Saint-Antonin-Noble-Val

21/8/2021


Publié le 30/06/2021 | La Dépêche du Midi |  Guide de l'été

Saint-Antonin-Noble-Val, le joyau du Tarn-et-Garonne


Saint-Antonin-Noble-Val, départ des Gorges de l'Aveyron / DDM

Face au roc d’Anglars et au bord des gorges de l’Aveyron, Saint-Antonin-Noble-Val est, sans doute, l’une des cités médiévales les mieux préservées du pays. Ce n’est pas pour rien que le réalisateur Suédois Lasse Hallström et son producteur Steven Spielberg y ont posé leurs valises pour produire Les Recettes du bonheur (2014). 

Il faut dire que l’on prend vite la mesure de la beauté de Saint-Antonin en déambulant dans ses ruelles et venelles de plus de huit siècles. Le temps semble s’être arrêté avec ses maisons à ogives, à colombages, ses anciennes boutiques avec ses passages couverts et fenêtres à meneaux. 


L’ancien hôtel de ville, belle maison romane de 1125 / DDM

Que dire face à l’ancien hôtel de ville, cette belle maison romane qui date de 1125 serait le plus vieil édifice civil de France. Une ville chargée d’histoire dont les Romains qui s’y installent les premiers, la nommèrent Nobilis Vallis.

Avant eux toutefois dans la cavité de Fontalès, Victor Brun a mis à jour un site archéologique comportant plusieurs niveaux d’occupation datant du Magdalénien supérieur : 12 000 lames en silex, 5 000 outils, 200 harpons en bois de renne, 530 sagaies, 250 aiguilles à chas y ont été trouvés ainsi qu’un cheval gravé sur galet et des figures féminines. 


Le marché dominical autour de la halle / DDM

C’est au XIIe siècle que la cité médiévale avec les seigneurs de Valette (dont l’un des descendants donnera son nom à la capitale de Malte) se développe. Ces derniers acquis au catharisme, la cité passe finalement aux mains du domaine royal en 1226 après avoir été saccagée par Simon de Monfort, en 1212. 
Cela n’empêcha pas les Saint-Antoninois d’embrasser la Réforme. Pour éviter le sort des habitants de Négrepelisse massacrés par l’armée de Louis XIII, les habitants payent une énorme rançon de 100 000 livres.


Saint-Antonin depuis le Roc d'Anglars / DDM

Au début du XXe siècle, le maire Paul Capin rêve de faire de la cité, une ville thermale. Pour ce faire, il entame d’importants travaux pour amener les eaux de la source de Saleth, en amont, jusqu’en ville. Cette eau minéralisée est depuis longtemps connue pour soigner notamment le diabète et la goutte. Des bains sont ainsi inaugurés en 1924 place des Moines.

 Six ans plus tard, l’inondation de mars 1930 ruine le projet de cure thermale, le système d’adduction d’eau ayant été emporté par l’Aveyron. Un coup dur pour la ville qui attend 1990 pour exploiter à nouveau sa fameuse eau mise en bouteille sous le nom de Saint-Antonin. Une eau minérale connue depuis des siècles pour être riche en calcium, magnésium et pauvre en sodium.


L'office de tourisme / DDM
 

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