Centenaire du Tour de France : 1903, Eugène Christophe

9/6/2013



Clovis Cornillac, parrain d'une montée du Géant "arrosée"


Hautes-Pyrénées : Si la 100e édition du Tour de France privera les coureurs du Tourmalet, la fête n'en sera pas moins grandiose dans les Hautes-Pyrénées. Grâce à l'initiative de Jean-Paul Rey et au soutien du conseil général et de l'office départemental des sports, toute une série de manifestations célébrera un autre centenaire non moins remarquable. Celui de la naissance d'un héros dans la descente du col mythique, Eugène Christophe, jeune favori de 28 ans du Tour 1913. (Viktoria Telek)
 


 
Publié le 07/06/2013 à 08:42  | La Dépêche du Midi | Viktoria Telek
 
Campan (65) : Ultime tour de chauffe pour le centenaire
 
Centenaire Eugène Christophe : Jean-Paul Rey nous fait revivre l'histoire 100 ans après. / Photos Laurent Dard
 
«Nous sommes le mercredi 9 juillet 1913. Soudain, à 15 heures, apparaît une silhouette chancelante… C’est Eugène Christophe ! Mais il n’est pas sur son vélo… Il porte le cadre sur une épaule et tient la fourche et sa roue avant dans l’autre main.» Voici en préambule un extrait de la reconstitution de la mésaventure mythique d’Eugène Christophe que notre confrère Jean-Paul Rey nous propose de revivre demain, à 15 h 30, à Sainte-Marie-de-Campan.
 

 
Ce scénario invraisemblable s’est déroulé voilà un siècle mais le souvenir du jeune prodige cycliste, parti en favori sur le Tour de France cette année-là, restera à jamais gravée dans l’histoire de la Grande Boucle et du petit village de Sainte-Marie, au pied du Tourmalet.
 
C’est pour lui rendre hommage que le conseil général organise une journée exceptionnelle et sans doute tout aussi historique en ce samedi 8 juin.
 

 
Hier soir, c’était répétition générale sur la petite place centrale de Sainte-Marie où quelques curieux ont bravé l’orage pour assister en avant-première à la scène devenue légendaire. C’est dans une ambiance studieuse que Marc Brüning a opéré très minutieusement aux derniers réglages de cette reconstitution authentique qui sera le moment fort d’une journée de commémoration riche en manifestations. Dans le rôle d’Eugène Christophe, Marc Lebreton appliquera sur scène, dans une forge reconstituée, les gestes exacts du champion sur sa fourche brisée dans un accompagnement musical original du violoncelliste Pierre Gasser. Et quel meilleur narrateur qu’Edmond Duplan pour raconter l’histoire, confortablement installé sur le char de la cavalcade d’Aureilhan !
 

 
Cette ultime révision laisse entrevoir un spectacle grandiose et tout à fait extraordinaire qui permettra aux spectateurs de prendre part à leur tour d’une nouvelle page de l’Histoire. À la veille de cet événement unique, tout est donc prêt, y compris l’écran géant, pour accueillir le public, en présence des descendants d’Eugène Christophe mais aussi de nombreuses personnalités. L’auteur, Jean-Paul Rey, fait revivre fidèlement la légende à travers un scénario très juste tandis que la mise en scène par Marc Brüning témoigne d’un investissement personnel remarquable.
 
Une journée dédiée à Eugène Christophe
Après l’ascension d’une partie du Tourmalet au départ de Pierrefitte, le public sera attendu de l’autre côté du col mythique pour la suite de cette journée de commémoration.
 
Christian Prud'homme, directeur du Tour, Claude Christophe, petit-fils d'Eugène Christophe, et Michel Pélieu, président du Conseil Général.
 
A 14h, le dévoilement du totem Eugène Christophe par ses descendants, à l’endroit exact de son accident, à la sortie du paravalanche dans la descente du Tourmalet, précédera la reconstitution scénique, à 15h30, de la réparation de sa fourche à Ste Marie de Campan.
 
Trois générations de la famille Christophe étaient présentes : Eugène (en portrait), le fils d'Eugène (sur la petite photo) et Claude...
 
A 17h30, le vernissage de l’exposition au Carré Py’Hôtel à Gerde clôturera la journée.
 
Quant au Géant, il regagnera son quartier d’été en hélicoptère tandis que les cyclistes devront patienter un peu pour accéder au Tourmalet. Toutefois, Marc Brüning rappelle que le programme a été calculé de telle sorte que les cyclistes qui participent à la montée côté Barèges aient le temps de se ravitailler à Super-Barèges, avant de rejoindre la vallée de Campan en passant par Lourdes.
 

