», annonce-t-il, invitant néanmoins à la prudence en raison du risque d'avalanche très fort. «En quelques jours, on a déclenché plusieurs avalanches sur le domaine et les équipes travaillent sans cesse pour préparer les pistes», explique-t-il.

Hier, une coulée de neige a bloqué la chaussée entre Gripp et Artigue, obligeant le département à fermer la route d'accès à La Mongie dès le matin, et ce jusqu'à nouvel ordre. Hier en fin de journée, des convois ont été mis en place, un pour la montée et un pour la descente, avant la fermeture de la route pour la nuit. Ce matin, un convoi est prévu pour permettre au personnel de la station et aux socioprofessionnels de gagner leur lieu de travail et un plan déclenchement d'avalanche est prévu entre 7 h 30 et 8 h 30 avant d'envisager une éventuelle ouverture de la route en cours de journée. Dans la vallée, il n'y a pas eu de difficulté liée à la neige mais, avec la chute des températures, le verglas pourrait rendre la circulation difficile. Prudence donc sur les routes !


Publié le 17/01/2017 à 08:49   | La Dépêche du Midi |  Ph. L.

Luz : Le plein est fait...


Il en est tombé une bonne couche./Photo J.-C. Mondon.

Les années se suivent et se ressemblent plus ou moins… Un beau mois de décembre, pas trop de neige, au grand dam des stations, puis à partir du 10 janvier, un trop-plein ou presque…

Il a beaucoup neigé en montagne, ce week-end, et il suffit de consulter le nivôse de l'Ardiden pour s'en apercevoir. Ce lundi matin, il y avait de 15 à 20 cm, à Luz même, de neige lourde car il a plu dans la nuit et il a continué à pleuvoir dans la matinée, transformant les rues et parking de la localité en une sorte de bourbier où les employés communaux s'activaient, surtout que le froid est prévu pour mardi et les jours suivants. Tout ce qui ne sera pas enlevé va durcir et il sera encore plus difficile de circuler. S'il n'avait pas plu, il y aurait certainement une bonne épaisseur de neige, à Luz comme à Barèges, où il est tombé 1 m, comme on peut s'en apercevoir sur les photos de l'ami Jean-Claude Mondon, qui a pris le sac à dos et les raquettes pour se ravitailler un peu. 

D'ailleurs, le village était, aux premières heures, inaccessible, tous comme les stations, toutes fermées pour sécuriser les domaines. C'est là que l'on appréciera sans doute, dès que ce sera rouvert, la navette gratuite pour Luz-Ardiden. Les hommes d'astreintes comme Roger Souberbielle ont dû se lever de bonne heure pour intervenir dans les gorges de Luz où il y avait de nombreuses chutes de pierres. Le même a aussi fait le portage de repas à domicile pour un habitant de Barèges à l'occasion de la tournée du chasse-neige. On travaille toujours au tunnel, l'État payant le dérochement afin de pouvoir mieux passer avec les cars, notamment, le département devant pour sa part goudronner et finir de sécuriser l'ouvrage. Mais pour l'instant, ce n'est pas fini. Tout le monde croise donc un peu les doigts.


Publié le 17/01/2017 à 08:49   | La Dépêche du Midi |  Maggy V-B

Barèges : D'un extrême à l'autre...


Les pelles s'activent, le temps d'une accalmie. / Photo DDM

Après l'Épiphanie, beaucoup d'Anglais remplacent les Espagnols dans nos stations, à l'instar de Bob et Carol, des réguliers de Barèges : «Nous n'avons jamais vu ça. Hier, nous skiions sur de la neige artificielle, au milieu de l'herbe, les oiseaux chantaient, il y avait des bourgeons et maintenant c'est tout blanc. Magique !». Près de 70 cm en vingt-quatre heures. En cinq jours, les conditions sont devenues plus qu'hivernales à toutes altitudes. Ce week-end, une tempête de neige en bonne et due forme sévit au pays Toy Bastan à laquelle se rajoute un vent violent, obligeant la station de Gavarnie à fermer, suivie lundi par celles du Grand-Tourmalet et de Luz-Ardiden. Les accès sont trop risqués, surtout avec le redoux. Seule La Mongie ouvre gratuitement son secteur débutants.

Risque d'avalanche 5/5, confirmé par celle qui est descendue lundi, en haut de la route de la station de Gavarnie. Le chasse-neige qui déblaie le passage est minuscule dans l'amas blanc qui semble sans repères.

Barèges devient euphorique dès qu'il y a de grosses chutes de neige, surtout après ce début d'hiver difficile. Le village se transforme en parc de jeux, skieurs et boarders dévalent la rue de nuit, les boules de neige volent dans tous les sens, des gens sautent des toits pour disparaître dans l'épaisse couche qui amortit leur chute.

Simon Noguère s'envole de la voie du funiculaire en snowboard, prenant le surnom de «Flying Chapka» pour l'occasion. «Il y aurait le funiculaire, nous pourrions aller skier là-haut», remarque un touriste. Justement, un projet d'ascenseur urbain est en cours pour 2018. La neige monte à mi-hauteur des baies de la mairie. Il faut creuser sa tranchée pour sortir de chez soi. Le croissant du matin se gagne à la pelle.

Les automobilistes doivent retrouver leur véhicule enseveli. Des pelles jaunes s'activent sur les parkings : «Ils sont venus nous en emprunter, nous en avons un stock», explique Thierry Letessier, gérant du poste militaire de Barèges.

