Un été pyrénéen (2014)

22/10/2014

Un été pyrénéen (2014)



    Ariège / Haute-Garonne / Hautes-Pyrénées   


Publié le 31/08/2014 à 10:08  | La Dépêche du Midi |  Marie Dédéban

Albi (81) : Vincent Garnaud a traversé les Pyrénées en 28 jours

Vincent Garnaud, au sommet de l'Aneto, point culminant des Pyrénnées.  / Photo DDM Vincent Garnaud

«Un coucher de soleil sur un sommet au coin du feu avec des personnes rencontrées 2 heures avant, ça fait partie du bonheur simple qu'offre la montagne». Quand il parle de son aventure, Vincent Garnaud ne cache pas son émotion. Ce jeune homme de 33 ans, ingénieur en environnement et en sécurité, est amoureux de la montagne. Membre du Club alpin français (Caf) d'Albi, il a accompli un véritable exploit. Ce Tarnais a traversé les Pyrénées de l'océan à Hendaye à la mer à Banyuls, parcourant le HRP (haute randonnée pyrénéenne) en 28 jours au lieu des 41 prévus (autant que d'étapes). Une performance réussie malgré le temps perturbé de cet été, jusqu'à son arrivée le 23 juillet, ce qui la rend d'autant plus notable.

«J'aime les raids, rester plusieurs jours en montagne. J'ai fait le GR20 en Corse et je voulais faire mieux, me dépasser», explique Vincent Garnaud. Et quel meilleur défi que la Haute Randonnée Pyrénéenne ? «C'est un rêve pour tous les montagnards; être capable de rester seul et autonome. C'est un véritable défi sportif, mais surtout humain».

Vincent Garnaud a l'habitude de marcher seul, à son rythme. Mais il apprécie également les rencontres avec des montagnards. «Parfois je croisais des gens le soir au gîte, je partageais un repas avec eux et le lendemain nous marchions un moment ensemble. Et puis je reprenais ma route».

La HRP est une alternative non balisée réservée aux plus expérimentés : «C'est un parcours difficile, précise Vincent Garnaud, et il faut toujours se méfier de la météo». Cette expédition se prépare prudemment : «On ne peut pas tout prendre sur le dos. Mon sac pesait 15 kg avec l'eau et la nourriture. J'avais organisé et planifié mes ravitaillements». Et il insiste beaucoup là dessus : «Je remercie de tout cœur mes proches qui m'ont aidé à préparer ce défi, et ceux qui sont venus me ravitailler». Comme s'ils avaient vécu cette aventure avec lui.

Le chiffre : 800 kilomètres > de randonnée. Vincent Garnaud a parcouru 800 km en 28 jours.

HRP : 45 000 m de dénivelé !
Un parcours de 800 kilomètres, soit 45 000 mètres de dénivelé, voilà le défi que représente la HRP. Départ à Hendaye et arrivée à Banyul, la Haute Randonnée Pyrénéenne se décompose en 43 étapes non balisées, au plus près des crêtes pyrénéennes. Un parcours d'altitude, souvent hors sentier, réservé aux randonneurs expérimentés, aux véritables montagnards.


Publié le 18/09/2014 à 08:13  | La Dépêche du Midi | Th. J.

Hautes-Pyrénées - Val d'Azun : Le sentier du Larribet réhabilité après les crues

Le sentier du Larribet réhabilité après les crues  / Photo DDM 

Au-dessus du superbe site de la Claou, une pelle-arraignée s'active au niveau de la passerelle sur le ruisseau du Larribet. Le pelliste de l'entreprise Soares dégage les blocs de pierre qui obstruent le passage du cours d'eau sous la passerelle. «Suite à la crue d'octobre 2012, aggravée par celle de juin 2013, il y a eu beaucoup d'atterrissages de blocs bloquant l'écoulement du cours d'eau sous la passerelle. Le lit du cours d'eau a été dévié, formant un nouveau bras. L'objectif de ces travaux est de recréer le cheminement antérieur du ruisseau et de maintenir la vie aquatique qui s'est créée dans le nouveau bras de celui-ci. On reconstitue également les berges. Nous avons choisi d'effectuer ces travaux en septembre, en période de faible étiage, de façon à perturber le moins possible le cours d'eau», explique Jean Burre, responsable des travaux du Parc national des Pyrénées.

Ce chantier sur le sentier du refuge du Larribet est l'un des derniers effectués dans le Parc national suite aux dégâts causés par les crues. Celles-ci avaient causé d'importants dommages sur les sentiers touristiques du Parc. Une vingtaine de passerelles ont dû être refaites ainsi que les soutènements de près de 500 m de sentiers bordant les cours d'eau. Le Parc national a débuté ce travail de restauration dès le mois de juillet 2013. Après la trêve hivernale, les travaux ont repris en mai et s'achèvent en ce mois de septembre. Le coût global se monte à environ 360.000 €.

Publié le 17/09/2014 à 07:33  | La Dépêche du Midi |  Ch.D

Haute-Garonne : Grand nettoyage d'automne pour la Garonne

Grand nettoyage d'automne pour la Garonne  / Photo DDM 

Depuis le début du mois, l'État s'affaire à faire disparaître les dernières traces laissées sur la Garonne après la crue de juin 2013. De Montréjeau jusqu'à Portet-sur-Garonne, quatre chantiers d'enlèvement des embâcles sont en cours.

Ici et là, la crue spectaculaire de juin 2013 a laissé des traces. Dans son sillon, la Garonne a emporté des dizaines d'arbres morts, aujourd'hui coincés par les îlots ou dans les méandres du fleuve. Autant de dangers potentiels pour les biens et les personnes que l'État s'était engagé à faire disparaître. Face à l'ampleur des dégâts, la campagne d'enlèvement des embâcles a dû être décomposée en deux phases : la première entre Fos et Montréjeau au deuxième semestre 2013 et la seconde commencée au début du mois, entre Montréjeau et Portet-sur-Garonne.

«À Toulouse, c'est la municipalité qui gère les embâcles, et au-delà, il n'y en a plus car elles ont été piégées en ville», explique Jean-Charles Mourey, adjoint au service territorial Sud de la DDT (direction départementale des territoires). Quatre secteurs sont concernés par cette opération à plus d'un demi-million d'euros : de Pointis-de-Rivière à Villeneuve-de-Rivière, de Saint-Martory à Cazères, et de Saint-Julien à Portet-sur-Garonne. «On peut avoir à enlever quelques arbres couchés mais c'est épisodique. Nous travaillons sur les conséquences de la crue de 2013, poursuit Jean-Charles Mouney. Vers Carbonne et Muret nous traitons également quelques embâcles apparus après la crue de janvier 2014. Les quatre secteurs, priorisés en fonction de leur position et de la dangerosité, seront traités simultanément».

Mais l'enlèvement des embâcles n'est que la partie visible de l'opération. Depuis janvier, les équipes de la DDT préparent cette seconde phase. En hélicoptère ou sur le terrain, le travail de reconnaissance et d'information auprès des élus et propriétaires a duré plusieurs semaines. «Nous intervenons maintenant car la Garonne est basse, et les équipes (de six personnes en moyenne) doivent avoir fini au 31 octobre». Les raisons ? Passé cette date, les saumons remontent la Garonne et le niveau de l'eau augmente ce qui pourrait mettre en danger les travailleurs.

Pelles, grappins et filins ont donc deux mois pour retirer les bois jonchant les berges. Les arbres morts enlevés seront transportés vers Saint-Gaudens afin d'être valorisés (transformer en papier entre autres), les souches, elles, serviront à fabriquer des plaquettes pour le chauffage au bois.


Publié le 17/09/2014 à 07:39  | La Dépêche du Midi |  Janine Noguez

Maubourguet (65) : Le berger Stéphane Iriberri sur la route de la transhumance


Stéphane Iriberri./Photo DDM J. N.

Stéphane Iriberri, le berger, descendait des estives avec ses 300 brebis et chèvres, au lac d'Estaing. Il devait traverser 21 communes dans les Hautes-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques, Gers, Landes, Lot-et-Garonne, pour finir en Gironde. Au départ d'Estaing, il terminera à Aillas.

Tradition et culture du Sud-Ouest se retrouvent dans cette route de la transhumance menée par un berger et son fils «qui ont de la gueule».


Publié le 15/09/2014 à 07:48  | La Dépêche du Midi |   L. G.

Ariège : Le «bio» dans toute sa diversité

Angel Allègre, dans son exploitation de Pailhès, spécialisée en maraîchage «bio» Il «nourrit» une centaine de familles./Photo DDM, Laurent Gauthey.

Dans notre département, le bio connaît une véritable dynamique. En témoignent le nombre annuel d'installations, le volume de surface utile qui lui est consacré. Reste un flagrant manque de reconnaissance et de soutien.

