Stations des Pyrénées : zoom sur les nombreuses ouvertures

2/12/2013

 
   Pyrénées : Ski, les stations ouvrent   
 
Publié le 01/12/2013 à 06:54 | La Dépêche du Midi | G.C.
 
A Nistos dans les Hautes-Pyrénées, les premiers skieurs «de fond» ne boudent pas leur plaisir./ Photo DDM, Laurent Dard. 
 
Il est temps d’affûter les carres et de farter les semelles. La neige, abondante et précoce sur les sommets pyrénéens cette année, préfigure une saison de ski de bonne tenue, si l’on en croit les professionnels du tourisme blanc et les conditions météorologiques «exceptionnelles» de ce mois de novembre. Ce week-end, la grande majorité des 38 stations de ski des Pyrénées ouvrent leur domaine aux skieurs avec l’assurance de démarrer la saison un peu tout shuss.
En réalité, ça a déjà démarré la semaine dernière et les premiers skieurs ont fait leur apparition à la station des Angles (Pyrénées-Orientales), où le soleil et la neige étaient au rendez-vous, malgré de fortes rafales de vent.
 
Les Angles / Photo FB
 
Premières sensations : «une neige légère et froide tombée en quantité, plus de 2 mètres en haut des pistes et jusqu’à 1,20 m en bas, que du bonheur», confiait un habitant du coin et skieur aguerri. D’autres stations de ski dit de pistes ont également ouvert avant l’heure, le week-end dernier : Porté-Puymorens (Pyrénées-Orientales) et Baqueira Beret dans le val d’Aran côté espagnol. L’enneigement est tellement «exceptionnel» que les professionnels confient leur assurance «d’avoir de la neige jusqu’aux vacances de février». Traditionnellement, il y a toujours d’abondantes chutes de neige en novembre sur les Pyrénées. Mais il y a souvent un redoux qui vient parfois jouer les perturbateurs sur le chiffre d’affaires des stations de sport d’hiver et, en montagne, certains se méfient des lendemains qui chantent : «Parfois, on pourrait presque remettre les vaches en pâturage».
 
Les Angles / Photo FB
 
Mais le ski et certaines destinations de rêve, même si la crise frappe les ménages, parviennent chaque année à tirer leur épingle du jeu économique. La «glisse», possible sur plus de 28 % du territoire français, est la troisième destination touristique en termes d’attirance. Selon les résultats de l’Agence de développement touristique, «39,5 % des français qui partent en vacances l’hiver, mais seulement 8,2 % aux sports d’hiver et 7,5 % pratiquent le ski».
 
Peyragudes / Photo FB
 
La question du coût, qui obnubile les professionnels du ski, est récurrente. Il faut par exemple compter près de 2000 euros pour une famille qui séjournent cinq jours au pied des pistes dans les Alpes. Selon l’Observatoire des inégalités, la clientèle reste «aisée» : 40 % des cadres partent en vacances en hiver, au moins un an sur deux, contre 9 % des ouvriers.
Ce qui n’empêche nullement la France d’être devenue la première destination de ski mondiale, dixit en février dernier le ministère du Tourisme. C’est 55,3 millions de skieurs et 250 stations de ski qui accueillent chaque année plus de 10 millions de vacanciers. Quand en plus, il y a de la neige…

 
«Glisser, un virus qui se transmet très tôt»
 
/ Photo FB Monts d'Olmes
 
De Salles-Adour (Hautes-Pyrénées), à moins de dix kilomètres de Tarbes direction Bagnères-de-Bigorre, la route du ski est toute tracée pour les Lavigne. En voiture, c’est moins d’une heure, surtout quand l’envie de skier vous prend hors vacances scolaires. La station de la Mongie et son accessibilité avec Superbagnères en fait le plus grand domaine skiable des Pyrénées.
Depuis une semaine, la passion de la glisse a repris toute cette petite famille qui a un pied en plaine et un autre dans la montagne depuis toujours : Emmanuel, le père, Cécile, la mère et leurs deux filles âgées de 10 et 14 ans ont déjà commencé à faire l’inventaire des tenues de ski.
 

 
Ils s’apprêtent à passer une journée (pour commencer la saison) sur les pistes. Si ce n’est pas la Mongie, ce sera Peyragudes (vallée du Louron) ou la vallée des Gaves (Luz, Cauterets), l’embarras du choix dans le département. «Chez nous, le ski c’est comme un petit virus qui se transmet depuis tout petit», confie Emmanuel, employé par la direction des routes du conseil général des Hautes-Pyrénées et skieur aguerri. Pour lui, la météo du moment c’est que du bonheur.
«C’est apparemment une super saison qui s’annonce, poursuit-il, il faut que ça reste comme ça. Autant de neige et du froid comme en ce moment, c’est de bon augure pour la suite de la saison.»
 
