Intempéries de mai 2012

23/5/2012

Le Dadou à Graulhet :

Au niveau du Pont Vieux, éphémère rayon de soleil en prime !

Davantage de photos en fin d'article

Dans le Grand Sud :

Publié le 23/05/2012 08:28 | La Dépêche du Midi

Grand Sud : La décrue avant le retour du soleil

A Castres au pont de Lameilhé, l'Agout à inondé les maraîchages / Photo DMM, Th.A

Hier, à 18 heures, toute la région, exceptée le département des Hautes-Pyrénées, était placée en vigilance jaune. Néanmoins, pas de bobos majeurs à signaler dans l'Aude, le Gers, les Hautes-Pyrénées, le Tarn-et-Garonne et l'Aveyron. À l'inverse dans le Tarn, le Lot-et-Garonne, l'Ariège et la région toulousaine, la situation restait plus délicate, hier.

La vigilance est donc de mise surtout si l'on pratique des activités sensibles au risque météorologique ou à proximité d'un rivage ou d'un cours d'eau. Des phénomènes habituels dans la région mais occasionnellement et localement dangereux sont en effet attendus.

Tarn : arbres déracinés et affaissements de chaussée.

Au sud, les rivières Agout, Durenque et Lézert sont sorties de leur lit, hier. Le Thoré est plein. De nombreux arbres sont tombés sur les routes départementales au cours de la nuit en raison de l'humidité du terrain et de la forte prise au vent dans les feuillages. On compte aussi des éboulements et affaissements de chaussées, notamment à l'entrée de Cagnac-les-Mines sur la RD 90 où la circulation est régulée par des feux alternatifs. Des routes du sud sont également partiellement inondées en raison d'aqueduc et fossés bouchés par des feuilles. Météo France Tarn prévoit de rares pluies mercredi et la fin des précipitations les jours suivants.

Lot-et-Garonne : sensible dans le Marmandais

Après les précipitations de ces derniers jours, la Garonne à Toulouse promettait, hier de réagir. La propagation de la crue était attendue dans la nuit et la journée d'aujourd'hui. Les apports des cours d'eau Garonne, Tarn et Lot pourraient provoquer une montée modérée sur le tronçon de la Garonne Marmandaise, aujourd'hui. À Tonneins la cote de 5 m qui pourrait être dépassée en début d'après midi. La vigilance « jaune » sur le tronçon Baïse/Gélise/Gers, mise en place lundi après-midi, a été levée.

À Toulouse, la Garonne est montée de deux mètres

Le niveau de la Garonne est en effet monté à deux mètres dans la nuit mais la décrue devrait commencer dès ce matin. Selon Didier Narbaïs, responsable de l'unité vigilance des crues auprès de la Dreal (Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement), « le niveau de deux mètres est le maximum des crues qui vont se propager sur Toulouse, et la situation actuelle ne nécessite aucune mesure particulière de la part de nos services de vigilance ».

Ariège : neige et décrue.

Hier à Foix l'Ariège avait atteint 1,50 m de crue à 10 heures. Cela avait augmenté encore vers midi, à 16 heures on redescendait à 1,50 m. À Saint-Girons le maximum (1,50 m) a été atteint vers 10 heures pour décroître régulièrement ensuite. Enfin, il a neigé sur le plateau de Beille et le massif des Trois Seigneurs. Plus haut, entre 2000 et 2100 m d'altitude la couche neigeuse allait de 40 cm à 60 cm.

L'usine Coca Cola inondée

Une canalisation a cédé dans la nuit à l'usine Coca-Cola de Castanet-Tolosan provoquant une inondation. L'usine emploie 120 personnes et produit 800 000 bouteilles par jour. Hier, la quarantaine de personnes affectées à la ligne de production concernée ont été exceptionnellement affectés à des travaux de maintenance.

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Publié le 23/05/2012 07:49 | R.R.