Du regard, Angel Allègre balaie les collines qui entourent son village de Pailhès. «Rien qu'autour de la commune, on trouve deux maraîchers, trois éleveurs et un apiculteur qui travaillent en bio, fait-il remarquer. Ils proposent des produits de qualité, de l'emploi local, du lien social. Et ne réclament que très peu d'aides publiques. Les aides ne comptent dans notre revenu que pour 6 à 8 %». Pour l'agriculture traditionnelle, le ratio est bien différent : de 30 à 70 % du revenu des agriculteurs.

Angel Allègre s'est installé voici quatre ans. Une reconversion, cas classique dans le bio. Sur son exploitation de 3,4 hectares, dont 3 000 m2 sous abris, il cultive une quarantaine de légumes et de fruits. Et suit à la lettre les consignes des organismes certificateurs, qui contrôlent son travail deux à trois fois par an.

Désherbage, rotation des cultures, enrichissement des sols, lutte contre les maladies et les parasites : «C'est un vrai casse-tête quand on refuse les produits chimiques, admet l'agriculteur bio. Il faut anticiper énormément, parfois utiliser des cultures intermédiaires qui vont enrichir le sol ou faciliter le désherbage. Il faut aussi accepter de perdre une récolte dans sa totalité, en tablant sur la diversification». L'utilisation de produits chimiques, Angel Allègre le qualifie de «cycle infernal» : «Plus on met d'azote, plus on rajoute de phytosanitaires», analyse-t-il. Mais, face aux défis que leur inflige la nature, très imaginative, les agriculteurs bio se sentent parfois démunis. «Nous avons nos techniciens, mais les aides sont très faibles, notamment à l'installation, et la recherche publique est inexistante», déplore-t-il.

D'autant plus rageant que les circuits de distribution – souvent des circuits courts - s'organisent, et que la demande est forte : «Nous répondons à un fort besoin en matière d'emploi, de développement local, de sécurité alimentaire, confirme Frédéric Cluzon, président du Civam Bio. Mais nous n'avons pas autant de soutien que l'agriculture traditionnelle autour de nos actions, alors que le bio connaît une croissance à deux chiffres».

La campagne de communication lancée pour cette fin de semaine doit permettre aux visiteurs des exploitations «de se poser les bonnes questions», conclut Frédéric Cluzon.

«Manger bio et local, c'est l'idéal»
C'est le slogan choisi pour la Semaine nationale du Bio, qui va se dérouler du 20 au 28 septembre prochain. En Ariège, le Civam Bio (Groupement des producteurs bio de l'Ariège) propose une série d'animations ludiques pour découvrir les producteurs et leur savoir-faire. 

Le chiffre : 16 525 hectares >Sont exploités en bio, dans l'Ariège. L'Ariège est ainsi le premier département de la région Midi-Pyrénées et le 8e national en pourcentage de surface agricole consacrée à la production bio (11,8 %, contre 3,5 % au plan national). Fin 2012, 321 exploitations ariégeoises étaient certifiées en bio.

  
Publié le 12/09/2014 à 03:5408:01  | La Dépêche du Midi |  J.-P .Turmo

Vielle-Aure (65) : Tapis rouge pour les finishers


Un beau tapis rouge pour une belle compétition./Photo DDM J.-P.T.

Belle réussite encore pour cette édition 2014 du Grand Raid des Pyrénées avec 2 500 participants au départ et bien sûr moins à l'arrivée.

De bonnes conditions de courses malgré les sautes d'humeur du ciel avec une averse pour le départ du 160 km et du brouillard et de l'humidité en altitude, mais avec un beau soleil pour le dernier jour, comme quoi, le temps est souvent capricieux en montagne. Félicitations aux organisateurs et bénévoles qui ont œuvré sur tout le parcours en prodiguant réconfort et ravitaillement du premier au dernier concurrent; des bénévoles qui ont été félicités par tous les participants dès l'arrivée franchie, au micro de l'homme sono dit «Moustache».

Beaucoup de monde sur la ligne d'arrivée avec tapis rouge et cloche pour fêter, jusqu'à 7h du matin, ces forçats de la course en montagne, l'une des plus belles et des plus dures de toutes ces épreuves ( dixit les concurrents ). Déjà, chacun pense à l'édition 2015 car nombreux ne pourront pas s'inscrire comme cette année tellement la demande est forte.


Publié le 11/09/2014 à 03:49  | La Dépêche du Midi |  

Ax-les-Thermes (09) : Des Alpes au massif des Pyrénées


Samedi matin, pour Philippe Galarza, départ d'Ax pour Hendaye, via le plateau de Beille./Photo DDM.

Philippe Galarza, 51 ans, originaire d'Oloron-Sainte-Marie, était de passage à Ax-les-Thermes pour finir de boucler «pedibus jambus» un périple qui a débuté en mai dans les Alpes autrichiennes, via la Slovénie, les Dolomites italiennes, la Suisse, les Alpes françaises… Point de chute, Nice. Puis c'est le départ en train direction Banuyls pour démarrer toujours en solitaire la traversée des Pyrénées d'est en ouest avec un rendez-vous prévu fin septembre à Hendaye.

Moniteur d'escalade, accompagnateur en montagne dans la vallée d'Aspe, Philippe Galarza, après son périple, se penchera sur l'écriture pour relater dans un prochain livre cette fabuleuse randonnée de 150 jours qui traitera également, ce dont il est très respectueux, de la faune et de la flore. Ce sportif élégant, au corps d'athlète, pratique la marche et intervient pour la promotion de ce sport dans le tissu associatif et professionnel. «La marche est un formidable sport préconisé et recommandé par le milieu médical pour tous. Mon aventure a pu être réalisée avec le partenariat de Pyrénex et Wild Seat, ainsi que les chaussures Technica, une façon de tester le matériel dans sa légèreté et l'usure.»

Samedi matin, après avoir acheté quelques victuailles, son lourd sac au dos, il quittait Ax, direction le plateau de Beille… Bonne route Philippe.


Publié le 11/09/2014 à 08:03  
| La Dépêche du Midi |  

Saint-Girons (09) : Août pluvieux n'a pas fait oublier juillet

Durant ce mois d'août pluvieux, le festival RITE a été un rayon de soleil pour le tourisme saint-gironnais./Photo DDM.

Durant un mois d'août tout juste égal à celui de l'an dernier pour la majorité des professionnels et qui donc n'a pas permis de rattraper le manque à gagner du mois de juillet, les deux bureaux de l'office de tourisme communautaire ont connu une activité très différente. À Saint-Girons, Autrefois le Couserans et RITE ont été les animations phares ; les demandes de renseignements sur la découverte du territoire, la randonnée, les loisirs de pleine nature ont fait de ce bureau de l'OT un point d'information stratégique pour toutes les vallées du Couserans. 

À Saint-Lizier, le temps maussade a favorisé la visite des monuments. Pour les hôtels, les campings et les gîtes, la situation a été stable par rapport à août 2013 car certains hébergements ont bénéficié d'une clientèle constituée d'équipes de chantier intervenant dans le Couserans. Ce sont les chambres d'hôtes et les résidences de tourisme qui ont souffert le plus de la météo avec un recul notable de la fréquentation qui peut atteindre 30 %. De nombreux hébergeurs n'ont pas hésité à baisser les prix pour remplir leur établissement. Les restaurants ont eu une activité moyenne, dopée pour la ville de Saint-Girons par la grande animation «Autrefois le Couserans» qui a drainé sur la ville une foule très importante durant le premier week-end d'août. 

Les professionnels des activités de pleine nature ont dû s'adapter aux conditions météorologiques en variant souvent leurs programmes. La clientèle touristique a été très familiale ; elle est venue principalement de Midi-Pyrénées, Pays de Loire, Bretagne, Poitou-Charentes, région parisienne, avec une nette progression de visiteurs à la journée de l'Ariège, de l'Aude, des Hautes-Pyrénées. Les voisins européens, Espagnols, Britanniques, Néerlandais, Belges et Allemands, ont été moins nombreux. Danièle Pélata, directrice de l'office de tourisme communautaire, qualifie cette saison d'été 2014 bien moyenne mais espère que le beau temps de septembre permettra une bonne fréquentation d'arrière-saison.


Publié le 10/09/2014 à 07:53  | La Dépêche du Midi | 

Le Carlaret (09) : Les pèlerins s'arrêtent aussi au village

Elisabeth accueille les pèlerins en toute convivialité./Photo DDM.

Le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle passe tout près de l'ancienne gare de la commune. C'est la propriété d'Élisabeth Audouin. Dans ce magnifique jardin, au bout de la haie en forme de train, elle aménage une petite bâtisse pour accueillir les pèlerins. Cela fait huit ans maintenant qu'elle accueille les marcheurs de Saint-Jacques. Depuis que ses enfants sont partis vivre leur vie, sur les neuf chambres, certaines sont vouées aux chambres d'hôtes. Elle aime cette rencontre, notamment celle avec les pèlerins. «Les liens que l'on crée, on ne les garde pas forcément. D'ailleurs, je ne le cherche pas non plus. Ce n'est pas le but recherché. L'accueil des pèlerins, c'est très sympa. Ce sont des rencontres inattendues», explique-t-elle. 

