Publié le 04/09/2015 à 08:19 | La Dépêche du Midi | G.D.
Graulhet ne sera pas pris de court
Fédérale 1 : C'est la reprise pour les deux pensionnaires tarnais de l'élite amateur
Le groupe seniors mi-août./ Photo DDM G.D.
Une saison pour redécouvrir la Fédérale 1, une deuxième pour bien s'y installer. L'an dernier, le Sporting, finaliste de Fédérale 2 fin juin, avait été pris de court pour préparer son retour en élite amateur. Il s'en est suivi une saison chaotique marquée par de belles prestations (Auch par exemple) mais aussi de gros revers (Bagnères, Lannemezan). Maintenus in extremis, les Graulhétois n'ont pas voulu refaire les erreurs du passé. L'entraînement a repris sur des plannings plus proches du conventionnel avec un duo formé d'un «nouveau», Philippe Carayon remplaçant Renaud Gély, remercié avant la fin de saison dernière et d'un ancien, Benoît Bellot.
Revue d'effectif L'ex- talonneur du Sporting apporte un message nouveau, l'ex-ouvreur une stabilité. Fortement renforcée au niveau du cinq de devant à l'intersaison, marquée par peu de départs de joueurs cadres (Buéno, Pagès), l'équipe n'a pas convaincu sur ses deux sorties amicales d'août. Macon et Castanet ont largement été vainqueurs de Graulhétois à la recherche de la bonne composition. Une revue d'effectif nécessaire, qui a débouché cette semaine sur le resserrement d'un groupe pour aller affronter Anglet ce dimanche. Après maintes tergiversations, la poule a été officialisée il y a quelques semaines, et le Sporting se retrouve en «bonne compagnie» de lointains adversaires. Deux inédits (Anglet, Bobigny), des retrouvailles d'une finale de Fédérale 2 (Soyaux-Angoulème), de lointains chocs (Cognac), deux favoris (Massy, Chalon), du plus traditionnel (Tyrosse, Valence d'Agen), et un derby (Lavaur). Graulhet va jouer gros sur ce mois de septembre avec trois déplacements pour une seule réception. Autant ne pas perdre trop d'occasions et de points en route. À commencer chez le promu, dimanche en terre basque.
Publié le 04/09/2015 à 08:19 | La Dépêche du Midi | Recueilli par G.D.
Gau : «Deux championnats dans une même poule!»
Déjà la quatrième saison de président pour David Gau./ Photo DDM G.D.
Votre sentiment sur ce début de saison ? On ne peut le juger sur deux matchs. A chaque fois, 28 ou 30 joueurs ont été utilisés 20 minutes. Ne pas s'attacher au résultat mais retenir le contenu. Nous faisons une bonne 2e mi-temps contre Macon. Nous sommes prêts physiquement, mais pas rugbystiquement. Je ferai le reproche aux joueurs d'avoir été trop irrégulièrement présents aux entraînements. La vérité sera ce dimanche et les trois qui suivront.
Et en matière de recrutement ? Les recrues nous satisfont. Le problème, ce sont les blessés. Il y en a déjà quatre en 2e ligne et deux en pilier droit. Des postes où nous sommes déjà dépourvus.
Que pensez-vous du calendrier ? Je ne comprends pas qu'en septembre, on débute trop tôt et qu'on ne joue pas de tout octobre, pour ne pas pénaliser les deux ou trois clubs qui ont un élément dans une équipe participant à la Coupe du Monde. Ce qui est notre cas d'ailleurs avec Taurines en équipe de France militaire…»
Que pensez-vous de la poule et du championnat ? En fait il y a deux championnats. Massy, Angoulême, Chalon, Tyrosse et peut-être Valence d'Agen sont au-dessus. Nous allons jouer pour les 5 et 6e places qui risquent d'être qualificatives compte tenu du nouveau championnat.
Quel sera l'objectif ? Le maintien. Avec un peu moins de pression et d'incertitude que la saison dernière si possible. En espérant l'assurer plus tôt.
