Grand Sud : Plaisirs de l'eau

6/8/2014

    Plaisirs de l'eau (1/5)   


Sur le Canal du Midi
 / Photo DDM

Entre océan et Méditerranée, le Grand Sud regorge de jolis petits coins de baignade. Nous vous en proposons quelques-uns : sentier sous-marin de Cerbère dans les Pyrénées-Orientales, croisière sur le Lot, Gorges de l'Aveyron en canoë, en pinasse sur le Bassin d'Arcachon, baignade au Lac de Montbel.


Publié le 24/07/2012 à 08:16  | La Dépêche du Midi |  Christian Goutorbe

Visite à 80 mètres sous la mer


A Cerbère, près de Banyuls, le sentier sous-marin fait 250 mètres 
 / Photo DDM

C'est une grande promenade sous l'eau avec masque et tuba, à Cerbère, près de Banyuls. Le sentier sous-marin fait 250 mètres. Il est cadencé par cinq stations matérialisées par des bouées qui permettent de se reposer. Chacune marque un territoire sous-marin différent.

Dans la première partie, nous sommes dans l'univers des galets. La végétation est pratiquement inexistante. Au fond de l'eau, les pierres polies par l'écume sont incrustées de minuscules coquillages et les poissons sont de petites tailles. Ce sont des juvéniles. «Cette première zone sert de nursery. L'eau est plus chaude et la luminosité est forte. On peut même y croiser des poulpes», explique Jean François Laffon, le responsable du parc marin pour le Conseil Général des Pyrénées-Orientales.


A la découverte du monde du silence
 / Photo DDM

De plus en plus profond
Pour la deuxième étape, l'univers est parfaitement différent. Nous sommes dans le domaine foisonnant des herbiers de posidonie. Ce nouveau monde, très végétalisé, sert aussi de nursery. C'est surtout le domaine des Bernard l'Hermitte et des oursins. Les poissons sont encore de petite taille. À la troisième bouée, il faut prendre une grande bouffée d'air car la profondeur est plus importante, entre trois et six mètres. C'est le domaine des blocs rocheux, envahis par des algues vertes ou brunes. La profondeur n'est cependant pas encore suffisante pour que les algues rouges puissent prospérer. Un peu plus loin, c'est un autre décor, celui des failles rocheuses. Des poissons de taille plus importante se faufilent dans les fractures. On y rencontre des daurades, des sarres, des loups, des gorgones et parfois même des rascasses. Dans le tuba, la voix débite les informations, rappelle les recommandations : ne pas tenter de toucher les poissons, ne pas faire peur aux poulpes, qui ont le cœur fragile. La musique du compositeur catalan Anthony Rocher est douce, zen, suave. Elle réduit les angoisses, les dilue.


Baptêmes de plongée
 / Photo DDM

Loups, méduses et daurades
Car dans quelques mètres voici la cinquième et dernière étape, celui des tombants avec des profondeurs de plus de quatre-vingts mètres. Ici, C'est le monde des organismes vivants de pleine eau. On croise des loups, des méduses et parfois des dorades, avant de repartir dans l'autre sens. Étrangement les poissons ne se défilent pas. Au contraire, ils donnent le sentiment de chercher la rencontre, considérant le nageur comme un corps flottant et certainement pas comme un prédateur. Comme la pêche et la cueillette sont formellement interdites, les poissons se sont habitués à la présence de l'homme.

«Dans l'eau, on a le sentiment que les poissons t'accueillent. C'est vraiment un moment extraordinaire» se réjouit une nageuse qui vient de faire le parcours initiatique.

Une méduse / Photo DDM DR

Un conservatoire du vivant
La réserve Marine Cerbère-Banyuls a été créé en 1974 pour protéger la faune et la flore et conserver en l'état un espace marin dédié aux travaux du laboratoire de recherches Arago de Banyuls-Sur-Mer. La réserve couvre 650 hectares sur une bande littorale de 6,5 kilomètres de long pour 2 kilomètres de large. Elle intègre une zone protection renforcée où il est interdit de plonger, de pêcher et de s'amarrer. La réserve est au cœur du parc naturel marin du golfe du lion créé en 2011 qui couvre 100 kilomètres de côte entre Leucate et Cerbère.