Pourtant, certaines personnes gardent le contact avec elle. Avec le déménagement de l'évêché, et donc la fermeture à Pamiers de l'hébergement des pèlerins, elle a accueilli cette année 200 personnes. Claudine et Michel, des Bretons de 67 ans, sont partis de Lourdes et comptent rejoindre Rome pour se recueillir sur le tombeau de saint Pierre. C'est leur deuxième chemin de Saint-Jacques. L'accueil en Ariège les a marqués : «En Ariège, il y a une grande qualité d'accueil. On se sent comme dans une famille dans ces hébergements.» Mais ils sont mal tombés : impossible de visiter ni d'admirer la cathédrale car c'était la fête à Pamiers. Chez Élisabeth, ils ont croisé un autre couple de marcheurs : Gérard et Jeanine, 78 et 73 ans, de l'Anjou, qui sont partis de Narbonne. Objectif : Roncevaux. Pour eux, c'est la quatrième aventure.

Le repas mijote, fumet qui met en appétit. Sur la terrasse, les quatre pèlerins se reposent, tout en papotant avec leur hôte, devant le splendide paysage qu'offrent les Pyrénées. C'est vrai, accueillir des pèlerins, c'est aussi ne pas pouvoir partir en vacances durant l'été. Mais les rencontres ne sont-elles pas déjà dépaysantes ? En tout cas, Élisabeth est ravie de recevoir ces marcheurs et son sourire invite à la convivialité.


Publié le 10/09/2014 à 07:43  | La Dépêche du Midi | Ar.P.

Ariège : entre morosité et bonne surprise

La météo a gêné les activités de plein air et d'eaux vives. /Photo DDM, Florent Raoul

Entre crise et météo froide et pluvieuse, le tourisme a connu des destins divers en Ariège. Si les activités de plein air ont connu une baisse d'activités, des sites comme le parc de la préhistoire progressent.

Contrasté. à l'image de la météo, le bilan du tourisme pour l'été en Ariège est très contrasté.

La météo pluvieuse a gêné les activités de plein air. L'outdoor qui est en plein développement dans notre département a vu son activité baisser. Sans surprise même si les professionnels tentent de trouver des parades. Sur les rivières, où l'eau était en abondance, des parcours plus longs ont pu, par exemple, être proposés. Pour Bernard Garcia, président de l'union des métiers et des industries de l'hôtellerie de l'Ariège, «la saison a été médiocre pour l'hôtellerie. Le temps était mauvais, mais il faut aussi compter avec la météo du portefeuille. On sent la crise. Les vacanciers arbitrent leur budget pour tout.» Seul rayon de soleil dans le ciel touristique pour Bernard Garcia avec la clientèle étrangère qui permet de sauver la saison. «Les Espagnols commencent aussi à revenir, mais ce sont les Britanniques qui apportent le plus. J'espère qu'on ne reverra pas de sitôt une saison comme celle-là» indique encore Bernard Garcia. Un autre facteur a pu peser dans le bilan mitigé du mois de juillet. Cette année, le département n'a pas accueilli de départ ou d'arrivée d'une étape du Tour de France pour la première fois depuis une dizaine d'années. «Juillet confirme une tendance avec des départs en vacance plus tardifs» note Philippe Jugies, directeur de l'agence de développement touristique Ariège-Pyrénées.

Progression pour le parc de la préhistoire
L'été n'a pas été négatif pour tout le monde. Les sites touristiques comme le parc de la préhistoire, le château de Foix ou les forges de Pyrène voient leur affluence progresser. «Le parc de la préhistoire qui présente l'exposition sur les géants de l'âge de glace ou le préhisto-loft a vu sa fréquentation augmenter de plus de 20 %» précise Philippe Jugies, directeur de l'ADT Ariège-Pyrénées. «Le mois d'août a été meilleur que le mois de juillet. Mais on constate une grande disparité entre les professionnels notamment au niveau de l'hébergement. Certains ont retrouvé les mêmes chiffres qu'en 2012 qui étaient une bonne année. La mauvaise météo a moins touché ceux qui travaillent au long cours» souligne Philippe Jugies. La centrale de réservation de l'ADT qui a 500 gîtes, clévacances, meublés, voit ses chiffres progresser de 6 à 7 % en été, après +8 % au printemps et une forte progression attendue à l'automne. La saison touristique continue et l'été indien pourrait bien permettre à certaines structures de limiter les dégâts ou d'améliorer encore les bons résultats. Contraste un jour…

Difficile pour les activités de plein air
La météo a d'abord affecté les activités de plein air. Canoë-kayak, randonnée, escalade, canyoning… Difficile de s'enthousiasmer quand il s'agit de passer entre les gouttes.
Au bureau des guides à Ax-les-Thermes, Marie constate un été en dents de scie. «Le mois de juillet n'a pas été trop mal. Le mois d'août, par contre, accuse une baisse.»

Sans surprise, le nombre de réservations pour le canyoning a baissé avec des orages réguliers et des précipitations importantes. «La spéléologie n'a pas profité pour autant. Par contre, du côté des activités comme la via ferrata, l'escalade ou le VTT, ça s'est maintenu» note Marie. Avec le retour du beau temps en septembre, l'activité reprend surtout le week-end. à Seix, Guillaume Jannerot, au Haut Couserans Kayak club, on constate aussi une baisse d'activités. «On s'adapte. Quand il y a de l'eau, on peut allonger les parcours avec moins de monde. On n'a eu aucun jour où on n'a pas pu mettre les bateaux à l'eau.»


Publié le 10/09/2014 à 08:03  | La Dépêche du Midi |  S.C.

Lourdes (65) : La halte motard Pibeste-Lourdes tient la route

Olivier Rey a rénové la bâtisse pour créer une halte motard à l'ancienne  / Photo DDM 

Inaugurée fin mai, la halte motard du Pibeste-Lourdes accueille les bikers du monde entier. Rock'n'roll et bien cadré, cet accueil saisonnier fait le plein. Un projet qui tient la route.

Alors que les oies cacardent, une poule erre dans l'ardoisière. Non, nous ne sommes pas dans une ferme, mais à la halte motard du Pibeste-Lourdes créée par une association de «frangins». Niché au cœur de la porte des Sept Vallées à Ossen, cet accueil saisonnier est le siège des motards et des Archers de Batsurguère. À la fois Robin des Bois et biker, Olivier Rey est le président de la Halte. Il a rénové ce lieu pour créer le premier accueil motard multilingue ouvert au public. «On rêve des années «70», le motard qui reste au bord de la route, mais il faut se mettre à la page», défend cet employé municipal de Lourdes. «Ici, les motards reçoivent les motards.» 

Avec ses frères, soit une dizaine d'adhérents, ils roulent pour développer le mototourisme dans les Pyrénées, qu'ils chérissent comme leur Harley Davidson. Et cela passe par de la prévention routière. «Un frère est mort l'an dernier à Adé. Jean-Pierre Rouzil était mon mentor, il m'a poussé à concrétiser ce projet», raconte Olivier Rey. L'objectif ?«Il faut trouver le moyen de freiner le mototouriste, qu'il se sente accueilli et reste 2-3 jours sur Lourdes.» La Halte est la première étape. Cet été, 300 passages y ont été répertoriés. «Les bikers, seuls ou en famille, y font une pause, laissent leur bécane en sécurité, lavent leur linge, partagent une soirée grillades avec nous ou observent la Voie lactée. Et bientôt, nous aurons une buvette extérieure», indique Olivier Rey, qui n'en démord pas : «Il faut venir pour l'adorer». Car il y a un réel potentiel : «CNN» désigne Lourdes comme la 2e destination mondiale des motards.» 

Se défendant d'être un camping, la halte motard est alors en train de développer un «pass motard», permettant de bénéficier d'avantages et de rabais chez une dizaine de partenaires bigourdans. Les idées fourmillent sous cette carapace tatouée : alors qu'une convention a d'ores et déjà été signée avec les «petits frères de l'IME Saint-Michel de Biscaye», Olivier Rey veut organiser une exposition d'un sculpteur lourdais, des concerts… «Les motards ne sont pas des incultes et des buveurs de bière», assure-t-il, vantant les mérites de son «thé à l'anglaise». Appliquant des règles dignes des préceptes de chevalerie, ces bikers y vont avec leurs tripes pour créer des connexions avec les offices de tourisme et les clubs sportifs, afin de promouvoir leur département. Comme le dit Olivier Rey, «on fait les choses sérieusement, sans se prendre au sérieux.»

La halte motard, située sur le chemin des Ardoisières à Ossen, est ouverte le week-end.


Publié le 10/09/2014 à 03:48   | La Dépêche du Midi |  J.-Ph.C.