Publié le 31/05/2013 à 07:43   Andy Barréjot
 
Géant et Eugène Christophe en tandem depuis Pierrefitte
 
Marc Bruning l'assure : «Le 8 juin, quelles que soient les conditions, la montée du Géant partira de Pierrefitte»./Photo Laurent Dard.
 
L'épreuve, qui réunit depuis bientôt quinze ans plusieurs centaines de cyclistes, aura bien lieu le samedi 8 juin, en même temps que sera fêté le centenaire d'Eugène Christophe. Mais vu la neige, sans doute faudra-t-il patienter pour que le Géant retrouve son trône estival en haut du Tourmalet.
 
Les travaux de déneigement se poursuivent sur les hauteurs du Tourmalet. Deux kilomètres de chaussée entièrement occupés par une hauteur de neige impressionnante, pas de nature à bousculer la montée du Géant, un événement désormais ancré depuis 1999 à la veille de l'été et qui se tiendra le 8 juin.
 
 
Christian Prud'homme a pu se rendre compte de la situation sur la route du Tourmalet
 
Cette année, cet événement, auquel participent entre 500 et 1.000 cyclotouristes, s'inscrira dans les festivités liées au centenaire Eugène Christophe, du nom de ce coureur du Tour de France 1913, passé à la postérité après avoir réparé seul sa bicyclette dont la fourche a lâché, dans une forge de Sainte-Marie-de-Campan. Et ce n'est pas l'offensive hivernale qui viendra mettre des bâtons dans les roues des organisateurs de l'office départemental des sports. «On a fait tout un travail de fond, de sensibilisation et d'information auprès des clubs pour faire passer le message que le départ se ferait depuis Pierrefitte qu'on ne va pas changer, prévient Marc Bruning, son directeur. Bien sûr, la question de la sécurité est essentielle mais on n'abandonne pas totalement l'idée de pouvoir arriver en haut du Tourmalet depuis Pierrefitte dont la mairie s'est particulièrement impliquée. Même si c'est peu probable. De toute façon, on ira au moins jusqu'à Super-Barèges.» 
 
 
Ensuite, l'organisation se transportera pour changer de vallée et se retrouver dans l'après-midi à Sainte-Marie-de-Campan où aura lieu la cérémonie de reconstitution dans la forge recréée pour l'occasion. «Dans ce cas-là, nous dévoilerons plus tard dans l'année le totem à l'endroit fatidique où Eugène Christophe avait mis pied-à-terre dans le Tourmalet. Idem pour le Géant qui sera acheminé au sommet, lorsque les cimes seront dégagées.» Un plan B qui fait l'objet d'une préparation active, même si la décision finale concernant le scénario final ne sera prise que le 3 ou 4 juin.
 
Trois petits campagnois devenus célèbres
 
Des parrains prestigieux
Reste que ce 8 juin entrera dans l'histoire avec une reconstitution historique de la montée d'Eugène Christophe, avec les moyens d'époque; elle s'élancera dès 8h30 de Pierrefitte avec une douzaine de partants (des collectionneurs mais aussi des pros comme Frédéric Guesdon). Elle sera parrainée par Gérard Holtz qui s'échappera des courts de Roland-Garros pour l'occasion et pourrait même enfourcher une bicyclette d'époque sur quelques kilomètres. «Nous avons même prévu un contrôle à Barèges pour ces forçats avec un tampon d'époque authentique», dévoile Marc Bruning. Quant à la montée du Géant, qui se terminera avec la reproduction fidèle de l'exploit d'Eugène Christophe, elle sera placée sous le parrainage de Clovis Cornillac qui présentera la veille, à Tarbes, son dernier film «La Grande Boucle». Lors du tournage, l'acteur s'était d'ailleurs mesuré au Géant…
 

Publié le 05/06/2013 à 07:47   J.-L. T.
 
Eugène Christophe, le damné de la route
 
Eugène Christophe, un petit bonhomme de 1,62m, mais un grand monsieur et un immense coureur.
 
Le Tour de France célèbre cette année son centenaire. C’est aussi le centenaire du fameux épisode de la fourche brisée d’Eugène Christophe dans la descente du Tourmalet et réparée dans une modeste grange de Sainte-Marie-de-Campan avant que de reprendre la course pour ne pas finir hors délai à Luchon. Tout le monde connaît l’histoire, que Jean-Paul Olivier se plaît à rappeler chaque été, elle fait partie de la légende du Tour, et en même temps, personne ne la connaît vraiment...
 