Sentier sous-marin en pratique
Le sentier est libre et gratuit. Il est sécurisé jusqu'au 2 septembre entre 10h00 et 18h00 tous les jours. Le Conseil Général des Pyrénées-Orientales loue palmes, masques et tubas et notamment le fameux tuba qui permet d'écouter les commentaires et la musique en FM par la bouche.

Montauban : De nombreux stages en mer organisés à Cerbère
 / Photo DDM


    Plaisirs de l'eau (2/5)   

Publié le 25/07/2012 à 08:29  | La Dépêche du Midi |  Kelly Rège

La Croisière s'amuse sur le Lot


Saint-Cirq-Lapopie (46) : Balade au fil de la rivière
 / Photo DDM

Découverte des lieux
La région du Lot et sa rivière nous offrent bien des merveilles et parmi elles se trouvent le village de Saint-Cirq Lapopie, classé parmi les plus beaux villages de France, et son chemin de halage.

C'est à quelques kilomètres de Cahors que se situe le port fluvial de Bouziès d'où part chaque jour le bateau «Le Comte de Lapopie» sous le commandement de son capitaine Didier et du matelot Marc. La balade dure environ 1 heure sur un circuit de 8 km au fil de la rivière du Lot et se termine à Saint-Cirq Lapopie. Le capitaine et le matelot vous font voyager durant toute la croisière en commentant les différents lieux traversés. Au programme : une vue imprenable et dans tout son ensemble sur le chemin de halage et ses bas-reliefs réalisés par Daniel Meunier où se mêlent des formes abstraites et concrètes. «Chacun peut y voir ce qu'il veut, c'est votre imagination qui parle» commente Didier. 

S'ensuit le passage de la première écluse qui se fait entièrement à la main car le site est classé. Une fois à l'intérieur de l'écluse c'est tout un procédé qui est mis en route devant vous, avec entre autres, la levée des vantelles. À partir de là, il faut attendre 5 minutes pour que l'eau soit partout au même niveau. Le voyage se poursuit avec la maison éclusière, le passage de la deuxième écluse, le moulin et tout cela en longeant les immenses falaises de Ganil. Soudain, on se retrouve face à l'un des plus beaux villages de France, Saint-Cirq Lapopie où va s'achever la majestueuse visite.

Bouziès : devant le bas-relief qu'il vaut mieux voir depuis la rivière./Photo DDM, C. J.

Saint Cirq et le chemin de halage
Il vous faudra dix bonnes minutes pour arriver jusqu'à Saint-Cirq Lapopie à pied et pour cela, vous devrez traverser des bois via un petit chemin aménagé. Une fois arrivé en bas du village, c'est une vue époustouflante qui s'offre à vous avec pour panorama la rivière du Lot, les falaises surplombant les berges et Saint-Cirq Lapopie dans son intégralité. Ce village vous paraîtra peut-être petit mais il est très prisé par les touristes et plus encore depuis la récente émission de télévision que Stéphane Bern lui a consacré.

On y trouve beaucoup d'artisans notamment des sculpteurs, des artistes et bien entendu des restaurants ! Parmi eux se distingue «Le Gourmet Quercynois», dans la rue de la Peyrolerie, un établissement charmant qui rend hommage à la vigne avec son musée du vin,et qui vous fera voyager au cœur de la gastronomie du Lot et du Sud-Ouest.


Bouziès : Le conte de Lapopie, réplique des gabares qui naviguaient sur le Lot au XIXe siècle pour transporter les marchandises jusqu'à Bordeaux
 / Photo DDM

Puis, il faut songer à prendre le chemin du retour. C'est par un second passage assez étroit et en plein milieu des bois qu'il faut passer. Le calme de la nature règne en maître, seuls les oiseaux chantent. Cette marche nécessite d'être bien chaussé : «Les Saint Cirquois ne vous en voudront pas si vous n'êtes pas sur votre 31» nous avait prévenu Marc durant la croisière. Le conseil est précieux car pour ceux qui n'ont pas l'habitude Il faut compter environ 1 h 30 de marche ! Le parcours continue entre, d'un côté, les champs de maïs et de l'autre, la rive du Lot où l'on peut voir de plus près ce que Didier le capitaine commentait du bateau.