Ariège : Au Port de Bouet, une rencontre au sommet

En haut du Port de Bouet réunion au sommet entre Catalans, Ariégeois et Andorrans/Photo DDM.

Ariégeois, Andorrans et catalans se sont retrouvés au Port de Bouet sur le site d'un vieux marché, et espérer qu'un jour verra naître un «Parc des trois nations».

C'est une scène qui peut être d'hier, d'aujourd'hui et pourquoi pas de demain. Là-haut dans la montagne, au Port de Bouet étincelant de lumière, convergent un convoi de mules chargées de richesses, suivies d'hommes et de femmes, derrière leurs drapeaux. Ils viennent de plusieurs vallées pour se rencontrer ici, loin de tout, mais pas loin du cœur. Hier comme avant-hier. Car jadis se tenait en ce lieu un marché informel où les habitants des vallées pyrénéennes venaient se retrouver pour échanger. Français, Andorrans, Catalans. Pas de frontières ici, où la terre tutoie le ciel. Et comme hier, Ariégeois, Andorrans et Catalans avaient décidé de se retrouver à l'occasion de cette rencontre au sommet pour rappeler ce lieu d'échange ancien, en si haute altitude et plaider quelque part pour qu'un jour naisse un «Parc des trois nations». Car c'est autour d'ailleurs d'une initiative commune au Parc de la Coma (Andorre) de Alt Pyrénéo (catalogne) et du Parc naturel des Pyrénées ariégeoises que ces retrouvailles ont eu lieu. Trois parcs qui se rencontrent physiquement au Pic de Medecourbe (qui culmine à 2 914 mètres). Une appellation en devenir. Il suffit de le vouloir. C'est un symbole fort qui ne devrait pas coûter grand-chose.

Fromages contre saucisse
Au sommet, tous ont échangé des fromages du Vicdessos, contre de la saucisse du Val Ferrara, du vin, des gâteaux. «Et surtout beaucoup d'échanges verbaux, de vraies rencontres entre gens des Pyrénées», explique Claude. Sur la centaine de grimpeurs, la participation était la plus forte chez les Catalans, à l'image de cette forte Catalogne, avec ses 6 millions d'habitants, et son port, le plus puissant de Méditerranée, Barcelone. Mais tous ont illustré la formule qui avait si bien dit, après le mariage de Louis XIV avec l'infante d'Espagne Marie-Thérèse, au milieu du XVIIe, «il n'y a plus de Pyrénées». Notons que la sagesse des hommes a voulu aussi que par des accords transfrontaliers sur le pastoralisme, les troupeaux puissent pâturer sur les deux versants nationaux. Ces accords ne datent pas d'hier : ils ont plus de 500 ans ! D'abord oraux, on les a ensuite couchés sur le papier. Et au Port de Bouet on a rappelé combien ces simples, échanges pouvaient perdurer et aller encore plus loin. Si les hommes le veulent bien.


Publié le 07/09/2014 à 07:21   | La Dépêche du Midi | 

Midi-Pyrénées : Escapades en grands sites

Le cirque de Gavarnie, pour une balade familiale ou une randonnée./ Photo CRTMP-Dominique Viet

Avec 25 «grands sites» répertoriés dans les huit départements de la région, Midi-Pyrénées offre un beau panorama de balades de fin d'été. Où que vous soyez, du Lot aux Pyrénées en passant par le Gers, l'Aveyron ou le Tarn, vous pouvez rejoindre un grand site en moins d'une heure. On vous emmène ce dimanche au cirque de Gavarnie, dans les Hautes-Pyrénées. Ce cirque glaciaire se découvre au cours d'une promenade de trois quarts d'heure longeant le torrent, mais une randonnée de 3 h 45 guidera les marcheurs vaillants sur un chemin en corniche dévoilant de superbes points. A Gavarnie, la maison du Parc national des Pyrénées fait découvrir avec les gardes-moniteurs du parc la faune et la flore riches des environs : isards, aigles, vautours, orchidées, etc. Moins connu, mais tout aussi impressionnant, le cirque de Troumouse (20 minutes de Gavarnie) se déploie sur plus de 10 km couronné par des sommets à 3 000 m.
Maison du Parc national des Pyrénées, tél.05 62 92 42 48.


Publié le 07/09/2014 à 07:18  | La Dépêche du Midi |  Propos recueillis par Sébastien Dubos

Victor De Le Rue : «Quand on a une passion,  il faut se donner à fond»


Victor De Le Rue dans son village d'Aulon  / Photo DDM 

Son camp de base, c'est Aulon. De la maison familiale il a une vue imprenable sur les sommets. A 25 ans, Victor de le Rue sillonne le globe à la recherche de la pente parfaite pour rider. Mais revient toujours passer un moment dans les Hautes-Pyrénées. Il n'oublie pas qu'il a débuté sur les pistes de Saint-Lary.

Comment avez-vous commencé à surfer ?
J'ai cinq frères et sœurs, moi, je suis le plus petit. Ils faisaient tous du «snow», on habitait à Saint-Lary, mes parents y ont un magasin de sports devant le téléphérique. A Noël, j'avais six ans, j'ai demandé un monoski, parce que je voulais la même chose que mes frères. Je ne savais pas qu'ils faisaient du «snow», du coup, j'ai été surpris de pas avoir des bâtons quand j'ai eu ma planche. J'en faisais une ou deux fois par an l'année de mes six ans… Je me souviens que ma mère montait en téléski et me tenait avec son bâton. Puis j'ai été au ski-club mais j'ai fait de plus en plus de surf. A Saint-Lary, il y a un super snow -park , du coup j'y allais, et je «ridais» avec les plus âgés parce qu'il n'y avait pas trop de jeunes de mon âge.

Vous en vivez, comment vous avez basculé dans le monde professionnel ?
Déjà, avant c'était plus facile. Maintenant, avec la crise, il y a beaucoup de marques qui se retirent, qui coupent tous les budgets. Au début, on a des petits contrats, après quelques défraiements, puis un salaire… et on devient indépendant. L'hiver, je ne fais que du snow, et l'été je réfléchis à ma saison : comment créer du contenu pour alimenter les réseaux sociaux.

Comment préparez-vous une saison ?
Il faut déjà gérer ses sponsors. On peut en perdre d'une année sur l'autre, on en cherche des nouveaux. Il faut aussi renégocier ses contrats. Il faut motiver les marques pour qu'elles fassent des pubs avec moi… Rip Curl, Blue Tomato, Saint-Lary, Ozed, sont mes principaux sponsors.

Comment choisissez-vous les endroits où vous allez rider ?
Il y en a qui font de la compétition, moi je fais juste de la vidéo. En gros, je recherche les meilleures conditions pour faire des tournages, du coup je regarde en permanence où est ce qu'il neige, j'analyse les cartes météo d'Europe, du Canada… et je vais là où il y a le plus de neige. Je dis à un ou deux potes de venir avec moi, j'appelle un filmeur et un photographe, et on part, on suit la neige. Cette année, on a passé beaucoup de temps dans les Dolomites en Italie, l'année prochaine on sera juste au Canada s'il y a pas de neige en Europe. On est toujours avec un filmeur, dans mon cas on filme pour une production qui s'appelle Absinthe Films.

Cette saison, vous avez déjà programmé des sessions ?
Oui, je suis en train de préparer un petit clip pour septembre octobre. Je suis en train de faire le tour des sponsors. Cette année, je vais essayer de faire plus de petits clips, mais très qualitatifs. Je vais aussi filmer avec Absinthe films dans la poudreuse, et dans de grosses bosses. J'irais aussi en Alaska, là-bas on se fait déposer sur des sommets en hélico. Enfin, j'ai aussi un trip avec Rip Curl prévu, c'est en Russie proche de la frontière avec l'Alaska.

Xavier disait de vous que vous étiez le plus «dingue»...
Je ne sais pas, je l'ai déjà entendu dire. Mais les gens qui voient Xavier vont se dire «c'est un gros taré de faire ce qu'il fait». Pour Polo, c'est pareil. En fait, quand on fait quelque chose depuis qu'on est tout petit, qu'on baigne là-dedans, on essaie toujours de dépasser ses limites. Un petit peu tous les jours. Du coup, on arrive à un niveau assez élevé, mais pour nous, on est dans la maîtrise, on n'a pas l'impression de faire n'importe quoi, d'être des fous comme peuvent dirent certains.

Voir les trois frères dans un film, c'est possible ?
Peut-être cet hiver, on voudrait le faire ici ou en Suisse. Ce serait trop chouette ! Polo veut le faire depuis longtemps, moi aussi, il faut qu'on arrive à caler nos trois plannings. Et en plus il faut qu'on ait les bonnes conditions, ce n'est pas évident.

