Publié le 02/11/2015 à 03:53 | La Dépêche du Midi | Propos recueillis par M. B.
Un Avenir valencien bien pâle dans le Tarn
Reprise compliquée après la trêve : A Graulhet, les Valenciens ont été largement dominés./ Photos DDM Michel Bony.
Après la défaite à domicile face à Soyaux-Angoulême il y a cinq semaines, la trêve a été longue, certainement trop longue pour les Valenciens méconnaissables, hier après-midi sur la pelouse de Graulhet. Au final, c'est une désillusion, une grosse déception qui a accompagné la sirène. La poignée de fidèles supporteurs qui avait effectué le plus court déplacement de la saison, a vu son équipe bien triste, sans envie ni ressort, qui a commis de très nombreuses fautes, des mauvais choix de jeu... Bref, pas grand-chose de bon. Tout le monde était conscient que les Tarnais, derniers de la poule mais qui s'étaient déplacés à trois reprises lors du premier bloc de quatre matchs, allaient avoir à cœur de bien se comporter devant leur public. Ils le firent sans aucun problème.
Avant deux échéances compliquées, à Cognac et à la maison face à Tyrosse, les hommes de Guillaume Dulay souhaitaient pourtant ramener des points de leur déplacement. Malheureusement, ils sont passés complètement à côté.
Dès les premières minutes, les locaux (qui jouaient avec le fort vent d'autan dans le dos) se montraient les plus en vue et déjà, les visiteurs étant obligés de défendre à tout-va. Et bien sûr dans ces cas-là, on fait des fautes. Il n'en fallait guère plus pour faire le bonheur du buteur local, Urios qui, sous les yeux de son célèbre père Christophe, a meublé le tableau de marque, accompagné en cela par l'arrière Bille. Si vous ajoutez un premier coup dur avec la blessure au visage dès la 9e minute de Julien Lacombe (remplacé par Guillaume Avezou), vous comprendrez que ce n'était pas la joie chez les Tarn-et-Garonnais.
Un second coup dur allait arriver avec le carton jaune écopé par le capitaine Guillaume Dulay qui se transformera en rouge à la suite d'une bagarre à un quart d'heure de la fin. Peu avant la demi-heure les Tarnais marqueront un essai par Illiscu suite à une touche bien négociée sur le petit côté. Le repos survenait sur la marque de 20 à 3 pour les Tarnais. Du côté des entraîneurs, le mécontentement et la colère pouvaient se lire sur les visages.
Baroud d'honneur pour rien On pouvait penser que le second acte, avec le vent dans le dos, allait être d'un autre acabit. Hélas, cent fois hélas, les «rouges et noir» étaient toujours les plus entreprenants alors qu'en face, on défendait encore et encore. Le jeu se durcissait, ce qui conduisait à un gros accrochage entre les deux lignes d'avants. M. Mastoumecq appelait les deux capitaines et seul le capitaine valencien se voyait puni définitivement.
À la 56e minute, sur une mêlée favorable aux «ciel et blanc», Andreï Gorcioaia en force, appuyé par ses équipiers, pointera derrière la ligne de but. La fin de rencontre sera plus palpitante avec une équipe tarnaise à qui tout souriait (des pénalités qui passent de justesse mais qui passent) et qui creusait l'écart. À trois minutes de la fin, les Valenciens lançaient un baroud d'honneur avec un mouvement bien mené qui verra l'ailier Pauthe conclure victorieusement.
David Lagrange (coprésident) : «Il n'y a rien à dire. Graulhet a mérité largement sa victoire. Nous avons pris le match à l'envers, je ne sais pas si c'est le manque de compétition avec les cinq semaines de trêve mais face à une équipe relativement moyenne, nous n'avons pas été à la hauteur. En face, il y avait des garçons très déterminés, c'est ce qui a fait la différence. C'est une grosse déception de prendre trente points. Nous savons maintenant à quel niveau nous sommes. Il va falloir batailler pour le maintien et justement à Graulhet, c'était un match capital que nous avions à jouer.»
Olivier Laurent (entraîneur) : «Je ne suis pas en colère, j'ai plutôt honte ! Je n'ai que ça à dire. Je veux féliciter Graulhet qui a joué un bon match de rugby, en étant très fort sur le jeu au sol et en étant très ambitieux dans le jeu. Quant à nous, nous sommes à côté de nos pompes, du début à la fin. Nous ne prenons pas le match par le bon bout, beaucoup de déchets dans tout ce que l'on tente, sur la défense, l'attaque, la conquête. On prend trente points à Graulhet, un carton rouge, de plus deux joueurs se blessent (Lacombe et Borderies). Nous sommes au fond du trou et dans une période très difficile. Ce que je craignais est arrivé : la phase de cinq semaines de trêve a été mal digérée. Je tiens à souligner qu'avec mon staff, je prends l'entière responsabilité de cette déconvenue.» Tyrosse 54 - SCG 31
Publié le 09/11/2015 à 07:42 | La Dépêche du Midi | Jean-Marc Darribat
Graulhet n'a pas fait de miracle
Le Sporting a été dominé par Tyrosse 31-54
Les Graulhétois se sont battus avec leurs armes./Photo DDM Archives
Dans un contexte fleurant bon les pâquerettes de printemps et le rugby des champs, l'UST a rempli son contrat, en récupérant sur le final un bonus, qui faillit bien prendre des allures d'étoile filante.