Le garage Crépel, de Luz, est sur la touche avec sa dépanneuse. La circulation est délicate : incroyable, mais nombreux sont ceux qui, malgré les panneaux routiers, attendent le dernier moment et s'arrêtent au milieu de la route pour chaîner.


Publié le 17/01/2017 à 11:30   | La Dépêche du Midi |  Charlotte van Ouwerkerk

Les Axéens et les touristes ébahis par tant de neige


La neige est tombée en abondance dans les rues d'Ax-les-Thermes. / Photo DDM, C.v.O.

La ville d'Ax-les-Thermes s'est réveillée sous un épais manteau blanc hier. De quoi perturber les plans des touristes, des habitants et des skieurs, bloqués par la neige.

Un coup c'est noir, un coup c'est blanc. Les Axéens commençaient à désespérer de ne pas voir l'ombre d'un flocon, ils se sont réveillés avec plus de trente centimètres de neige sur le pas de la porte. En 24 heures, les flocons sont tombés en abondance dans la vallée. Et ça continue, encore et encore.

Les âmes qui bravent le froid ne sont pas nombreuses. Un habitant déneigeant devant chez lui, un automobiliste qui essaie de délivrer sa voiture, des touristes un peu abasourdis.

Comme ces jeunes Toulousains stoppés sur leur route vers les pistes de skis du Pas-de-la-Case. «On est bloqués. La route pour monter vers l'Andorre est fermée, on va être obligé de dormir ici. C'est dommage, on va perdre au moins un jour de ski. Du coup, on ira sans doute au casino», racontent Denis et Nicolas.

Devant le casino justement, le directeur des lieux déneige les marches à coups de pelle décidés. «Je pense qu'il va y avoir du monde cet après-midi, vu qu'il n'y a pas grand-chose d'autre à faire», lance-t-il.

En bas, une Axéenne tente tant bien que mal de traverser la place. À chaque pas, elle s'enfonce un peu plus dans la neige. Plutôt ça que de prendre la voiture pour aller en ville. «Je l'ai prise ce matin mais j'ai décidé de la ramener et de continuer à pied», raconte la septuagénaire, prévoyante.

Sur le parking, crissements de roues : Romain a enfin réussi à se dépêtrer d'un grand amas de neige. Également venu de Toulouse pour faire du ski, il passera son après-midi aux Bains du Couloubret. Quant à ces deux couples de retraités en séjour à Ax, comme chaque année, pour se ressourcer, la situation est inédite. «Jamais on n'a vu autant de neige ici. C'est merveilleux !».

Route bloquée : des familles séparées
Les voitures étaient nombreuses hier après-midi devant le barrage sur la route d'Ax-les-Thermes vers l'Hospitalet-près-l'Andorre. Des skieurs qui voulaient monter au Pas-de-la-Case mais également des habitants de la vallée. Yves, habitant de Mérens-les-Vals, ne comprend pas : un grand barrage de neige, travaillé par une déneigeuse, lui bloque la route. Les gendarmes sécurisent l'opération, des panneaux «route barrée» sont installés. «Je suis descendu pour aller chercher mes filles à Ax. Et là, ils ferment la route. Comment on est censés faire ? Elles vont dormir où ? Et comment va-t-on faire pour aller travailler ?», s'exaspère le sexagénaire. Les habitants du village de Mérens-les-Vals vont devoir s'armer de patience. Les risques d'avalanche étaient encore trop élevés hier pour espérer un retour à la normale, et être réunis.


Publié le 17/01/2017 à 11:31   | La Dépêche du Midi |  Propos recueillis par Géraldine Jammet

Diaz : «Ne fermez pas tout, des gens vivent là-haut !»


Hospitalet-près-L'Andorre : Arnaud Diaz et ses agents sont sur tous les fronts./Photo DR.

Depuis dimanche, 10 heures, Merens et L'Hospitalet-près-L'Andorre sont totalement inaccessibles. Un exercice auquel le maire hospitalois, Arnaud Diaz, est rompu même s'il regrette une certaine solitude. Pas forcément due qu'à la neige.

Quelles dispositions avez-vous prises en cette période d'autarcie ?
On n'a pas d'autre choix que de rester à la maison ! À la mairie, on a identifié les personnes seules et âgées même s'il n'y en a pas tant que ça ici. On a également mis en place un système d'alerte SMS et j'ai donné mon numéro de téléphone. De toute façon, s'il y a quelque chose de grave, on pourra mettre en place un convoi avec la préfecture et la Dirso (Direction interdépartementale des routes du Sud-Ouest). Enfin, le plan de prévention des déclenchements d'avalanches a été mis en œuvre ce matin (hier) avec trois tirs dans le couloir 4.

Et si la situation dure ?
Alors on mettra en place des systèmes de convoyage avec des volontaires pour faire les courses des uns et des autres. Mais pour l'heure, on n'est pas inquiet à la supérette. Après, il y a effectivement des frontaliers qui sont obligés de poser des jours de repos car ils ne peuvent pas accéder à l'Andorre. D'autres ont anticipé et dorment chez des connaissances mais avec la route coupée, on ne peut ni aller à Ax, ni en Andorre ou au tunnel.