Quels conseils donneriez-vous à un jeune qui veut suivre vos traces ?
S'il aime rider, qu'il s'y mette à fond. Si t'as pas le feeling c'est pas la peine. S'il aime ça, il faut y aller, il faut rencontrer d'autres surfeurs pour progresser, parce que l'effet de groupe, ça crée une vraie émulation. Il faut se surpasser, mais ne pas faire n'importe quoi, être réfléchi.

Vous y arrivez, quand vous voyez des pentes vertigineuses ? Vous calculez les risques ?
Bien sûr, toujours. C'est la balance entre «il y a tant de risque» et «j'ai tant de chances d'y arriver». Est-ce que ça vaut le coup de prendre le risque, ou est ce que c'est un risque stupide… Et des fois il faut savoir être un peu fou-fou.

 
Publié le 07/09/2014 à 09:24  | La Dépêche du Midi |

Montbel (09) : La ferme aquacole a 20 ans


François Viallessèche et Guillaume Mourières fiers de produire 100 tonnes de truites bio.  / Photo DDM 

Grand et athlétique, François Viallessèche a les yeux qui s'illuminent quand il parle de la ferme aquacole de Montbel, la seule en France, avec une autre située en Lozère, implantée sur un lac. Cet Auvergnat, diplômé en aquaculture, est arrivé en Ariège il y a 20 ans au moment de la création de la ferme. De stagiaire, il est devenu responsable de la production à la demande de Jean-Marc Pirlot et Daniel Verdier, les deux associés.

Il se souvient des débuts où il fallait installer les structures qui allaient accueillir, dans ces eaux provenant de l'Hers, les milliers de truites, de la création de l'atelier de transformation «les viviers cathares», installé à Rivel, à quelques kilomètres seulement du lac. Concurrencé par les grosses unités de production installées en Bretagne ou encore au Pays basque, la ferme aquacole ne dut son salut qu'à la confiance des clients qui ont trouvé un poisson de qualité.

Le chef d'exploitation, en regardant vers le pic Saint-Barthélémy (un paysage de carte postale), revoit cette tornade, partie en 2001 du Soularac, qui en quelques instants pulvérisa tout, détruisant également 11 tonnes de poissons. Loin de baisser les bras, il décida de redémarrer et de se lancer dans la production bio, devant pionnier en élevage de salmonidés.
Plusieurs enceintes de vies, d'une profondeur de 5 à 7 mètres, ont été installées. Elles sont rallongées en été jusqu'à 12 m, où l'eau a une température de 15 °C.

Avec l'aide de Guillaume Mourières, il veille sur les alevins (10 gr) qui sont installés dans une première enceinte avant d'être, en fonction de la croissance, triés à la main avec épuisettes et répartis en différentes «cages – filets» de 500 m3, pour permettre de respecter un espace important pour chaque individu, cahier des charges en bio oblige. Dans un environnement protégé et préservé, les truites vont vivre de 14 mois à 2,5 ans, nourries essentiellement avec de l'huile et de la farine de poisson issus de pêche sauvage, ainsi que de végétaux provenant de l'agriculture biologique, avant de pouvoir régaler nos papilles et faire honneur aux habitants de Midi-Pyrénées et combler les connaisseurs du SISCA avec les produits transformés à l'atelier qui emploi quatre personnes.


Publié le 06/09/2014 à 08:13  | La Dépêche du Midi |

Castillon-en-Couserans (09) : La Haute Route des Pyrénées est passée par le Castillonnais

Un groupe qui passe au carrefour d'Arrout./DDM.

Ce mercredi 3 septembre, les coureurs de la Haute Route des Pyrénées sont passés dans le Castillonnais. Venant d'Ax-les-Thermes, ils ralliaient Luchon par le Portet-d'Aspet et le Menté, deux cols pas très élevés mais aux pourcentages qui font mal. Ce «crochet» par l'Ariège fut très apprécié, les conditions climatiques s'étant enfin améliorées, soleil, ciel bleu… mais les coureurs ont-ils eu le temps d'admirer le paysage ? Certes, leur allure n'est pas aussi rapide que les professionnels mais ils ne chôment pas de la manivelle ! Ils sont passés par groupes de 10, 20, 15 ou quelquefois isolés. Organisation impeccable, route ouverte mais signaleurs à tous les carrefours, motards de la gendarmerie et véhicules de soutien, rien ne fut laissé au hasard.


Publié le 03/09/2014 à 07:49  | La Dépêche du Midi |  Christian Sarrabayrouse

Lannemezan (65) : Hêtre ou ne pas être... en bois des Pyrénées

Stéphane Costaglioli, le sous-préfet de Bagnères a salué la réalisation de meubles en hêtre des Pyrénées./Photo DDM C.S.

Désormais, vous pouvez acheter sur internet du mobilier en hêtre des Pyrénées. Une ressource locale qui constitue un atout et un poids économique importants.

Hier, en présence, notamment, de Stéphane Costaglioli,le sous-préfet de Bagnères; de Jacques Brune, le président de l'Union Grand Sud des communes forestières; de Robert Cabé, le président de l'Association pour la valorisation des bois des Pyrénées; de Gisèle Rouillon, 1re adjointe à la mairie de Lannemezan, représentant le maire, Bernard Plano, en déplacement en Équateur dans le cadre de ses fonctions à la région, a été présentée, à Lannemezan, la ligne de meubles en hêtre des Pyrénées désormais en vente sur internet sur : lacompagnieduhetre.com

Il s'agit du résultat d'un long cheminement. De la volonté de passionnés, ardents défenseurs des bois des massifs pyrénéens. Jacques Brune a dit sa grande satisfaction devant cette démarche «volontaire et volontariste» pour valoriser les ressources locales.
«C'est une histoire de fous», n'a pas hésité à déclarer Robert Cabé pour bien faire comprendre l'âpreté du projet et la persévérance de tous ceux qui ont contribué à son existence et à son développement.

«C'est une initiative très intéressante pour notre département et qui peut servir d'école. L'en jeu est important. Il s'agit de relocaliser la valeur ajoutée de la filière bois sur le territoire», a souligné le sous-préfet qui a salué cette «belle aventure et ce beau projet».
Il ne reste plus aux consommateurs qu'à acheter local...

Un autre challenge.
Le chiffre : 2 011 Naissance> de l'Association pour la valorisation des bois des Pyrénées.
Des meubles «made in pyrénées»
«Revaloriser le bois local grâce à une fabrication locale est un pari doublement gagnant : pour l'économie et pour l'environnement, puisque la logique de circuit court permet d'économiser des transports et de limiter les pollutions. L'impact économique est important, notamment pour les communes propriétaires des forêts communales, mais aussi pour l'ensemble de l'économie locale, le travail du bois étant une source d'emplois en forêt ou en scierie, dans l'artisanat ou l'industrie du meuble», déclare Robert Cabé.


Publié le 01/09/2014 à 08:18  | La Dépêche du Midi | Anne Déro

Ariège : Les chèvres pyrénéennes revivent à Gréoulou

Quentin et Johanna contribuent à la sauvegarde des chèvres de race pyrénéenne./Photo DDM

Jeunes agriculteurs installés en Pays d'Olmes, Johanna Tholey et Quentin Poiron élèvent un troupeau de chèvres pyrénéennes, une race rustique parfaitement adaptée aux territoires de montagne.

Il y a un quart de siècle, on la considérait en voie de disparition… c'était sans compter sur quelques éleveurs passionnés qui lui ont redonné vie. Avec 3 700 têtes recensées aujourd'hui, la chèvre des Pyrénées est de retour sur le massif. Un retour encore fragile mais qui grâce l'association d'éleveurs «La Chèvre de race pyrénéenne» créée en 2004, les conservatoires régionaux, les pouvoirs publics et les outils du massif, se consolide au fil des ans. L'objectif de l'association est, à terme, de permettre aux éleveurs qui adoptent cette chèvre d'en vivre en activité principale. 

C'est le souhait de Quentin Poiron et Johanna Tholey, jeunes agriculteurs, installés en 2011, au lieu-dit Gréoulou non loin de Lavelanet qui ont craqué pour ces animaux. N'allez pas croire à un caprice de leur part, leur choix est le fruit d‘une mûre réflexion quand leurs BTS gestion et protection de la nature obtenus, ils ont fait le choix de l'élevage : Johanna, que nous avons rencontrée sur le marché fermier de Foix où elle vend sa production fromagère, explique : «S'installer en pays d'Olmes, c'était plutôt l'idée de Quentin. Il voulait vivre chez lui à Gréoulou ; ses parents, qui y sont agriculteurs ont mis à notre disposition 30 hectares clôturés de prairie sèche et de bois clairs embroussaillés : un terrain idéal pour les chèvres de race pyrénéenne.

