Il était notre Poupou
Publié le 13/11/2019 à 10:04 | La Dépêche du Midi |
«Poupou», Raymond Poulidor, meurt à 83 ans
Raymond Poulidor le 12 juillet 2019 sur le Tour de France./Photo MaxPPP
L'ancien champion cycliste Raymond Poulidor est décédé ce mercredi à 83 ans. Surnommé "l'éternel second du Tour", il était hospitalisé depuis un mois en raison d'une grande fatigue. "Poupou" est monté huit fois sur le podium du Tour de France sans jamais le gagner.
Raymond Poulidor est mort, dans la nuit de mardi à mercredi, à l'âge de 83 ans, à Saint-Léonard-de-Noblat en Haute-Vienne. L'ancien champion cycliste était hospitalisé depuis le 8 octobre en raison d'une grande fatigue. Son épouse confie qu'il "avait le cœur très fatigué". Il n'avait d'ailleurs pas quitté le centre hospitalier de Saint-Léonard-de-Noblat depuis son hospitalisation.
Raymond Poulidor, dont la popularité est restée exceptionnelle, a fini huit fois sur le podium du Tour de France (1962, 1964, 1965, 1966, 1969, 1972, 1974, 1976) sans jamais le remporter. Il a aussi gagné le Tour d'Espagne (1964) ainsi que Milan-San Remo (1961), la Flèche wallonne (1963), le critérium du Dauphiné (1966 et 1969) et Paris-Nice (1972 et 1973). Excellent grimpeur, sa carrière de 18 ans a été marquée par son éternelle rivalité avec Jacques Anquetil.
Raymond Poulidor mettra fin à sa carrière en 1977.
Raymond Poulidor le 23 juillet 2013 sur l'étape Pau/Bayonne. / DDM, Thierry Bordas
Toujours aussi populaire
Toujours présent au départ du Tour, chaque année - parrain du maillot jaune (LCL) - "Poupou" était resté simple et accessible au grand public. En juillet 2019, il était encore fidèle à la Grande boucle sur laquelle il était venu, notamment dans notre région à l'arrivée d'étape à Toulouse.
Un petit-fils de Raymond Poulidor, le Néerlandais Matthieu Van der Poel, est devenu pro dans le cyclisme sur les traces de son illustre grand-père.
Le parcours du prochain Tour en 2020 passera par la ville de Raymond Poulidor, Saint-Léonard de Noblat, lors de l'étape menant à Sarran en Corrèze.
Raymond Poulidor lors de la 22e étape du Tour de France 1967 qu'il remporte. / Photo AFP
De nombreux hommages
Le Tour de France rend hommage à Raymond Poulidor et salue "un immense champion et tellement plus que cela. "Le Tour ne sera plus le même sans lui. Nous ne t'oublierons jamais, Poupou !" écrit le compte Twitter du Tour.
"Heureux d'avoir croisé ton chemin. Au revoir Raymond, au revoir champion", écrit Julian Alaphilippe, arrivé cinquième du Tour 2019, sur Twitter.
Le Belge Eddy Merckx, légende du cyclisme, quintuple vainqueur du Tour de France, a salué en Raymond Poulidor, "un grand ami qui s'en va" : "C'est une grande tristesse. Pendant ma carrière on était adversaires, mais après je l'ai côtoyé souvent (...) j'ai passé des vacances avec lui", a dit Merckx. "C'est une grande perte, un grand ami qui s'en va", a-t-il ajouté.
Mercredi 13 novembre 2019 - 16:49 / Le Journal d'Ici
En 1968, Poulidor avait perdu le Tour de France à Damiatte
Raymond Poulidor, contraint à l'abandon lors du Tour de France 1968 / France 3
Décédé ce mercredi 13 novembre à 83 ans, Raymond Poulidor était un familier du Tarn, où il avait fait étape à chaque passage de la Grande boucle dans le département, comme ce fut le cas en juillet dernier à Albi.