A la 76e en effet, les Tarnais bien aidés par le manque de concentration et de cohésion locale au fil du second acte, revenaient sérieusement dans les clous (40 à 31), au point de priver les sudistes du point supplémentaire. Il faudra un exploit d'Arthur Grocq, explosif sur ses appuis, puis enclenchant le turbo pour remettre les pendules à l'heure. 47-31 à la 78e… et surtout 7 essais à 4.
Largement dominateurs, trop peut-être, en première période (33-10 à la pause), les Tyrossais perdirent le fil des opérations après la pause syndicale. Excès de confiance ou perte de repères, à force de changements, les Sudistes affichèrent leurs limites du moment. Tout à leur aise en première mi-temps derrière une mêlée plus que conquérante, les rouge et bleu avaient su dessiner maints mouvements d'envergure.
Palette offensive En cinq minutes, entre la 11e et la 16e, les potes de Dubert avaient déjà distillé une notable illustration de leur palette offensive. Conclusion de Sainte-Croix sur pénal-touche, doublé du numéro huit au relais en bout de ligne d'une pénalité rapidement jouée et montée au créneau gagnante de Durquet (19 à 0), tout semblait vouloir sourire.
La pénalité d'Urios (19-3 à la 22e) ne troublait pas le désir d'entreprendre des locaux qui en remettaient une couche par Descazaux, profitant au mieux de l'espace ouvert par le jeune Uberti. Le centre passeur se transformait en finisseur, dix minutes plus tard, sur une bonne approche de Dubert et Villetorte (33-3 à la 34e).
À ce moment-là, l'essai de filou d'Icher, ne pouvait entamer le moral des troupes maison (33-10 à la 37e). La suite pourtant, au retour des vestiaires, allait marquer le net retour d'enthousiasme des Graulhetois. L'UST peu appliquée, leur facilitait il est vrai la tache. Un premier forcing blanc était récompensé par un essai d'Urios (33-17 à la 50e), avant qu'un Martinez rugissant à l'appel de la ligne, ne maintienne la marge (40-17 à la 55e).
Égarant ses munitions en touche, tourmentée désormais en mêlée, au point de perdre sur ses cinq mètres un ballon d'essai (40-24 à la 67e), l' UST subissait et voyait encore revenir les visiteurs dans le rétroviseur, jusqu'à neuf points (40-31 à la 76e). Il était temps que la jeune vague de Semisens signe son œuvre et que Villetorte tire le meilleur parti des arrêts de jeu.
SCG 19 - Massy 26
Publié le 16/11/2015 à 08:12 | La Dépêche du Midi | G.D.
Graulhet a lutté jusqu'au bout
Graulhet a tenu la dragée haute à Massy./Photo DDM Marie-Pierre Volle
M. Mounier, l'arbitre de ce Graulhet-Massy envisagé comme déséquilibré, aurait donné l'essai de pénalité aux Graulhétois, personne hormis les Massicois, aurait crié au scandale. Tellement les Tarnais ont mis du cœur à tenter de faire chuter le leader. Sept minutes à ferrailler sur la ligne sans arriver à la franchir et pouvoir envisager le match nul. Mais voilà, en amont il y avait eu 75 minutes, un Massy très solide sur les bases et hyperpuissant en mêlée fermée. Passée l'entame et l'essai né de trois pénaltouches consécutives, Graulhet n'est pas sorti du match, au contraire.
D'abord par le pied de Bille, il est resté au contact, jusqu'à la pause. Ensuite, il a été l'auteur du plus beau mouvement de l'après-midi. Entreprenant dans ses propres 22 mètres, le pack a délivré un ballon qui ne paraissait pas conforme aux critères de jeu établis, à ses arrières. Urios, délivrait un grand coup de pied en diagonale sur les 50 mètres, Pavlovski reprenait en pleine course et grillait la défense pour l'essai qui plaçait les seins devant.