Adaptées aux territoires de montagne
Chèvres qu'ils ont découvertes au conservatoire des races de Leyssart en Gironde : «Ces animaux ont un super-caractère et sont faciles à garder, explique la jeune femme, quand nous sommes revenus à Leyssart pour faire le chevrotage, en échange nous avons pu choisir 25 chèvres pour créer notre troupeau qui en compte 40 aujourd'hui. Elles sont parfaitement adaptées au territoire montagnard ; elles vivent en plein air d'avril à novembre, se nourrissent exclusivement avec ce qu'elles trouvent dehors, nous n'apportons ni foin, ni grains : c'est un système économe parfait pour nous et qui, de plus, contribue à la sauvegarde de nos espaces pastoraux. Tout cela correspond bien à ce que nous souhaitions faire : gagner notre vie, ici, en zone de montagne tout en entretenant le paysage. Au fil des mois nous progressons et comme prévu dans notre projet JA, nous devrions au bout de 5 cinq ans dégager un SMIC de notre activité «. 

Ils valorisent leur élevage en vendant les chevreaux de lait élevés sous la mère de janvier à mars/avril et leur production fromagère qui s'étale d'avril à novembre sous forme de fromages type crottin ou type tomme des Pyrénées. «Le lait est transformé au jour le jour, précise Johanna, et pour l'affinage des tommes, nous avons aménagé une cave naturelle isolée en paille très performante». La commercialisation privilégie totalement les circuits courts : vente directe pour les chevreaux ; marchés et AMAP de Mirepoix pour les fromages. À noter que les chèvres pyrénéennes ne sont pas seules sur l'exploitation de Quentin et Johanna… ils ont aussi un troupeau de 50 brebis «Brisgasques», une race encore plus menacée que la chèvre des Pyrénées puisqu'aujourd'hui il n'en existe guère plus de mille têtes en France ; même valorisation que pour les chèvres : agneaux et fromages. Quentin en avait croisé quelques spécimens alors qu'il était aide-berger dans les Alpes maritimes… des brebis qui ont eu tout naturellement leur place à Gréoulou et qui s'entendent parfaitement avec les chèvres de race pyrénéenne.

Repères
Le chiffre : 6 marchés. Pour écouler la production fromagère de son exploitation, Johanna tient un stand sur les marchés fermiers de Foix le mardi et le mercredi en matinée ; ceux de Lavelanet, le mardi soir et le vendredi matin, celui de La Serre, le jeudi soir et celui tout nouveau, du Carla de-Roquefort, le dimanche matin.


Publié le 31/08/2014 à 08:22  | La Dépêche du Midi | J.-M. L.S

Haute-Garonne : Les plaisirs du vélo sur le Parcours Garonne

Saint-Bertrand-de-Comminges et Valcabrère, c'est si beau à vélo./Photo DDM

La Haute-Garonne compte plusieurs parcours cyclables, développés avec soin, ces dernières années, par le conseil général. Le plus connu est bien sûr celui qui suit le canal du Midi. Un autre mérite la balade, au gré des envies et des capacités sportives, le Parcours Garonne, qui épouse le fleuve de plus ou moins près, entre Carbonne et Fronsac. Difficile, sauf à être très entraîné, de réaliser l'ensemble (95 km) en une journée. Pour se faire une idée, y compris en famille, on peut se concentrer sur les tronçons les plus proches des Pyrénées.

Entre Fronsac et Saint-Bertrand-de-Comminges, on découvre une vraie piste cyclable, un «billard» pourrait-on dire, parfaitement lisse et entretenu. D'abord à proximité de la nationale puis au milieu des champs et des bois, on circule paisiblement, pour peu que le vent de plaine ne soit pas de la partie. La balade, très agréable, permet d'avoir un beau point de vue sur les contreforts pyrénéens sans grande fatigue, le terrain étant plat. L'arrivée à Saint-Bertrand, avec la basilique Saint-Just de Valcabrère au premier plan, est magique. On peut y pique-niquer en bonne compagnie cycliste.

Le tronçon suivant est totalement différent. A partir de Labroquère (grosse côte pour accéder au cœur du village), on suit une merveilleuse route secondaire qui sollicite régulièrement les mollets et le souffle. Mais quel bonheur de découvrir, notamment à Seilhan, les vieilles maisons joliment retapées, d'apercevoir les jardins clos largement fleuris. La plaine, on la retrouve en direction de Saint-Gaudens. Huos est un autre de ces villages qu'on traverse les yeux grands ouverts sur une succession de belles demeures. Pour nous, le dernier arrêt a lieu à Pointis-de-Rivière où trône actuellement une curieuse météorite rose. Il faut penser au retour, aux 30 km qu'on va devoir avaler pour revenir à Fronsac. Sans effort particulier, juste pour le plaisir.

Carte des parcours cyclables disponibles dans les office de tourisme, le CDT 31, 14, rue Bayard, à Toulouse. Tél.05 61 99 44 00 (www.tourisme.haute-garonne.fr).


Publié le 30/08/2014 à 03:49  | La Dépêche du Midi | 

Viella (32) : L'amitié scellée avec le Viella bigourdan


Jean-François Thomas chaleureusement accueilli dans les Hautes-Pyrénées par le maire de Viella, Jean-Pierre Cots./ Photo DDM.

Quand Viella rencontre Viella, de quoi leurs maires peuvent-ils bien parler ? De leur situation géographique assez différente, l'un dans le Gers, au cœur du vignoble de Saint-Mont, l'autre dans les Hautes-Pyrénées, petit village de montagne niché dans la vallée de Luz et situé au bord du Bastan. En juin 2013, cet affluent du gave de Gavarnie avait semé la désolation à Viella, coupant le village du reste du monde. Ces inondations dévastatrices avaient ému les Gersois de Viella. Le conseil municipal a attribué une aide exceptionnelle de 1 500 € au Viella bigourdan. «J'avais invité le maire, Jean-Pierre Cots, aux vendanges de la Saint-Sylvestre le 31 décembre dernier.

Nous avions prévu de faire connaissance à cette occasion, mais il avait dû décliner notre invitation pour un souci familial», explique Jean-François Thomas. Cette rencontre entre les deux élus n'était que partie remise. Elle s'est déroulée jeudi dans les Hautes-Pyrénées. Le maire de Viella (32) a effectué une randonnée en vallée de Luz Saint-Sauveur-Barèges accompagné de Raymonde Nogue, 1re adjointe de Viella (65). A l'issue de cette jolie balade, sous un soleil splendide, Jean-François Thomas a eu le plaisir de rencontrer son homologue bigourdan Jean-Pierre Cots. Le début, sans doute, d'une longue amitié.


Publié le 29/08/2014 à 07:39  | La Dépêche du Midi |  G.L

Sarrancolin (65) : Un diplôme de «La Dépêche du Midi» de 1912 trouvé dans le grenier de la maison

Max avec le diplôme décerné à sa grand-mère./Photo DDM Gérard Latour.

Quelle belle surprise pour Max Mousset, résident à Ilhet, en mettant de l'ordre dans le grenier de sa maison familiale, dit «Caillaouas» ! Parmi des objets anciens, il a trouvé un diplôme décerné par «La Dépêche du Midi» à sa grand-mère Charlotte Jouandet pour un concours de devoirs de vacances en 1912. Un diplôme en parfait état (prix cours moyen 1re année) où le dessin de femmes légèrement vêtues témoigne déjà d'une certaine liberté au cœur de la rédaction du journal, autour des presses à main et des pochoirs. Ce dessin, entouré de nombreux blasons des villes de la région Midi-Pyrénées, dont Tarbes et Arreau pour les Hautes-Pyrénées. Pour les anciens du village d'Ilhet, le père de Charlotte était Joseph Jouandet, qui fut le premier à exploiter les célèbres marbres de la carrière d'Ilhet, et son épouse Jeanne tenait le café-restaurant du village, la pension de famille, maison qui existe toujours. Ce diplôme est un vrai bonheur pour Max, il fait chaud au cœur et trouvera une place d'honneur dans cette maison familiale où de nombreux souvenirs existent encore.


Publié le 29/08/2014 à 03:53  | La Dépêche du Midi | 

Saint-Lizier (09) : Succès pour la nuit de légendes


Le public n'a pas manqué le rendez-vous annuel du parcours nocturne son et lumière conçu par les Consorani. L'association lui donne maintenant rendez-vous lors de la période de Noël pour une nouvelle création. /Photo DDM Consorani.

Lors de l'unique représentation, le samedi 9 août, elle attirait 400 spectateurs au pied des édifices remarquablement mis en lumière pour servir de cadre aux diverses scènes : la cathédrale, le palais des Évêques, l'hôtel-Dieu. Le druide Breichex, Argos, les passeurs du temps, le groupe vocal les Encantats, les cavaliers, les combattants, les danseurs (Les Liadoures, La Bethmalaise, Les Désentutats, Les Tradadous), les techniciens, les 130 acteurs et figurants n'offraient malheureusement qu'une soirée de rêve traitant des légendes du Salat, de la clé molle, des sabots de Bethmale, de la naissance des Pyrénées, etc., car la vigilance météo orange n'épargnait pas le Couserans. Ils seront nombreux à être déçus de n'avoir pu participer aux soirées des 8 et 10 août, annulées.

