Publié le 11/08/2013 à 08:40 | La Dépêche du Midi | S.B.
Montredon-Labessonnié :
Le zoo bat tous les records avec plus de 15 000 entrées
10 heures, et déjà une file d'attente à l'entrée du zoo./Photos DDM,S.B.
Le porteur du projet n’en revient pas lui-même : plus de 15 000 visiteurs en un mois pour le Zoo des 3 Vallées de Montredon-Labessonnié, installé au cœur du site éponyme ! «C’est exceptionnel, souligne le docteur Sauveur Ferrara. Un phénomène touristique de grande ampleur dans le Tarn.» Et aussitôt d’analyser : «Je crois qu’on le doit certes à la qualité des installations comme à la beauté du site, mais surtout au fait que les Tarnais se sont réellement approprié cette installation. On a senti un très fort soutien de la population, une adhésion, voire un enthousiasme, qui nous ont sûrement portés aussi haut.»
Rappelons en effet que le zoo a ouvert ses portes le 1er juillet dernier après cinq années de travaux presque titanesque. Le docteur Ferrara a injecté ici son savoir-faire tant de thérapeute que de chef d’entreprise avec son groupe «Santé Actions», et, il y a surtout investi plus de 10 millions d€ ! Le résultat s’offre sur quelque 65 hectares au cœur d’un magnifique site préservé où 1 200 animaux, soit plus de 100 espèces, y sont déjà présentes. «Cette installation nouvelle soutient à sa manière l’économie du Tarn et lui donne une nouvelle vitrine. Et les Tarnais, je pense, l’ont immédiatement compris. On le sent d’ailleurs parfaitement dans les commentaires faits sur notre livre de remarques ou sur les forums de réseaux sociaux.»
Cela dit, ce n’est pas parce que le zoo connaît un succès exceptionnel pour ses débuts que ses concepteurs restent satisfaits les deux pieds dans leurs sabots. D’ores et déjà des améliorations sur les conditions d’accueil et des nouveautés - dont des «surprises» - sont programmées.
Ces initiatives viendront s’ajouter au programme déjà en cours, comme l’arrivée de grands animaux. «Des animaux nouveaux arrivent régulièrement, dont des perroquets, de grands aigles, des serpents, de grosses tortues, indique le concepteur du projet. Nous installerons bientôt des panthères des neiges, après la période de reproduction.»
Et d’annoncer : «Nous aurons un bel événement en fin d’année ; mais nous en reparlerons en temps utile.»
Conditions d'accueil : des améliorations annoncées
Effet pervers du succès, des problèmes d’accueil ont été notés par les responsables du site. Ils vont bientôt y remédier : «Effectivement, nous avons notamment eu des files d’attente importante, indique le docteur Ferrara. Nous allons donc doubler voire tripler les caisses. Il y aura probablement à avoir une réflexion sur la route d’accès. De même, la signalétique semble insuffisante. Sur le parc lui-même : les chemins que l’on a voulus «naturels», donc goudronnés, devront être revus notamment pour que les poussettes puissent circuler plus facilement et que les personnes plus âgées puissent marcher plus sereinement. Enfin, nous allons mettre en place un transport type hippomobile pour les personnes un peu plus fragiles. Nous avons déjà anticipé pour les enfants puisque l’on met des poneys à disposition. ça marche très bien…»
Publié le 30/06/2013 à 08:31 J.-M.G.
Montredon-Labessonnié : Un zoo lové entre 3 vallées
Il aura fallu un an d'acclimatation aux antilopes cervicapres pour qu'elles s'habituent au site et cohabitent même avec d'autres espèces./ photo DDM JML.
Ca y est, il ouvre ce matin! Après cinq années de travaux marqués d’une détermination inoxydable du docteur albigeois Sauveur Ferrara et de son équipe, le zoo des 3 vallées lève le voile sur son univers animalier à deux pas de Montredon-Labessonnié. Là même où il y a une dizaine d’années le Montredonnais Jean-Louis Corbière n’avait pu tenir ouvert cet établissement zoologique qu’il avait rêvé et dessiné, vu l’ampleur de la tâche et des moyens nécessaires, le docteur Ferrara a injecté ici son savoir-faire tant de thérapeute que de chef d’entreprise avec son groupe «Santé Actions».
