Rugby : grand chelem 1997 & 1998

18/3/2022


Publié le 16/03/2022 à | Rugbyrama |  Par Jeremy Fadal

Histoire de grand chelem : 1997,
la remontée fantastique de Twickenham




TOURNOI DES 6 NATIONS - Si le XV de France a réalisé le cinquième grand chelem de son histoire en 1997, il le doit avant tout à son exploit en Angleterre, là où il s'est imposé au prix d'une remontée fantastique et où il a signé un match de légende. Plus encore quand on sait que c'est dans ce même stade qu'il s'est encore retrouvé largement mené, deux ans et demi plus tard face aux Blacks.

Le roman de ce XV de France, version 1997, a réellement chaviré le 1er mars de cette année. Et même plutôt à l'heure de jeu, lors d'un match mythique, en ce samedi devenu sain pour le rugby hexagonal. Les Bleus sont là, dans l'antre historique de Twickenham. Enfin, ils sont encore là, vivants mais malmenés comme rarement et logiquement distancés au score par un XV de la Rose qui semblait intraitable. Le tableau d'affichage ne mentait pas : 14-6 à la pause pour les partenaires de Lawrence Dallaglio, après l'essai de ce dernier avant de regagner les vestiaires...

https://www.rugbyrama.fr/rugby/special-grand-chelem/2022/tournoi-des-6-nations-histoire-de-grand-chelem-1997-la-remontee-fantastique-de-twickenham_sto8845414/story.shtml





 Fabien Pelous : 
Ex-Graulhétois chelemard de 97


Publié le 24/04/2009 à 14:59  | La Dépêche du Midi |  Recueilli par J.-L. L.

Fabien Pelous raccroche


Fabien Pelous a joué au SCG de 1991 à 1995 / DDM, Xavier de Fenoyl

Le Stade Toulousain n'en finit pas d'étonner qui parvient, pour un match plutôt fade contre Bourgoin, à remplir le Wallon et même à faire l'événement. Car cette banale journée de championnat restera à jamais comme celle du dernier match de Fabien Pelous devant un public toulousain qui a eu le bonheur de voir à l'œuvre, pendant douze ans, le meilleur deuxième ligne de l'histoire du rugby français - celui qui a notamment plaqué comme aucun autre - l'un des meilleurs de la planète.

On ne dira peut-être pas « Monsieur Fabien » comme l'on dit « Monsieur Paul » pour le formidable Irlandais O'Connell, mais ils évoluent l'un et l'autre dans la stratosphère et ne sont pas, comme nous l'a écrit un coreligionnaire qui ne connut point les honneurs internationaux « des égéries à la pilosité surmédiatisée ». Ce sont donc de vraies stars, qui ont fui consciencieusement la lumière artificielle.


Fabien Pelous dédicace son livre retraçant son épopée rugbystique /. Photo DDM,

UNE DÉCISION SI DURE A PRENDRE
Fabien Pelous a convoqué aujourd'hui la presse pour annoncer une décision qui n'autorise aucun suspense puisqu'il confiait hier à l'un de ses amis : « Je ne pensais jamais qu'elle serait si difficile à prendre ». Effectivement, la mort du champion, fût-il immortel et c'est le cas, cause toujours un gros choc à l'intéressé et ce n'est pas Serge Blanco qui dira le contraire.

Le recordman des sélections n'a décidé de raccrocher que la semaine dernière et le recrutement par le Stade du jeune Toulonnais Maestri y est certainement pour quelque chose. Malgré sa nouvelle casquette de dirigeant fédéral, Pelous aurait bien fait durer le plaisir qu'il continue de prendre sur les terrains, grâce à sa forme superbe. Il l'a avoué en toute franchise : « Il est normal que le Stade veuille former un jeune et je pense que j'aurais mal accepté de jouer moins… »

L'an dernier, à pareille époque, les pourparlers pour une prolongation d'une saison étaient sur le point d'aboutir…


Fabien Pelous, balle en main, tente d'enfoncer la défense de l'ASM le 29 mai 2009 / DDM