Ce qui revient à être coupé du monde ?
On a l'habitude et encore une fois, des dispositifs d'urgence peuvent être déclenchés avec la préfecture mais il est clair que ce n'est pas une période sereine. Les services publics se reposent de plus en plus sur les communes, c'est un peu pesant. L'information étant évolutive, tout peut changer très vite : c'est difficile à gérer. Mais j'ai l'impression que les routes sont fermées de plus en plus rapidement au nom du principe de précaution. Et avant, dans ces cas-là, on pouvait au moins compter sur le train !

Vous sentez-vous un peu seul contre tous ?
Disons plutôt que je voudrais rappeler l'importance stratégique d'une commune comme L'Hospitalet et du soutien de l'État. On essaie d'attirer de nouvelles familles et ce genre de contraintes, de mode de vie peut les effrayer. D'où un réseau routier qui est primordial. C'est d'ailleurs bien dommage que la gendarmerie ne soit plus là, notamment car les agents communaux sont énormément sollicités en de telles circonstances. J'ai vraiment envie de dire : «Ne fermez pas tout, il y a des gens qui vivent là-haut !».


Publié le 17/01/2017 à 11:28   | La Dépêche du Midi | 

En Andorre : «J'ai rarement vu cela»


En Andorre, sous d'épaisses couches de neige / Photo DDM

Christophe Cano qui développe une activité de coach sportif dans plusieurs hôtels de luxe andorrans a vécu un week-end mouvementé. «Ma voiture était à l'abri dans un parking souterrain donc pas de problème sauf pour sortir» explique le coach ariégeois. Une fois sur la route, pas facile de trouver une issue dans cet enfer blanc. «Il est tombé vraiment beaucoup de neige en cumulé» a-t-il constaté. Impossible de redescendre en Ariège par le tunnel d'Envalira et la RN 20 fermée.

«Nous n'avons pas eu d'autre choix que de passer une nuit de plus et de repartir ce matin vers Andorre-la-Vieille et l'Espagne» poursuit-il. Depuis la Seu d'Urgell, il est remonté vers la Cerdagne, Puigcerda avec l'objectif de traverser le tunnel du Porté-Puymorens et de redescendre. Tunnel fermé, RN 20 fermée. C'est à la gare de Latour de Carol qu'il a pris, hier, son mal en patience. En l'absence de réouverture de l'itinéraire ariégeois, il était prêt à redescendre et faire le tour par les Pyrénées-Orientales.


Publié le 17/01/2017 à 10:10   | La Dépêche du Midi |  Andy Barréjot

Trop de neige, des stations obligées de fermer !


Les stations de Cauterets, Luz Ardiden, Gavarnie Gèdre, Val d'Azun, Porté Puymorens, ou encore Beille ont dû fermer devant leurs portes / Photo DDM

Hier matin, La Mongie s'est réveillée sous la neige. Plusieurs dizaines de centimètres, un bon mètre même sur le haut du domaine. Rien d'exceptionnel pour la mi-janvier. L'exceptionnel, c'était dix jours plus tôt, au sortir de vacances arrachées au son des canons (à neige). De longues semaines de disettes auxquelles les premières chutes de l'année, mardi dernier, avaient enfin mis un terme.

Explosion des réservations
Sauf que depuis dimanche soir, les précipitations furent telles que le Grand Tourmalet dut rester à l'arrêt hier. Seul l'espace débutant a permis aux familles déjà présentes sur la station de goûter gratuitement à cette neige fraîche. Un échantillon pour quelques privilégiés en somme puisque le Grand Tourmalet n'était pas accessible. Des convois ont même été organisés pour escorter les personnes souhaitant regagner la vallée. «Heureusement qu'il y a cette neige, se réjouit Henri Mauhourat, le directeur qui ferme le convoi. On ne va pas se plaindre de ne pas en avoir, puis râler d'en avoir trop ! Maintenant qu'on a la matière, on travaille.»

Damage, déclenchement des avalanches, sécurisation, déneigement des accès aux remontées mécaniques, hier, plus de quarante agents s'activaient sur le domaine, malgré les chutes annoncées encore durant la nuit. Avec l'objectif d'ouvrir la totalité du domaine en fin de semaine.

«Ces chutes, c'est vraiment rassurant. Avec plus d'un mètre, les vacances de février sont assurées. Bien sûr, ça va nous pénaliser deux jours ou trois, mais ça tombe en pleine semaine. Ce n'est pas vraiment gênant.» D'autant que cet or blanc tombé du ciel a eu des répercussions immédiates chez les clients.

«Les connexions internet et les appels téléphoniques ont explosé, affirme Henri Mauhourat. On sent que la neige est là. Ça conforte les touristes encore hésitants.»

Plus à l'Est, Peyragudes aussi savoure, malgré la fermeture et l'accès quasi-impossible hier. «On a joué la prudence en n'ouvrant que l'espace débutants, résume Laurent Garcia, le directeur de Peyragudes. Avec les chutes de la semaine dernière, ça nous a permis de relancer les réservations pour les vacances et les prochains week-ends. Les plus impatients pourront vite venir. Les autres patienteront.»Ce sera le cas à Cauterets encore fermée aujourd'hui pour sécuriser et préparer son domaine.


Publié le 17/01/2017 à 08:39  | La Dépêche du Midi |  Cyrille Marqué

Mobilisation générale décrétée dans les Hautes-Pyrénées


/ Photo FB, Soutien à Barèges © Joël Adagas

Alors que le grand froid est annoncé, les services techniques du département et de la ville de Tarbes sont sur le pont pour prévenir une situation de verglas généralisée.

