Publié le 22/04/2013 à 08:44 | La Dépêche du Midi | D.D.
Le tourisme dans les Pyrénées, c'est un emploi sur six
La ministre du Tourisme Sylvia Pinel était venue constater l'activité touristique de la station de Hautacam, dans les Hautes-Pyrénées l'été dernier./photoNR Laurent Dard
Les dernières statistiques de l'Insee confirment le poids de la filière touristique des Pyrénées : on compte 8600 emplois en moyenne annuelle. Un chiffre inférieur aux Alpes, mais supérieur à toutes les autres montagnes de France.
Le tourisme ? Or blanc l'hiver, or jaune l'été ! L'Insee vient de rendre publique sa dernière étude concernant l'emploi et l'impact de la filière touristique. Ce sont 630 communes qui ont été passées à la loupe, celles qui, dans le massif pyrénéen, appartiennent à «la zone de montagne touristique pyrénéenne». Ces communes s'étalent sur trois régions (Midi-Pyrénées, Aquitaine et Languedoc-Roussillon) et sur les six départements de la chaîne et sont placées sous la bannière de la Confédération pyrénéenne du Tourisme.
Cette zone a généré en 2008-2009 (donc, les derniers chiffres collectés) un million de séjours, soit trois millions de nuitées. On peut considérer que 16 % de l'emploi salarié total de cette zone relève du tourisme, soit 8600 emplois en moyenne annuelle, étant entendu que beaucoup des travailleurs du tourisme sont saisonniers.
La neige abondance et les investissements ont relancé la station du Mourtis./Photo DDM
Plus d'emploi l'été que l'hiver
Il y a bien entendu des disparités selon les départements. Ainsi, en Ariège et dans les Hautes-Pyrénées, la montagne est à l'origine d'au moins la moitié des emplois salariés touristiques. Le chiffre est beaucoup plus bas en Haute-Garonne, 4 % en raison des activités touristiques autour de l'agglomération toulousaine. Le chiffre est de 3 % aussi dans l'Aude, où le tourisme se concentre davantage autour de la Cité de Carcassonne et du littoral.
Le nombre de salariés varie bien évidemment en fonction des saisons. Ainsi, au mois de novembre, la moyenne est de 6900 salariés sur les communes concernées, et elle atteint près de 11 000 personnes en été. C'est un peu plus que pendant la saison du ski, où l'on se situe aux alentours de 9600 personnes. Du reste, les évaluations montrent que sur les 8600 emplois, 2300 sont dits «saisonniers» et représentent entre 13 et 15 % du volume total des emplois.
Photo DDM Joël Boyé.
Des hommes l'hiver, des femmes l'été !
Ces emplois sont variables : «petits boulots» dans l'hôtellerie ou dans le commerce avec des horaires assez faibles, ou à l'inverse, des contrats à temps plein pour du personnel plus qualifié, notamment sur les remontées mécaniques ou les campings et villages de vacances. Il faut aussi signaler la présence d'emplois dans le thermalisme concernant des femmes plutôt d'âge moyen.
Enfin, il est à noter que les emplois d'hiver sont plutôt tenus par des hommes et les emplois d'été plutôt par des femmes, et par des jeunes !
Mais on ne fait pas fortune dans la montagne, le salaire moyen net se situe aux alentours de 1 300 € mensuels. Les saisonniers vont toucher un petit peu plus que les non-saisonniers, du fait de contrats à durée déterminée. Ceux-ci, d'ailleurs vont pour la plupart, signer plusieurs contrats dans la même année. La précarité, aussi, est de saison.
2.222, c'est le nombre de curistes accueillis à Luzéa lors de la dernière saison thermale / Photo DDM
Coup de pouce des thermes
Comparées aux autres espaces montagneux de métropole, les Pyrénées se caractérisent par une présence très importante de thermes. Les activités thermales représentent ainsi 8 % de l'emploi salarié touristique. Cette part est six fois plus élevée que dans celles des autres montagnes métropolitaines. Autre spécificité locale, le commerce alimentaire de proximité, activité qui ne relève pas uniquement du tourisme, est presque deux fois plus développé que dans les Alpes.
Les remontées mécaniques contribuent, quant à elles à hauteur de 16 % à l'emploi salarié touristique total, et jusqu'à 23 % dans les stations pyrénéennes soit autant que dans les stations alpines.
Publié le 14/02/2013 à 07:49 | Dossier Andy Barréjot
Hautes-Pyrénées : le tourisme pèse un milliard
Le ski représente 3.500 équivalents temps plein./Photo Joël Boyé.
Le conseil général a sollicité une étude auprès d'un cabinet pour mesurer l'impact du ski, de Lourdes, du thermalisme et du thermoludisme dans l'économie des Hautes-Pyrénées.