Des plaisanciers au ponton de Vers ./Photo DDM, Marc Salvet

Au fil de l'eau défilent les bateaux mais aussi des familles en canoë qui s'amusent tout en profitant du paysage. Le périple touche à sa fin quand on traverse le bas de la falaise creusé et que l'on peut toucher les dessins de Daniel Meunier. L'endroit est étonnant car randonneurs, escaladeurs, touristes, chevaux et pèlerins se mêlent: en effet, le chemin de halage est une des étapes de Saint Jacques de Compostelle.
Alors à vos baskets !

«Saint Cirq est en tête des villages préférés des Français» Didier, capitaine de la croisière.

Cahors. Croisière nocturne sur le Lot 
 / Photo DDM

3 touristes pour 1 région
Fabienne, Michel et Francis viennent du Pas-de-Calais et cette année, ils ont décidé de passer leurs vacances d'été dans la région du Lot. Pour Francis, le Lot est une grande découverte puisque c'est la première fois qu'il vient et il n'est pas déçu du voyage. Quant à Fabienne et Michel, ils n'étaient pas venus depuis quelque temps et un retour dans la région s'imposait car «ça vaut vraiment le coup». C'est avant tout la gastronomie et les paysages qui les ont attirés ici et cette balade en bateau «est un moyen très agréable de voir le paysage avec un peu de recul».

Le chiffre : 481 kilomètres > Une longue rivière. C'est le nombre total de kilomètres de la rivière du Lot. Le mot Lot est une déformation de l'occitan «Òlt». C'est une rivière française qui prend sa source en Lozère et qui a donné son nom aux départements du Lot et du Lot-et-Garonne.

11 500 passagers ont embarqué sur le bateau L'Olt en 2012./Photo DDM


    Plaisirs de l'eau (3/5)   

Publié le 26/07/2012 à 08:18   | La Dépêche du Midi |  Sophie Vigroux

Les gorges de l'Aveyron se savourent aussi à la pagaie


La rivière Aveyron a sculpté dans le calcaire des falaises somptueuses, des cirques grandioses et des méandres sauvages. À contempler en canoë. /
 / Photo DDM DR.

À l'est du Tarn-et-Garonne, la base de loisirs Variation 82 permet de découvrir les gorges de l'Aveyron en canoë-kayak. Le départ de la balade a lieu à Saint-Antonin-Noble-Val. Tous à vos pagaies !

Le rendez-vous est fixé à La Plage, au bord de la rivière Aveyron, en contrebas du village de Saint-Antonin-Noble-Val, dans le Tarn-et-Garonne. Soigneusement rangés en épis, une soixantaine de canoës bleu marine annoncent la couleur. Autant de gilets de sauvetage sèchent sur les fils à linge. L'équipe de Variation 82 termine son café du matin, petit à petit la base de loisirs s'anime avec l'arrivée des premiers touristes.


En canoë sur l'Aveyron… la bonne idée de l'été./Photo DDM

Ce matin, Joël Bouzillard, le directeur de Variation 82, sera l'accompagnateur de service pour ce baptême en canoë-kayak sur les eaux vertes de l'Aveyron.

Quelques petites précautions sont à prendre avant le départ. Comme attacher les branches de ses lunettes de soleil avec un fil, enfiler un gilet de sauvetage et ranger ses affaires personnelles dans un bidon hermétique. Pour le reste, on s'en remet aux pagaies expertes de Joël Bouzillard, qui connaît la rivière comme le fond de sa poche pour la parcourir depuis 18 ans. Avec toujours le même émerveillement.

