Séisme au Maroc : la désolation
Séisme au Maroc : la désolation
Le Maroc a été frappé par un terrible séisme de magnitude 7 ce vendredi 8 septembre, en pleine nuit. / ML, DPA, KH. Benabbou
Dans la nuit de vendredi 8 à samedi 9 septembre, un séisme d'une rare intensité a frappé la région de Marrakech au Maroc. De nombreuses victimes sont à déplorer, et le bilan humain ne cesse de s'alourdir. Ce dimanche, les recherches se poursuivent et la mobilisation s'intensifie.
Ce vendredi, un peu après 23 h, dans la région d'Ighil dans le centre du Maroc, une zone montagneuse parsemée de villages et de petites exploitations agricoles à environ 70 kilomètres au sud-ouest de Marrakech, la terre a tremblé. Il s'agit du tremblement de terre le plus meurtrier au Maroc depuis celui qui a frappé Agadir en 1960, faisant au moins 12 000 morts. (Midi Libre)
Séisme au Maroc : le bilan dépasse les 2000 morts, le pays en deuil / DDM, Afp - Fadel Senna
Le Maroc pleure ses morts dimanche après le violent séisme qui a dévasté une grande partie du pays et dans lequel plus de 2000 personnes ont péri, selon le dernier bilan officiel susceptible de s'aggraver au fil des recherches.
Le tremblement de terre de samedi, de magnitude 7 selon le Centre marocain pour la recherche scientifique et technique (6,8 selon le service sismologique américain), est le plus puissant à avoir jamais été mesuré au Maroc.
Il a fait au moins 2012 morts et 2059 blessés, dont 1404 sont dans un état très grave, a annoncé samedi soir le ministère de l'Intérieur. (La Dépêche)
Le Maroc a décrété samedi un deuil national de trois jours / DDM, Afp - Fadel Senna
La province d'Al-Haouz, où se situait l'épicentre du séisme, est la plus endeuillée avec 1293 morts, suivie par la province de Taroudant avec 452 morts. Dans ces deux zones situées au sud-ouest de la ville touristique de Marrakech, des villages entiers ont été anéantis par la secousse.
"J'ai tout perdu", se lamente Lahcen, un habitant du village de Moulay Brahim dans le Haut-Atlas, dont la femme et les quatre enfants ont été tués. "Je n'y peux rien maintenant, je veux juste m'éloigner du monde, faire mon deuil", poursuit-il, prostré dans un coin. (La Dépêche)
Il s'agit du plus puissant séisme à frapper le royaume à ce jour. / DDM, Afp - Fadel Senna
Depuis un an, le Maroc a recensé dix tremblements de terre entre 4 et 6,8 sur l’échelle de Richter, sept au nord-est d’al-Hoceïma, en Méditerranée, un à Agadir, sur l’Atlantique et les deux derniers, dévastateurs hier, à 70 et 92 km de Marrakech.
Le séisme meurtrier de la région de Marrakech s’inscrit dans la dynamique de ce qui est connu comme " la faille d’Agadir ". Agadir, à environ 300 km de là et, où, le 29 février 1960, près de 12 000 personnes furent tuées, suite à une secousse mesurée à 5,7.
Au sud de cette ligne Agadir - Figuig ? " On trouve l’Anti-Atlas, une chaîne de montagnes et un massif très ancien, agrégés à la plaque africaine qui court du sud-ouest au nord-est sur environ 800 km ».
Et au nord, ce sont donc " les Atlas, en particulier l’Atlas de Marrakech qui porte les plus hauts sommets du Maroc, montagnes qui séparent l’Anti-Atlas de la Meseta ibérique. " (La Dépêche)
Tout a bougé de façon impressionnante / ML, EPA Jalal Morchidi
"Tout le monde ici a été submergé par la peur"
Le séisme a principalement frappé les provinces d’Al-Haouz et Taroudant, dans le centre du Maroc. "C'est un secteur où je me trouvais encore il y a trois jours. Les constructions sont en torchis, à flanc de montagne. Le bilan est déjà catastrophique, mais je suis très inquiet sur ce qu'il pourrait devenir. Tout le monde ici a été submergé par la peur. Mais les marocains sont un peuple très solidaire qui a su s'organiser dans les premières pour faire face au drame."
"Nous avons vécu sous l'angoisse toute une partie de la nuit" / Ind, Maxppp Jalal Morchidi
"La mère de mon épouse vit tout proche de l'épicentre du séisme, dans un tout petit village de 80 âmes, dans l'Atlas marocain. Nous avons réussi à avoir de ses nouvelles dans la nuit. Elle a été sauvée miraculeusement. L'entrée de sa maison était bloquée par des pierres, elle ne pouvait sortir malgré la crainte des répliques et la peur de voir la construction s'effondrer. Vous avez là-bas, les constructions sont très fragiles. Heureusement, des gens ont réussi à l'extirper du piège" (L'Indépendant)
Les secours rencontrent de grandes difficultés en ce qui concerne la recherche des victimes dans les débris. / Ind, Maxppp Jalal Morchidi
À Marrakech, les délogés du séisme dorment dans la rue : "On ne peut pas rentrer, c’est trop dangereux"
Cette nuit de samedi à dimanche, la première depuis le tremblement de terre qui a durement frappé le centre du Maroc, des centaines de personnes ont dormi dehors, malgré les températures fraîvhes, tenaillées par l’angoisse d’une réplique sismique.
/ Photo Afp, Fadel Senna
"On ne peut pas rentrer, c’est trop dangereux. Ma maison est dans la vieille ville, quand le séisme est arrivé, j’ai entendu les cris et cru qu’elle allait tomber", témoigne Khadija, 39 ans, installée sous un tas de couverture sur la pelouse pelée avec sa sœur et sa voisine.
Khadija est institutrice, mais l’école ne reprendra pas pour elle ce lundi. "Les parents sont trop inquiets pour leurs enfants". Autour d’elle, des campements de fortunes disséminés, plus ou moins importants, plus ou moins à l’abri des regards, grâce à des toiles tendues entre des mobylettes, les quelques arbres ou des chaises en plastique. (La Provence)
Le minaret de la mosquée n’a pas résisté aux secousses / Prov, Gilles Bader
Un hôpital à ciel ouvert en pleine rue, après les terribles secousses. / DDM
L'épicentre se situe dans la province d'Al-Haouz, au sud-ouest de la ville Marrakech. / LCI
De nombreux villages détruits dans le Haut-Atlas / LCI
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