UN DESTIN ROUGE ET NOIR
C'est toujours trop tôt mais il fallait bien tourner un jour la page. Au fil des saisons, Pelous est devenu un « historique » dans la galerie des illustres du Stade Toulousain. Aujourd'hui, pardon pour Saverdun et son club house, pour Graulhet et Dax, on se souvient à peine qu'il a joué ailleurs. À la fin de l'un de ses premiers matches à Graulhet, celui que nous appelions toujours « président » nous avait soufflé : « Celui-là, on ne le gardera pas longtemps ». Fabien Pelous, pourtant, ne voulait pas porter l'autre maillot « rouge et noir ». Mais on n'échappe pas à son destin, même quand les présidents de Toulouse et de Castres se mirent d'accord pour embaucher respectivement Dourthe et Pelous…

Joueur et professionnel exemplaire, accessoirement coqueluche des dames d'un certain âge, Fabien Pelous recevra samedi, quand il entrera le premier sur le terrain, l'hommage dû aux géants. Selon le résultat de la demi-finale, il sera ou non le manager de France A en Roumanie, puis il prendra enfin de vraies vacances, à jouer au baby-foot à l'ombre d'un palmier. Ce printemps, le grand chêne sera mort en pleine gloire mais il y a longtemps, comme l'apprit « Monsieur Georges » à son curé, qu'il est au paradis.




Recordman des sélections (118 entre 1995 et 2007), capitaine du XV de France. / DDM

Les éloges de trois grands coaches

Guy Novès : «Une autre M. Rugby»
« En tant que joueur ou entraîneur, j'ai connu de très grands rugbymen, à commencer par Rives, Walter Spanghero et Skrela, et j'ai éprouvé de grandes joies mais je considère comme une immense chance, un rare privilège, les années passées en compagnie de Fabien Pelous. De sa fabuleuse carrière, je retiendrai pour ma part les deux dernières saisons où, sans la carotte de l'équipe de France, il a confirmé, par son investissement exceptionnel, son parfait professionnalisme.»

«Ce garçon n'a jamais triché, il s'est fixé des objectifs et les a atteints. Son fonctionnement a été pour moi un exemple : aux côtés de Fabien, j'ai beaucoup appris, il a enrichi mes connaissances aussi bien techniques qu'humaines. Mon but a toujours été de connaître au mieux les hommes. Il m'a fallu davantage de temps avec Fabien qu'avec d'autres. Nous nous sommes rapprochés sur le tard, nous avons davantage parlé et j'ai passé alors des moments succulents. Je considère que Fabien Pelous est le ''Monsieur Rugby'' des quinze dernières saisons et nous allons tout faire pour qu'il sorte par la grande porte ».


Pelous et Skréla / DDM

Jean-Claude Skrela : «Hors normes»
«Je me refuse à croire qu'il arrête, après avoir fait une si belle saison où il s'est rendu quasiment indispensable à son équipe. Sans me mêler de ce qui ne me regarde pas, je pensais que Fabien serait un excellent professeur pour l'excellent élève que le Stade Toulousain a recruté en deuxième ligne. En fonction de ses sensations, de son corps, Il a fait un choix qu'il faut respecter mais on est toujours triste quand un grand joueur part à la retraite.

Je suis convaincu que Fabien sera un grand dirigeant fédéral. En tant que joueur, il a été hors normes. Je ne peux m'empêcher de sourire au souvenir de sa première sélection, pour la Coupe Latine 1995 en Argentine. A la veille du départ, il avait été suspendu en championnat et l'on m'avait reproché de le conserver dans le groupe. Si j'avais insisté pour qu'il soit du voyage, c'est parce que j'estimais que nous ne pouvions nous en passer.

Avec la sélection pyrénéenne qui avait failli battre les Springboks à Toulouse en 1992 et que j'entraînais, il avait fait un match exceptionnel, à 19 ans. Depuis ce jour-là, je savais… ce qu'il pouvait faire. Fabien possède une force de caractère exceptionnelle, un mental à toute épreuve qui se traduit par l'agressivité la plus positive. Dans les grands matches, il a toujours su se surpasser, aller au-delà du maximum ».


Fabien Pelous au moment d'un coup d'envoi / DDM, L.G.

