2011, l'année la plus chaude depuis un siècle

27/12/2011

Publié le 27/12/2011 08:40 | J.-M.D. | La Dépêche du Midi

2011, l'année la plus chaude depuis un siècle

Un printemps et un automne exceptionnels...
 

L' année qui vient de s'écouler se révèle être une des plus chaudes depuis 1900, selon le dernier bilan dressé par Météo France. Avec, sans surprise, un déficit hydrioque aggravé.

C'est vrai, les températures froides de ces dernières heures viennent contredire la tendance observée sur l'année par Météo France dans son dernier bilan national. Pourtant, 2011 pourrait bien se révéler comme l'une des années les plus chaudes depuis 1900. C'est, selon Météo France, le résultat d'un printemps et d'un automne 2011 exceptionnellement chauds. En effet, le printemps que nous avons connu se place au premier rang des printemps les plus chauds et l'automne 2011 au second rang des automnes où la température a carrément grimpé, le record toutes catégories étant détenu pour l'instant par l'année 2006.

Fait encore plus remarquable, tous les mois de l'année écoulée se sont révélés plus chauds que la normale, si on excepte le mois de juillet qui a tourné au désespoir pour ceux qui avaient choisi ce mois de vacances. La température moyenne constatée à cette période se situait à 1,3 °C en deçà des normales de saison. 2011 établissait ainsi le record du mois de juillet le plus frais de ces trente dernières années.

Une succession de superlatifs pour une année décidément très caractérisée !

Un évident déficit en eau

Là encore, il faut remonter à 50 ans pour retrouver une année aussi sèche en France. Cumulée sur l'ensemble du pays, la quantité d'eau recueillie en 2011 pourrait être notablement déficitaire. C'est, là encore, la faute à un printemps et un automne exceptionnellement secs. Mais les précipitations de ces derniers jours auront peut-être modifié la donne, tant il est vrai que le diagnostic global dressé par Météo France masque certaines disparités géographiques. Si les précipitations ont été très inférieures aux normes de saison en Bretagne et dans le Sud-Ouest, la pluie est tombée une fois encore sur des régions méditerranéennes qu'on croyait jusqu'alors épargnées. Le Var et les Alpes-Maritimes ont ainsi connu de fortes précipitations en mars, octobre, mais aussi en novembre.

Après la pluie, le soleil a été très présent au cours de cette année achevée. Les durées d'ensoleillement cumulées sur 2011 s'annoncent sensiblement supérieures à la moyenne, toujours grâce à des conditions printanières rarement vues et à un automne très exposé à la chaleur.

Et qu'en est-il de ces trois prochains mois ? Météo France, qui ne se hasarde jamais à établir des prévisions à plus de dix jours, ne privilégie pas de scénario particulier pour ce qui concerne les températures moyennes. Tout juste, pour la France métropolitaine, est-il annoncé comme une probabilité, des cumuls de précipitation inférieurs aux normales saisonnières. Voilà qui ne devrait pas contribuer à réalimenter les nappes phréatiques.

La sécheresse n'a pas permis aux cultures fourragères de croître / Photo DDM

Tout aussi exceptionnel en Midi-Pyrénées

« Après une année 2010 qui se positionnait dans le Sud-Ouest de la France comme la plus fraîche de ces deux dernières décennies (à égalité avec 1993 et 1991), 2011 sera très probablement, pour Midi-Pyrénées aussi, une des années les plus chaudes depuis 1900». C'est ce qu'explique Mireille Alleno, climatologue à Météo France Mérignac.

Le printemps et l'automne ont largement contribué à faire de 2011 une année exceptionnellement chaude. Notre région n'échappe pas au constat dressé à l'échelon national: tous les mois de l'année 2011 ont connu, en Midi-Pyrénées, des températures supérieures à la normale, à l'exception de janvier et juillet. Avec 1 à 2°degrés de moins que la norme, juillet 2011 est le plus froid depuis 1993, année qui lui est comparable au thermomètre.

Quant à la quantité d'eau recueillie en 2011, elle se situe en dessous de la normale annuelle avec un cumul de pluie déficitaire d'environ 20 % à 30 % sur la quasi-totalité de la région Midi-Pyrénées. Ce déficit est même de plus 40 % dans le seul département du Tarn-et-Garonne, et il se situe entre 10 et 20 % en Ariège, dans le sud de la Haute-Garonne, mais aussi dans les Hautes-Pyrénées.