Il y a peu, les Hautes-Pyrénées s'affichaient encore comme les «Sommets de l'accueil». Au-delà du slogan, la dernière étude commandée par le conseil général atteste bien de la portée touristique évidente de notre territoire. L'enquête s'est ainsi penchée sur la portée économique des sports d'hiver, mais aussi de Lourdes, du thermalisme et du thermoludisme. «En y ajoutant d'autres activités de loisirs répandues en Bigorre, comme le cyclotourisme, la randonnée et toute la dimension estivale du tourisme vert, le chiffre d'affaires du tourisme dépasse vraisemblablement le milliard d'euros dans les Hautes-Pyrénées, décrypte Gilles Guyomard, du cabinet Contours. À elles seules, Lourdes et les stations réalisent plus des deux-tiers de ce bilan. En fonction des saisons, ce sont des populations très hétéroclites, notamment en termes de pouvoir d'achat.»
Cette première étude d'ampleur réalisée sur le territoire bigourdan, à partir du croisement de trois séries de données sur près de 25.000 personnes, pointe également des clés pour le développement touristique, à commencer par «l'accès dont l'amélioration en temps comme en prix et en diversification de l'offre constitue un véritable enjeu».
Cauterets (notre photo) a été, avec Piau, cette saison encore, l'une des deux dernières stations ouvertes ./DDM Joël Boyé.
Ski : la prime à la proximité
«Le ski est une activité bizarre qui doit toujours justifier de son existence. Dans la zone de proximité des Hautes-Pyrénées, c'est pourtant un loisir de masse, devant le foot par exemple.» Et Gilles Guyomard de s'appuyer sur les chiffres : 56 % des habitants proches du massif sont des skieurs. Ils représentent la moitié de la clientèle des stations pyrénéennes (contre 15 % dans les Alpes). «Il faut tordre l'idée que seule la clientèle aisée va au ski, poursuit l'analyste. Les gens des Hautes-Pyrénées qui skient appartiennent à toutes les catégories socioprofessionnelles.»
Sur les trois années de référence entre 2007 et 2010, 2,6 millions de journées skieurs ont été enregistrées, l'immense majorité réalisée par des séjournants. De quoi générer un chiffre d'affaires total de près de 350 millions d'euros sur le département, soit sept fois plus que le bilan des remontées mécaniques (50 millions).
En moyenne, une journée skieur produit ainsi 159 € dans l'économie des Hautes-Pyrénées. L'activité ski représente un vivier d'emplois de 3.500 équivalents temps plein. Autre donnée d'importance, le faible taux de transformation des nuitées (3,37 millions) en journée ski qui engendre deux conséquences : un équilibre financier plus difficile pour les stations pyrénéennes qu'alpines où l'on skie davantage et plus cher, mais aussi davantage d'externalités vers d'autres activités touristiques du département et donc une redistribution plus large des retombées dans l'économie.
«L'hiver, il ne peut y avoir d'économie touristique à même de remplacer le ski», conclut Gilles Huyomard.
Lourdes : l'ancienne résidence Victoria Garden devient le Bellevue Sanctuaire./ Phot DDM S.C.
Lourdes : de 322 à 548 millions d'€
25.300 lits, plus de 6 millions de pèlerins, 220 magasins de souvenirs, Lourdes affole les compteurs. Et les derniers chiffres de l'étude Contours ne sont pas de nature à calmer cette ardeur. La cité mariale pèserait entre 322 et 548 millions d'euros, suivant qu'on prenne en compte le transport. «Même si les visites culturelles ont pris le pas sur les pèlerinages, la prière reste le moteur de la venue à Lourdes, comme peut l'être le domaine skiable pour les stations. D'ailleurs, avec ces deux facettes, Lourdes représente, sur une seule ville, autant que l'ensemble des stations en terme de chiffre d'affaires. Ce n'est pas la poule aux œufs d'or, mais Lourdes est aussi un point de départ vers d'autres lieux.» Malgré cet impact, aucune étude n'avait été menée jusqu'alors sur la cité mariale. Sur une année, Lourdes a enregistré 2,5 millions de nuitées dont 62 % d'étrangers (dont 42 % d'Italiens). Lourdes représente même un tiers des nuitées de toute la région durant l'été.
Quant aux Sanctuaires, ils observent une double tendance : un repli des réservations des groupes de pèlerins et un nombre global de visiteurs en progrès de plus de trois points. Ces individuels ont principalement un budget limité, même si une autre clientèle jeune, «lointaine» et au budget plus élevé, se développe. La dépense moyenne par individu est de 154€ pour les pèlerins séjournants et de 104 € pour les excursionnistes. De quoi asseoir les enjeux de demain : la promotion de Lourdes et des Sanctuaires sur le plan international, l'accessibilité à la ville, la mise en avant de Lourdes comme une destination culturelle accessible à toute personne, même non pratiquante, pour élargir le champ des visiteurs, en proposant éventuellement des «programmes clé en main». «Lourdes est un phare du département. Il faut équiper cette ville. Même les Sanctuaires l'ont compris et sont prêts à aller chercher des visiteurs culturels plutôt que cultuels», plaide Josette Durrieu.