Alors qu'il est annoncé par Météo-France jusqu'à -7 °C à Tarbes et jusqu'à -11 °C en montagne dans les prochains jours, les services techniques sont dans les starting-blocks pour faire face au verglas général. Depuis samedi où il est tombé une quarantaine de centimètres en montagne jusqu'à la nuit dernière et ce matin, le département mobilise 120 agents d'astreinte et 60 engins qui couvrent autant de circuits. 

«Nous sommes en situation aléatoire, c'est-à-dire que nos équipes, qui ont conscience d'œuvrer en faveur de l'économie locale, peuvent travailler au-delà de 60 heures par semaine. Non seulement elles travaillent du petit matin au soir mais en plus, elles peuvent sortir la nuit pour dégager des véhicules bloqués», explique Franck Bouchaud, directeur adjoint des routes. 51 saleuses et 26 chasse-neige composent une flotte de 77 engins. «Nous avons 2 engins en réserve sur l'agglomération tarbaise», précise-il. 33 points de stockage de sel sont répartis dans le département. «Nous disposons d'une réserve de 2.259 t, ce qui correspond à trois jours d'autonomie en cas de verglas généralisé.» 

Comme à Tarbes, ce sont les axes structurants qui sont déneigés en priorité, puis les accès aux stations. «Les dessous des ouvrages sont des points sensibles car ils sont exposés au vent et à l'ombre.» Les services techniques de la ville de Tarbes se tiennent prêts également, comme samedi matin où ils ont effectué «une première passe de sel en prévention de ce que la météo annonçait», précise René Romain, responsable du service paysages/espaces publics et plus particulièrement du déneigement. Dès ce matin à partir de 6 heures, la saleuse passera dans les rues de Tarbes. 

«Ce véhicule tout neuf permet de doser le sel au gramme près pour limiter la pollution.» En cas de verglas généralisé, jusqu'à 25 agents sont mobilisables et 9 véhicules de salage. La ville dispose d'un stock de 50 t en permanence, soit l'équivalent de huit jours. Les axes de circulation et les accès aux urgences, aux écoles et aux bâtiments administratifs sont prioritaires. En situation d'urgence, le gymnase Ormeau-Figarol peut être mobilisé pour héberger «les naufragés de la route».

Des coulées de neige et des routes fermées pour risque d'avalanches
Plusieurs coulées de neige se sont produites hier sur les communes d'Estaing, Gavarnie, Barèges et La Mongie. Hier, les accès à Barèges, à La Mongie, au lac d'Estaing, à Couraduque, à Luz-Ardiden, au col d'Azet, au tunnel d'Aragnouet-Bielsa, au Pla-d'Adet et à Nistos ont été fermés pour risque d'avalanches. Les accès au col du Soulor, au Cambasque, au Pont-d'Espagne et au col d'Aspin ont été fermés «pour problème de viabilité», tout comme l'accès à Peyragudes, pour dégager des véhicules abandonnés par leurs propriétaires sur la chaussée. Le transport scolaire a été interrompu sur Aulon.
Publié le 17/01/2017 à 07:46   | La Dépêche du Midi | 

Entraide : «Aider les habitants coupés du monde»


/ Photo FB, Gavarnie Pyrénées

Plusieurs habitants de villages retirés du massif pyrénéen sont totalement coupés du monde en raison des fortes chutes de neige qui se sont abattues et continuent de tomber. C'est le cas de personnes âgées vivant seules à Gèdre-Gavarnie, dans les Hautes-Pyrénées. Mais, la municipalité veille sur eux : «Même si pas mal d'entre elles ont l'habitude d'affronter ce genre d'épisode, nous ne les laissons pas seules, explique Michel Gabail, le maire de la commune. Nous leur téléphonons pour savoir si elles vont bien et, si nécessaire, nous les ravitaillons avec le chasse-neige de la commune».



Publié le 17/01/2017 à 07:46   | La Dépêche du Midi |   V. T.

L'avalanche déborde sur la route entre Gripp et Artigues


Le ballet des chasse-neige est incessant sur les routes de la Haute-Bigorre au-dessus de Sainte-Marie-de-Campan./Photo V. T.

En Haute-Bigorre, après un week-end relativement correct en termes de circulation - mis à part l'accès à La Mongie et à Payolle où les équipements étaient déjà obligatoires - la situation semble se compliquer un petit peu en ce début de semaine avec le fort cumul de neige et le redoux. Entre dimanche et lundi, le Grand Tourmalet a enregistré 1 m de neige fraîche sur son domaine skiable et la neige continuait de tomber en altitude durant la journée de lundi, obligeant la régie à renoncer à l'ouverture de la plupart des pistes (sauf l'espace débutants de La Mongie). Hier, dans la matinée, la route de La Mongie a dû être momentanément fermée par le département en raison d'une coulée d'avalanche qui a débordé sur la route au-dessus du premier paravalanche entre Gripp et Artigues. 

«La route est fermée le temps de dégager l'accès. Aujourd'hui (hier), RTM effectue des expertises sur les risques d'avalanche sur l'ensemble du département», a indiqué le sous-préfet de Bagnères-de-Bigorre Gilbert Manciet, invitant à la plus grande prudence sur les routes. Rappelons qu'il faut toujours se renseigner sur l'état des routes avant de partir et avoir les équipements indispensables (chaînes, chaussettes, vêtements chauds, couverture, etc.). Suivant l'évolution de la situation, d'autres fermetures de route ne sont pas exclues. Dans la vallée, à la faveur du redoux, c'est la pluie qui dominait depuis dimanche après-midi mais avec la baisse annoncée des températures à partir de ce mardi, neige et verglas pourraient rendre les chaussées glissantes.