Mais voilà, sans s'affoler, Massy s'appuyant sur la superbe retrouvée de son pack et se voyait gratifié logiquement d'un essai de pénalité sur la troisième mêlée enfoncée. La fin du match était à l'avantage des locaux, pas récompensés d'efforts conséquents, et qui regardent maintenant vers Lavaur pour le derby sous quinzaine et l'occasion de décoller enfin de cette dernière place de la poule que l'entraîneur de Massy, Didier Faugeron reconnaissait non conforme avec la qualité de la prestation offerte hier.
Chacun sait qu'il n'est jamais facile de réaliser un résultat à Mauléon. Les Bagnérais étaient donc avertis, mais leur joli début de saison a trouvé un magnifique couronnement, hier, en terre souletine. La victoire à l'extérieur que les Bigourdans recherchaient depuis le début de la saison est donc bel et bien là, mais il ne faudrait surtout pas croire que les chose furent faciles. Après un premier acte pour le moins équilibré, les visiteurs ont fait la différence grâce à leur mêlée et un essai de Bonnecarrère d'ailleurs consécutif à un ballon gagné sur introduction adverse. Une défense de fer et un nouvel essai marqué dans les arrêts de jeu devaient sceller ce succès on ne peut plus mérité.
Publié le 16/11/2015 à 09:15 | La Dépêche du Midi | G.D.
Graulhet tout près de tenir son exploit
Les Graulhétois ont tenu la dragée aux banlieusards parisiens. / Photo DDM Marie-Pierre Volle
Massy, premier, invaincu, au complet avec ses stars, on ne donnait pas cher de Graulhet, dernier, avec de nombreux absents. L'entame a révélé la différence physique, importante en mêlée. Sans prendre les points au pied, les Massicois ont préféré trois fois la pénaltouche, leur puissance portant leur capitaine au premier essai. Passée cette mise en conditions, Bille a pu réduire le score au bénéfice d'une pénalité.
Graulhet se créait même une occasion sur coup de pied à suivre, le rebond trompant le plus âgé des Montbroussous. Les Tarnais portés par le public, ne laissaient rien passer ni paraître. Massy comprenait que la ballade tarnaise n'aurait rien d'une tranquille promenade dominicale et tentait alors les pénalités. Orquera l'international italien, et Bille se répondaient. J. Montbroussous sorti pour 10 minutes, les Graulhétois redoublaient d'ardeur, contrariant le dessein essonnois, se déchaînaient même, poussant les visiteurs à la faute.
Du délire dans les travées de Noël Pélissou Bille les mettait à un point avant la mi-temps et ratait le drop de la bascule à la reprise. Il réussissait la pénalité suivante, sanctionnant une faute de Fono. La lumière venait d'une action de Graulhet dans ses 22 mètres. Urios jouait au pied, en diagonale et en longueur. Pavlovski reprenait sur les 50 mètres et grillait son vis à vis. Du délire dans les travées.
Massy reprenait la main en faisant confiance à son pack, porteur de ballons et collectif puissant. Girard marquait la pénalité du nul, 19 à 19. Les ultimes vingt minutes promettaient une belle indécision. La mêlée massicoise surpuissante assurait l'essai de pénalité à la troisième poussée. Avec son habituel courage, Graulhet se lançait à l'assaut de l'exploit et préférait à son tour la pénaltouche à la pénalité. Le pack était sur la ligne d'en-but. Hédreville échouait à dix centimètres, deux fois. Au terme d'interminables tentatives, Mr Mounier sifflait la pénalité de la gagne pour Massy.
Ils ont dit : «Fierté et frustration» Philippe Carayon (entraîneur Graulhet) : «Un sentiment mitigé, de frustration et une grande fierté. Les gars ont fait vibrer le public en se jetant corps et âme dans la bataille. L'essai de pénalité de Massy nous fait mal. Nous méritions mieux sur la fin, mais tout le monde a pris du plaisir à jouer cette équipe organisée et sereine.»
Geoffrey Avarguez : «Une grande déception. C'est le match le plus accompli de cette saison que nous avons sorti. Il ne nous a pas manqué l'envie, mais la réussite, avec la satisfaction d'avoir pu bien contrer le premier de poule. C'est prometteur pour la suite.»
Olivier Régnier : «Nous méritons mieux au constat de notre fin de match. Nous sommes derniers certes, mais ce match a montré que nous n'étions pas largués. Massy est en place avec du jeu de déplacement et est physique, mais nous l'avons bien accrochée.»
Alex Barthélémy : «Nous avons pris beaucoup de plaisir. Nous étions parfois au point de rupture mais nous avons été intenses dans le combat, soudés dans la vaillance. Ce sont les valeurs de Graulhet qu'on a défendues.»
Didier Faugeron (entraîneur Massy) : «Les qualités dont ont fait preuve les Graulhétois, vont payer. Nous avons été inefficaces sur les ballons portés, nous avons deux occasions que nous ne concrétisons pas, devant une équipe qui n'a rien lâché qui s'est battue bec et ongles. Recueilli par G.D. Lavaur 23 - SCG 10
Publié le 30/11/2015 à 07:56 | La Dépêche du Midi | E.T.