Cauterets / Photo FB
 
Avec entre cinq et six sorties par an au ski, les Lavigne savent cependant que cette activité hivernale, aussi ludique soit-elle, a un coût. Aussi parce que les enfants ont grandi et que le forfait journée a suivi. «Quand on part pour une journée à quatre, c’est vite entre 150 et 200 euros de budget. Évidemment, on ne mange pas sur les pistes au restaurant, mais c’est plutôt des sandwichs. Ou alors, on prend un bon petit-déjeuner et puis on skie non-stop de 10 heures à 15 heures. On fait un gros repas le soir en rentrant. Mes filles skient depuis qu’elles sont petites, mais c’est vrai que depuis qu’elles ont grandi, elles passent partout en ski et forcément le prix de leur forfait a augmenté. ça fait depuis deux ans qu’on s’est aperçu qu’on payait plus cher. Et puis le matériel a beaucoup évolué et les prix flambent : une bonne paire de ski - des paraboliques super dur qui tournent tout seul - c’est pas moins de 450 euros aujourd’hui. Mais pour ceux qui n’ont pas les moyens d’acheter neuf, ils peuvent toujours acheter du matériel correct et peu cher dans les trocathlon par exemple».
 
«Les réservations explosent»
 
Interview : Jean-Henri Mir (ici en présence de Polo De Le Rue /Photo DDM José Navarro), maire de Saint-Lary Soulan et président de la Confédération pyrénéenne du tourisme
 
Saint-Lary Espiaube / Photo FB UCPA
 
Comment s’annonce la saison d’hiver 2013-14 ? Avec toute cette neige, ça fait plaisir ?
La chaîne des Pyrénées, c’est 38 stations dont 28 de ski alpin et 15 espaces nordiques (ski de fond). Pour nous, professionnels, il est important de faire connaître au public français, mais aussi à la clientèle étrangère. Depuis de nombreuses années, grâce aussi à la neige de culture (canons à neige), on est en mesure de proposer des produits haut de gamme à notre clientèle de proximité. Que ce soit Toulouse, Bordeaux ou Montpellier pour les Pyrénées catalanes. Mais nous ciblons aussi la clientèle espagnole, même si au niveau des dessertes en train, la région va rester enclaver encore longtemps. L’avion est, pour l’heure, le plus sûr moyen de venir skier pour les Anglais, les Hollandais et les Russes de plus en plus. Dommage, à ce propos, qu’ils n’aient pas la possibilité d’obtenir un visa français, la plupart du temps ils passent par l’Espagne pour venir skier chez nous.
 
Monts d'Olmes / Photo FB
 
Que représente l’économie du ski sur l’ensemble de la chaîne des Pyrénées ?
C’est déjà 3 000 emplois sur les remontées mécaniques et près de 10 000 emplois induits par l’ensemble de l’activité générée autour du ski. Et c’est environ 5 millions de journées/skieurs et un chiffre d’affaires record l’an passé de 106 millions d’euros. On n’avait pas vu ça depuis 1996. Même si nous constatons que le marché de proximité stage. Du coup, nous essayons de pratiquer des tarifs attractifs pour tout le monde. Car, malgré tout, on ne peut pas se contenter, avec la concurrence, d’ouvrir une station en attendant que le client arrive. La pratique de la neige évolue. C’est le cas de la marche en raquettes à neige, qui a pris le pas sur le ski nordique.
 
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Luz Ardiden / Photo FB
 
Avec la neige abondante, les réservations ont commencé ?
Les quinze derniers jours de neige ont littéralement fait exploser les réservations : elles sont supérieures de 30 % par rapport à l’année dernière à la même époque. le froid permet de damer la neige et bien la préparer pour la suite.
Recueilli par G.C
 
Zoom
Piau mise sur l'aqualudisme, l'Ariège a ses ambassadeurs
 
Piau-Engaly et son centre aqualudique / Photo FB
 
Piau-Engaly, il n’y a pas que la neige, il y a l’aqualudisme. C’est une nouveauté 2013, la station de Piau-Engaly (Hautes-Pyrénées), la plus haute des Pyrénées, se dote d’un centre aqualudique implanté en plein cœur de la station… aux pieds des pistes. Après une journée de ski, cet équipement public accessible à tous a été conçu pour répondre à toutes les exigences en matière de «bien-être», indiquent les responsables. En journée et en soirée, un bar lounge «brisera la glace» pour accueillir la clientèle «dans une ambiance feutrée et détendue». Il y a deux ans, Piau-Engaly a fêté les quarante ans de sa naissance (1971). Elle a mis en place une garantie neige : si la neige manque sur les pistes (si le débit de 4 000 personnes à l’heure transportées par les remontées mécaniques n’est pas atteint faute de neige), la station s’engage à rembourser les clients ayant réservé auprès de sa centrale.
 