Publié le 17/01/2017 à 11:33   | La Dépêche du Midi |   Philippe Abetel

Le risque d'avalanche bloque toujours la RN20


L'Ariège est submergée par la neige ce mardi. / Photo DDM, Charlotte van Ouwerkerk

Forts cumuls de neige, vents violents, déclenchements d'avalanche, RN20 fermée entre Ax-les-Thermes et l'Hospitalet. Cette véritable entrée en scène de l'hiver n'est pas sans conséquences.

Si l'épisode pluvieux que nous venons de connaître est terminé, une vague de froid va prendre sa place dès aujourd'hui. Nous entrons dans un régime continental, le climat sera à nouveau ensoleillé au fil des jours. Quelques flocons sont encore à attendre, la température chutera de -5° à -8° en plaine, jusqu'à -10° à -12° dans les massifs et les vallées.

Vent et déclenchements d'avalanches
Un manteau neigeux d'environ un mètre s'est formé avec les chutes de ces derniers jours. Avec pour résultat un risque d'avalanches qui a grimpé jusqu'au niveau cinq, le risque maximum. L'après-midi devrait voir le danger redescendre au niveau quatre.

Autre souci, un fort vent, pouvant souffler jusqu'à110 km/h, favorise la formation de congères en moyenne et haute montagne. Ce qui provoque de grosses accumulations dans les couloirs d'avalanche. Aujourd'hui et demain, la température maximum, que ce soit en altitude ou en plaine, n'excédera pas 0°.

Des déclenchements préventifs (lire par ailleurs) ont été effectués sur trois couloirs de l'Hospitalet afin de les purger. Le risque entre Ax-les-thermes étant trop élevé, les services concernés ont décidé de prolonger la fermeture à la circulation entre Ax et l'Hospitalet, et ce à tous les véhicules.

Les services de la DIRSO  ont concentré leurs efforts sur la partie basse de la RN20 afin d'assurer de bonnes conditions de trafic entre Ax et Foix. Les agents de la DIRSO et de la RTM  restent actifs pour assurer le suivi de l'activité avalancheuse.

Le catex > CAble Transporteur d'EXplosif. C'est un des moyens de déclencher une avalanche. Il s'agit d'un câble tournant auquel on attache des explosifs. Le matériel est semblable à un téléski simplifié. Le câble est supporté par des pylônes équipés de poulies. Mis en rotation, il permet d'acheminer au-dessus des zones de départ les charges nécessaires au déclenchement. Le bon positionnement des charges peut être automatisé, lors du transport par le câble et/ou pour la descente à proximité du manteau neigeux.

Le chiffre : 33 couloirs d'avalanche sécurisés. La portion de la RN20, au-dessus de l'Hospitalet, compte 33 couloirs d'avalanche. Souvent bloquée par des coulées de neige, cette voie qui mène vers les Pyrénées-Orientales, le Pas-de-la-Case et le reste de l'Andorre bénéficiera de travaux de sécurisation qui débuteront au printemps.

Trafic ferroviaire > interrompu. En raison des intempéries, le trafic ferroviaire est interrompu entre Ax les Thermes et Latour de Carol jusqu'à nouvel avis. Les prises en charge routières ne sont pas assurées en raison de l'état des routes.


Publié le 17/01/2017 à 07:48   | La Dépêche du Midi | 

Couserans : Une situation maîtrisée


Raphaëlle et Benoît profitent de la fermeture de la route pour monter au col de la Core en raquettes./ Photo DDM; Jean-François Ferré

Les chutes de neige n'ont pas épargné le Couserans depuis ce week-end.
Pas de grosses quantités en vue dans un pays habitué à affronter les contextes hivernaux.
À Ercé, par exemple, il est tombé près d'une quinzaine de centimètres de neige mais cela circulait assez bien.
De même, la RD 618 en direction de Saint-Lary est le portet d'Aspet est vite repassée au vert.
Du côté de Bethmale, le lac, pris dans la glace, offrait un joli décor de carte postale.
Des amateurs de randonnée hivernale (notre photo) ont profité de la fermeture du col de la Core pour faire de la raquette.

C'est plus haut dans les vallées que les choses se sont dégradées. Hier, la RD 618 en direction du col de Port restait difficile. La RD 8 d'accès à Guzet neige a été fermée à cause d'un important risque d'avalanche. La station du haut Couserans est restée accessible par l'autre route. «Il neige mais ce n'est pas exceptionnel» souligne Akim Boufaïd, plutôt réservé quant à la décision de fermeture de la route. Les équipes de Guzet poursuivent leur travail de sécurisation du domaine. Des tirs préventifs ont été déclenchés dans le cadre du PIDA. «En dessous de 1 800 m rien n'est parti» constate-t-il. Christine Téqui, première vice-présidente du conseil départemental pointe qu'on ne peut prendre aucun risque sur la route. «heureusement, la station dispose d'un autre accès.»


Publié le 18/01/2017 à 07:32   | La Dépêche du Midi |  V.B.