Vous commencez par Anglet dimanche… C'est une inconnue. Il sera important de ramener des points de chez le promu. Si nous voulons nous maintenir, c'est même indispensable». Anglet 13 - SCG 9
Publié le 07/09/2015 à 08:09 | La Dépêche du Midi |
Graulhet prend un point
Défaite frustrante à Anglet. / Photo DDM
À la dernière seconde la de la rencontre le pack entier de Graulhet soutenu par toute sa ligne de trois quarts s'écroula dans l'en-but d'Anglet. L'arbitre M. Coussan hésita un instant avant d'estimer que le ballon n'avait pas touché le sol sous cet amas de joueurs. À l'évidence pour les Graulhétois, l'essai était bien valide et cette défaite 13-9 sur la pelouse des basques ressembler à une grosse désillusion. Mais à l'image de l'entraîneur Philippe Carayon, la lucidité a rapidement fait place à cette déception : «on ne perd pas ce match sur cette action».
Effectivement, les Graulhétois ont joué pendant cinquante minutes en supériorité numérique. Mais après le carton rouge reçu par le troisième ligne Biscay pour avoir marché sur l'articulation d'un adversaire, Graulhet n'est jamais parvenu à prendre le dessus sur un vaillant promu. Avant l'exclusion le score était de 6-6, Bille ayant répondu par deux fois à Fauqué qui avait ouvert le score. En infériorité numérique, Anglet se révoltait et obtenait deux pénalités supplémentaires que ratait l'ouvreur basque. Deux échecs qui forçaient les Angloys à prendre l'option pénaltouche sur une pénalité pourtant largement dans les cordes de Fauqué. Choix gagnant avec ce groupé pénétrant qui permettait à Basulto de plonger dans l'en-but tarnais. Fauqué transformait l'essai (13-6) sur la sirène.
Au coup d'envoi de la deuxième période, Graulhet croyait bien avoir trouvé la solution. Urios relançait de ses 22 et trouvait Germond qui perçait sur trente mètres avant de poursuivre au pied pour Pavlovski. L'ailier était le plus rapide au rendez-vous des 22 mètres adverse mais il voulut poursuivre l'action au pied et envoya le ballon en touche.
Cela restera le seul éclair d'une deuxième période ou Graulhet n'a jamais réussi à déséquilibrer la défense adverse faute de munitions suffisantes. Car dimanche, le gros point noir coté Graulhet fut la conquête. La mêlée a souffert toute la rencontre. Et que dire de la touche. «On perd ce match en touche. Comment gagner lorsqu'on perd huit ballons sur nos lancers ?» soufflait Philippe Carayon à la fin de la rencontre.
Publié le 13/09/2015 à 08:39 | La Dépêche du Midi | G.D.
La première mi-temps fatale à Graulhet
Graulhet a fait la mauvaise opération de la soirée./ Photo DDM Marie-Pierre Volle
Deux équipes à la recherche de leur première victoire, des Graulhétois obligés de gagner chez eux, mais qui ont trop subi en début de match et encaissé deux essais qui ont fait toute la différence. Des Franciliens virevoltants dès l'entame qui ont annoncé la couleur, il allait falloir courir.
Et tenir aussi puisque la première poussée pénalisait les Graulhétois. Logiquement les visiteurs ouvraient le score. Bille répondait 8 minutes plus tard. En infériorité numérique, les Tarnais subissaient les assauts et logiquement encaissait un premier essai au large, bien préparé par le coup de reins du pack. Peu de temps après, un ballon perdu, et c'est le talonneur Lalanne qui partait seul sur trente mètres pour un deuxième essai. Graulhet subissait mais restait dans le match et offrait un premier temps de jeu conséquent qui échouait d'un en-avant de Pauthe au moment de marquer.
La révolte était en route et le pack échouait au pied des poteaux. Deux actions improductives mais encourageantes juste avant la mi-temps.
Bille dans un jour sans Graulhet avait dix points de retard et revenait sur les mêmes intentions, en jouant l'axe pour tenter de déstabiliser la défense de Bobigny bien en place. Des intentions, et des ballons échappés, pour contrarier la remontée indispensable. Bille dans un jour sans réussite ratait deux pénalités, la chance passait.
