La face cachée des Pyrénées
"La face cachée des Pyrénées"
Publié le 17/02/2025 | La Dépêche du Midi | Sébastien Marti
Quand te reverrai-je, pays merveilleux ?
Les Bronzés explorent "La face cachée des Pyrénées" dans La Dépêche du Midi

En route pour une leçon de planter de bâton à La Mongie. / DDM - LAURENT DARD
La montagne, ça va vous gagner ! Découvrez notre série exclusive sur les portraits et les lieux insolites des Pyrénées.
Les Pyrénées ne sont pas réservées aux "Bronzés" qui font du ski. Toute l’année, des femmes et des hommes font vivre cette montagne, qui fait la fierté du Sud-Ouest et de l’Occitanie. Les journalistes de "La Dépêche" sont partis à la rencontre de nos montagnards pour en dévoiler la face cachée.

Les balades en dameuse plébiscitées par les clients de Peyragudes / DDM, THierry Jouve
On va vous faire aimer la montagne !
Découvrez Éric Abadie, le berger qui régale en altitude les chefs d’État, les artisans qui façonnent à la main les skis en bois Villacampa à Bizanos, ou encore Jean-Louis, le doyen des moniteurs de ski ariégeois, qui vous livrera les secrets du planter de bâton.
Après une virée nocturne en dameuse ou une escapade à ski tracté par un cheval, nous vous ferons découvrir l’hôtel le plus sélect du massif, installé à la place de la légendaire gare espagnole de Canfranc.

Publié le 23/02/2025 | La Dépêche du Midi | Anaïs Juste
"On bossait 22 heures, mais on s’amusait !"
La folle épopée des G.O. du Club Med
à Superbagnères dans les années 70

Jean-Louis se remémore avec passion ses années au Club Med. / DDM - Anaïs Juste
Moniteur de ski, G.O. (gentil organisateur) et passionné, Jean-Louis Peyrafitte est un " ancien" du Club Med de Superbagnères. Il dévoile ces belles années qui l’ont mené des pistes luchonnaises aux pentes blanches du Japon.
Imaginez une station de ski en pleine effervescence : des moniteurs en combinaisons rouges, des touristes accueillis en musique et une ambiance digne des Bronzés font du ski. Pour Jean-Louis Peyraffitte, ancien G.O. du Club Med à Superbagnères, la station au-dessus de Luchon, cette époque était bien plus qu’un simple décor de film : une aventure à part entière. À 18 ans, Jean-Louis obtient son diplôme de moniteur de ski.

De belles combinaisons rouges pour les G.O. de Superbagnères. Archives
"En 1972, j’ai été embauché à l’école de ski de Superbagnères qui m’a proposé de devenir G.O. au Club Med. Je n’ai pas hésité longtemps, je suis un enfant du pays." Ski, combinaisons rouges et souvenirs du Club Désormais à la retraite, il a gardé précieusement ses photos, souvenirs d’une période où le Club Med, présent à Superbagnères, faisait battre le cœur économique du territoire.

Superbagnères / DDM
L’orchestre du club attendait les vacanciers
"C’était une sacrée ambiance. Lorsque les touristes arrivaient à la gare de Luchon, on descendait depuis Superbagnères pour les accueillir. Il y avait les G.O., mais aussi l’orchestre du Club. L’arrivée du train se faisait en fanfare !" Une atmosphère survoltée, propre aux légendaires G.O. Un rôle qu’il prend au sérieux : "En plus des cours de ski, nous animions des spectacles et partagions les repas avec les touristes. La seule chose qu’on ne faisait pas, c’était dormir avec les touristes. Pour nous, c’était comme des vacances… tout en travaillant !" Et quand la neige faisait défaut sur les cimes, Jean-Louis et ses collègues devaient innover.

Soirée animation pour Jean-Louis et ses amis G.O. Archives
"On a pris les meilleurs skieurs du village vacances, on leur a dit de prendre les chaussures de marche et celles de ski. On avait préparé des petits casse-croûtes et on est montés, skis sur l’épaule, au-dessus de la station. Arrivés au sommet, nous avons pu profiter à la fois du ski et d’une belle randonnée. Puis, lorsqu’on est redescendus, les touristes ne le savaient pas, mais au village, on avait fait installer un énorme buffet ! Et surtout, ils ont tous été applaudis à l’arrivée. On organisait aussi du ball-trap ou des compétitions sportives."

L’été Jean-Louis faisait partie des "Drunkards" pour le tournoi annuel de beach-volley. Archives
"Fiers de porter cette belle combinaison rouge"
Et la fameuse combinaison qui fait la réputation des moniteurs ?
"Avec les gars de l’école de ski, on a demandé à porter la même combinaison que les monos du Club Med, alors on a obtenu cette belle combi rouge. On était tellement fiers de la porter ! "

À Luchon-Superbagnères, les vacanciers profitent de la neige et du soleil. / DDM - V.B.
Après les cimes enneigées, cap sur les plages ensoleillées. Comme dans le premier volet des Bronzés, Jean-Louis a poursuivi son rôle de G.O., cette fois au bord de la mer, où l’ambiance festive se prolongeait sous le soleil. Sur place, il est responsable de bar, tout en continuant de participer aux animations et compétitions sportives. "Des souvenirs, j’en ai plein : des tournois de foot, de handball, des saisons entières à vivre auprès des touristes", poursuit Jean-Louis.

Jean-Louis en mono de ski au Japon. Archives
"En été ou en hiver, c’était très familial. Alors oui, on bossait 22 heures en une journée, mais on était une bonne équipe et on s’amusait tous ensemble." Une vie rythmée par les saisons qui amène Jean-Louis à être moniteur de ski avec le Club Med au Japon. C’est là-bas qu’il troque la traditionnelle combinaison rouge pour une similaire en bleu. "J’y suis resté pendant six mois. Heureusement, on était accompagnés d’une monitrice qui parlait japonais, sinon on aurait bien galéré. Le panorama sur les pistes était splendide !"

Grand Hôtel qui incarne l’image de toute la station de Luchon Superbagnères. Photo Superbagnères
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