La pluie cause des dégâts dans le Tarn

A Castres au pont de Lameilhé, l'Agout à inondé les maraîchages. / Photo DDM

Les abondantes pluies de ces derniers jours ont provoqué de nombreux dégâts dans le département où l'on ne compte plus les arbres déracinés, les éloulements et affaissements de terrain. Au Sud les rivières Agout, Lézert, Durenque sont sorties de leur lit alors que le Thoré n'est pas loin de déborder. Petite virée sur les routes tarnaises.

Secteur Nord-est.

Des arbres sont tombés sur les D 905 à Almayrac, D80 au Pont de Cirou, D76 à Trébas, D70 entre St-Julien de Gaulène et Valence-d'Albigeois. Un petit éboulement s'est produit sur la D70, entre Arthès et Crespinet. Enfin sur la D90 à l'entrée de Cagnac-les-Mines, la route s'est affaisée. Une signalisation appropriée a été mise en place avec un système de feux alternatifs.

Secteur Ouest.

On recense un éboulement et des arbres obstruant la D14 à Puycelsi entre Lacapelle et Barrière, un peulier tombé sur la D988 à Gaillac et un autre sur la D15 à Ambres.

Secteur Sud.

C'est la zone la plus touchée. On compte plusieurs éboulements de terrain à Lacaze, sur la D55, le talus s'est effondré sur une quinzane de mètres nécessitant la mise en place d'une signalisation. Des éboulements encore sur la D55 à Roquecourbe et Vabre, la D14 à Castres (Pas du Sant), la D58 à Burlats, la D54 à Mazamet (Moulin de l'Oule), la D110 à Augmontel. Des arbres sont aussi tombés à Massaguel, sur la D629 aux Cammazes, les D 44 et 45 à Sorèze, la D83 à Roquecourbe, la D81 à Vianne. Enfin, la D4 est inondée à Lacrouzette en raison d'un fossé bouché, idem à Payrin-Augmontel sur la D 612 , sur la route du golf à Pont-de-l'Arn avec une venue d'eau et de boue dévalant d'un chemin et à Senaux un aqueduc bouché sur la D54 a provoqué une inondation partielle de la route.

Ces pluies inhabituelles pour un mois de mai vont cependant cesser aujourd'hui et les jours qui suivent. Météo France Tarn a enregistrée entre samedi et hier matin 58 mm à Albi (268 mm depuis le 1er janvier soit un déficit de 10%), 178 mm à Montredon-Labessonnié, 105 mm en vallée du Thoré, 116 mm à Lacaune, 91 mm à Labruguière et 79 mm à Tanus. Depuis le 1er mai l'excédent de précipitations par rapport à la moyenne mensuelle est de 79% à Montredon-Labessonnié (200 mm), de 18% à Lacaune (132 mm) mais le secteur Ouest enregistre un déficit de 10%.

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Publié le 23/05/2012 03:47 - Modifié le 23/05/2012 à 07:36 | Thomas Belet

Toulouse : un mois de pluie tombé en seulement trois jours

La Garonne est montée cette nuit à plus de deux mètres dans le centre de Toulouse./ Photo DDM. Xavier de Fenoyl

À la faveur des fortes pluies des jours précédents, le niveau de la Garonne est monté à deux mètres à Toulouse. Le fleuve devrait commencer à redescendre aujourd'hui.

Il n'aura fallu que de trois jours pour le confirmer : le mois de mai est bien le plus pluvieux de l'année pour la Haute-Garonne. Pendant l'épisode pluvieux qui s'est abattu sur le département ces derniers jours, près de 50 millimètres de pluie ont été relevés en plaine toulousaine, et jusqu'à 100 millimètres sur certains points du Luchonnais. Habituellement, il tombe 77 millimètres sur le piémont et 100 millimètres en plaine pour un mois de mai « normal ».