Les Graulhétois auteurs de nombreuses maladresses voyaient le match leur échapper au fil des minutes. Pavlovski, servi en bout de ligne, derrière une mêlée retrouvée redonnait espoir. Mais rien ne souriait aux locaux, autant volontaires que maladroits et forcément mal récompensés. Ils arrachaient le bonus défensif en fin de match par Bille, enfin adroit. Bobigny, par deux coups de reins avait tôt fait la différence.
Cognac 33 - SCG 16
Publié le 28/09/2015 à 08:06 | La Dépêche du Midi |
Graulhet n'y est pas
Le Sporting menait 9-0 à la pause avant de s'écrouler./Photo DDM M.P.V.
Quel drôle de match ! Affligeant en première période, réjouissant par la suite. Et des deux côtés. Juste l'espace d'une énorme soufflante à la pause signée Esteban Devich et les Cognaçais se sont remis la tête à l'endroit. Pour ainsi décrocher leur première victoire bonifiée de toute leur histoire en Fédérale 1. Et elle tombe à point nommé avant la trêve de cinq semaines. Cinq points de plus dans l'escarcelle qui permettent ce matin à l'USC de pointer à la 6e place du classement. Une véritable bouffée d'oxygène.
C'est peu dire de penser que les Cognaçais avaient la trouille avant cette rencontre. Englués en bas du classement, ils devaient à tout prix s'imposer pour se rassurer. Sauf qu'ils ont entamé les débats de la pire des manières. Quatre pénalités sifflées en leur défaveur en moins de sept minutes ! Il n'en fallait pas plus à Graulhet, sans grand génie non plus, pour prendre les commandes d'un match qui flirtait au fil des minutes avec le niveau de Fédérale 3.
Le buteur visiteur Bille enfilait les perles (5, 10, 40+2) sans que l'USC ne semble réagir. Et sur la seule occasion franche d'essai lors des quarante premières minutes (très longues à suivre), le pilier roumain de l'USC Costel Burtila était obligé de commettre l'irréparable avant de quitter ses partenaires pour dix minutes. 9-0. Fermez le ban !
«Outre l'énorme gueulante, je leur ai simplement demandé de montrer ce que l'on travaillait depuis deux mois à l'entraînement», soulignait Devich après coup. Et avec les entrées simultanées de Brindel, Javelaud et Pompermeier, les Cognaçais ne mettaient pas longtemps, avec l'aide du vent, pour prendre de vitesse un ensemble graulhétois limité physiquement. C'est le centre argentin Joaquin Dominguez qui rallumait la flamme en lançant idéalement ses partenaires sur les deux premiers essais inscrits en moins de cinq minutes. Brindel profitait d'abord d'un bon travail de sape (42) puis le capitaine Letellier était à la conclusion d'une énorme percée de l'Argentin de plus de 50 mètres (45). La Fédérale 1 était de retour au Parc des sports !
Cerise sur le gâteau, l'USC parvenait même à décrocher le bonus offensif quand Javelaud profitait d'une supériorité numérique (carton jaune à Hedreville pour fautes répétées) pour s'écrouler en terre promise.
La rencontre devenait folle et complètement débridée. Les deux équipes envoyaient au large, et dans la confusion, tous azimuts. Graulhet pensait même un temps avoir fait le plus dur lorsque Dumont distillait un maître coup de pied à suivre pour ce diable de Bille (60).
L'heure pour l'ailier cognaçais Adrien Pratmarty de sortir de sa boîte et se retrouver à la conclusion d'un joli mouvement (64) lancé par Baron et relayé par Cosson, énorme ce dimanche dans le rôle du «tractor pulling».
