Tarn vu du ciel : Cascades d'Arifat
Tarn vu du ciel : Cascades d'Arifat
Publié le 23/10/2023 | La Dépêche du Midi | Alizée Grides
Le Tarn vu du ciel :
Plongeon dans les cascades d'Arifat
Vue sur les cascades d'Arifat / DDM
Dans le cadre de notre série "Le Tarn vu du ciel", découvrez le site classé des cascades d'Arifat. Entre calme et paysage à la verdure luxuriante, ce lieu au charme unique vous transporte au travers la forêt au-dessus de cascades de 80 mètres.
Sur les abords de la départementale D11, vous apercevez le château d'Arifat et les bâtiments qui l'entourent. C'est dans ce lieu chargé d'histoire que nous plongeons aujourd'hui.
le pont sur le ruisseau des Bardes / DDM
Lorsqu'on pénètre dans la cour, on trouve un jardin nourri de plantes endémiques, mais aussi un château en ruine et ses dépendances, comme neuves, faisant office de restaurant. Une drôle de reconversion qui a vu le jour "grâce aux travailleurs motivés et à la mairie qui portait le projet", explique Mireille Gayet, membre de l'association pour la sauvegarde et la promotion du site d'Arifat (ASPSA). "Nous avons pu réparer les toitures des dépendances des XV° et XVI° siècles accolées au château. On a refait la charpente avec l'aide des bâtiments de France. Il fallait conserver l'essence du lieu", poursuit-elle.
Construit au XIII° siècle par la famille de Soubiran, le château d'Arifat date de la Renaissance. Comme apposé en bordure d'un rocher abrupt, il offre une vue sur la vallée verdoyante et ses cascades éponymes. "C'est un paysage vraiment magnifique, une aubaine pour le département", s'enthousiasme Maxime Le Borgne président de l'ASPSA.
Le château d'Arifat est classé aux espaces naturels sensibles / DDM - Alizée Grides
Suite au déclin de la propriété, François de Soubiran, héritier de la famille, a racheté des terres autour du château pour agrandir le domaine et reconstituer la seigneurie. Finalement, et après de nombreux changements de propriétaire, le domaine sera vendu aux Villeneuve en 1763.
Quelques années plus tard, en 1914, une des dépendances du château est transformée en école. Transférée dans une des salles du château en 1926, elle fermera définitivement ses portes en 1961. "Nous avons retrouvé des affaires scolaires il y a une dizaine d'années. À cette occasion, nous avions pu rencontrer des anciens écoliers du château", se remémore Germinal Gayola, membre de l'ASPSA.
Les cascades supérieures d’Arifat. / DDM
Après avoir été dans les mains de nombreux propriétaires, le château reviendra à la mairie d'Arifat en 2001. Son entretien est aujourd'hui confié à l'association qui prend soin de ce lieu "magique".
Depuis 1941, les cascades sont classées à l'inventaire des sites "espace naturel sensible". Cette classification permet de préserver des sensibilités écologiques et paysagères tout en contribuant à la prévention des risques naturels d’inondation.
C'est en 1975, après un âpre combat juridique, que le ministère autorise l'extension de ce classement au château et aux parcelles des 2 rives. "À l’origine, il n'y avait qu'un semblant de sentier et pas de barrières. C'est grâce au classement et à une étude réalisée en 1992 que nous avons pu lancer le projet de sécurisation de la rive droite des cascades", explicite Germinal Gayola.
Cascades d’Arifat : une oasis de fraîcheur en pleine forêt / DDM
"C'est un lieu magique"
Depuis plus de vingt ans, l'ASPSA réhabilite le site. Sur les traces des anciens, ils continuent de créer et d'innover en mettant en place de nouveaux projets. "L'année dernière, on a fait une fête de la nature qui a été un succès malgré une pluie torrentielle. C'est une journée où on se retrouve pour sensibiliser les personnes au monde qui nous entoure", se réjouit Laurie Cluzel, secrétaire de l'association.
Le site du château d'Arifat, siège de l'association ASPSA. / DDM - Alizée Grides
D'autres idées sont à l'état de réflexion comme la création d'une passerelle, à l'image de celle déjà présente, et l'aménagement d'un sentier d'interprétation. "Autant de travaux ça nécessite de la main-d’œuvre, il nous manque beaucoup de bénévoles" déplore son président. "Mon but est de continuer de fédérer les bénévoles autour de cette volonté commune de protection de la nature et du site", affirme-t-il.
Passerelle franchissant le ruisseau des Bardes. / DDM
Accéder à la vidéo :
https://www.ladepeche.fr/2023/10/23/video-le-tarn-vu-du-ciel-plongeon-dans-les-cascades-darifat-11484141.php
A découvrir, le restaurant du château. / DDM
Partagez sur les réseaux sociaux
Catégories
Autres publications pouvant vous intéresser :
Commentaires :
Laisser un commentaire
Aucun commentaire n'a été laissé pour le moment... Soyez le premier !