Le Pic du Midi, 10 ans après sa relance...

7/4/2012

Publié le 05/04/2012 08:56 | Thierry Jouve | La Dépêche du Midi

Le Pic du Midi tutoie l'autonomie financière

Hiver comme été, le plaisir d'observer le panorama depuis les terrasses du pic du Midi./ DDM Thierry Jouve

Avec un chiffre d'affaires de 4 M€ en 2011, le pic du Midi poursuit ses efforts pour améliorer sa rentabilité et son attractivité.

Bonne nouvelle, la participation des collectivités est ramenée à 250.000 € en 2012, soit une diminution de 50 %. « La situation financière du pic du Midi s'améliore. Sans le coût de la mission de service public, on serait bénéficiaire. Il nous fait encore progresser, mais c'est la preuve qu'une gestion publique peut tenir la route si elle est bien faite », se félicite François Fortassin, président du syndicat mixte de valorisation du pic du Midi.

En 2011, le pic du Midi a réalisé un chiffre d'affaires de 3, 9 M€ hors taxe, en progression de +5 %. « Et ce en dépit du mauvais temps de juillet et de 6 jours de fermeture en raison d'une panne technique en août », indique Daniel Soucaze, directeur du pic du Midi. La fréquentation est en léger recul : 105.000 visiteurs en 2 011 contre 107.000 en 2010.

4.000 clients ont dormi au Pic

Le produit nuit et les soirées au Pic progressent. 3.959 clients ont passé la nuit au Pic (+8%). Les nuits représentent 12 % du chiffre d'affaires global et affichent un taux de remplissage de 90 %. Les soirées ont attiré 2.826 personnes (+15%).

Le restaurant, repris en régie en 2010, dégage un chiffre d'affaire de 785.000€ HT (+9%), soit 20 % du CA total. « Le restaurant travaille avec les filières locales et propose des produits de qualité », indique Daniel Soucaze. Enfin, la boutique, qui a renouvelé sa gamme, enregistre également une progression de ses ventes (+7%), pour un total de 211.800 € HT.

« Pour la première fois, on peut dire que les recettes couvrent l'ensemble des dépenses nécessaires à l'exploitation du Pic, y compris les coûts de fonctionnement de la mission de service public - estimé à 650.000 € -. En 2011, le compte d'exploitation dégage un résultat positif de 589.369 € HT », explique Daniel Soucaze.

Bref, le Pic est engagé sur la bonne voie, mais doit encore mieux faire. Le changement de statut - avec le passage en société publique locale au 1er janvier 2013 - qui apportera plus de souplesse en matière de gestion et de commercialisation devrait faciliter l'équilibre financier du site touristique emblématique du département.

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Publié le 02/04/2012 09:16 | Florence Coste

Bagnères-de-Bigorre : Hautes compétences et savoir-faire local

Mécamont Hydro et ses invités exploitants de funiculaires sur les terrasses du pic./Photo F. C.

Depuis onze ans, le téléphérique du pic du Midi permet l'acheminement du public sur le site. Sur son second tronçon (le Taoulet-pic du Midi), il parcourt 2.631 m à la vitesse nominale de 12,5 m/s, permettant de franchir en moins de 6 minutes les 551 m qui séparent la gare du Taoulet à celle du pic. L'opérateur dispose de quatre modes de marche (automatique, manuel, exceptionnel et secouru) pour répondre à toute circonstance en cours d'exploitation. L'installation n'est pas banale et sa maintenance non plus. Le milieu de la haute montagne, plus fréquenté, n'en reste pas moins un terrain qui exige des compétences industrielles et techniques très particulières.

Mardi 27 mars, au pic du Midi, Mécamont Hydro organisait une rencontre entre exploitants de funiculaires, marquant la fin de la grande inspection du funiculaire d'Évian. La société pyrénéenne ne pouvait choisir un lieu plus fort sur le plan symbolique et représentatif de son activité. La spécificité de Mécamont Hydro répond aux évolutions techniques dans l'aménagement de la montagne, initiée au XIXe siècle par l'engouement pour l'alpinisme et les voyages, poussant les ingénieurs à fixer leurs voies sur des pentes de plus en plus raides.