Il y a investi personnellement plus de 10 millions d’€ pour mettre sur pieds l’un des plus grands parcs animaliers du sud-Ouest avec une philosophie remarquable de l’observation et de l’étude du monde animal (lire ci-dessous).
Au delà de la démarche, c’est aussi un superbe spectacle vivant qui se cache ici, lové dans un milieu préservé de 65 hectares . 1200 animaux et 100 espèces y sont déjà présentes et cela ne va pas s’arrêter là. Un circuit en voiture permet d’y traverser le plateau des hardes sauvages ou de dominer la plaine africaine et des cervidés du monde.
Puis, c’est à pied sur un circuit à la carte de 4 kms que l’on rentrer dans le vif du sujet, le visiteur laissant derrière lui les grandes volières et ses ibis écarlates et spectaculaires chouettes harfang.
Les allées Darwin font enfin entrer dans le vif du sujet. Même si, plus haut, les lémuriens avaient déjà donné le ton d’un zoo où l’on observe et s’interroge sur nous mêmes. Ici, cette allée de l’évolution finalement présente des espèces troublantes car l’organisation sociale des gibbon, maki catta ou les renards polaires mérite davantage qu’un simple coup d’œil: «Nous avons laissé dans le parc une renarde amputée d’une patte après un combat pour défendre ses petits. Nous n’avons pas souhaité la soustraire au regard du visiteur car nous la respectons et elle prouve que le handicap n’empêche pas la vie» stipule Sauveur Ferrara.
Le plateau où règnent les fauves
Puis,ce sera le tour de la traversée des vallées des Lacs (flamants, kangourous, antilopes) et Tibétaine (yacks, mouflons ...) avant de parvenir au sommet du parc, tout en haut sur le plateau des fauves.
Ce pourrait être le clou du spectacle, la cerise sur le gâteau. Mais c’est plus fort que cela. Ici, c’est le domaine du directeur zoologique de l’établissement, Sébastien Muller, dresseur de fauves, spécialiste hors pair du monde félin. Et si le docteur Ferrara veut casser «l’image peluche pour ne pas se laisser happer par le spectacle», la colonie de quatre lions, le couples de tigres de Sibérie, tigres blancs ou guépards comptent aussi à leurs côtés deux très rares panthères nébuleuses et panthères des neiges qui sont des espèces à la limite de l’extinction. Ces fauves ne sont pas dressés mais sont éduqués et ont l’habitude de la présence humaine ce qui permet de les observer assez facilement dans leurs grands parcs. Un spectacle inépuisable a saisir juste avant un rafraichissant passage dans le couloir coloré de la serre tropicale où aras et cacatoès cohabitent avec un groupe de ouistitis d’Amazonie. Epoustouflant !
Sauveur Ferrara «Créer des tableaux qui interrogent»
L’investissement du docteur Ferrara aux «3 vallées» dépasse largement l’aspect ludique et de loisirs du zoo: «Ce qui m’intéresse ici, c’est de créer un choc émotionnel, construire des tableaux qui percutent, qui intérrogent. A ce titre, les lémuriens par exemple sont une illustration incroyable du rapprochement entre nos comportements et les leurs. Ici au zoo, nous avons bien entendu une mission de conservation zoologique avec un intérêt pédagogique. Mais on peut ici aussi se demander finalement qu’est-ce qui rapproche l’humain des autres espèces animales et qu’est-ce qui nous différencie ?»