Neige, soleil et froid dans les montagnes commingeoises


/ Photo FB, Service des pistes de Luchon Superbagnères

La vague de froid s'installe dans le Luchonnais, laissant apparaître des températures résolument négatives, variant entre moins huit et moins dix degrés en station. «Il fait froid, très froid et c'est excellent pour la neige qui est tombée en abondance ce week-end, constate le directeur de la station de Luchon Superbagnères, Patrice Gaut. Nous avons touché plus d'un mètre et nous avons terminé de sécuriser le haut du domaine. Dès aujourd'hui, nous affichons une ouverture de la totalité de notre domaine. Le temps s'annonce beau, les paysages pris dans la glace sont magnifiques. Les skieurs de ce milieu de semaine vont bénéficier de conditions idylliques !» Attention cependant à ne pas se risquer en hors-piste.

«Le manteau neigeux, hors des itinéraires balisés, est très instable, poursuit Patrice Gaut. Il y a eu du vent, des accumulations importantes, le hors-piste est donc très dangereux. Il faut l'éviter absolument». Dans la vallée voisine, sur la station de Peyragudes, les conditions s'annoncent aussi exceptionnelles.

Difficultés de circulation
«Nous avons pris nous aussi plus d'un mètre de neige à 1 600 mètres, sur le bas du domaine. Les pistes sont bonnes, bien préparées et l'ouverture sera totale pour le week-end avec la Vallée Blanche ou encore la toute nouvelle piste 007, annonce Laurent Garcia, le directeur de la station. C'est un excellent message pour les vacanciers de février qui continuent de réserver et pour les gourmands qui vont nous rejoindre dès aujourd'hui. Ils vont pouvoir profiter d'une neige et d'un panorama remarquables». Un froid qui s'installe durablement sur le massif du Luchonnais, engendrant encore quelques difficultés de circulation.

Les équipements spéciaux restent obligatoires au-dessus de 1 200 mètres. De plus, les accumulations de neige en bord de chaussée sont bien présentes. L'eau a donc tendance à s'écouler au moment le plus chaud de la journée et se met à geler dans les minutes qui suivent. Malgré les opérations de salage menées par les services de la voirie intercommunale de Luchon, les risques de verglas restent bien marqués dans la vallée, prudence donc. Le col de Peyresourdes, fermé du côté haut-garonnais pour risque d'avalanches, devrait quant à lui être ouvert de nouveau à la circulation juste avant le week-end.


Publié le 18/01/2017 à 07:31   | La Dépêche du Midi |   Cyrille Marqué et Anne-Charlotte Éveillé

Vers une réouverture des accès et des stations


Adervielle, vallée du Louron / Photo FB, Département des Hautes-Pyrénées

L'alerte orange au risque d'avalanche a été levée hier et de nombreuses routes ont été rouvertes, à quelques exceptions près, comme à Luz-Ardiden.

Hier matin, à la station de Luz-Ardiden, du personnel a été acheminé par hélicoptère à la station, les accès routiers n'étant pas praticables. «On a commencé à monter les premières équipes dès 8 heures. Plusieurs rotations ont été nécessaires pour tout le personnel», explique Charles Heim, chef d'exploitation de la station. Très vite, ils ont déclenché les chutes de neige à l'explosif en haut, pour sécuriser les routes. Une grande quantité de poudreuse s'est effondrée. Mais les axes restaient impraticables, totalement comblés de neige. Ce sont donc les équipes de déneigement qui ont pris la relève, et ont travaillé d'arrache-pied toute la journée. «On espère ouvrir jeudi», ajoute Charles Heim. En attendant, un passage pour les véhicules légers a été préparé, pour permettre au personnel d'accéder à la station. «Mais ça n'est pas ouvrable pour les autres véhicules, et encore moins pour un bus», termine le chef d'exploitation.

Luz-Ardiden relève de l'exception puisque les accès à La Mongie, au Cambasque, au col du Soulor, au Pont-d'Espagne, à Couraduque, au tunnel d'Aragnouet-Bielsa et au Pla-d'Adet ont été rétablis hier après-midi. Le col de Peyresourde, côté Haute-Garonne, et la route de Barèges à Tournaboup devaient être rouverts hier soir. Concernant le Peyresourde, de nouveaux tirs de déclenchement d'avalanches doivent être effectués ce matin. La route d'accès à la station de Gavarnie devrait être rouverte aujourd'hui à 12 heures, tout comme les cols d'Aspin et d'Azet. En attendant, des classes de neige de Bretagne et de Bordeaux ont patienté hier en fabriquant des igloos et en goûtant aux joies de la neige en raquettes.

Par ailleurs, et malgré le beau temps, le risque avalancheux reste fort (4 sur 5). Privilégiez donc les pistes aujourd'hui.

Un rocher tombe sur leur voiture


La voiture des employés de Pyrène Plus a été touchée par un rocher dans les gorges de Luz./Photo D.R.

Grosse frayeur, pour deux employés de Pyrène Plus, lundi matin. Vers 10 h 30, deux aides-soignants, un homme et une femme, empruntent les gorges de Luz pour revenir à Argelès-Gazost. Du côté de Larise, sur la commune de Saligos, un rocher s'effondre sur la route, les employés ne peuvent pas l'éviter et frappent de plein fouet l'obstacle. Heureusement, il n'y a aucun blessé. «Ils ont eu peur, ils sont tous les deux un peu choqués», raconte Régine Bécas, responsable du service des soins de Pyrène Plus à Argelès-Gazost. Les gorges sont régulièrement sujettes à des effondrements, mais pas sur cette portion de route. La gendarmerie de Luz est également intervenue sur place. L'association d'aide à domicile a appelé une dépanneuse, qui a remorqué la voiture, hors d'usage. Sur la route de Viscos, des travaux sont en cours pour élargir un virage, où les cars ont du mal à passer. Le rocher viendrait de là.