Alice Delpont, coprésidente de l'association, précise : «Inspiré des livres de contes de nos vallées, nous devons le scénario à Hélène Gilard, Charles Gény, Irène et Paulin Ménendez, la mise en scène à Sonia Baudy, Marie-Line Forneiron et Christelle Tortech. Les Consorani remercient tous les figurants, parmi lesquels les scouts d'Abbeville, Yannick Gérier et sa compagnie, Cascade 09, les groupes de danses traditionnelles et l'ensemble polyphonique. Ce spectacle dédié à «Malou» Mougins, notre costumière, disparue en janvier dernier, n'aurait pu se dérouler sans l'aide financière des collectivités territoriales et des quarante entreprises et commerçants du bassin qui nous accordent leur confiance, ainsi que l'aide logistique de la mairie locale. Confortés par ce succès, nous donnons rendez-vous au public lors de la période de Noël, dans la cité, pour notre nouvelle création».


Publié le 29/08/2014 à 07:42  | La Dépêche du Midi |  Jonathan Guérin

Ax-les-Thermes (09) : Nouvelle phase pour la déviation

Les ouvriers ont réalisé une véritable percée dans la montagne./ Photo DDM, J. G.

Après la confirmation de l'état portant sur le versement de 5,75 millions d'euros, le chantier de contournement d'Ax-les-Thermes va entrer dans une nouvelle phase.

C'est un chantier dont les Axéens rêvent depuis des années. Une déviation permettant d'éviter les bouchons désormais habituels sur ce tronçon qui traverse Ax-les-Thermes. Le contournement de la ville est sur les rails.

Les travaux relatifs à la chaussée ont repris depuis le mois de mai. La trentaine d'ouvriers présents sur le site travaille pour l'heure au concassage et aux enrobés. Hier, la principale activité venait du «finisseur» : cette immense machine est un engin mobile qui reçoit le bitume et le déverse avec précision sur les accotements. La rigole permettant l'évacuation de l'eau de pluie sur ce qui deviendra la barrière centrale est bien avancée. Mais la réalisation la plus impressionnante est certainement la percée dans la montagne au-dessus du lotissement de l'Esquiroulet. C'est là, au lieu-dit du Cap del Roc, que les entreprises de travaux publics ont créé un passage à travers la montagne : près de 1,3 million de mètres cubes ont été déblayés sur les quatre buttes attaquées.

Fin des bouchons en 2016
Désormais, c'est une nouvelle phase qui commence. Le 6 août dernier, le préfet de l'Ariège, Nathalie Marthien, avait reçu de l'état l'autorisation d'engager des crédits à hauteur de 5,75 millions d'euros. «Un appel d'offres va pouvoir être lancé», explique Jean-Christophe Fruhauf, de la Dreal. «Il s'agit de réaliser un ouvrage de franchissement sous le téléphérique de Bonascre.»

L'une des spécificités du chantier réside dans l'installation d'une usine à Perles-et-Castelet. Cette centrale mobile fabrique les enrobés utilisés à quelques centaines de mètres. «Il y a même une dimension de développement durable, ajoute Jean-Christophe Fruhaf, car on réutilise des matériaux de terrassement du chantier pour en faire le granulat qui compose l'enrobé.» Du côté de l'agenda, on reste optimiste : la livraison prévue pour 2016 devrait bien être respectée. Un soulagement dans ce dossier qui a traversé les décennies. L'avant-projet d'itinéraire avait été validé en 1998, et le dossier-projet approuvé en 2002. Puis un manque de financement avait interrompu le chantier pendant une longue période.

La déviation en chiffres
5,6 km de voie comportant un tronçon de dépassement de 1,3 km situé au nord d'Ax-les-Thermes, avant l'échangeur permettant le raccordement à la RN20. Le financement a été conclu dans le cadre d'un plan état-région pour le développement et la modernisation des itinéraires (PDMI). La Dreal assure le suivi pour l'état (maître d'ouvrage), tandis que la DIR Sud-Ouest est maître d'œuvre. Le coût total de l'opération est de 70 millions d'euros, dont plus de la moitié sera financée par l'état (37 M€). La région Midi-Pyrénées prend à sa charge 25 M€ (36 %), contre 4,50 M€ pour le conseil général. L'Europe intervient à hauteur de 2,80 M€.


Publié le 28/08/2014 à 03:53  | La Dépêche du Midi |

Niaux (09) : Une visite au musée pyrénéen

Des collections très éclectiques./Photo DDM.

Fondé en 1982, le musée pyrénéen de Niaux offre au public un ensemble unique de plusieurs milliers de pièces authentiques répertoriées et référencées, témoins de la vie quotidienne dans les Pyrénées ariégeoises, classées et présentées par thèmes. Tout un patrimoine d'arts et traditions populaires, illustré de nombreuses photographies, de mannequins et de reconstitutions, qui a donné lieu à de nombreuses publications. Le musée est gratifié de trois étoiles dans le guide Dexia des musées en France, publié sous l'égide du secrétariat d‘état au Tourisme. 

Loin de tout passéisme, on y découvre au fil des pas la vie pastorale, les moyens de transport, le travail du grain et du pain, les activités de subsistance, l'école en 1900, les petits métiers, les jouets anciens, les coiffures de fonction, l'art religieux, la production des gentilshommes verriers ariégeois, le travail du fer, le mobilier, les objets domestiques... Le musée possède notamment la plus importante collection d'ustensiles et de récipients en «crespal» (récipients creusés dans des troncs d'arbres) connue à ce jour, dont une rare armoire taillée dans un énorme sapin.

Reconnu par toutes les instances autorisées en la matière, ce musée original et atypique présente un reflet de l'esprit d'innovation, d'ingéniosité hérité des générations précédentes, qui ont su s'adapter au milieu montagnard. D'où une quantité d'appareils astucieux et extraordinaires qui font rêver le visiteur. Mais ne nous y trompons pas : chacun d'entre eux a sa fonction, sa raison d'être. L'explication logique de sa forme, sa technique de fabrication, bien souvent, nous viennent de très loin…


Publié le 27/08/2014 à 03:48  | La Dépêche du Midi |  A. Maillé

Génos-Loudenvielle : Foire, la tradition du succès

Il y avait beaucoup de monde, dimanche, sur les allées de la 23 e Foire aux traditions de Loudenvielle. /Photo DDM Alain Maillé.

Soleil et ciel bleu, dimanche, sur la vallée du Louron. Il n'en fallait pas plus pour que les allées de la 23e édition de la Foire aux traditions de Génos-Loudenveille soient envahies par les visiteurs venus de tout le département et au-delà. Satisfaction, donc, du côté des organisateurs mais aussi du côté des 87 artisans et producteurs pyrénéens qui, au soir de la foire, se félicitaient de l'engouement manifesté par les visiteurs pour leurs produits du terroir ou leurs productions artisanales. Beaucoup de monde aussi autour des démonstrations de battage à l'ancienne, de force basque, de chiens de berger, du stand de l'Association mycologique de Bigorre, etc., et beaucoup d'inconditionnels pour assister au récital du chanteur basque Michel Etcheverry. La Confrérie du gâteau à la broche d'Arreau a confectionné rapidement et partagé après démoulage ce rocher des Pyrénées.

À midi, 1.200 repas ont été servis et plus de 300 le soir. Succès sur toute la ligne pour cette 23e édition. Si bien qu'une réflexion est en cours chez les organisateurs, pour une foire sur 2 jours.

Michel Bertranuc, vice-président du Syndicat thermal et président du CLAS, organisateurs de la manifestation, tient à remercier l'ensemble de 25 bénévoles, dont une grande majorité du comité de fêtes de Loudervielle, qui se sont investis pour l'occasion. Pour autant, il déplore le peu d'intérêt et d'investissement manifesté par certains Louronnais, jeunes ou moins jeunes, dont l'activité commerciale dépend essentiellement du tourisme et de l'animation de la vallée. Après le Tour de France, on peut aujourd'hui affirmer que la foire est la manifestation qui attire le plus de visiteurs dans la vallée


Publié le 28/08/2014 à 03:52  | La Dépêche du Midi |  

Auzat (09)  :  Randonnée commentée, «La pierre sèche en Vicdessos»

Orri de la Coume./Photo DDM.

Une randonnée commentée autour de «la pierre sèche en Vicdessos», organisée par Les Amis du parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises en partenariat avec la maison des patrimoines, est proposée le samedi 30 août (animation initialement prévue le dimanche 31). Grâce aux Amis du PNR des Pyrénées ariégeoises, vous découvrirez la vallée de l'Artigue (commune d'Auzat) en partant sur les traces des constructions en pierres sèches et des anciennes cabanes pastorales, les orris, utilisées jusqu'au milieu du XXe siècle, lors de la montée des troupeaux sur les estives. Cette balade guidée et commentée se fera sous la conduite d'un montagnard local, Jean Baurès, et de membres de l'association Montagne et patrimoine. Pour les participants, ce sera également l'occasion de découvrir les spécificités paysagères du milieu montagnard.