En 1900, il existait 7 funiculaires de montagne qui utilisaient l'énergie électrique. Le funiculaire du pic du Jer était, en 1900, un précurseur en France. Il fut bientôt rejoint par le funiculaire de la gare de Pau, rouvert après une décision municipale de conservation d'une infrastructure typique du patrimoine palois. Actuellement, l'association Funitoy défend l'idée de remise en fonctionnement du funiculaire qui reliait Barèges à l'Ayré dans un projet plus global de développement touristique. Téléphérique ou funiculaire, l'activité touristique en montagne a souvent fait appel et fait encore appel à ces modes de transport.

Créée en 1981, Mécamont Hydro intervient à 80 % sur le massif pyrénéen mais aussi massif Central, Espagne, Andorre et à l'export. Avec ses 35 salariés permanents, elle travaille, à partir d'Arreau, sur la maintenance et le montage des remontées mécaniques, les câbles, treuils et ponts roulants, la maintenance de barrages et installations hydroélectriques, la mécanique de précision. Sa crédibilité s'appuie sur une technique de pointe et des compétences face aux problématiques mécaniques en montagne.

Hervé Blanchard, son P-DG, a spécialisé l'entreprise dans la maintenance industrielle et l'a positionnée avec succès en bureau d'étude. Sa modestie n'a pas empêché l'évolution de la société, motivé par l'idée d'apporter un service de proximité et de haute compétence aux acteurs économiques locaux.

Face aux gros constructeurs alpins du secteur, Mécamont Hydro s'inscrit avec fierté dans le contexte pyrénéen et prolonge une histoire entre des hommes et leur montagne.

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Publié le 31/03/2012 11:46 | La Dépêche du Midi

Bagnères-de-Bigorre : Ibanez a lancé la 5e édition au Pic du Midi

Raphaël Ibanez avec le team Midi-Pyrénées : Bernard Crépel, Vincent Cassagnet, J.-H. Vignes et Cathy Torncol.

Raphaël Ibanez, ancien capitaine du XV de France, était le parrain, samedi dernier, de la première étape de l'Odyssée du flocon à la vague, qui a eu lieu cette année en même temps que le Derby du pic du Midi.

Sept valeureuses équipes se sont battues tant pour la descente du pic que pour la remontée du Tourmalet. Raphaël Ibanez, que l'on ne connaissait pas aussi bon skieur, a prodigué quelques conseils éclairés sous un soleil radieux et sur une neige plus que correcte. Victoire d'étape pour le conseil général des Hautes-Pyrénées, suivi de près par le conseil régional Midi-Pyrénées et l'équipe de La Poste. Marc Brüning, directeur de l'office départemental des Sports, a eu le plaisir de coacher l'équipe du CG 65 qui comptait dans ses membres de beaux champions : Vincent Valéry, membre de l'équipe de France olympique de snowboard à Turin 2006 ; Pierre Mionne, maître d'armes, multiple fois champion de France de sabre, vainqueur de la Coupe d'Europe des clubs avec l'Amicale tarbaise d'escrime ; Serge Marmer, guide de haute montagne, conseiller technique montagne de l'office départemental des sports, et Patrick Campays, entraîneur de l'équipe jeunes des Hautes-Pyrénées de ski-alpinisme. « Lors de nos trois précédentes participations, notre équipe a toujours été sur le podium et chaque année sur une marche différente : 3e en 2011, 1er en 2010 et 2e en 2009 », confie Marc Brüning.

Le bonus environnemental a été décerné au conseil général des Pyrénées-Atlantiques qui, par son organisation logistique et transport, a engendré le bilan le plus faible en pollution et consommation d'eau (d'après des calculs sur l'outil www.empreinteh20.com).

