LPO : le monde des oiseaux (Tarn)

29/1/2015

   LPO : le monde des oiseaux   

Publié le 25/01/2015 à 09:39  | La Dépêche du Midi |  R.R

Gilberte et les oiseaux en son jardin sauvage

Gilberte Birot devant l'une des mangeoires de son jardin sauvage/Photos DDM, R.R

Inutile de poser des questions à Gilberte Birot lorsqu'elle propose la visite de son jardin. Dans le sillage de cette «personne de jardin», c'est ainsi qu'elle se définit, on apprend des tas de noms d'arbustes et de plantes, comment ils poussent, à quoi ils servent. «Regardez ces chardons, ils ne sont pas beaux en hiver, mais je les laisse, les chardonnerets viennent souvent picorer et en été les feuilles sont des réserves d'eau». Elle s'approche maintenant de «l'arbre où ça discute fort», en effet sous le regard espiègle et arrogant du rouge-gorge, un vol de moineau s'échappe, mais c'est surtout le chat qui les a fait fuir.

La buse variable un rapace très répandu / Photo DDM

«Regardez sur le fil, c'est un rapace, une buse, ici on a aussi beaucoup de faucons crécerelles, surtout après les moissons quand ils chassent les mulots». Pas de doute, madame «personne de jardin» s'intéresse aussi aux oiseaux. Il suffit de compter les mangeoires (16) cachées ici et là dans les arbres, contre les murs, sous les toits et les nichoirs (5). Anecdote : «Sur celui-ci, j'avais écrit ‘‘Gîte occupé'', une personne a eu l'idée de frapper comme on frappe à une porte et d'un seul coup des oiseaux sont sortis. Il était vraiment occupé», ajoute Gilbert Birot dans un éclat de rire.


Nichoir "occupé" / Photo DDM

HLM à oiseaux
Cela fait trois ans que le jardin de Gilberte Birot est labellisé «Refuge LPO», les étourneaux, rouges-gorges, chouettes chevêches, mésanges bleues, chardonnerets, grives, rapaces, hérons et autres alouettes «elles chantent en dernier à la tombée du jour», habitent chez elle. Dans sa volière sans grillage elle conserve les fleurs fanées, plante des espèces rares et anciennes, construit des nichoirs, recycle des vieux brocs à eau ou boîtes aux lettres en mangeoires et observe toute cette ménagerie de volatiles depuis son séjour. «On les voyait tous les jours sans y faire attention, devant ma porte c'est une véritable HLM à oiseaux», lâche Gilberte à la fin de la visite. Quant au rouge-gorge, il est toujours là, perché dans l'immense jasmin. Il attend qu'on parte. Tchao.


Les animateurs de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) du Tarn observant les faucons pèlerins sur le clocher de la cathédrale d'Albi / Photo DDM

À l'affût des oiseaux aquatiques

Bruno Mercat a garé sa voiture au bord de la route. Il s'est assis sur le toit pour mieux compter les foulques et autres oiseaux aquatiques qui s'ébattent dans l'eau de la gravière juste devant lui. Ce prof de SVT au lycée Bellevue à Albi est un ornithologue confirmé depuis une trentaine d'années. Il a notamment fixé le nichoir des faucons pèlerins sur le clocher de la cathédrale Sainte-Cécile. David Alquier, animateur à la LPO, arrive à sa rencontre en compagnie de Mélanie et Richard, deux Graulhétois passionnés d'ornithologie venus assister à une sortie «Comptage des oiseaux aquatiques».

Le grèbe huppé / Photo DDM

«Alors tu en as combien ?», interroge David. - 84 foulques, neuf colverts dont cinq femelles, 13 canards fuligules morillon, 17 femelles, six canards chipeaux mâles, six femelles et trois sarcelles d'hiver. - Moi j'ai eu une quinzaine de foulques macroules, 16 grèbes castagneux, près de 400 vanneaux, une grande aigrette et un chippeau». Le nombre d'oiseaux répertorié, le lieu d'observation et la date ont été notés par les deux ornithologues. Ces données viendront s'ajouter à celles relevées partout en France. Une fois analysées, elles permettront de mieux comprendre le comportement de ces oiseaux aquatiques, leur migration, s'il y a des jeunes et aussi de découvrir parfois de nouveaux venus, des anomalies...

Un héron cendré aperçu à Albi./ Photo DDM, M.L

De l'incertitude à l'anecdote
Mélanie et Richard sortent leur guide d'ornithologie, comparent les images et les vrais canards qui sont sur le plan d'eau. «J'ai une formation de technicienne de rivière, les oiseaux m'intéressent», explique Mélanie. «On a des questions à poser sur les hirondelles que l'on a chez nous», ajoute Richard. David leur répondra en partant à la roselière de Lagrave où un autre sport d'observation est au menu du jour. Le héron bihoreau qu'ils espèrent observer sera-t-il au rendez-vous ? C'est toute l'incertitude qui plane au-dessus des sorties de la LPO. Mais on n'est jamais déçu car si les oiseaux ne sont pas dans la lunette, David et consorts auront toujours une anecdote à raconter.


Publié le 25/01/2015 à 03:51  | La Dépêche du Midi |

La LPO du Tarn en chiffres


Mésange charbonnière / Photo DDM

La Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) est une association sous statuts de la loi de 1901. L'association nationale est née en 1912. Dans le Tarn la LPO existe sous ce nom depuis 1998, date à laquelle elle a succédé au GOT (Groupement ornithologique du Tarn) créé en 1982. Elle emploie quatre salariés (450 en France dans 79 départements) dont le directeur (Bac + 5 environnement, écologie, cartographes) ainsi qu'une animatrice affectée à la réserve naturelle de Cambounet-sur-Sor et aux transferts d'oiseaux blessés. Financièrement le LPO dispose d'un budget de 180 000 € par an dont 70 % sur projets. La LPO Tarn compte 430 adhérents (46 000 en France), 200 sympathisants et une quarantaine de bénévoles réguliers. Elle organise une quarantaine de sorties sur le terrain chaque année.

Contact : Place de la Mairie, Aile du Château, BP 20027 - 81 290 Labruguière.
Tél : 05.63.73.08.38 / Fax : 05.63.73.43.22 / tarn@lpo.fr


Sélection d'articles réalisée à partir du site : http://www.ladepeche.fr


/ Photo DDM

 

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