C'est d'ailleurs sur une route tarnaise que Poupou avait vu s'envoler tout espoir de gagner le Tour, voilà plus d'un demi-siècle
C'était le 14 juillet 1968, près de Damiatte, à l'occasion de la 15è étape entre Font-Romeu et Albi.
Donné favori, en l'absence de Merckx et de son légendaire rival Anquetil, Raymond Poulidor roulait sur le CD 84 avec quatres co-équipiers, avec pour objectif de rattraper l'échappée solitaire de Roger Pingeon, lorsqu'il chuta après avoir été heurté par une moto, chargée de mesurer les écarts entre les échappés et le peloton. Bilan: une double fracture au visage et des contusions multiples.
A l'arrivée à Albi, Poulidor avait concédé plus d'une minute à ses principaux rivaux. Si Poupou prit le départ le lendemain sur le Vigan, il fut contraint d'abandonner la course à Aurillac, terme de la 17è étape.
Une stèle a été érigée près de Damiatte, pour commémorer la chute de "l'éternel second".
Publié le 13/11/2019 à 11:39 | La Dépêche du Midi |
Raymond Poulidor en dix dates
Raymond Poulidor sur le Tour de France à Albi. / Photo DDM
l'essentielRaymond Poulidor est décédé, ce mercredi, à l'âge de 83 ans à Saint-Léonard-de-Noblat en Haute-Vienne."L'éternel second" est monté huit fois sur le podium du Tour de France sans jamais avoir porté une seule fois le maillot jaune.
1936: Raymond Poulidor naît le 15 avril à Masbaraud-Mérignat (Creuse). Cinquième enfant (et garçon) d'une d'une famille de métayers, il grandit à la campagne.
1952 : à 16 ans, entre les travaux de la ferme et des champs, il dispute sa première course.
1956 : en tant que meilleur coureur régional, il rivalise avec les meilleurs professionnels (Louison Bobet, Raphaël Géminiani) dans le Bol d'Or des Monédières, avant de partir pour ses obligations militaires en Allemagne puis en Algérie.
1960 : il devient coureur professionnel dans l'équipe Mercier dirigée par Antonin Magne.
1961 : premières grandse victoires: il gagne Milan-SanRemo et devient champion de France.
1962 : à 26 ans, malgré une fracture à un doigt, il fait ses débuts dans le Tour de France qu'il termine à la troisième place. Il est plus applaudi que le vainqueur Jacques Anquetil.
Le 12 juillet 1964, Raymond Poulidor (à droite) au au coude à coude avec son compatriote Jacques Anquetil, maillot jaune, dans l'ascension du Puy de Dôme, lors de la 20e étape du Tour de France, Brive-Clermont-Ferrand. AFP
1964 : il s'incline face à Anquetil pour la victoire dans le Tour dans un duel indécis jusqu'au bout. L'année suivante, en l'absence de son grand rival, il prend une nouvelle fois la deuxième place (derrière l'Italien Felice Gimondi).
1972 : sous les couleurs de GAN-Mercier, il gagne Paris-Nice en battant le champion belge Eddy Merckx dans le contre-la-montre du col d'Eze.
1976 : à 40 ans, il se classe encore troisième du Tour, sa huitième place sur le podium en quatorze participations. Il calculera ensuite avoir parcouru quelque 56.000 kilomètres dans la Grande Boucle.
1977 : il met fin à sa carrière riche de 189 victoires mais continue à rester dans le cyclisme en tant que consultant et/ou relations publiques.
Diaporama : Raymond Poulidor en dix images
https://www.ladepeche.fr/2019/11/13/raymond-poulidor-legende-du-cyclisme-francais-sest-eteint,8538860.php
Saint-Lary : En 2011, une plaque avait été inaugurée en vallée d’Aure, à l’endroit même où Poulidor avait lâché Merckx avant de l’emporter au Pla-d’Adet
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