Sur le village des Initiatives responsables, le public venu nombreux a pu notamment participer à des quiz environnementaux (dotés par Quiksilver Foundation) et prendre part au jeu-concours « Invite ta personnalité préférée à l'Odyssée » (organisé par La Poste). Les VIP les plus demandés ont été Marion Cotillard et Yannick Noah.

L'Odyssée du flocon à la vague est devenue le rendez-vous incontournable pour célébrer l'eau sous toutes ses formes. C'est également une des actions fortes mises en œuvre par l'association Du flocon à la vague pour atteindre ses objectifs :

- Agir sur les comportements des citoyens pour préserver la ressource eau ;

- Informer sur la ressource eau et sur les responsabilités individuelles et collectives ;

- Susciter l'intérêt et la prise de conscience sur l'état des ressources dans le monde, et sur l'impact des comportements humains.

Cette année, l'Odyssée a changé de format. Elle n'est plus concentrée sur quatre jours mais répartie au fil des saisons. La prochaine étape aura lieu du 8 au 10 juin à Biarritz, puis la troisième étape se déroulera à Toulouse, du 27 juin au 1er juillet, et la dernière du 21 au 23 septembre prochain, au Pays basque.

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Publié le 28/03/2012 15:47 | La Dépêche du Midi

Weekend en amoureux : Du plaisir au sommet du Pic

Prendre de la hauteur et se souvenir longtemps de ce paysage époustouflant. le Pic du Midi offre aux amoureux la possibilité de vivre des sensations uniques.

Surprendre, se faire surprendre

Tel est souvent la raison d’un week-end entre amoureux. Quand vient le printemps, il existe des dizaines de façons de s’évader à deux le temps d’un week-end. Le Pic du Midi fait partie de ces destinations qui ont l’avantage d’avoir peu évolué depuis l’hiver. Ici, la neige colle à la peau du pic presque toute l’année, d’octobre à juin généralement, et offre un dépaysement conséquent à seulement deux heures de Toulouse ou de Bayonne. Ce dépaysement est propice à l’émerveillement et à une certaine quiétude que l’on recherche forcément quand il s’agit de s’évader.

La tour de contrôle des Pyrénées

Trop tard pour chausser à nouveau les skis, trop tôt pour se lancer dans de grandes randonnées pyrénéennes, le printemps ne fait a priori pas la part belle à la chaîne des Pyrénées. Mais c’est sans compter sur le Pic du Midi, qui propose toute l’année un panorama exceptionnel sur l’ensemble des Pyrénées. À 2 877 m, après seulement 15 minutes de téléphérique depuis La Mongie, l’oxygène se fait rare. Cependant, on n’a jamais eu la sensation de pouvoir respirer autant à pleins poumons. Seuls les minces efforts réalisés pour monter encore quelques dizaines de marches nous rappellent à l’ordre et à la modération dans cet univers sous oxygéné.

Dans un premier temps, s’il est évidemment préférable de choisir des conditions optimales pour venir au pic, il est conseillé, une fois n’est pas coutume, de ne surtout pas se fier aux conditions météorologiques de la vallée. Souvent, le Pic du Midi se retrouve sous le soleil au-dessus des nuages et même de la pluie qui peut s’abattre à Tarbes ou à Bagnères-de- Bigorre. De plus, un jour où les nuages sont bas, cela peut donner encore plus de cachet à la vue que l’on porte sur les plus hautes montagnes des Pyrénées, ainsi quasi immergées dans les nuages et dont seules les cimes ressortent. Du haut du pic, les couples les plus curieux peuvent alors s’essayer à reconnaître les « 3 000 m » du massif : le Pic du Néouvielle, le Mont Perdu ou le Vignemale, ou encore la Brèche de Roland facilement localisable, aidés par les tables d’orientation qui font face au massif sur la grande terrasse du pic. Mieux qu’une carte de l’IGN, le décor apparaît ici en trois dimensions et offre une vue imprenable sur le massif des Pyrénées, à 300 km à la ronde, de la Catalogne au Pays Basque.