Les nappes phréatiques restent en dessous

« Les pluies récentes se sont concentrées sur un temps très court, mais les niveaux atteints pour un mois de mai sont fidèles à ce qu'il tombe habituellement sur le département de la Haute-Garonne. Il n'y avait eu que de faibles pluies au début du mois de mai et le temps printanier revient dès jeudi », remarque Pascal Bourreau, prévisionniste à Météo France. « L'expression Joli mois de mai n'est valable que pour l'Île de France, ici le mois de mai est toujours synonyme de pluie », ajoute Pascal Bourreau. À la faveur des fortes pluies, le niveau de la Garonne est fortement monté sur Toulouse gagnant un mètre dans la journée d'hier. Il a même atteint 2 mètres dans la nuit. « Ces chiffres n'ont rien d'inquiétant car nous sommes au maximum des crues de la Garonne, la décrue doit commencer dès ce matin avec le retour du beau temps. Nous n'avons pas atteint le premier seuil de vigilance qui est fixé à 2,50 mètres pour la Garonne toulousaine », constate Didier Narbaïs, responsable de l'unité de vigilance des crues auprès de la Dreal (Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement). Pour autant, les nappes ne crient pas encore victoire. La période de recharge hydrique s'effectue surtout en automne et en hiver et les pluies récentes ne permettent pas de combler le déficit accumulé depuis l'an dernier. « Nous avons même relevé les plus faibles niveaux jamais atteints sur certains points, au Feuga, à Auterive ou dans le Tarn-et-Garonne. Il faudrait un été très pluvieux pour inverser la tendance. Pour l'heure, le niveau des nappes est inférieur à celui de 2011 pour 70 % des points, et 2011 n'était déjà pas une bonne année », éclaire Mélanie Bardeau, hydrogéologue au BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières).

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Publié le 23/05/2012 08:06 | J.M.

Ariège : Du concentré de pluie pendant trois jours

Les eaux de l'Ariège à Saint-Jean-de-Verges. / Photo DDM, Florent Raoul

Le mois de mai est le mois le plus humide de toute l'année en Ariège. Ces trois derniers jours ont été particulièrement éprouvants. Mais ça va aller mieux !

Nous sommes en fin d'épisode pluvieux, nous disait hier matin un technicien de la station météorologique d'Antichan. Ouf ! Ce n'est pas trop tôt ! en principe ça devrait aller beaucoup mieux pour la fin de semaine avec, toutefois, des « épisodes pluvieux ponctuels » surtout dimanche. Depuis le début du mois de mai il est tombé entre 150 et 200 mm d'eau sur la partie montagneuse du département (parfois plus en certains endroits). Sur la plaine l'écart est plus conséquent : entre 80 et 150 mm. Ce n'est pas exceptionnel : ces chiffres sont à peine supérieurs à la normale. En revanche, ce qu'il faut souligner dans ces chiffres c'est que les deux tiers ont été réalisés dans les trois derniers jours. Il a plu nuit et jour. Les rivières ont gonflé sensiblement.

Hier le département était en vigilance jaune, c'est-à-dire « risque de crue ou de montée rapide des eaux n'entraînant pas de dommages significatifs, mais nécessitant une vigilance particulière dans le cas d'activités saisonnières et/ou exposées » Hier à Foix l'Ariège avait atteint 1,50 m de crue à 10 heures. Cela avait augmenté encore vers midi, à 16 heures on redescendait à 1,50 m. À Saint-Girons le maximum (1,56 m) a été atteint vers 12 h 15 pour décroître régulièrement ensuite. Il faut se souvenir tout de même que le mois de mai est le mois le plus pluvieux de l'année dans notre département. Avril a été nuageux, mais les pluies moins abondantes.

Quant à la neige elle a fait une réapparition remarquée à partir de 1 000 m. Il neigeait hier matin sur le plateau de Beille et le massif des Trois Seigneurs. Plus haut, entre 2000 et 2100 m d'altitude la couche neigeuse allait de 40 cm à 60 cm. Pas mal pour un mois de mai. Sur l'ensemble du mois, Antichan note que les températures ont été proches des normales saisonnières avec, toutefois de forts contrastes. Il a fait chaud la semaine dernière, et puis tout d'un coup on s'est mis à grelotter, des gens ont rallumé le chauffage pendant le week-end. Les pompiers ont effectué plusieurs sorties pour enlever des arbres sur les routes, les racines n'ayant pas tenu dans une terre totalement ramollie par l'eau. Le vent très fort a fait le reste.