Pic du Midi -Grand Tourmalet / Photo FB
 
Pour le surf : la zone de free ride du pic du Midi.
C’est la nouveauté cette année ; une piste de 10 km de long et près de 2 000 mètres de neige est lancée au Pic du Midi. Sensations garanties mais réservées aux free riders avertis.
En Ariège, les stations vous invitent à devenir ambassadeurs. Pour cette nouvelle saison, les neuf stations ariégeoises ont décidé de proposer une offre commune à toutes les personnes qui les fréquentent régulièrement : devenir ambassadeur d’Ariège Pyrénées. Pour cela, il suffit d’habiter le département, d’avoir une maison secondaire ou de justifier de plusieurs séjours dans leur destination favorite. Des bulletins d’inscriptions sont en libre-service dans les offices de tourisme du département ou peuvent être téléchargés sur le site : www.ariegepyrenees.com
 
Ax 3 Domaines / Photo FB
 
Tout au long de la saison, les ambassadeurs bénéficient de 5 à 20 % de réduction n sur le prix des forfaits journée. Les 21 et 22 décembres, les stations d’Ax 3 Domaines, Ascou, Mijanès, Beille, Chioule, Goulier, Mont d’Olmes, Guzet, Etang de Lers, offrent un forfait journée aux ambassadeurs d’Ariège accompagnés d’un adulte payant et sur présentation de la carte d’ambassadeur.
Renseignements, tel.05 61 02 30 70.

 
Publié le 02/12/2013 à 07:38 Cyrille Marqué
 
La Mongie : Dimanche de soleil et de neige
 
Les premières glisses sont souvent les meilleures au Grand Tourmalet comme ailleurs./Photo DDM Rachel Barranco. 
 
Avec un premier dimanche ensoleillé et la neige au rendez-vous, la saison de ski s’annonce plutôt bien dans les Hautes-Pyrénées. Reportage au domaine du Grand Tourmalet qui a quelques arguments à faire valoir et des nouveautés à mettre en avant.
 
«Il est rare d’ouvrir le premier week-end de la saison avec autant de neige aussi tôt.» Responsable commercial du domaine skiable du Grand Tourmalet, Christophe Boudassou ne boude pas son plaisir.
«C’est la première fois qu’on vient skier à La Mongie et aussi tôt. C’est une station idéale pour les familles», estiment Grégory et Jessica, un couple de la région toulousaine venu passer le week-end avec ses deux enfants. David, de Salies-de-Béarn, et Mathieu, de Tarbes, sont venus passer la journée et ils ne le regrettent pas. «Du soleil et de la neige : que peut-on demander de mieux ? Il ne manque plus que les filles !».
 

 
Une nouvelle piste noire
Avec une journée dominicale magnifiquement ensoleillée et plutôt douce, la saison a démarré sur les chapeaux de roue. Cela tombe bien : la saison a quelques arguments à faire valoir et des nouveautés à mettre en avant.
À commencer par la nouvelle piste noire «Gaubie», côté Barèges. «À l’écart du domaine skiable, elle sort du champ des remontées mécaniques» et propose aux skieurs experts, qui veulent sortir des sentiers battus, «un espace vierge» sur 3 km et 500 m de dénivelé.
 
Autre nouveauté qui s’adresse cette fois-ci aux skieurs les plus novices : le tapis du tremplin qui remplace le téléski du même nom à La Mongie. «C’est la première réalisation d’un projet beaucoup plus vaste de restructuration et de rénovation des deux zones débutant à La Mongie et à Barèges. Notre volonté est de «chouchouter» le public des débutants qui est primordial pour le renouvellement de la clientèle. Nous avons des difficultés à récupérer les skieurs que nous perdons en âge», explique Christophe Boudassou.
 

 
Une saison qui s'annonce plutôt bien
Le responsable commercial de la station se réjouit de la mise en place par les stations du groupe N’Py du forfait «Mes premiers pas au ski» qui propose, pour seulement 25 € aux skieurs de 7 à 77 ans, l’accès aux espaces débutants, la location du matériel et une heure de formation à l’Ecole du ski français.
 