Lavaur au super, Graulhet à l'ordinaire
Lavaur a dominé Graulhet sans souci devant plus d'un millier de personnes
Devant la foule des grands jours, les Vauréens se sont imposés grâce notamment à un essai de Delbos /Photos DDM R. Sch.
À moins d'une improbable place en phases finales, le trésorier de l'ASV a dû faire sa recette de l'année. Preuve qu'un derby, au-delà de son côté folklorique un peu éculé, apporte toujours son lot de satisfaction. Le staff et les joueurs, eux, retiendront essentiellement la victoire, longue à se dessiner malgré la domination d'ensemble des Vauréens. D'où la moue dubitative de Rémy Ladauge à la sortie du terrain, à la fois soulagé par la tournure des événements et désolé de ne pas avoir poussé le bouchon un peu plus loin pour décrocher un point de bonus offensif.
En revanche, les Graulhétois, qui avaient sérieusement inquiété Massy avant la mini-trêve, n'ont pas montré grand-chose. On ne peut pas leur reprocher de ne pas avoir mis la tenue de combat ni les mains dans le cambouis, mais les trois-quarts ont dû trouver le temps long. Dominateurs en conquête, les Vauréens ont surtout fait leur miel de l'alignement, assurant leurs lancers et récupérant de nombreuses munitions adverses. c'est de la sorte, après deux pénaltouches consécutives que Marsoni a été poussé dans l'en-but par tout son pack.
Lavaur peut remercier son banc Avec l'appui du vent en deuxième mi-temps (10-3 à la pause), on pensait que les hommes de Ladauge et Vincent prendraient rapidement la mesure des Graulhétois. Et ce n'est pas faute d'avoir envoyé du jeu, dans l'axe, sur les extérieurs, en puissance, mais si la défense du Sporting pliait, elle ne rompait pas. Pour le plus grand plaisir des supporters graulhétois, largement devant leurs homologues au niveau des encouragements, une passe hasardeuse de Jalabert profitait à son vis-à-vis Boutié qui lançait opportunément Pavlowski, tout heureux d'avoir enfin un ballon potable à jouer.
La générale, déclenchée cinq minutes plus tôt, avait sans doute fait sortir les Vauréens de leurs rails et de leurs gonds. Il a fallu attendre vingt minutes pour que le banc fasse enfin la différence avec le tandem Sirven-Delbos, auteur du plus bel essai du match. Restait à Ivan Kitutu à haranguer ses supporters pour un soutien de dernière minute et le stade des Clauzades pouvait livrer son verdict tout au bénéfice de Lavaur et pas franchement rassurant pour Graulhet.
Lavaur 23 - 10 Graulhet MT : 10-3 ; arbitre M. Loïc Frayssinet (Côte d'Argent) Vainqueurs : 2 E Marsoni (23), Delbos (72), 2 T Jalabert (23), Delbos (73) 3 P (36, 43) T Jalabert, Delbos (68) Vaincus : 1 E Pavlowski (51), 1 T, 1 P (5) Bille Evolution du score : 0-3, 7-3, 10-3/13-3, 13-10, 16-10, 23-10 LAVAUR : Atché; Lenfant, Kitutu, G. Bertrand, Migayrou; (0) Jalabert, (m) Dalla Riva; Cervelli, Marsoni, Galinier; Gauthier, Escarnot; F. Bertrand, Galy, Segur (cap). Sont entrés en jeu : Le Bastard, Turini, Baliashvili, De Freitas, Sirven, Norkowski Delbos, Giraudeau Cartons jaunes. : Migayrou (47, bagarre), Cervelli (80, antijeu) GRAULHET : Bille (cap); Pavlovski,J.Montbroussous,Tachat.,Gay; (0) Boutié, (m) Barthélémy; Valette, Hedreville,Teyssier ; Régnier, Orengo ; Burdiashvili, Lassave , Gouveia. Sont entrés en jeu : Vaton, Verlet, Avarguez, Roques, Icher , A. Montbroussous, Pauthe , Howells Cartons blancs : Valette (22, antijeu),Hedreville (43 antijeu) Carton jaune : Bille (11, antijeu) Nationale B : Lavaur-Graulhet 42-15
Reprise compliquée après la trêve : A Graulhet, les Valenciens ont été largement dominés./ Photos DDM Michel Bony.
Les Graulhétois se sont battus avec leurs armes./Photo DDM Archives
Graulhet a tenu la dragée haute à Massy./Photo DDM Marie-Pierre Volle
Les Graulhétois ont tenu la dragée aux banlieusards parisiens. / Photo DDM Marie-Pierre Volle