Ainsi, le thérapeute qui est à la tête du groupe «santé actions» lequel possède et gère notamment plusieurs établissements de santé, souhaite que le parc animalier permette aux zoologues et aux experts des sciences humaines de se rencontrer: «Ce ne sera pas un lieu de thérapie mais bien un lieu d’observation. J’ai toujours en moi cette question de savoir quels sont les invariants entre les espèces ? Chez le ouistiti par exemple, quand la maman ne peut plus s’occuper de son petit car elle vient d’avoir un nouveau bébé, l’enfant est confié à la sœur de la mère. Cet exemple nous éclaire sur les relations sociétales.» Le docteur ne tarit pas d’exemple pour montrer comment et pourquoi l’observation des animaux, même en milieu contraint, peut beaucoup apporter: «Ce matin, sur le plateau des hardes sauvages, on a observé un lama et un cerf qui dormaient tête contre tête !
Dans les grands espaces, quand la nourriture est large et suffisante pour tous, il n’y a pas de risque de fracture entre les espèces, pas de bataille. Cela apporte de sacrés éléments sur l’acceptation de la différence entre les humains ! Il ne faut pas trop simplifier mais l’observation des ces animaux et de leurs rapports nous renvoie à nous mêmes et doit nous permettre de nous poser les bonnes questions.»
En pratique
A partir d’aujourd’hui et pendant les mois de juillet et août, le zoo des trois vallées est ouvert tous les jours de 10h à 18h.
L’entrée est fixée à 14,50€ pour les adultes, 10,50€ pour les enfants et un pass famille est proposé à 45€ (2 adultes et 2 enfants). Un snack a ouvert sur place et il y a aussi une zone de pique-nique libre, juste en face les grandes volières.
Un circuit de 1,5 km en voiture est possible mais le principal est à voir à pied, sur un parcours de 4 kilomètres environ, réalisable entre 3 et 8 heures. L’étendue et la diversité du parc autorise des visites à la journée, voire en week end.
Le parc compte 58 hectares et 10 hectares a venir prochainement. Le site compte aussi 150 hectares de production de foin et de graminées.
Publié le 10/05/2013 à 08:44 M.A.D.
Montredon-Labessonnié :
Le zoo des «3 Vallées» ouvrira le 1er juin
M. Ferrara a présenté le zoo des 3 Vallées à Mme Josiane Chevalier./DDM
Ce fut sans aucun doute un des moments les plus attendus par les invités du conseiller général, Jacques Bourges, lors de la visite cantonale de la préfète Mme Chevalier.
En effet, M. Bourges leur avait réservé la primeur de découvrir le parc animalier. Accueillis par le propriétaire des lieux, le Docteur Ferrara et son directeur M. Muller, la préfète et les élus locaux ont pu découvrir le «zoo des 3 Vallées» en pleine effervescence.
Des pistes fraîchement aménagées, bordées de centaines de palmiers en cours de plantation, des engins de chantier en plein travail, bref, on peut sentir que l'on met les bouchées doubles pour assurer l'ouverture au public prévue pour le 1er juin. Il est à noter que la finalisation de certaines installations se poursuivra courant 2013, année de mise en place.
Pressé par le temps, c'est en voitures que le cortège traversait le parc empruntant un parcours souvent escarpé. Profitant d'un arrêt auprès de grandes volières afin d'offrir une vue d'ensemble sur les quelque 65 hectares du parc, Sauveur Ferrara exposait les difficultés rencontrées tout au long de l'aménagement d'un terrain aussi difficile. De même, il expliquait que cette topographie avait déterminé le choix d'enclos pour présenter certaines espèces, les dénivelés ne permettant pas de contenir les animaux par de l'eau comme dans d'autres zoos.
Les visiteurs arrivaient peu après dans la zone des fauves particulièrement chère à M. Muller, car certains d'entre eux ont été élevés au biberon par le dresseur.
L'occasion d'entendre beaucoup d'exclamations et de commentaires face à des bêtes fascinantes : lions, tigres du Bengale, rares tigres blancs aux yeux bleus, élégants guépards…
Le retour permettait d'apercevoir rapidement les volières abritant des oiseaux exotiques et rapaces, les yacks et autres ruminants de la plaine «africaine», le bassin peuplé de flamants roses, de cygnes et de grues, un bref aperçu non exhaustif des quelque 1 200 animaux qu'abrite le parc actuellement.
(Photos non DDM : Page FB Zoo 3 vallées)