Héron cendré ./ Photo DDM, SD

Un héron cendré ouvre la promenade
L'embarquement se fait juste après le barrage des Ondes, en amont de Saint-Antonin. À cet endroit, le lit de l'Aveyron est peu profond. «La rivière est de classe 1, autrement dit très facile et accessible par tout le monde en canoë-kayak», précise Joël qui enchaîne illico presto avec une mini-leçon de conduite avant le départ. «On met les mains sur les manchons noirs. La pelle de droite est en position verticale et celle de gauche en l'air, explique-t-il. On pagaie avec le dos pour être plus efficace. Il faut aller chercher loin devant et en profondeur.» C'est parti !

Le canoë s'enfile en douceur sur la rivière bordée d'aulnes et de chênes, encadrée par de hautes falaises calcaires. Dans ce matin calme et ensoleillé, la nature s'en donne à cœur joie. Un héron cendré ouvre la balade, des canards sauvages barbotent d'une rive à l'autre en cancanant, tandis que les libellules viennent raser la surface de l'eau. Dans les parties les moins profondes de la rivière, on repère facilement le ballet des poissons.


Une journée plus qu'agréable en plein cœur de la nature… / Photo DDM, P.T.

Guinguette suspendue
Tout absorbé par ces tableaux successifs, on en oublie l'essentiel : pagayer. Heureusement, assis à l'arrière, Joël Bouzillard veille au grain. «Le secret d'une bonne navigation à deux, c'est de savoir qui dirige et ce n'est pas rien ! Celui qui commande se met à l'arrière de l'embarcation. Le canoë est un sport de glisse. La pointe du bateau est ancrée dans l'eau tandis que l'arrière dérape à droite ou à gauche», précise l'accompagnateur.

Nous voici à présent au cirque de Bônes. Devant nous, un magnifique pont de pierre enjambe la rivière. À ses pieds, il invite à franchir un premier rapide. «Le secret pour bien le passer, c'est de rester au centre du courant» ajoute Joël, alors que notre embarcation prend de la vitesse. On franchit ce petit obstacle, mouillés jusqu'à la taille.

Guinguette en bord d'Aveyron / Photo Guinguette La Plage Saint-Antonin Noble Val

Plus loin, on traverse une zone ombragée qui abrite deux guinguettes. Des touristes ont quitté leur canoë pour grimper sur un rocher et plonger dans l'Aveyron. Ce matin, l'eau est à 23 °C. À notre tour, nous accostons pour une pause-café à la guinguette Mansto Carn où les cigales donnent un concert. Puis nous regagnons la rivière en direction du Saut-du-Loup.
Au terme de ces quatre kilomètres de déambulation sur l'Aveyron, on raccroche les pagaies. Trempés mais heureux.

 / Photo DDM


    Plaisirs de l'eau (4/5)   

Publié le 27/07/2012 à 08:39  | La Dépêche du Midi |  Pierre Sauvey

Hissez haut les voiles de la pinasse


Photo © J. Calas.

Elles ont failli disparaître au début des années 80. Relancées par une poignée de passionnés, les pinasses à voile du Bassin d'Arcachon connaissent une nouvelle jeunesse.

Au début des années 80, il n'existait plus que deux exemplaires de pinasses à voiles, le bateau historique du Bassin d'Arcachon. Une bonne trentaine navigue aujourd'hui. La dernière, «La Canaleyre», a été baptisée et mise à l'eau le 6 juillet, en ouverture des fêtes du Port de Larros, à Gujan-Mestras. Chaque été, les «pinasseyres» s'affrontent au cours d'une dizaine de régates (courses de voiliers) très disputées.

«On peut vraiment parler de renouveau des pinasses à voiles, l'ancien bateau de travail des ostréiculteurs. Un bateau tout en bois, en pin d'ici, qui peut avancer à la voile ou à l'aviron, avec une voile carrée et sans aucune poulie. Un bateau élégant, performant et abouti, particulièrement adapté à son lieu de navigation», résume Jérôme Pigneux, président de l'Amicale des Pinasseyres.

