Tarn : Janvier 2009, tempête Klaus

28/1/2022


Publié le 23/01/2022 à 05:10  | La Dépêche du Midi |  

Mazamet : Cette tempête Klaus, qui a marqué les Tarnais


Le déblaiement des routes après la tempête. / DDM

Il y a 13 ans, la tempête Klaus dévastait le département touchant fortement le Mazamétain. Retour sur un épisode qui a marqué les esprits.

Janvier 2009, la tempête Klaus balaye le Sud-Ouest dans la nuit du 23 au 24 janvier. D’une violence comparable à celle de 1999 (Martin), elle provoque des dégâts considérables : 12 morts, entre 400 000 à 600 000 sinistres déclarés, 1,7 million de foyers affectés par les coupures d’électricité, paralysies dans le trafic aérien, ferroviaire et routier, privation d’eau potable.

Dans la seule journée du samedi, les sapeurs-pompiers du Tarn sont intervenus 783 fois dont "un tiers des interventions portaient sur des chutes d’arbres, sur des lignes, un autre pour des arbres tombés sur la voirie, le dernier tiers concernant des opérations multiples comme la mise en sécurité d’éléments de toiture", détaille le capitaine Martial, officier du SFIS 81.


 Les chantiers de nettoyage et de ramassage des bois à terre / DDM

30 000 foyers étaient privés d’électricité
Le samedi soir, 30 000 foyers étaient privés d’électricité et 15 000 le dimanche matin. "Sur le bassin mazamétain et la vallée du Thoré, la pluie et le vent s’intensifient au fur et à mesure des heures, raconte Christophe Célaries dans son ouvrage sur "La Montagne Noire raconte un siècle d’histoire à Mazamet", pour atteindre leur apogée entre 15 heures et 16 heures. Les dégâts matériels se sont accumulés.

Entre 8 heures et 20 heures, le centre de secours a effectué 36 interventions liées aux intempéries.


Gaillac : La tempête Klaus a endommagé plusieurs ouvrages communaux / DDM

Les pompiers sont intervenus tous azimuts pour dégager les voies publiques ou protéger les biens des particuliers. Des interventions qui ont mobilisé 25 pompiers toute la journée pour dégager une dizaine de voies coupées par la chute d’arbres, de branches et de câbles électriques. Le lundi soir, moins de 3 000 foyers restaient privés d’électricité essentiellement sur les monts de Lacaune et le plateau d’Anglès. 200 agents d’ERDF et 50 sous-traitants étaient mobilisés dans le département.

Cet événement exceptionnel a plongé près de 40 % de la population tarnaise "dans le noir", les services d’ERDF se sont mobilisés afin de rétablir l’alimentation électrique de tous les usagers en cinq jours.


Publié le 23/01/2022 à 05:10  | La Dépêche du Midi |  

Anglès : 2009, le village est coupé du monde


La visite du sous préfet de l’époque Jacques Troncy. / DDM

En janvier 2009, après le passage de la tempête Klaus, le village se retrouve sans courant. Depuis, les habitants se sont organisés et les lignes électriques ont été enfouies.

C’était le samedi 24 janvier 2009, la tempête Klaus, d’une intensité exceptionnelle s’abattait sur le plateau des lacs (des pointes à 120 km/h) provoquant des dégâts considérables.

Le spectacle est désolant, des toitures endommagées, des routes coupées par les chutes d’arbres déracinés, d’autres brisés causant des coupures d’électricité et de téléphone. Le village d’Anglès restera privé de courant du samedi 18 heures jusqu’au lundi après-midi à 16 heures, à la Souque le mardi à midi et le mardi soir dans les fermes environnantes (Limouzy, le Salvan, les Girmanes…).

Un groupe électrogène est installé le dimanche à la maison de retraite de Cabirac qui a accueilli quatre personnes âgées isolées. L’école qui comptait 49 enfants a été fermée et le boulanger (aujourd’hui à la retraite) Paul Cros a pu refaire du pain grâce au prêt d’un groupe électrogène de l’entreprise Avérous à Labastide.

Jean-Claude Cousinié, agriculteur à la Rambergue témoignait : "Ça reste un très mauvais souvenir. Je venais de Béziers. J’ai dû passer par Castres pour rentrer mais j’ai été bloqué du côté de Paucou pendant 3 heures avec cinq autres automobilistes. On a été dégagé par des Anglèsiens. Ils ont tronçonné les arbres qui bloquaient la circulation".


Le Rialet : Une semaine avant d'être raccordé au réseau électrique / DDM

Il y a eu beaucoup de solidarité de la part de la population, des employés municipaux, des pompiers et des élus. Les agents ERDF ont fait un travail remarquable en réparant provisoirement les lignes électriques, les gendarmes ont prêté main-forte aux pompiers et aux agents de la DDE pour dégager les routes et faire le tour des fermes isolées.

Jean-Claude est resté une semaine sans courant avant que l’accès à la Rambergue soit dégagé et que les agents ERDF installent un groupe électrogène. Agnès Sicard de Sanfé se rappelle. "Nous n’avons pas eu d’électricité pendant six jours. Heureusement, un habitant de Sauvergues nous a dépannés. Il est venu avec son tracteur pour recharger le congélateur. Depuis, on s’est équipé d’un groupe et les lignes moyennes tensions ont été enfouies".

Dans les plantations privées, les dégâts sont importants. Le propriétaire forestier du Catié, M. Berry, évaluait à 2000 m³ de bois à terre dans son domaine au Catié et Michel Marcoul, responsable à l’époque d’un domaine forestier de 120 ha sur la commune de Lasfaillades estimait "qu’il y a eu entre 700 et 800 m3 de bois tombés sur le domaine. Du gros bois qui est parti pour la charpente".

M. Vassal, responsable du groupement forestier de la Grange, estimait les dégâts dans la région (le plateau d’Anglès et la vallée du Thoré) à 400 000 m3 de bois soit l’équivalent de la production annuelle.

Si cet épisode de vents extrêmes a démontré la dépendance électrique de la population (téléphonie, eau potable…), elle l’a incitée à s’équiper de groupes électrogènes de secours et surtout ERDF a enfoui les lignes moyennes tensions.


Lamontélarié frappée par la tempête / DDM
 

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