 
Personne, sauf peut-être notre confrère Jean-Paul Rey qui s’est livré à un titanesque travail de recherche sur ce premier géant de la route que l’auteur baptise de damné en titre, tant il fut frappé par la malchance et le malheur. Car si l’on sait le bris campanois, sait-on que par deux autres fois encore le «Vieux Gaulois» fut victime de ce même incident? C’est pourtant celui-là qui a fait la légende, parce qu’il symbolise le mieux la personnalité de ce petit coureur de 1,62 m mais tellement grand dans l’effort, dans l’adversité, comme dans la vie.
 

 
Un personnage d’autant plus attachant que Jean-Paul Rey , à partir de la multitude d’éléments de biographie qu’il a pu recueillir sur son héros avec le concours de son petit-fils, nous le fait revivre en choisissant habilement de dialoguer avec lui, ce qui le rend d’autant plus proche et sympathique. Du coup, l’ouvrage se lit comme un véritable roman! Vraiment, une belle réussite. Accompagnée d’une double préface de Michel Pélieu et de Jean-Marie Leblanc. D’ordinaire, l’exercice du préfacier est un peu convenu, mais là, il y a en outre deux textes de belle qualité qui ne font qu’ajouter à celle de l’ouvrage. Il sera présenté le 11 juin à la médiathèque L.-Aragon, à 18 heures, à Tarbes.
 

 
(Articles : La Dépêche du Midi / Autres photos FB : la semaine des Pyrénées - Conseil général des Htes-Pyrénées - le Bastan - Barèges-Luz - Grand Tourmalet)
 
Sur la route du Tourmalet en ce début juin...
 
Le géant du Tourmalet s'est arrêté hier à SuperBarèges, en attendant d'être hélitreuillé en haut du col !


C'est entre deux murs de neige que Clovis Cornillac s'est remémoré les souvenirs de sa montée à lui, lors du tournage de «La Grande Boucle»./ Photo DDM Laurent Dard.

 
Publié le 11/06/2013 à 08:18  Viktória Telek
 
Bagnères-de-Bigorre : L'histoire se répète dans l'émotion
Centenaire Eugène Christophe
 
Qui d'autre que Marc Lebreton pour incarner le rôle d'Eugène Christophe ? Bravo l'artiste !
 
Mais quelle journée historique ce 8 juin 2013! Tout comme le 9 juillet 1913 marqué par la très éprouvante étape Luchon-Bayonne du 11e Tour de France. Cent ans après le passage légendaire d’Eugène Christophe à Sainte-Marie-de-Campan, le petit village au pied du Tourmalet a vécu une journée tout aussi exceptionnelle et inoubliable. La reconstitution de l’arrivée du champion cycliste à la forge de Joseph Bayle, dans le décor authentique de la place centrale du village, se devait d’être un évènement grandiose.
 
Mais le défi que le conseil général s’est lancé en organisant cette journée de commémoration sous la baguette de son directeur de l’office départemental des sports Marc Brüning et du journaliste éminent Jean-Paul Rey, a largement dépassé les espérances. En plus d’une réprésentation parfaitement fidèle à la réalité de l’époque, le public a eu tout le plaisir d’assister à une véritable prouesse artistique grâce à Marc Lebreton dans le rôle du «Vieux Gaulois» et à tous les acteurs bénévoles campanois.
 
«Je veux, tout simplement, je veux... La volonté est la seule drogue que je connaisse.»
 
Cette phrase bien connue d’Eugène Christophe que le conseil général a repris sur sa plaquette de présentation du programme de ce 8 juin était à l’image du cycliste qui a affronté tous les obstacles pour arriver à terme de son objectif. Mais il fallait aussi beaucoup de volonté aux organisateurs ainsi qu’aux nombreux invités et au public pour que cette commémoration soit réussie malgré les caprices inouies de la météo.
 
Au final, c’est un véritable air de Tour de France qui a régné à Sainte-Marie le temps d’un après-midi où la foule a bravé les éléments, tout comme son héros, il y a cent ans, pour réaliser un rêve. Celui, cette fois-ci, de remonter le temps et de vivre en direct l’Histoire.
 
Soulignons que la municipalité de Campan a déplacé tout récemment la croix du village afin de céder sa place à la statue commémorative d’Eugène Christophe qui y sera installée en octobre prochain, bien après le passage du Tour 2013, le 7 juillet prochain!
 
Merci…
C’est avec une émotion profonde et sincère que Claude Christophe a remercié toutes les personnes qui ont offert à son grand-père l’hommage qu’il méritait.
 

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