Rugby : Le SCG remonte en Fédérale 1
SCG 17 - Fleurance 6
Publié le 26/05/2014 à 09:02 | La Dépêche du Midi | Eric Théron
Graulhet remonte trois ans après
Rugby - Fédérale 2 (8es de finale retour) : Les Graulhétois n'ont pas raté l'occasion de remonter en Fédérale 1 en dominant Fleurance
Julien Pauthe, le capitaine du Sporting, auteur de l'essai du break. /Photo DDM Laurence Dubey
En s'imposant 24-22 à Fleurance au match aller, les Graulhétois s'étaient bien dégagés le terrain pour envisager la montée en Fédérale 1. Restait à confirmer devant une copieuse et bruyante chambrée à Noël Pélissou. Et la bande à Julien Pauthe, capitaine courage du Sporting, l'a fait, au terme d'un match âpre et disputé à l'extrême. Les esthètes n'y ont sûrement pas pris leur pied, mais qu'importe le contenu pour peu que l'ivresse de la montée soit au rendez-vous.
Trois ans après la descente, Graulhet va donc retrouver le plus haut niveau du rugby amateur sur la pointe des pieds.
Car au vu du match d'hier, même s'il convient de jeter un œil dans le rétroviseur pour juger cette équipe sur toute la saison, il va y avoir du pain sur la planche.
Des Gersois sans complexe
Venus jouer sans complexe, les Gersois ont en effet fait la meilleure impression, notamment en première période. Puissants et solides en conquête, ils ont également tenté de produire du jeu, une volonté qui s'est cependant heurté à de trop nombreuses maladresses au moment de porter l'estocade. Et Graulhet dans tout cela ? Pas grand-chose à vrai dire, comme si les Tarnais évoluaient avec le frein à main et la peur de mal faire en bandoulière. Même Romain Bille, le buteur patenté, connaissait quelques ratés, avec au final un 3/7 loin de ses standards habituels.
Et alors que la rencontre baissait en intensité, le Sporting allait réveiller brutalement le stade. Sur une pénaltouche dans les 22 m gersois, les avants enclenchaient un maul surpuissant qui mettait la défense adverse sur le reculoir. Moulin, tout juste rentré en jeu après un carton blanc, était propulsé dans l'en-but. Mené 3-6, un score synonyme d'élimination, Graulhet se retrouvait devant au tableau d'affichage à la pause (10-6). Pour ne plus jamais lâcher son os malgré une deuxième guère plus enthousiasmante.
L'essai de Pauthe comme un symbole
Sur la base d'une conquête retrouvée et du jeu de dégagement au pied de Romain Bille, le Sporting a géré son affaire en concédant un minimum d'occasions aux Gersois. Et à la suite d'une percée de ce même Bille en position d'ailier, un regroupement profitait à Julien Pauthe qui inscrivait l'essai du break en force. Tout un symbole pour ce joueur qui avait vécu la descente de 2011 et voulait mettre un point d'honneur à faire remonter le club.
Après avoir fêté dignement cet heureux événement, l'aventure continuera dans quinze jours pour un quart de finale face à Saint-Sulpice-sur-Lèze, large tombeur de Lombez-Samatan en 8es. Quant aux dirigeants, ils pourront préparer en coulisses la saison prochaine à l'échelon supérieur. Budget, recrutement, à chacun ses fondamentaux.
L'équipe de Fleurance a lutté avec cœur./Photo DDM, R.C.
GRAULHET 17 - 6 FLEURANCE
M.T : 10-6; Arbitre : M. Marboh (Provence)
Vainqueurs : 2 E Moulin (40), Pauthe (71), 2 T, 1 P Bille (21)
Vaincus : 2 P Dupouy (18, 32)
Evolution du score : 0-3, 3-3, 3-6, 10-6/17-6
GRAULHET : Bille; Paul, J. Montbroussous, Boutie, De Chasteignier; (0) Sarcia, (m) Pages; Maréchal, Teyssier, Montels; Pauthe (cap), Moulin; Vaton, Goulignac, Bueno
Sont entrés en jeu : Fadier, Kasdorf, regnier, Valette, Dumont, A. Montbroussous, Poujade
Carton blanc : Moulin (31) Carton jaune : Dumont (59)
FLEURANCE : Couzier; Espinasse, Bonne, Lafforgue, Arbones; (0) Dupouy, (m) Pitoux; Fossaert, Camacho, Loubet; Berzi (cap), Khiabi; Capdeville, Martegoutte, Abadie
Sont entrés en jeu : Rousse, Al Ho, Morou, Anania, Lesage, Candelon, Barada
Carton jaune : Berzi (39), Morou (59)
Photo : Julie Godard - Page FB Le Sporting Club Graulhétois
Pages : «on a gagné au mental»
«La récompense, c'est ça (il montre la tribune et les pesages qui chantent). C'est la victoire d'un groupe qui vit bien ensemble, qui a fait la course en tête toute la saison. Avec un état d'esprit de travail, de courage, de remise en question. On sait qu'un match éliminatoire peut basculer, on ne partait pas en favoris, car deux points d'avance, c'est peu, et le match a prouvé que Fleurance venait pour se qualifier. Mais c'est nous qui passons. On sait que la F1, ce sera dur, mais chaque chose en son temps. Aujourd'hui, c'est la fête.»
Benoît Bellot, entraîneur des lignes arrière :
«Cette victoire, c'est trois ans de travail. On descendait, il fallait tout reconstruire. Je veux d'abord dire merci à tous ceux qui sont restés, qui ont eu confiance en nous et au club. Et aussi à ceux qui nous ont rejoints. Ils se sont soudés pour former un vrai groupe qui sait se battre dans les moments difficiles, et il y en a eu.»
Henri Auriol, académie graulhétoise du rugby :
«On gagne sur les mauls. On était sans doute moins puissants que Fleurance devant, mais on est très bien organisé. Julien Pauthe sait rester debout, et jouer la bordure des mauls pour les mettre en mouvement. On était plus gênés sur le jeu sans ballon, mais dès qu'on l'avait, on le faisait fructifier. Maintenant, la Fédérale 1, c'est une marche haute : beaucoup de clubs ont plusieurs professionnels dans l'équipe. La mêlée compte beaucoup. Mais à nous de savoir nous adapter. En tout cas, c'est un beau jour pour Graulhet.»
Franck Maréchal :
«C'était un match engagé car à Fleurance, ils sont équipes sur le plan physique. On a gagné comme à l'époque albigeoise grâce à un gros combat devant. Maintenant, on va jouer le titre jusqu'au bout. J'en ai déjà eu deux, un en espoir avec Montauban et avec Grenoble en Pro D2. Pour l'an prochain, je verrai si je continue ou pas.»
Sébastien Pagès :
«La semaine dernière, ils ont vu qu'on avait marqué deux essais sur les extérieurs et ils nous ont bien bloqués. On a gagné au mental et je crois qu'on avait encore plus envie qu'eux. On est plus solides, plus aguerris. Je suis déjà monté en fédérale 1 avec Rodez et il faut en profiter, même si la saison ne s'arrête pas là.»
Photo : Julie Godard - Page FB Le Sporting Club Graulhétois
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