/ Photo Pinasses du Bassin d'Arcachon

Des voiliers historiques
Ces «pinassotes» ont disparu une première fois au cours des années 20, avec l'essor de la navigation à moteurs. En 1940, avec la pénurie d'essence liée à la guerre, les ostréiculteurs et les pêcheurs arcachonnais font de nouveau appel à elles. «Les régates se sont arrêtées en 1960. En 1980, le président du Cercle de la Voile d'Arcachon, Pierre Mallet, a eu l'idée de les relancer, en prélude des 18 heures d'Arcachon, la grande compétition nautique de l'année», raconte Jean-Louis Sanz, barreur de «La Belle». Cette pinasse, fabriquée par son père ostréiculteur et charpentier de marine, est l'une des deux plus anciennes encore en navigation. «Notre but est de défendre ce patrimoine et le savoir-faire de charpenterie de marine, en poussant à la reconstruction des pinasses pour les régates» explique Jérôme Pigneux. Et ça marche !


 Bassin d'Arcachon : le paradis des oies bernaches / DDM. E. M

Une navigation technique
Sur l'eau, tout le monde participe à la manœuvre. «Ce sont des bateaux très physiques et très exigeants. Ils ne pardonnent pas la moindre faute. À la première erreur, c'est le chavirage garanti !», s'amuse ce prof de math bordelais. Il est fréquent de voir plusieurs équipages à la mer au cours d'une régate. «C'est un vrai sport collectif avec six ou sept équipiers. Dès qu'on met un pied à bord, on fait partie du groupe, parce que sinon ça ne peut pas marcher», confie Jérôme Pigneux. Chacun a son rôle bien déterminé. «Même celui qui écope peut faire perdre une course s'il ne va pas assez vite», s'amuse un régatier.

Pour Jérôme, une des clés du succès tient à la grande mixité sociale des pinasseyres. «On trouve toutes les professions, de l'ostréiculteur au notaire, de l'ouvrier au fonctionnaire ou au commerçant. Il y a aussi tous les âges, de 15 à 70 ans et de plus en plus de femmes», relève-t-il. Les pinasses sont toutes gérées par des associations, implantées dans chacune des communes du Bassin d'Arcachon. L'une des plus importantes régates de l'année est la «Régate des Maires».

/ Photo Freemages

«C'est la flotte de navigation traditionnelle la plus fournie et la plus homogène de France», se réjouit Jérôme Pigneux. Sans oublier le bonheur de régater à l'ancienne sur un des plus beaux plans d'eau de l'hexagone, entre l'Île aux Oiseaux, la pointe du Ferret, la Dune du Pyla, les villas d'Arcachon et les piquets des parcs à huîtres.
C'est la bateau historique du Bassin d'Arcachon. Il servait aux ostréiculteurs.

La dernière-née des pinassotes
Elle s'appelle «La Canaleyre», du nom d'un port de Gujan-Mestras. Elle porte sur sa coque la coccinelle, emblème de la commune ostréicole. Mise à l'eau en juillet dernier, c'est la dernière-née de la flotte des pinasses à voile du bassin. «J'ai demandé à deux charpentiers de marine et la municipalité a offert le bois» résume Thomas Justin, président de «Lou Barbots Pinassayres». Construite en moins de six mois, La Canaleyre leur a fait honneur. Pour sa première régate, elle est déjà montée sur la troisième marche du podium !

/ Photo Bateauxbois.fr


    Plaisirs de l'eau (5/5)   

Publié le 28/07/2012 à 08:10   | La Dépêche du Midi |  Sophie Vigroux

Le lac de Montbel, un p'tit paradis


Marie, Laura (qui tient Caline en laisse), Kylian et Valentin ne boudent pas leur plaisir quand ils viennent au lac de Montbel./ Photo DDM, S.V.

À la frontière de l'Ariège et de l'Aude, le lac de Montbel attire baigneurs et pêcheurs. On peut aussi y faire du pédalo, de la voile et de belles balades.