Publié le 19/01/2017 à 08:02   | La Dépêche du Midi |  Andy Barréjot

Avalanches : le grand boom des tirs préventifs


Éric et Manon, pisteurs artificiers, spécialisés dans l'héligrenadage, acheminent les sept charges vers l'hélicoptère./Photo DDM, Andy Barréjot.

Suite aux importantes précipitations, les stations ont dû purger le manteau neigeux, pour sécuriser leurs domaines. à Peyragudes, une cinquantaine de charges ont explosé en deux jours.

Atout numéro un des stations au lendemain de ces chutes d'envergure, la sécurité. Mais pour la garantir sur l'ensemble du domaine, chacune d'elles a dû procéder à une expertise de son manteau neigeux et, le cas échéant, à des déclenchements d'avalanche dans le cadre du Pida (Plan d'intervention de déclenchement des avalanches). «Hier, on a entendu péter dans toute la vallée», sourit cette habitante du Louron.

À Peyragudes, par exemple, sur les 65 points de tir répertoriés sur ce document officiel, soumis à arrêté préfectoral, pas moins de 54 explosions ont eu lieu, entre mardi et hier. «On connaît nos secteurs sensibles, décrypte Jean-Claude Neymoz, qui dirige les opérations. Mais hier, par exemple (mardi, NDLR), nous avons purgé des points sur lesquels nous n'avions jamais tiré. La veille des tirs, on établit un planning entre les charges que nous déposons à la main et celles qui nécessitent l'intervention de l'hélicoptère. Chacun sait le secteur qui lui est dédié. Le lendemain, dès 5 heures, tout le monde est sur le pont, pour que tout ou presque soit tiré avant 9 h 30.»

1,7 t d'explosifs en 2014
Hier matin, Éric et Manon, pisteurs artificiers, n'ont pas attendu l'arrivée de l'hélicoptère pour préparer leur arsenal. Sept charges au total dont trois destinées à la sécurisation du versant haut-garonnais du col de Peyresourde, toujours fermé à la circulation. Un travail préparatoire minutieux pour ces explosifs de 2,500 kg. Une fois embarqués, les explosifs ne sont pas jetés depuis l'hélicoptère au-dessus des zones ciblées, mais déposés à l'aide d'un cordage, alors que l'appareil se tient en vol stationnaire, quelques mètres au-dessus de la cible. «C'est un exercice délicat mais auquel chacun des acteurs est formé. Le pilote comme nos pisteurs», précise Jean-Claude Neymoz qui compte une quinzaine de personnels détenteurs du certificat préposé au tir, avec option neige-avalanche. Une expertise qui n'est pas gage de réussite, dans un secteur montagnard hostile. Hier matin, les tirs visant à dégager la chaussée du Peyresourde se sont révélés vains quand ceux sur le domaine permettaient de sécuriser les derniers pans de montagne.

L'épisode neigeux de cette semaine aura fait fondre les réserves en explosif, stockées dans un dépôt sûr et surveillé 24 heures sur 24. 150 kg d'explosifs ont été tirés en deux jours quand le stock en contient tout juste 180 kg. «Nous ne tirons que parce que nous sommes obligés de le faire, précise Jean-Claude Neymoz. Là, il va nous falloir repasser commande.» Car la saison est encore longue. Si 300 kg d'explosifs avaient suffi l'an dernier, la saison précédente 1,7 t avait été nécessaire pour garantir la sécurité de Peyragudes.


Publié le 19/01/2017 à 08:59   | La Dépêche du Midi |   Viktoria Telek

La Mongie : station et route sont ouvertes


Jusqu'à Sainte-Marie-de-Campan, la circulation se fait sans difficulté mais les équipements sont obligatoires pour se rendre à Payolle et à La Mongie./Photo V. T.

Bloquée depuis lundi matin par une coulée de neige entre Gripp et Artigue et interdite à la circulation dans la foulée, la route de La Mongie a été ouverte mardi, à la mi-journée. Cette fermeture temporaire de l'unique accès à La Mongie s'est imposée au département afin de dégager la route et de permettre de purger les couloirs d'avalanche et donc de sécuriser la route. Fort heureusement, tout le monde a pu regagner la vallée en début de soirée grâce aux convois mis en place dès lundi, et ce dans les deux sens. Mardi, tôt le matin, un autre convoi a permis au personnel et aux socioprofessionnels de se rendre à La Mongie avant un plan d'intervention de déclenchement d'avalanches dans la matinée. 

Il faut dire qu'en quelques jours, le Grand Tourmalet a enregistré pas moins d'1,30 m de neige fraîche. Pour autant, mardi, seule une partie des pistes du domaine skiable a été ouverte (espace débutants et Béarnais). «On travaille les pistes pour une ouverture progressive du domaine skiable», a alors indiqué le directeur de la station, Henri Mauhourat. Depuis hier, les chutes de neige ont cessé et les températures sont en chute libre, entre -8 et -11° en journée. Mardi soir, on a relevé même -15° lors de la cérémonie des vœux qui a réuni autour du maire de Bagnères-de-Bigorre les équipes de La Mongie dans la salle Horizon. 