Plus qu’un panorama

S’il est toujours appréciable de s’accorder un bain de soleil sur la grande aire centrale de 750 m2 pourvue de chaises longues, une venue au Pic du Midi ne serait pas complète sans une visite de ses quartiers scientifiques et de son musée. Un tel site ne s’est pas réalisé en un jour. Soucieux de garder en mémoire l’héroïque passé de ceux qui ont œuvré difficilement pendant tant d’années au pic, un musée très bien conçu et tout public reçoit les visiteurs d’un jour. C’est la coupole Baillaud, construite en 1908, qui accueille ce qui est aujourd’hui le plus haut espace muséographique d’Europe. Au programme, la découverte des instruments de recherche astronomique qui ont été installés au cours des décennies sur le pic, l’approche du coronographe de Bernard Lyot qui permet d’observer l’activité du soleil, ou encore une reproduction du télescope de 106 cm de diamètre que la NASA avait installé en 1963 pour cartographier la surface de la Lune. Lors de leur passage dans le musée, les visiteurs pourront apprécier les données prélevées sur les Pyrénées en terme de prévisions atmosphériques, sismicité, foudre, ou électricité atmosphérique. Également, une projection en direct permet d’observer une image du soleil captée par un télescope original, le Sidérostat. La riche visite s’achève par un film qui retrace l’épopée humaine du site. Un moment toujours appréciable même pour les novices qui ne peuvent repartir de ce lieu sans cette approche culturelle indispensable. Après la pause intellectuelle, la pause gourmande est fortement recommandée pour couronner son passage au pic.

Un restaurant d’altitude romantique

Pas de problème puisqu’ici le niveau de la cuisine est comparable à la hauteur des sommets environnants. Pas question de déroger à la règle, même à près de 3 000 m, on est toujours dans le Sud-Ouest et les menus sont à forte connotation terroir. Cependant, cuisiner à 3 000 m d’altitude n’est pas chose aisée car la cuisson des aliments est différente (eau qui boue rapidement, aliments qui se sèchent), de même que la perception des saveurs qui n’est plus tout à fait pareille. En dépit de cela, les cuisiniers du pic relèvent ce défi et proposent des plats évolués : truite fumée de Lau-Balagnas, grillade d’agneau AOC de Gavarnie/Barèges, côte de porc noir de Bigorre, garbure aux haricots tarbais et cuisses confites de canards, accompagnés de fromages de brebis des Pyrénées et gourmandises sucrées traditionnelles. Sortis de table, les amoureux se feront un plaisir de digérer au grand air, et verront qu’au fil des heures leur organisme s’accommode de mieux en mieux au manque d’oxygène. L’après-midi déclinant, il convient d’apprécier le spectacle du jeu de lumière qui évolue d’une paroi à l’autre de la montagne. Bercé par la pureté de cet air vivifiant, il est alors temps de retrouver la terre ferme avec la sensation d’avoir vécu quelques heures dans un autre monde. Des émotions et des souvenirs plein la tête pour chacun des participants à ce beau voyage particulier.

Une nuit sous les étoiles

Si traditionnellement on vient juste y passer la journée, rien ne vaut une nuit au Pic du Midi. Dès 17h, à la sortie du téléphérique, vous serez accueillis et conduits dans votre chambre, deux niveaux plus bas. La vue imprenable sur le massif vous procurera la sensation unique d’être les seuls à pouvoir surveiller les Pyrénées. Sitôt installés, vous rejoindrez vos autres compagnons de soirée sur la terrasse. Guidés par un animateur passionné de la Ferme des Étoiles de Fleurance, dans le Gers, vous apprécierez l'instant magique du coucher du soleil derrière les Pyrénées Atlantiques. La nuit tombée, un animateur vous enverra dans les étoiles et vous présentera, avec pédagogie et passion, le ciel du soir. Par jour de chance, vous pourrez même observer la Lune ! Côté nuit, on ne vous cachera pas que l’on peut connaître certaines difficultés à trouver le sommeil à une si haute altitude. Peu importe, il ne faut surtout pas rater le lever du soleil, tôt le lendemain matin, pour une nouvelle expérience extraordinaire.