La suite de la saison s’annonce plutôt bien avec l’Inmaculada le week-end prochain. «Nous avons déjà enregistré pas mal de réservations de la clientèle espagnole».
Les commerçants ont également le sourire. «La saison débute avec une semaine d’avance par rapport à l’an dernier. Ce premier week-end permet de nous mettre un petit peu en jambe, explique Philippe Trescazes, patron du Bodacillo Café. Mais attention à ne pas s’enflammer trop vite ! Vous connaissez le proverbe ? Départ de pur-sang, arrivée d’âne».
 
Grand Tourmalet / Photos FB
 
Priorité à la sécurité
Le domaine du Grand Tourmalet s’est doté de nouveaux moyens de déclenchement des avalanches : le Daisybell, sorte de grosse cloche transportée par un hélicoptère pour envoyer une explosion à distance et le Gazex, un explosif préalablement installé aux beaux jours sous le manteau neigeux et déclenché par ordinateur. Objectif : opérer en toute sécurité pour le personnel et gagner en efficacité.
 
 
Publié le 01/12/2013 à 09:24 |
 
Ariège : La neige perturbe la circulation
 
 
Pas de chance pour les amoureux du ski. Pour ce premier week-end de glisse, la météo n’était pas au rendez-vous. Hier, pour accéder aux stations de ski ouvertes, Ax-3 Domaines, Beille, le Chioula et les Monts-d’Olmes, il fallait mettre les équipements spéciaux. À certains endroits, la route était bien enneigée. Surtout dans l’après-midi, quand la neige a fait son retour sur une grande partie du massif ariégeois.
Pour monter en Andorre, les chaînes était nécessaires à partir de la sortie d’Ax-les-Thermes et obligatoire à partir de L’Hospital-près-l’Andorre.
 
Hier, dès 10 heures, la circulation de transport des marchandises d’un PTAC supérieur à 19 t était interdite dans les deux sens sur : la RN20 de Foix à Ur ( Pyrénées-Orientales), la RN320 de L’Hospitalet-près-l’Andorre au carrefour de la Croisade (Pyrénées-Orientales), la RN22 entre le carrefour de la Croisade et le rond-point d’accès au tunnel sous l’Envalira (Pyrénées-Orientales).
 
Déneigement samedi du col de Puymorens / Photo : Frédérique Berlic - L'Indépendant
 
Sur le reste du département, la circulation était impossible, hier après-midi au niveau du col de Port (1 250 m). Après Saurat, la D618 se révélait très difficile d’accès à cause de l’accumulation de précipitations.La circulation était délicate autour de Massat et dans plusieurs vallées du Couserans.
Enfin, la portion de la D16, qui mène à Bélesta en venant du pays de Sault (Aude) était totalement enneigée. Fort heureusement, la météo annonce du soleil toute la journée sur les massifs. L’occasion pour les skieurs de se rattraper.
 
Dans les Pyrénées-Atlantiques
 
La Pierre Saint-Martin / Photo FB
 
Gourette / Photo FB


Le 02 décembre à 6h00 par Frédérique Berlic | L'Indépendant
 
P.-O. : la montagne ça se gagne
 
Les conditions de circulations étaient difficiles dimanche matin(Photo par F. B.)
 
Samedi soir, une tempête de neige s'abattait sur les hauts cantons. Hier matin, la montée vers les stations de ski s'est avérée bien compliquée. Mais quelle récompense !
Le moins que l'on puisse dire, c'est que le week-end a été très contrasté. Samedi, une tempête de neige importante sévissait dès 14 h sur l'ensemble des hauts cantons. Rares sont ceux qui se souviennent de telles précipitations et un froid sibérien en novembre. Hier, le grand beau temps annoncé était au rendez-vous et la galère pour accéder aux stations de ski aussi.
 
Dany et Michel les Bordelais, sur le domaine de l'Espace nordique de la Calme, au ski de fond.(Photo par F. B.)
 
Sur la RN116, à partir de Fontpédrouse, la montée a été éprouvante pour de nombreux automobilistes qui ont chaîné au dernier moment. Un vrai capharnaüm sur une route qui avait gelé dans la nuit. Finalement, les services de la DIRSO arrivaient à déneiger la nationale qui, dès 11 h était parfaitement dégagée. Les services départementaux avaient également passé la lame sur les routes secondaires et finalement, ceux qui voulaient profiter des premières descentes dans une neige extraordinaire, arrivaient assez facilement à bon port. Le col du Puymorens, après avoir été fermé samedi soir, était à nouveau accessible dimanche.
 
Certains automobilistes ont glissé dans les fossés.(Photo par F. B.)
 