Il faut compter environ sept heures de marche pour un dénivelé d'environ 800 m (positif).


Publié le 27/08/2014 à 08:27  | La Dépêche du Midi | 

Gerde (65) : Insolite, Benoît Potée a réussi son défi

Benoît Potey a défié la dureté du bois, la chaleur et la fatigue pour donner naissance au berger des Pyrénées.  / Photo DDM 

Nous avons présenté, dans notre édition du 21 août, le défi que s'est lancé Benoît Potey en proposant à sa commune d'adoption de réaliser une sculpture géante pendant les fêtes de Gerde, les 22, 23 et 24 août. «Comme c'est un défi, je ne garantis pas de réussir et de terminer mon œuvre avant la fin des festivités», nous a prévenus l'artiste avant de s'attaquer, à la tronçonneuse et en public, à une bille de bois de 2 m de long pour la transformer en berger des Pyrénées.

Durant trois jours, il a façonné sans relâche le gros morceau de chêne, non sans prendre le soin de répondre aux nombreuses questions venues du public. Un public qui est passé et repassé pour mesurer l'évolution du travail et voir apparaître la forme qu'allait prendre la sculpture. Et plus on distinguait le corps du berger et son béret, plus les gens sont venus en nombre. Dimanche, en début de soirée, il ne manquait plus que les finitions et le visage que B. Potey a gardé pour la fin afin de l'ajuster au mieux aux proportions du corps.

Si l'emplacement final de cette sculpture n'est pas encore choisi, le maire de Gerde Marc Decker nous confie avoir plusieurs idées. Quant au sculpteur, ses pensées vont déjà à son prochain projet dont les lignes commencent à se préciser et qui semble ne pas laisser indifférent son maire.


Publié le 25/08/2014 à 03:50  | La Dépêche du Midi |   V. T.

Lourdes (65) : Une grotte et deux gouffres à découvrir


La visite guidée part toutes les heures./Photo DDM V. T.

Située à près de 1.000 m d'altitude, la grotte qui mène aux deux gouffres du pic du Jer est considérée comme la plus haute de France. En franchissant la porte d'entrée, située en face de la gare supérieure du funiculaire, on pénètre dans un monde tout aussi étonnant que fascinant où les entrailles de la terre nous dévoilent toute la beauté de la montagne vue de l'intérieur. Un parcours de 360 m permet au visiteur d'admirer, outre les deux gouffres, quelques concrétions et cheminées mais aussi de mieux comprendre la formation de la chaîne des Pyrénées et son perpétuel mouvement, comme en témoigne notamment une double faille bien visible dans le massif rocheux. Et si, faute de document officiel, il est difficile de remonter avec exactitude à la création de la grotte, toujours est-il que des ouvriers intervenant sur les lieux y ont découvert il y a quelques années une mâchoire de cheval préhistorique, désormais transférée dans un musée de Lyon.

Ouverte à la visite depuis 1958, la grotte abrite depuis 2008 une petite cave haut perchée qui a donné naissance à la Cuvée du Pic, un vin amené à maturation dans ces conditions spécifiques où la température moyenne est de 12 °C. La visite se termine à l'extérieur de la grotte par une lecture de paysage de la vallée des Gaves.


Publié le 23/08/2014 à 09:23   | La Dépêche du Midi |   Julien Courdesses

Hautes-Pyrénées : Bienvenue dans le Wallon


Qu'il vente, qu'il pleuve ou qu'il neige, l'équipage du refuge Wallon reste à son poste, la bonne humeur en prime./Photo DDM Julien Courdesses.

À deux heures et demie de marche du Pont-d'Espagne, le Wallon est le plus grand refuge des Hautes-Pyrénées. Rencontre avec ses gardiens, un poil déjantés.

La petite vallée du Wallon a beau être fort jolie, il y pleut quand même beaucoup cet été, comme partout ailleurs. Mais la météo n'empêche pas le refuge de tourner à plein régime. Les randonneurs arrivent de partout — France, Espagne, Japon une fois — pour se reposer dans l'un des cent lits installés dans le refuge. 1.838 nuitées en juillet, plus de 2.000 en août, le score est honorable. «On a aussi battu le record du nombre de repas en une soirée, précise Yannick Le Lay, l'un des deux chefs gardiens. Ça se passe très bien depuis le début, aucun client difficile à signaler. On est tellement sympa aussi.» 

Car au refuge Wallon, tout se compte en tonnes : les patates, les oignons et les blagues délivrées en rafale par une équipe de gardiens qu'on n'a pas l'habitude de croiser tous les jours. Visiblement, l'air de la montagne inspire, il suffit de jeter un coup d'œil sur la page Facebook du refuge pour s'en rendre compte. Là-haut, l'équipage a assisté aux situations les plus étonnantes, comme cette grève des ânes survenue brutalement. «Tartuffe» et «Bulot» — mulet et bardot respectifs — ont un jour décidé de mettre trois heures pour descendre au point de ravitaillement contre une heure et quart en temps normal. Une situation de crise qui a valu aux deux bêtes d'être surnommées «poneys», adjectif disgracieux pour tout âne qui se respecte. 

Plus romantique, l'équipe a eu la chance d'assister au deuxième mariage de l'histoire du refuge entre une Cauterésienne et un Américain. «Ils voulaient du typique, ils ont été servis.» Le typique, on le retrouve aussi dans l'assiette. C'est bien connu, plus le randonneur marche, plus il a faim. La cuisine tourne toute la journée : garbure et omelettes pour les classiques, les gâteaux, eux, varient en fonction de l'humeur. N'hésitez pas à vous arrêter pour goûter. Les crêpes sont bonnes d'ailleurs.

Pour dormir au refuge
Refuge Wallon : ouvert du 1er février au 30 septembre et les week-ends d'octobre. Nuitée : 14 €; demi-pension : 39 €; repas : 18 €; petit déjeuner : 8 €. Service de restauration en journée. Réservations au 05.62.92.64.28 ou 09.88.77.37.90.
Comptez deux heures et demie de marche depuis le parking du Pont-d'Espagne.



Publié le 23/08/2014 à 09:09  | La Dépêche du Midi |   Charlotte Van Ouwerkerk

Le canoë-kayak «Cool de source» en Ariège

Le label «Cool de source» a pour ambition notamment de préserver les rivières./ Photo DDM Dr

Depuis peu, l'Ariège compte pour la première fois trois sites de canoë-kayak labellisés «Cool de source». Cela prouve qu'ils remplissent tous les critères de sécurité, d'accueil et de protection.

Tout baigne pour les trois sites de canoë-kayak ariégeois fraîchement labellisés. Après un audit d'évaluation, un label régional vient de reconnaître leurs efforts faits en matière de sécurité de pratique de loisirs sportifs, de qualité d'accueil, mais aussi de protection des rivières. Désormais, pour descendre la rivière à bord d'une embarcation de manière responsable, il suffit de toquer à la porte de La Belle verte (Le Vernet), du Haut Couserans Kayak Club (Seix), ou du Moaï Rafting (Engomer). Sur les trois étoiles que distribue le label «Cool de source», le site d'Engomer en a récolté une. Une très belle récompense pour ce jeune club, ouvert pour sa deuxième saison seulement. «Depuis l'hiver dernier, nous avons pris le temps de développer la boîte, explique Lambert Leboeuf, gérant et guide du Moaï Rafting. Je suis ravi, car j'adhère aux valeurs que véhicule le label». Un beau local d'accueil, des sanitaires étincelants, et même une pelouse bien entretenue : «Il faut que ça soit tout propre», poursuit Lambert Leboeuf. Ça, c'est pour les détails. Le plus important n'est pas là, tout de même. Outre la sécurité et l'accueil, pour être un site «Cool de source», il faut respecter l'environnement.

Un label pour la protection des rivières
Et pour avoir le bon point tellement convoité, il est nécessaire «d'être bien informé sur le territoire, de savoir vivre avec les autres usagers de la rivière, comme les pêcheurs, et de participer au tri sélectif», fait savoir Arnaud Boschung, auditeur du label décerné par le comité régional Midi-Pyrénées de canoë-kayak.

À Seix, le Haut Couserans Kayak Club arbore deux étoiles estampillées «Cool de source». Mais la palme d'or, c'est La Belle verte qui la remporte. Au terme d'un audit de trois heures, le site du Vernet décroche le maximum de trois étoiles, et devient le club ariégeois qui tend le plus vers la perfection selon les critères établis par le label. «La Belle verte est un très beau site. C'est un peu notre vitrine de l'Ariège», confie Arnaud Boschung. Les clubs de canoë-kayak ariégeois ont bien l'intention de continuer à surfer sur la vague du succès.



Sélection d'articles réalisée à partir du site : http://www.ladepeche.fr
 

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