Il est plus de 15 heures. Nadège et Jean-François débarquent au lac de Montbel, à la frontière de l'Ariège et de l'Aude, avec leur petite famille. Le ciel n'est pas franchement bleu mais il n'entame en rien l'enthousiasme des enfants. Valentin, le plus jeune, réclame son maillot et ses brassards tandis que Kylian est déjà en tenue de bain et dans l'eau. Les deux fillettes les rejoignent et trempent leurs jambes jusqu'au genou. L'une d'elles, Marie, plonge ses bras dans l'eau transparente et essaie d'attraper des gardons qui vont et viennent en surface. Elle n'y parvient pas. «Ils vont trop vite», se plaint-elle. Nadège, la maman, reste assise sur la serviette et surveille attentivement son petit monde. Jean-François, le papa, a enfourché son vélo pour une balade autour du lac.

Bateau, baignade, cheval… Le choix d'activités est large ! / Photo DR.

Mi-ariégeois, mi-audois
Le lac de Montbel est une immense étendue d'eau de 570 hectares, située à une vingtaine de kilomètres de Mirepoix. Bordé d'arbres et par endroits de vignes, avec les Pyrénées en fond, et quelques îlots de végétation au milieu, c'est un petit coin de paradis encore sauvage, idéal pour les sorties familiales.

Au fur et à mesure que l'après-midi s'étire, les parkings se garnissent de voitures immatriculées du 09 et du 11. Quoi de plus normal puisque le lac de Montbel est à moitié ariégeois et à moitié audois. Mise en service en 1984, cette étendue d'eau est complètement artificielle. Elle recouvre les anciens bois de Léran, l'ancien hameau du Rey et la métairie de La Beda.

Le tour du lac en solitaire, c'est l'exploit que réalise régulièrement ce navigateur octogénaire./Photo DDM.

Allez Béné !
Retour à la plage de Montbel. Nadège, fidèle à sa serviette bleue, ne quitte pas le lac des yeux. L'ambiance est douce et feutrée, très reposante jusqu'à ce qu'une horde d'adolescents en goguette débarque. Tous plongent et nagent jusqu'au premier arbre qui émerge. Tous sauf une. Béné. Elle hésite à cause de la température de l'eau. «Allez Béné, viens, lui intiment les autres. Elle est t trop bonne». Béné finira par se jeter à l'eau. Sans regrets.

Face à la plage de Montbel, de l'autre côté de la route, Juliette assure le service à la guinguette «L'Ecume des jours». Elle s'excuse, elle est un peu fatiguée cet après-midi. Elle s'est couchée tard parce que la veille, comme tous les samedis soirs, il y a eu un concert à la guinguette. «Pas loin, il y a le château cathare de Puivert. Il draine pas mal de touristes», explique-t-elle, légèrement embrumée, en posant un café sur la table.

Les vacanciers profitent pleinement des buvettes, pédalos ou du parc de jeux
 / Photo DDM

Touriste, Patrick l'est, assurément. Il vient en voisin de Toulouse passer une semaine ici en famille. «L'Ariège, c'est l'idéal pour se ressourcer», confie-t-il, en fixant l'hameçon de sa canne à pêche. Juste à côté de lui, un tupperware entier grouille d'asticots, et n'incite pas vraiment à poursuivre la conversation.

En levant les yeux vers le lac, on aperçoit quelques barques et une planche aux voiles fluo. Elle sort du club de voile de Leran, situé juste en face, sur l'autre rive. Casquette rouge vissée sur le crâne, Lucien Thomat est le vice-président du club. «Ici, on peut louer des bateaux à voile et des canoës aux touristes. Les gens aiment bien la beauté du site et le calme. En été, il y a du monde. Mais sans plus», confie-t-il.

Pour ceux qui sont allergiques à la baignade, il est possible de faire le tour du lac de Montbel à pieds, à vélo et même à cheval. D'ailleurs, il n'est pas rare de voir des chevaux paître à deux pas des pêcheurs. Ajoutez un bouquet de marguerites au premier plan et vous tenez LA photo de vos vacances.

«Les gens viennent au lac de Montbel pour la beauté du site et le calme.»

Des bateaux «micro-habitables» sur le lac /Photo DDM, A. E.
 

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