Faire du département le numéro1 du thermodulisme en France. / Photo DDM
Eaux bénites…
Les bienfaits des eaux pyrénéennes contribuent à l'activité touristique du département. Les Hautes-Pyrénées concentrent 70 % de la fréquentation régionales des centres thermoludiques.
En dix ans, leur fréquentation a été multipliée par trois. Avec 196.000 entrées en 2012, Balnéa est le premier centre thermoludique et présente un chiffre d'affaires de 2,3 millions d'euros, devant Aquensis (1,6 M) et Les Bains du Rocher (1,2 M). Au total, le thermoludisme génère un chiffre d'affaires de 12,9 millions d'euros. Malgré la tendance à la baisse des prescriptions de cures, le thermalisme pèse également dans l'économie locale avec près de 51 millions d'euros de chiffre d'affaires.
Comme pour le thermoludisme, le thermalisme doit engager un renouvellement constant de ses savoir-faire et de ses offres, tout en veillant à mener une politique de communication pour installer le département comme destination phare du bien-être, notamment auprès de la clientèle du Grand Ouest.
Publié le 05/04/2013 à 07:59
Ariège : 5,7% des emplois dans le tourisme
La montagne concentre la majorité des emplois liés au tourisme./ DDM
Le tourisme est un secteur qui pèse dans l'économie de l'Ariège. Il emploie 2 300 personnes mais connaît d'importantes variations saisonnières, selon l'INSEE Midi-Pyrénées. Ainsi, durant les mois de juillet et août, ces emplois montent à près de 3 000 en moyenne. Si la saison d'hiver compte un peu moins de salariés, elle fait tout de même travailler 2 200 personnes en moyenne sur les mois de février et mars.
Avec 5,7 % d'emplois liés au tourisme, l'Ariège se classe ainsi en troisième position régionale derrière les Hautes-Pyrénées (9,1 %) et le Lot (6,5 %). Rappelons que l'emploi touristique représente 4,5 % de l'emploi salarié régional toujours selon l'INSEE.
Visite du château de Foix / Photo DDM
Sans surprise, ce sont les zones de montagne qui concentrent le plus les emplois touristiques en Midi-Pyrénées. Il représente 41,9 % de l'emploi des stations de montagne et 12 % de l'emploi en montagne hors station.
En Ariège, les emplois touristiques en montagne (1 300) représentent plus de la moitié des emplois touristiques du département, selon l'INSEE.
C'est le bassin d'emploi de Saint-Girons qui pointe en première position avec entre 7 et 10 % de l'emploi salarié devant la zone Foix-Pamiers (entre 5 et 7 %).
Quelques escapades -ou activités- pyrénéennes :
L'Ariège propose aux touristes des produits uniques comme le parc de la préhistoire, à Tarascon-sur-Ariège. / Photo DDM, Florent Raoul
Randonnée dans là vallée de Vicdessos./Photo DDM
Saint-Girons : Le marché du samedi matin attire toujours beaucoup de touristes pendant la saison estivale./Photo DDM.
Trésors du patrimoine à Saint-Lizier / Photo DDM
Donjon des Aigles - Beaucens (65) : Inès, en songe, voit déjà notre jeune percnoptère planer très haut. Patience, Inès, patience./Photo DDM JG
Les Laquettes dans la Réserve du Néouvielle : on ne s'en lasse pas./ Photo DDM
Tous les produits 100 % bigourdans vous attendent au Carré fermier./ Photo Hélène Dubarry.
Lors d'un baptême en parapente, il est possible de survoler des paysages magnifiques, comme ici le Val d'Azun./Photo José Navarro.
Cyclotouristes au Col du Tourmalet / Photo DDM
Jean-Louis Lechêne, guide, dans le cirque de Gavarnie sous les caméras 'Des racines et des ailes" / Photo DDM
Halte au refuge des Sarradets, sous la brêche de Rolland / Photo DDM
A la rencontre des bergers dans les estives / Photo DDM
Spéléologie pyrénéenne : descente en rappel à la Bouhadère./Photo Pierre Demasles.
Vallée d'Aure : rafting sur la Neste / Photo DDM
Tournage dans le gouffre d'Esparros / Photo DDM
Dégustation de la garbure pour « Nadette » à l'Auberge de l'Arrioutou (Hautacam). /Photo DDM Jean-Paul Guilbaud.
Incontournable Pic du Midi / Photo DDM
Rendez-vous floral à Argelès-Gazost /Photo DDM
Transhumance : en route pour le lac d'Estaing avant de monter aux estives./Photo DDM N. N.
Festival de Gavarnie / Photo DDM