2011 est l'une des années les plus sèches que Midi-Pyrénées ait connue au cours de ce demi-siècle. Une sécheresse qui pourrait bien durer.

 

Publié le 27/12/2011 16:19 | © 2011 AFP | La Dépêche du Midi

2011, année la plus chaude depuis plus d'un siècle selon Meteo-France 



Des gens profitent du soleil sur la pelouse des Tuileries à Paris le 1er octobre 2011 Thomas Samson AFP/Archives

L'année 2011 a été en France l'année la plus chaude depuis le début du XXe siècle, battant haut la main le précédent record de chaleur datant de 2003, selon un bilan provisoire réalisé mardi par Météo France pour l'AFP.

"Au niveau annuel, on est en présence en 2011 de l'année la plus chaude depuis qu'on fait des relevés météo", résume François Gourand, prévisionniste à Météo France.

Du 1er janvier au 26 décembre, la température moyenne à l'échelle de toute la France a été de 13,6 °C, soit 1,5 degré de plus que la normale (moyenne de référence 1971-2000), relève M. Gourand.

Et même si 2011 n'est pas encore complètement achevée, le record de chaleur devrait tenir jusqu'au 31 décembre, puisque le précédent record établi en 2003 affichait une température moyenne supérieure de 1,3 degré à la normale.

La principale explication à ce record de 2011 est un printemps "exceptionnellement chaud", avec des températures dépassant en moyenne de 4 degrés les normales saisonnières en avril, et de 2,4 degrés en mai.

Mais l'automne a lui aussi été particulièrement doux, souligne M. Gourand, avec un mois de novembre deuxième plus chaud depuis 1900, de trois degrés supérieur à la normale en moyenne.

Quant au mois de décembre, il affiche à ce stade une anomalie de température de 2,1 degrés pour l'ensemble de la France, ce qui est "très doux" mais pas un record.

Plus globalement, tous les mois de 2011 ont dépassé la normale (moyenne de référence 1971-2000), à l'exception notable de juillet, qui a été étonnamment frais, avec un déficit de 1,3 degré par rapport à la normale. Ce qui en a fait le mois de juillet le plus frais de ces trente dernières années.

Photo : Le Dauphiné Libéré

Sécheresse

2010 était pourtant en France l'année la plus fraîche des deux dernières décennies, à égalité avec 1996, mais il faut regarder les données sur des durées beaucoup plus importantes pour en tirer des tendances à long terme sur le climat.

Ainsi, au niveau mondial, un bilan provisoire réalisé par l'Organisation météorologique mondiale (OMM) fin novembre indiquait que l'année 2011 était à ce stade la "dixième plus chaude à l'échelle du globe" depuis le début des relevés en 1850.

Signe plus inquiétant des conséquences du réchauffement climatique, les treize années les plus chaudes qu'a connues la planète sont toutes concentrées sur les quinze dernières années, depuis 1997, relevait l'agence de l'ONU.

Les températures élevées recensées en France en 2011 se sont accompagnées d'un fort déficit pluviométrique, avec des précipitations environ 20% inférieures en moyenne à l'échelle du pays, sauf dans le Sud-Est, où les pluies diluviennes du mois de novembre ont permis d'atteindre la normale.

Ces épisodes pluvieux intenses et prolongés ont même abouti à des excédents pluviométriques "assez notables" dans certaines zones de la région Languedoc-Roussillon, souligne François Gourand.

En revanche, le Sud-Ouest apparaît particulièrement touché par la sécheresse et il peut y manquer localement environ 40% des précipitations normales.

En décembre, il a beaucoup plu sur la moitié nord du pays, avec des précipitations atteignant souvent le double de la normale, y compris sur les reliefs, sous forme de neige. Seule exception, le pourtour de la Méditerranée où les pluies ont été très faibles, avec certaines zones qui n'ont quasiment pas reçu d'eau en décembre, relève le prévisionniste.

Tous les mois de 2011 ont dépassé la normale, à l'exception notable de juillet, qui a été étonnamment frais, avec un déficit de 1,3 degré par rapport à la normale. © JEAN-LUC BOBIN

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