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Publié le 23/05/2012 08:54 | J.-P.C.

Villefranche-de-Rouergue (12) : Montée des eaux et stabilisation

L'Aveyron hier à Villefranche / Photo DDM

« ça monte », telle était hier matin, la phrase clef qui s'échangeait sur le pont des Consuls par les badauds lorgnant l'Aveyron. En effet, si on était encore loin de la côté d'alerte, suite aux pluies ininterrompues de dimanche et de lundi, les eaux n'ont cessé de monter dans la nuit de lundi à mardi, entre minuit et 8 heures. Elles atteignaient, hier à 10 heures, un niveau autour de 1,3 m.Pour mémoire lors de la dernière crue marquante du 4 février 2 003, où la rivière était sortie jusque dans la rue Lapeyrade, le niveau maximal se situait à 2,2 m. Vers 10 h 50, les données indiquaient un certaine stabilisation. Pas d'affolement donc dans la ville, ni d'activation de Plan de Prévention des Risques.

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Publié le 23/05/2012 03:49 - Modifié le 23/05/2012 à 07:46 | Marielle Merly

Mercuès (46) : L'éboulement fait dérailler le train

Le TER s'est immobilisé sur la voie ferrée après avoir traversé un énorme tas de pierres../Photo DDM. Marc Salvet.

L'agent du conseil général qui travaillait sur un chantier en contrebas sur la RD 881 croise encore les doigts. « J'ai entendu un très gros bruit, j'ai vu un mur de pierre se détacher de la falaise et le train qui arrivait et avait pris de l'allure. J'ai tout de suite appelé le 112 craignant le pire », confie-t-il. Les secours arriveront très rapidement. Dans les 4 wagons du TER, les passagers sont tous indemnes.

Afin de faciliter les rapatriements, les services de police mettront en place une déviation. Sur place, ils effectueront les premières constatations. « Suite à ces constatations, le parquet déterminera quelle suite donner à ce dossier. Nous avons mis en place des déviations », indique Nicolas Canouet, directeur départemental de la sécurité publique. « L'éboulement du mur, consécutif à des ruissellements d'eau, a eu lieu sur la voie une entraînant l'arrachement du fil d'alimentation électrique sur plus de 100 mètres. Le train qui circulait sur la voie deux a heurté les tas de pierres et a déraillé », déclare sur place Hervé Berland, dirigeant de proximité SNCF. Hier en fin d'après-midi un expert ouvrage d'art de la SNCF s'est rendu sur les lieux pour déterminer tout ce qui doit tomber. Des spécialistes devraient dans les heures qui viennent dynamiter tout ce qui doit l'être, poursuit-il. Durant ce temps, les circulations sont interrompues, les trains en provenance de Paris seront acheminés via Bordeaux. « Il y aura au moins quatre jours de travaux, nous conseillons à nos clients de reporter leur voyage. Des solutions de substitutions seront néanmoins mises en place » nous indiquait t-on à la SNCF. Sur place, se trouvaient également 13 sapeurs pompiers, un véhicule de secours routier, une ambulance. « Nous avons maintenu la totalité des personnes. Sur les 56 passagers aucun n'est blessé. Cet accident a provoqué des incidences sur d'autres trains en circulation. À présent on va acheminer les passagers à destination de Brive, à bord d'un bus », souligne le commandant Jean-François Galtié qui s'exprimait au nom des pompiers. Suite aux pluies qui s'abattent actuellement, on dénombrait d'autres éboulements de roches, dont une hier matin à Tour-de-Faure. Les équipes des routes du Conseil général sont attentives aux éboulements qui pourraient survenir sur les falaises surplombant le réseau départemental, sur la RD 662, sur la RD 9 (Douelle-Luzech), sur la RD 41 (Vallée du Célé).

La majeure partie des roches sont de type calcaire, et subissent l'érosion lente des intempéries, ce qui aboutit à la chute de cailloux et de pierres.