Graulhet était sonné mais tenait encore debout à l'image de ce raid de Tachat stoppé net pour un pied posé sur la ligne (75). Les visiteurs venaient de cramer leur dernière cartouche. Et sur une dernière mêlée enfoncée par l'USC au bout du bout des arrêts de jeu (la spécialité cognaçaise), Pratmarty s'offrait même un doublé au milieu des poteaux. 33-7 au final sur cette deuxième période. Cruel pour Graulhet qui s'enfonce.
Benoît Bellot : «On fait une triste première mi-temps sans rythme mais on est devant. On se dit des choses à la mi-temps et on fout tout en l'air en moins de cinq minutes. On a cinq semaines pour se remettre les idées en place. Je suis d'un naturel optimiste parce qu'on a beaucoup de blessés mais oui, la situation devient inquiétante.» SCG 30 - Valence d'Agen 10
Publié le 02/11/2015 à 08:26 | La Dépêche du Midi | G.D.
Graulhet assomme Valence-d'Agen
Avec ce succès, Graulhet peut voir l'avenir avec un peu plus de sérénité./ Photo DDM, Marie-Pierre Volle.
Ils ont dû se demander ce qui leur arrivait, les gars de Valence d'Agen, en regagnant tête basse, leur en-but après le second essai graulhétois. Ils avaient pourtant entrepris, s'étaient créé des occasions et avaient mis l'agressivité nécessaire. Mais voilà, ce dimanche, Graulhet les avait surpassés dans tous ces secteurs — qui plus est quand Dulay, à l'origine d'une «générale», était sorti prématurément pour deux cartons jaunes -, en y ajoutant le culot, celui qui fait qu'un match agréable se transforme en prestation de référence.
Et cette prestation de référence, elle était devenue indispensable pour redonner l'espoir aux Tarnais, derniers de poule. Le déclic est venu d'un ballon échappé par le pack tarn-et-garonnais, arraché, pas loin de l'essai. Il était récupéré dans l'en-but, la relance fulgurante, le soutien bien présent, le passage devant les tribunes pour les faire se lever, 80 mètres de chevauchée face au vent d'autan, dix passes sur un pas ou après contact, pour un essai qu'on aurait pu voir la veille, devant notre télé, toutes proportions gardées.
On l'aura compris, si la maîtrise était partagée, l'enthousiasme était tarnais avec en plus — ce qui n'a pas été le cas de Valence d'Agen — une concrétisation de tous les temps forts. Le groupe avait travaillé sérieusement durant les cinq semaines de trêve, les joueurs s'étaient parlé, avaient fait leur mea-culpa et s'étaient promis de sortir le club de l'ornière. Mission accomplie avant de rencontrer les «gros» de la poule.
«Ce succès nous relance dans le championnat»
Benoit Bellot (co-entraîneur Graulhet). A 20 à 10, nous nous sommes posés des questions car nous subissions. Vite effacé car les joueurs sont allés se chercher la victoire, avec les tripes, au terme d'un match accompli, beaucoup de jeu, les ingrédients d'un succès. Le recadrage de la semaine a eu un effet positif.
Thibaut Urios (ouvreur) : C'était compliqué. En jouant simple, avec de la vitesse, et en s'appuyant sur nos capacité en défense, nous décrochons un succès qui nous relance dans le championnat. Nous avions décidé avec Romain (Bille) qu'il buterait de loin et moi de près. Bon choix.
Kevin Orengo (2e ligne) : Le point de départ de la saison. Le match référence. Si nous nous accrochons comme ça, nous allons passer de bonne fêtes! Cette équipe fait preuve d'une rare cohésion, de solidarité dans les moments difficiles. C'est aussi le résultat de cinq semaine de travail durant la trêve.
Romain Bille (arrière et capitaine) : La victoire de l'enthousiasme et de l'envie fait du bien et lance la saison. Nous faisons ce qu'il faut en première mi-temps, nous prenons les points sur les occasions. Une conquête propre et nous avons des ballons pour jouer.
Audric Pauthe (ailier) : Nous rattrapons le retard. Nous n'avons pas failli dans le combat et dans le rythme. Nous avons su serrer les rangs dans les moments difficiles. Cette victoire est un repère pour les deux matchs importants à venir. Recueilli par G.D.