Agglo : Convention avec l'État

22/9/2021

Publié le 16/09/2021 à 12:10 | La Dépêche du Midi | Baptiste Gay

Tarn : quand une Agglo partage sa vision de l’avenir avec l’Etat

Paul Salvador et Catherine Ferrier ont signé la convention d’initialisation du Contrat de Relance et de Transition Ecologique pour l’Agglo Gaillac-Graulhet. / Photo DDM

L’État central français a ceci de formidable qu’il adore faire grossir son dictionnaire des acronymes au rythme de ses gouvernements successifs.
Hier, l’hôtel d’agglomération Gaillac-Graulhet accueillait ainsi au Técou la signature de la convention d’initialisation du CRTE (Contrat de Relance et de Transition Ecologique) entre le président de l’Agglo, Paul Salvador, et l’Etat.

Ce dernier était représenté par la préfète, Catherine Ferrier, qui nous semble teintée du bon sens puisque les 6 CRTE du département du Tarn sont calqués sur les anciens "Pays", qui étaient déjà les territoires prisés par l’Etat pour contractualiser ses soutiens aux projets portés par les collectivités locales.

Comme l’a expliqué la préfète, on reconnaîtra toutefois à ce Contrat de Relance et de Transition Ecologique "de se vouloir le plus intégrateur possible, en ce sens qu’il met autour de la table des négociations tous les opérateurs de l’Etat en matière de logement, d’urbanisme, d’habitat, d’eau, d’éducation, d’économie…
(on vous évite tous les acronymes cette fois de tous les services, N.D.L.R.)".

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Entre Gaillac et Graulhet, les élus de l’Agglomération ont donc profité de ce Contrat de Relance et de Transition Ecologique pour mener une intense réflexion afin de bâtir un véritable projet de territoire portant jusqu’en 2026. De quoi ravir Catherine Ferrier : "Se projeter dans une vision de moyen terme, s’organiser en amont est toujours profitable pour les collectivités locales."

300 projets déjà identifiés
Quitte à ce qu’il en coûte à l’Etat ! Ne serait-ce que pour la période 2021-2022, l’Agglomération de Gaillac-Graulhet a déjà relevé près de 300 projets sur son territoire qui pourraient représenter un investissement de 70 millions d’euros, qui se répartissent entre les trois piliers du CRTE : 50 projets de développement économique pour 9,1 millions d’euros, 73 projets liés à la transition écologique pour 16,4 millions d’euros ou encore 153 projets de cohésion territoriale pour 46,5 millions d’euros.

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Une fois les grandes lignes de ce plan pour l’avenir de l’Agglomération Gaillac-Graulhet tracées, quand bien même il est encore un peu tôt pour lever le voile sur les principaux projets structurants, d’intéressantes discussions ont vu les élus débattre avec la préfète.

Il en va ainsi de la question de l’éducation et de la réflexion menée par l’Agglomération de Gaillac-Graulhet sur sa future carte des écoles sur son territoire. La préfète a d’emblée posé un garde-fou : "Gare à la sacro-sainte défense de la petite école rurale avec une classe à plusieurs niveaux, les attentes de la population sont davantage tournées vers des offres éducatives complètes dans un établissement bien situé territorialement".

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Zones d’activités
Sur le sujet du tourisme, c’est le président Salvador qui a rappelé le projet de création d’un Syndicat mixte avec la communauté de communes du Cordais et du Causse, avant de défendre sa vision d’un "patrimoine animé", pour ne pas rester que dans l’incantation des vieilles pierres qui oublient de raconter leurs histoires. Auparavant, c’était un de ses collègues qui vantait les mérites du plan vélo à venir et un autre qui mettait en exergue le Plan Alimentaire Territorial développé par l’Agglo.

La discussion la plus intéressante restera toutefois celle consacrée au sujet de nouvelles zones d’activité économique posée sur la table par le maire de Couffouleux, Olivier Damez. Catherine Ferrier n’a pas fermé la porte mais en posant une condition : "Privilégier la reconquête du bâti existant au détriment de l’artificialisation des terres." De quoi illustrer son propos liminaire : "L’Etat et ses satellites se mettent au service de votre projet de territoire".

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