Grâce à un gros travail de sécurisation des pistes sur le domaine skiable, les skieurs peuvent à nouveau profiter des joies de la glisse sur les deux versants du Grand Tourmalet, de la Chapelle à Tournaboup, soit 50 km de pistes ouvertes dès mercredi. Une ouverture à 100 % est même envisagée dès demain vendredi. «Sur la route, il y a quelques petits centimètres de neige à partir de Gripp mais d'ici samedi, ça devrait être au noir», a annoncé avec optimisme H. Mauhourat. Dans la vallée, on n'a pas relevé de difficulté liée à la circulation et le ramassage scolaire a pu se faire sans encombres à Campan. Pour les jours à venir, Météo-France prévoit un temps ensoleillé et sans précipitations mais froid. Attention, donc, au verglas !


Publié le 20/01/2017 à 08:23   | La Dépêche du Midi | 

Les Monts d'Olmes : Déneigement des rues de la station


Les engins en action./Photo DDM.

La neige étend son manteau blanc, à la grande joie des skieurs qui attendent ce week-end pour enfin chausser les skis. Pour leur permettre d'accéder dans les meilleures conditions à la station du pays des Pyrénées cathares, les personnels de l'Equipement et de la mairie de Montferrier- Les Monts-d'Olmes sont à pied d'œuvre. Les premiers ont en charge la route d'accès alors que les employés municipaux effectuent le déneigement des rues de la station. Mercredi, alors que le soleil brillait, les engins étaient en action. A la grande joie de tous, notamment les élèves ingénieurs de l'ISAE qui avaient élu domicile dans tous les hébergements collectifs.


Publié le 20/01/2017 à 07:54   | La Dépêche du Midi |  Benoît Rouzaud 

Neige fraîche pour week-end de glisse


Aujourd'hui et demain les massifs enneigés bénéficieront du beau temps./ DDM T.Jouve

Les stations de ski pyrénéennes lancent aujourd'hui leur saison. Et pour ne rien gâcher, neige et beau temps sont de la partie. Tour d'horizon de l'état des pistes dans le massif.

En Ariège :
Du côté d'Ax-les-3 Domaines, on s'achemine vers un «joli week-end», notamment aujourd'hui et samedi. Le temps sera en revanche plus perturbé dimanche. «La neige est idéale», indique M.Bardin qui annonce un scénario identique à Ascou-Pailhères et aux Mont d'Olmes, avec 100 % du domaine skiable ouvert. Au plateau de Beille, la neige est tout aussi «excellente», selon M.Vigneau qui prédit «très beau temps samedi et une couverture nuageuse pour dimanche». Le Chioula sera également ouvert. À Guzet, avec 1,10 m de neige en moyenne, le week-end s'annonce également alléchant d'autant que 26 pistes sur 29 sont ouvertes.

En Hautes-Pyrénées :
À Cauterets, la station a été surprise par les quantités de neige tombées ces derniers jours avec pas moins de 2,50 m en bas des pistes et 3,50 m en haut. Du coup, «80 % du domaine sera ouvert cette fin de semaine dont les Parties Pont d'Espagne et Lys», explique le directeur M.Guillard qui prévoit un bel ensoleillement jusqu'à dimanche. Sur le domaine Tourmalet-Barèges - La Mongie, «tous les voyants sont aux verts. On s'attend à un beau week-end de ski car la neige est de qualité et le beau temps au rendez-vous», selon M.Boudassou. À Gavarnie, «la neige est un véritable régal», selon Mme Pailler qui indique que 80-90 % du domaine sera ouvert. Après du beau temps vendredi et samedi sur la station, dimanche devrait être voilé. Contexte similaire à Saint-Lary-Soulan où 44 pistes sur 56 sont proposées au public, seules les noires ne sont pas encore accessibles. Quant à Piau-Engaly, elle affiche ouvert à 95 % avec soleil de rigueur aujourd'hui et demain, et une journée voilée dimanche. À Hautacam, les dameuses sont en action pour travailler le mètre de neige tombé ces jours-ci et proposer 100 % du domaine skiable à partir de samedi.

En Haute-Garonne :
À Luchon-Superbagnères, avec 1,20 m de neige, la situation est «excellente» aux dires du directeur M.Gaut pour qui le beau temps tiendra jusqu'en fin de journée dimanche. Mêmes échos du côté de Peyragudes où «les conditions sont au top», d'après la station qui offre 40 pistes aux skieurs

En Aveyron et Aude :
Dans l'Aude, la station de Camurac ouvre l'ensemble de son domaine, sous le soleil. En Aveyron, seule la station de Laguiole ouvre ses portes grâce à «la neige de culture» qui permet «de skier sur un tiers du domaine, sous un grand beau temps» aujourd'hui et demain, selon le directeur M.Leduc.

Pyrénées-Orientales :
À la station des Angles, on se réjouit d'avoir de la «neige naturelle partout», d'après le directeur de la régie M. Meunier qui ajoute que les conditions sont idoines pour skier sur la totalité du domaine. À Font-Romeu, 38 pistes sur 41 sont ouvertes et pour cause, il devrait neiger tout le week-end.

En Pyrénées-Atlantiques :
Sur Artouste - vallée d'Ossau, 12 pistes sur 18 sont ouvertes. Le soleil est attendu a minima aujourd'hui et demain.
 

Partagez sur les réseaux sociaux

Catégories

Autres publications pouvant vous intéresser :

Commentaires :

Laisser un commentaire
Aucun commentaire n'a été laissé pour le moment... Soyez le premier !
 



Créer un site
Créer un site