Pic d’attraction depuis 135 ans

Initiée au cours du XIXe siècle par le général Charles de Nansouty et l’ingénieur Célestin- Xavier Vaussenat, la construction du Pic du Midi démarre en 1875. En raison des difficultés d’accès et des conditions climatiques peu souvent clémentes pour atteindre le pic, les premiers locaux sont achevés en 1882.

Ce fut au tour de Benjamin Baillaud, le directeur de l’Observatoire de Toulouse d’installer, en 1908, une coupole de 8 m de diamètre en haut du pic. Il sera imité vingt ans plus tard, en 1929, par Bernard Lyot de l’Observatoire de Grenoble qui installa un coronographe, appareil destiné à observer la couronne solaire. En 1952, un téléphérique permet, via le col du Taoulet, de rejoindre le Pic du Midi depuis la station de La Mongie. Mais le Pic du Midi, en tant qu’outil scientifique, coûte de plus en plus cher et l’État qui menace le site de fermeture le confie à un syndicat mixte en 1996. Ce dernier diversifie le site au début des années 2000 et reçoit alors les premiers touristes. Voilà donc que l’on fête, cette année, les 135 ans du Pic du Midi. Aujourd’hui, le site reçoit les locaux de la Télédiffusion de France (TDF) matérialisés par la grande antenne de 100 m de haut qui permet une diffusion sur une grande partie du territoire. Les autres bâtiments et coupoles, non accessibles au public, sont réservés aux scientifiques.

Le pic en application

À la pointe de la technologie, le Pic du Midi possède son application pour Smartphones. Disponible en cinq langues pour 1,59 € le téléchargement, elle permet de préparer en amont le terrain et de s’assurer en direct des bonnes conditions climatiques.

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Publié le 22/03/2012 08:14 | La Dépêche du Midi

100 riders attendus sur le Pic

Troisième derby, samedi 24 mars

Parrainé par Raphaël Ibanez, ancien capitaine du XV de France, le 3e Derby du pic se déroule ce samedi 24 mars. Organisée par le pic du Midi et les écoles du ski français du Grand Tourmalet, l'épreuve compte pour le trophée des derbys.

Il s'agit d'une course de glisse en haute montagne. Les participants doivent descendre le plus rapidement possible à ski, snowboard, télémark ou monoski. Depuis le sommet du pic du Midi vers Super-Barèges et la piste de Toue.

Ils devront choisir l'itinéraire le plus opportun pour imaginer remporter cette course. Pas de porte ni de tracé imposé en dehors de quelques passages interdits pour raison de sécurité.

C'est aussi et avant tout une rencontre de glisseurs de tous horizons. Cette descente mythique rassemble les meilleurs riders.

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Publié le 22/03/2012 07:41 - Modifié le 22/03/2012 à 07:55 | Thierry Jouve

Pic du Midi : Une descente de rêve

Julien Bois, un jeune skieur charentais dans la première partie de la descente du pic du Midi./ Photo DDM Thierry Jouve.

Le pic du Midi offre une descente à ski de 1.600 m de dénivelé, sans équivalent dans les Pyrénées. Reportage dans la Coume-du-Pic.

La descente de la « jaune », à partir du Taoulet, se révèle une mise en jambes et une mise en confiance, avant d'attaquer la première pente raide du pic du Midi. Les conditions sont magnifiques, ce vendredi (celui de la dernière semaine des vacances d'hiver) : grand beau temps et belle neige, portante avec un peu de poudreuse. Bref, avec Guy Dotter, guide de haute montagne, et Julien Bois, jeune skieur charentais, on a « la banane ».