Très grosse frayeur hier peu avant 15 heures sur la voie ferrée Cahors-Paris. Suite à un éboulement de pierres, le TER Toulouse-Brive a déraillé. On ne déplore aucun blessé.

« C'est surprenant ce qui s'est passé. Là, je me rends compte que si on avait été sur l'autre voie, on ne serait peut-être plus là à parler ».

Le chiffre : 56 PASSAGERS > TER. C'est le nombre de passagers, le conducteur et le contrôleur compris qui se trouvaient dans le train.

"Nous avons eu peur de basculer"

Ils sont restés près de deux heures dans les 4 wagons du TER Toulouse-Brive, très rapidement secourus par les sapeurs pompiers et les agents SNCF. Un à un, ils ont ensuite descendu les marches, encore plus ou moins choquées par l'accident ferroviaire. « J'ai eu très peur, ça a fait beaucoup de bruit. On sentait que l'on sautait sur des cailloux. Ma plus grande frayeur c'était que le train bascule, se retrouve sur la route en contrebas, ou peut-être dans le Lot » confie Josette. « Je dormais à moitié quand ça s'est produit, j'ai eu un sursaut, j'ai vu qu'on était stoppé. Après on a attendu » indique Noëlie. « Il n'y a pas eu de choc trop violent, beaucoup de secousses, mais on est venu nous rassurer tout de suite. Le conducteur a du avoir très peur » remarque Guillaume. « Il y a eu beaucoup de fumée à cause des pierres qui tombaient, j'ai compris qu'il y avait un problème. Les secousses n'ont pas duré trop longtemps et puis le train s'est arrêté » observe Amans. « On peut dire que nous sommes des miraculés, avec le recul on peut imaginer plein de scénarios. Si nous étions passés sur la voie où s'est détaché le rocher, ça aurait pu être bien plus grave. Il n'y a pas de blessé, ça finit bien, mais quelle drôle d'histoire » soupire Jeanne. « On a senti les graviers dessous. Il y a eu un gros bruit, un gros coup de frein, j'étais dans le dernier wagon. Le contrôleur très vite nous a indiqué que nous étions arrêtés, que les secours arrivaient. Tout le monde a fait preuve de sang -froid » déclare Jules avant de marquer une pause. « Quel hasard, à 3 kilomètres de Cahors, le train s'est arrêté au niveau des marches » poursuit-il. Une fois secourus, nombre de passagers photographieront la falaise, le train immobilisé.

« Je vais montrer ça à mon fils » conclut enfin une maman.

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Le 23/05/2012 à 09h07 par Séverine Troucat | lindependant.fr

Précipitations : 170 mm d'eau sur la Montagne Noire

Le parapluie de rigueur. © C.B.

Depuis ce week-end, pas moins de 80 mm d'eau sont tombés sur l'Ouest du département. Les plus grosses précipitations ont été enregistrées sur la montagne Noire où la station météo des Martys relevait 170 mm hier. "Ce qui est tombé en trois jours équivaut à un mois et demi de précipitations sur la montagne Noire", précise Météo France. A tel point qu'hier, le Lampy, le Fresquel et l'Orbiel sortaient de leur lit par endroits. Mais rien d'inquiétant. Et on était loin du record enregistré de la montagne Noire en 1977 avec 207 mm.

Amélioration prévue

Cet épisode pluvieux est resté localisé sur l'Ouest, la frange littorale ayant été épargnée. Et il n'écarte pas pour autant le risque de sécheresse. "L'Aude connaît un déficit chronique d'eau depuis plusieurs années, rappelle Météo France. Ces dernières précipitations ne compenseront pas l'hiver sec et le mois d'avril peu arrosé qu'a connu le département".

En ce qui concerne les températures, la journée de lundi a été la plus froide avec 12,8 °C, soit 3 °C inférieurs à la normale saisonnière. Mais là encore, Météo France relativise : "Il ne faut pas oublier qu'il a fait chaud du 28 avril au 15 mai avec un pic à 28,2 °C le 11 mai".