Les usagers de la montagne, en ski alpin, nordique, randonnée, à raquettes n'en revenaient toujours pas des hauteurs de neige recouvrant la montagne catalane. Que dire de plus, en voyant les skieurs glisser avec la banane ? Quant aux fondeurs, sur les espaces nordiques, ils prenaient un sacré plaisir à glisser dans un décor de carte postale. Ainsi, Michel et Dany, un couple de Bordelais, ayant une maison secondaire à Font-Romeu se délectaient dans l'Espace nordique de la Calme : "On est tellement peu habitués à faire du ski de fond à cette période-là, qu'on ne peut que savourer ces instants. Et puis c'est tellement beau !" Il est vrai que ce dimanche, tous les ingrédients étaient réunis pour avoir une journée parfaite. 
 
Puyvalador / Photo FB


Font-Romeu / Photo FB


Ski nordique Capcir / Photo FB

 
(Photos extraites des pages Facebook des stations ou sites mentionnés)

Publié le 02/12/2013 à 13h42  Sud-Ouest Par Thomas Longué
 
Sports d'hiver : Gourette démarre dans des conditions exceptionnelles
 
En terrasse, sur le plateau du Valentin, hier à Gourette, gorgée de neige et noyée de soleil. (photo T. L.)
 
La montée à Gourette s’est avérée infernale, dès 8 h 30, hier, les voitures des skieurs dépourvus d’équipements spéciaux (chaînes ou pneus neige) paralysant l’ascension dès la villa Caprice (1), et tout au long de l’ascension vers les Eaux-Bonnes, où les gendarmes leur interdisaient d’aller plus loin.
À l’École du ski français (ESF), on ne comptait plus les reports de leçons, de la part de ceux qui n’avaient pu atteindre la station. Mais pour ceux qui y accédaient, quel bonheur ! Aussi bien, on a rarement vu réunies, comme en ce week-end d’ouverture, trois semaines avant le début de l’hiver, de telles conditions météo et d’enneigement.
 
On le doit au froid qui s’est installé durablement, à la suite de chutes de neige aussi précoces qu’abondantes. Et il est encore tombé entre 20 et 25 centimètres, samedi, à Gourette comme dans l’ensemble des Pyrénées occidentales.
Rencontrée hier à l’espace débutants Happy Place (Bézou), la famille recomposée de Sébastien Conté, de Bayonne - quatre enfants de 4 ans et demi à 14 ans -, a fait le bon choix : « On a opté pour Gourette dès vendredi soir, après le travail, et on s’est évité la galère ». Car il n’était déjà pas commode de grimper à Gourette, samedi, dans le mauvais temps.
 

 
Que la station ossaloise vienne d’entrer dans le Top 50 des stations françaises du journal « L’Équipe » n’émeut guère ce père de famille. Sans les enfants, Sébastien Conté, snowboardeur, préfère Saint-Lary ou Peyragudes. Mais « en tribu », indépendamment des attaches familiales qu’il a dans la vallée, il choisit Gourette pour la proximité et son côté… famille : ses deux grands de 9 et 14 ans, skieurs autonomes, font leur vie sur le domaine, quand la petite dernière, Ninon, fait ses gammes avec maman au tapis monte-pente.
Dans nulle station de ski on ne bat des records de fréquentation un week-end d’ouverture. Cependant, cela faisait quatre saisons que Gourette n’avait pas été en situation de lever le rideau le jour même de l’ouverture dite administrative.
 
Surtout, on trouve d’emblée une neige fraîche et froide qu’on rencontre plutôt au cœur de l’hiver. On la disait jadis « de cinéma », car, comme l’explique Francis Barats, directeur de l’École de ski, « on y tourne avec les oreilles », c’est-à-dire sans aucune difficulté, sur les pistes damées s’entend. Car dans la « profonde » non travaillée, c’est tout de même une autre paire de skis…
 

Gourette a enregistré un millier de passages en caisse, samedi, et ils étaient autour de 2 000 skieurs sur les pistes, hier. Le secteur de Pène Blanque fermé pour avoir été fortement venté - en altitude, le vent soufflait encore à près de 100 km/h, samedi soir - le domaine était ouvert à 70 %, ce week-end, raison pour laquelle le forfait journée était vendu au tarif réduit de 24,50 €.
 
L’intention du directeur de la station, Gérard Bracali, est bien d’ouvrir à 100 % dès le week-end prochain.
En attendant, on se frottait les mains dans les commerces gourettois, à l’exemple d’Intersport : « Un week-end comme on a fait pour l’ouverture, c’est pain béni » !
 

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