Dans la benne du téléphérique du pic, Guy montre du doigt l'itinéraire de descente. « C'est à faire », confie Julien, enthousiaste.

Sur la terrasse du pic du Midi, les touristes prennent le soleil, se rafraîchissent ou déjeunent. D'autres admirent la vue, superbement dégagée. Le pic du Midi est situé très en retrait de la chaîne. Il offre un panorama incomparable sur la chaîne des Pyrénées, des montagnes du Pays basque via les massifs du Balaïtous, du Vignemale, de Gavarnie, du Néouvielle, plus à l'est, le pic d'Aneto, les montagnes de l'Ariège et déjà, les confins des Pyrénées-Orientales.

« Depuis le pic, il y a deux descentes à ski possibles : plein sud vers Barèges. Mais la belle descente du pic revient vers le nord : c'est la Coume-du-Pic. Elle propose 1.600 m de dénivelé, plein nord, et débouche 6 km en aval de La Mongie. Même avec le temps chaud d'aujourd'hui, elle nous réserve un grand espoir de poudreuse », confie Guy Dotter.

On se dirige vers le départ de la descente du pic. Le départ du mur est en bonne condition, avec une neige plutôt souple. Parfois, c'est verglacé, ou carrément vitré, et là, il ne faut pas hésiter à rebrousser chemin. « La descente du pic s'adresse à des skieurs sachant évoluer dans toutes sortes de neiges, hors piste, et qui maîtrisent le terrain de haute montagne. Qui quelquefois peut être raide, notamment dans la première partie, souvent glacée, si on descend trop tôt le matin », explique Guy.

On attaque le mur à flanc, en dérapant. Puis, on effectue de larges virages pour couper la pente. Jusqu'à l'auberge des Laquets. Le Syndicat mixte de valorisation du pic du Midi réfléchit à une réhabilitation de cette auberge qui ferait un excellent refuge de montagne, idéalement placé, sous le pic du Midi. Le syndicat envisage même de construire une remontée reliant l'auberge au pic. Elle permettrait aux skieurs moins aguerris - où lorsque le haut est glacé - de s'affranchir du mur de départ du pic.

Au col de Sencours, on observe les vestiges du premier observatoire du pic du Midi datant d'avant 1900. C'est là que les deux itinéraires de descente du pic se séparent, côté Barèges et côté Val d'Arizes. On bascule dans la belle Coume-du-Pic. Sur une neige de cinéma - souple et portante - on goûte au plaisir de faire sa trace. Magique.

Rendus à la fin de la passade de Sencours, Guy désigne une cabane. « C'est le seul endroit où les porteurs du pic du Midi, l'hiver, n'étaient pas menacés par les avalanches. » Nous descendons encore pour raccorder le fond de la vallée d'Arizes par la rive droite, la plus enneigée. On traverse rive gauche pour emprunter le chemin d'été des troupeaux qui longe la gorge entre les cabanes de Tramezaïgues et la vallée d'Arizes. Le manque de neige nous oblige à déchausser sur quelques mètres avant de remettre les skis pour traverser rive droite et terminer par le bas de la « jaune ». Julien avait raison. « C'était à faire. »

3.000 skieurs au Pic

« Le ski au pic du Midi, c'est un produit haute montagne, prestigieux en terme d'image. L'an dernier, nous avions eu 3.000 skieurs. C'est comparable cette saison », indique Daniel Soucaze, directeur du Syndicat mixte du pic du Midi. « Le Derby, inscrit au trophée des derbys, nous positionne aux côtés de Chamonix et de La Grave. Les meilleurs riders viennent pour faire cette descente mythique. C'est unique dans les Pyrénées. La descente donne l'impression de dévaler des pentes vierges, contrairement à un domaine skiable équipé. »

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