Et pour les jours à venir, la situation devrait nettement s'améliorer.

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Publié le 22/05/2012 08:21 | D. D.

Grand Sud : Le mauvais temps a noyé les risques de sécheresse

Temps pourri, a-t-on envie de dire. Il faut surtout voir que 2012 aura été une année yo-yo en matière de climat. Un mois de février polaire, avec des records de froid, un mois de mars rayonnant, avec des records de chaud, un mois d'avril tout mouillé et un mois de mai qui fait ce qui lui plaît, du genre un petit 4° le 1er mai et on frôle les 32° le vendredi 11 mai : du yo-yo, on vous dit !

Le problème était que vers la fin du mois de mars, on commençait à s'inquiéter sérieusement de risque de sécheresse. De ce point de vue-là, on peut être rassuré : « Le mois d'avril a été légèrement excédentaire » explique Corinne Mithieux, de Météo-France. Certaines zones, notamment dans le piémont, ont été copieusement arrosées. Pour ce qui est du mois de mai, on a vu aussi un épisode de pluies assez fournies ces derniers jours, mais très variables d'un endroit à l'autre. 17 mm en trois jours à Toulouse seulement, contre 20 mm à Carcassonne, 40 mm à Auch et 60 mm à Tarbes. Mais l'un dans l'autre, on reste dans les moyennes, mai étant un mois plutôt arrosé.

Débits normaux

Nos cours d'eau s'en portent donc plutôt bien. « Au mois de mars, on pouvait s'inquiéter, mais il a neigé de manière abondante dans les Pyrénées, note Bernard Leroy du Syndicat mixte d'études et aménagement de la Garonne (Smeag). Il n'y a plus de quoi s'alarmer. Les débits des cours d'eau sont normaux pour la saison. »

Pour ce qui concerne les nappes phréatiques, la direction de l'Environnement de Midi-Pyrénées (Dreal) indique que « les précipitations très importantes du mois d'avril ont permis une nette amélioration, sauf dans quelques secteurs, en particulier dans une zone centrée sur le nord des Hautes-Pyrénées. Ces précipitations, intervenues tardivement, ont stabilisé le niveau de certaines nappes, mais n'ont pas permis de restaurer complètement la situation. » « Par ailleurs les sols sont encore très secs, avec un taux d'humidité particulièrement faible en Midi-Pyrénées », indique-t-on du côté de l'agence de bassin Adour-Garonne. Prudence, donc.

« La pluie a rassuré les céréaliers, indique Jean-Louis Cazaubon, président de la Chambre régionale d'Agriculture. On peut être désormais tranquille et l'idéal serait encore quelques petites pluies au début du mois de juillet. Globalement, c'est sauvé, sauf peut-être quelques endroits précis. »

Pour ceux qui n'en peuvent plus de l'humidité et qui attendent le soleil et un p'tit brin de chaleur, il faut attendre encore quelques jours. « Cela va remonter à partir de demain » nous promet Corinne Mithieux. Et ensuite, on attend des températures légèrement supérieures à la moyenne.

Enfin l'été ?

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Publié le 22/05/2012 03:50 - Modifié le 22/05/2012 à 07:44 | T.Bl

Toulouse : Quand la Garonne passe le mètre, on ne navigue plus

Sortez les parapluies, rentrez les péniches et évitez les berges de la Garonne. Hier en fin de mâtinée, le fleuve est passé au-dessus de la barre symbolique d'un mètre, seuil fixé par les services de l'État pour interdire la navigation sur la partie Toulousaine de la Garonne. Aucun bateau ne circulera donc jusqu'à temps que le fleuve repasse en dessous d'un mètre.

