Rugby : Décès d'André Abadie

8/1/2020



  La disparition d'André Abadie, ancien pilier du XV de France  




L'ancien rugbyman André Abadie vient de disparaître. Joueur dans les clubs de Rieumes, Graulhet, puis Albi, ce pilier avait aussi porté le maillot de l'équipe de France, remportant avec elle en 1968 le premier Grand Chelem tricolore. Voici son portrait réalisé en 2014.
(France 3 Occitanie)


Publié le 08/01/2020 à 05:19  | La Dépêche du Midi | 

Graulhet : Décès d'André Abadie


André Abadie (à droite) face à Mont de Marsan. / DDM

Lundi soir, André Abadie est décédé. Formidable pilier gauche des années 60, compagnons d’armes des Pech, Larrue, Lamazouade, Andoque ou de son frère Alain, il avait débuté sa carrière à Rieumes, avant de connaitre la consécration internationale sous le maillot du Sporting avec lequel il aura été deux fois demi-finaliste puis à Albi. "C’était une personnalité du rugby qui vient de nous quitter" reconnait Guy Laporte, lui-aussi formé à Rieumes avant de jouer, d’être international et aujourd’hui présider le club. Conformément à sa volonté, André Abadie sera incinéré cette fin de semaine.


Publié le 08/01/2020 à 05:13  | La Dépêche du Midi |  D.N.

La disparition du pilier tricolore André Abadie


André Abadie en mars 1965 sous le maillot graulhétois face au TOEC.

La classe 1968, celle qui a décroché le premier Grand Chelem de l’histoire du rugby tricolore, vient de perdre un de ses fidèles serviteurs. À 85 ans, André Abadie a quitté à jamais le rectangle vert. Pilier gauche de formation, il arborait un serre-tête qui lui donnait l’allure d’un centurion. D’ailleurs, son esprit guerrier, il l’a mis au service de la Légion Etrangère qu’il a servie comme officier.



Sept sélections en équipe de France
Il avait débuté à Rieumes, prolongé sa carrière au Stade toulousain puis à Graulhet.
Lors du centenaire de Rieumes, il avait raconté à La Dépêche du Midi ses débuts au Sporting-Club rieumois en 1954 : "Footballeur à Longages, j’ai été appelé à Rieumes par mes amis Lacan et Schwaztz pour faire un essai au cours d’un entraînement. Devant ma détermination et mon désir de jouer, l’entraîneur Gaulène m’a dit : "Toi, tu joueras dimanche contre Lavaur."
Sous le maillot des Mégissiers, il s’est brillamment fait remarquer. Ce qui lui a permis de frapper à la porte de l’équipe de France et de porter à sept reprises, le maillot bleu entre 1965 et 1968.


André Abadie (à gauche) lors de retrouvailles -2014- avec ses coéquipiers Rieumois / DDM

Aux portes de la finale en 1966 et 1967
Sélectionné pour la Tournée en Afrique du Sud en 1967, il participa au test victorieux de Johannesburg (19-14) sous le capitanat de l’Agenais, Jacky Fort.
Le 13 janvier 1968, il était de la victoire en Ecosse (8-6) pour l’ouverture du Tournoi. Deux semaines après, il participa au succès tricolore face à l’Irlande à Colombes (16-6). Il a manqué à ce pilier dur au mal, un sacre national. 


L'équipe du SC Graulhet, saison 65-66, demi-finaliste / SCG

À deux reprises, avec le Sporting Club graulhétois, il a échoué au stade des demi-finales en 1966 et 1967 face à Dax et Montauban. Après sa carrière de joueur, il s’est reconverti comme entraîneur. En 1972, il a coaché le TOEC et un certain Jean-Pierre Rives. Entre 1974 et 1976 en collaboration avec son ami, Jean Gajean, il a dirigé l’équipe fanion du Stade toulousain. Il était l’oncle de Geoffrey Abadie, le facétieux ailier du Racing club de France et du Stade français, double champion de France en 1990 et 1998, dont la tragique disparition en juin 2015, l’avait profondément affecté. 
À sa famille, ses proches, la Dépêche du Midi adresse ses plus sincères condoléances.


En équipe de France (Grand chelem 1968)
 

Publié le 14/01/2020 à 05:22  | La Dépêche du Midi |  Xavier Hurtevent

Longages : Un adieu digne et poignant à André Abadie


Arrivée du cercueil sous le regard de l’épouse d’André Abadie./ DDM, XdF

L’église Saint-André de Longages a bien failli être trop étroite, hier, pour accueillir tous ceux venus saluer une dernière fois "l’un des meilleurs et des plus beaux piliers qu’ait connu la France", pour reprendre le légitime compliment adressé par Jean-Michel Baylet, PDG du groupe La Dépêche du Midi et ami fidèle d’André Abadie, décédé en début de semaine dernière à l’âge de 85 ans.

Anciens, dirigeants, amis et, bien sûr, familles, ils sont tous venus assister à une poignante cérémonie d’adieu autour d’un cercueil drapé des maillots de cœur d’André Abadie, ceux qu’il porta avec fierté à Rieumes, Graulhet et, bien entendu, en équipe de France. L’année 1968, bénie du rugby français pour son tout premier Grand Chelem acquis, était hier encore sur beaucoup de lèvres, "Dédé" Abadie ayant, on s’en souvient, plus qu’apporté son obole dans cette formidable conquête.

"Un véritable humaniste"
La cérémonie religieuse, présidée par le père Jean-Marie Hary, aura permis, outre d’accueillir André Abadie "dans sa nouvelle vie", de retracer le parcours d’une vie pas seulement riche d’un point de vue sportif. Engagé en tant qu’officier dans cette Légion étrangère qu’il respectait tant, le Longagien d’origine ne manquait jamais de revenir dans son Volvestre, faisant vivre l’esprit de rugby de clocher, tout en faisant parler ses qualités de fidélité et d’humaniste. 

"Car André était un véritable humaniste", a encore insisté Jean-Michel Baylet, eux qui partageaient ensemble et avec leurs amis la passion de la navigation sur la mer. Cette "Mer" qui retentira encore en fin de cérémonie sous les paroles et la musique onirique de Ferrat. Avant que Frédéric, neveu d’André, ne s’adresse une ultime fois à son oncle, guitare en bandoulière et entonnant un profond "Tu dois partir" issu d’une reprise signée Cabrel.
 

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