Bernard Laporte : «Le successeur n'est pas né»
« Avec Fabien, nous avons vécu huit ans en commun qui ne s'oublient pas. A mon arrivée, j'en ai fait mon capitaine et, s'il connut en 2001 un petit passage à vide, il sut regagner très vite son meilleur niveau, le plus haut. Je l'ai écarté, comme j'avais écarté Raphaël Ibanez, parce qu'il faut faire des choix à certains moments. Fabien n'a jamais discuté ma décision, jamais élevé une plainte : il est revenu presque meilleur, comme Ibanez, et c'est la marque des grands.»

«Pelous a tellement fait de grands matches que je me refuse à en citer un plutôt qu'un autre. Je préfère garder en souvenir le champagne que les joueurs et l'encadrement ont bu à Lansdowne Road en 2005, dans le rond central, à l'issue de l'entraînement du capitaine et la veille de sa 100e sélection : un moment rare. Le breuvage devait être de qualité car nous avons gagné le lendemain !»

«Fabien Pelous est un joueur reconnu et apprécié partout. Au plus haut niveau, le talent ne suffit pas, un engagement total est nécessaire : Fabien avait tout, plus une grosse compréhension du jeu et un fort charisme. J'entends parler d'un nouveau Pelous mais je crois que son successeur n'est pas encore né!»


Publié le 21/10/2009 à 03:50  | La Dépêche du Midi |  G.D.

Graulhet : Les «118 vies» de Fabien Pelous


Fabien Pelous avec Léo, le plus petit de ses supporters, débutant à l'école de rugby. / Photo DDM. G.D.

Nombreux étaient les Graulhétois qui sont venus saluer Fabien Pelous. L'ancien seconde ligne détenteur du record de sélections nationales dédicaçait son autobiographie, « Les 118 vies », à la Maison de la presse de Daniel Sannouet au siège du Sporting. Il était invité d'honneur de ce Grauhet-Périgueux dont il a symboliquement donné le coup d'envoi. 

Son passage à Graulhet tient en quelques pages dans son livre, mais Fabien Pelous se souvient de ses rencontres au Sporting comme si c'était hier. « A 18 ans, je jouais parfois en équipe première. Cette expérience m'a permis de grandir, de brûler les étapes. C'est là que tout a débuté. Aujourd'hui, dès que j'ouvre le Midol, je regarde ce qu'a fait Graulhet ». 
Après le match, avec famille et parents, il a repris la route vers Toulouse avec un dernier mot, chaleureux. « Aujourd'hui, j'ai retrouvé les Graulhétois comme je les avais laissés il y a presque 15 ans. Les valeurs collectives sont les mêmes. » 




Publié le 17/03/2022 à | Rugbyrama |  Par Jérôme Prevot 

Histoire de grand chelem : 1998,
les débuts d'un capitaine




Le sixième Grand Chelem fut l’un des plus impériaux. On pensait alors que le Tournoi serait dominé largement par le couple franco-anglais. Chez les Bleus débutait un capitaine sans grande expérience : un certain Raphaël Ibanez.
De ce grand chelem on garde bien sûr l’image du capitaine, un nouveau, Raphaël Ibanez. Il n’avait que très peu de sélections quand il fut intronisé juste après que la France eut été écrasée par les Springboks au parc des Princes. Le duo Skréla et Villepreux prenait un risque avec un pilote aussi novice. Personne ne pouvait prévoir qu'il était à l’aube d’un destin exceptionnel.

Pour son coup d’essai, ce fut un coup de maître. La France s’imposa d’entrée face à l’Angleterre dans un match historique puisqu’il se déroula au Stade de France, nouvelle enceinte de l’équipe nationale. Les rugbymens y triomphèrent donc avant leurs cousins du football. De ce match inaugural subsiste aussi une autre figure, celle du petit ailier Christophe Dominici auteur d’un essai pour sa toute première sélection...

https://www.rugbyrama.fr/rugby/6-nations/2021/tournoi-des-6-nations-histoire-de-grand-chelem-1998-les-debuts-d-un-capitaine_sto8847846/story.shtml?fbclid=IwAR3r9kzQefhTKCIaZHaIjF4sIsS8rqL2HaOPWHM4fssyTuNabAOAr4TpeTs



 

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