En quelques jours, 60 millimètres de pluies ont été enregistrés localement sur la Garonne amont, notamment sur les bassins versants du Touch et du Save. « Il s'agit principalement de pluies localisées, qui ont peu impacté le niveau des cours d'eau. Seuls les petits cours d'eau ont véritablement commencé à monter », éclaire Didier Narbaïs, responsable de l'unité vigilance des crues auprès de la Dreal (Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement). Bien que les pluies orageuses aient atteint des niveaux importants sur certains secteurs, le bassin aval de la Garonne est pour l'instant resté peu impacté. En revanche, la vigilance jaune a été déclenchée pour le Gers et l'Ariège pour le risque de crues.Lle secteur de la Garonne Toulousaine reste en vigilance verte. En milieu de journée hier, la Garonne a passé la barre des 1,20 mètre au niveau du Pont Neuf, mais il ne s'agit pas là d'un événement exceptionnel.

«On ne peut pas encore parler de crues mais des premières montées d'eau. C'est quelque chose de tout à fait habituel pour la saison », ajoute Didier Narbaïs. Le phénomène de montée des eaux pourrait en revanche s'intensifier si la pluie continuait de la sorte. Les sols arrivent à saturation et ne peuvent plus absorber de pluie supplémentaire. Hier encore, on attendait de nouvelles chutes d'eau de 20 à 40 millimètres dans les prochaines 24 heures. Si la pluie continuait à tomber, elle serait alors reversée dans les petits cours d'eau avant de remonter jusqu'à Toulouse. Reste que le soleil devrait revenir en milieu de semaine…

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Publié le 22/05/2012 07:56 | Cyrille Marqué

Hautes-Pyrénées : Mai, pas plus humide que la normale

Après trois jours de précipitations continues, les pluviomètres des Hautes-Pyrénées sont bien remplis./Photo Laurent Dard

Ce week-end, il est tombé 40 mm de pluie dont 30 mm samedi. Si ce phénomène météo ne se produit que quatre à six fois par an, il reste que, selon Météo France, le mois de mai 2012 n'est pas plus humide qu'un autre.

Si vous êtes resté enfermé tout le week-end à regarder de votre fenêtre la pluie tomber sans discontinuer, vous serez sans doute étonné que les statistiques de Météo France contredisent votre perception. Et pourtant : malgré le week-end fort pluvieux et frais que nous venons de connaître et qui se prolonge en ce début de semaine, le mois de mai 2 012 accuse encore un léger retard en pluviométrie par rapport à « la normale trentenaire » calculée entre 1971 et 2000 !

Entre samedi matin et lundi matin, il est tombé 40 mm de pluie (soit 40 l par m2) « ce qui se produit en moyenne six fois par an », selon Météo France qui rappelle que la seule journée du 30 mai 2011 avait enregistré une quantité de pluie équivalente.

Les précipitations se sont essentiellement concentrées sur la journée de samedi, qui a enregistré 30 mm d'eau. « Ce phénomène ne survient que quatre fois par an », note Météo France. Pour autant, même avec ce week-end pluvieux, « nous ne sommes qu'à 75 % du niveau de pluviométrie normal au 20 mai, c'est-à-dire 57 mm au lieu de 75 mm », souligne Météo France. La journée d'hier, encore humide, devrait permettre de combler ce déficit, mais pas plus. « Le mois de mai est traditionnellement un mois très arrosé dans les Hautes-Pyrénées. Il se situe à la charnière entre un temps perturbé avec des températures encore fraîches et les averses orageuses d'été. Au mois de mai, en moyenne, il tombe 118 mm de pluie à Tarbes. »

Les pluies soutenues se sont poursuivies encore la nuit dernière. « Mais le phénomène météo va aller en s'affaiblissant nettement. Aujourd'hui, il y aura beaucoup de nuages accompagnés de faibles pluies et mercredi, ce sera le retour d'un temps plus clément avec une remontée des températures entre 18 et 22 °C. » À noter qu'hier, Tarbes comptait parmi les villes les plus froides de France avec un petit 10 °C. De quoi faire mentir le dicton : « En mai, fais ce qu'il te plaît ».

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Le Dadou à Graulhet :

La chaussée et les restes du moulin

La chaussée du moulin

Vue des deux ponts depuis Panessac

Vue des deux ponts depuis le Château

La passerelle de Saint-Jean

Le Dadou sous la Maison des Métiers du Cuir
(Photos Simon Rodier)

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