Tarn - Mon Beau Village : Dourgne

4/9/2019

Tarn - Mon Beau Village : Dourgne

Publié le 31/08/2019 à 09:02 | La Dépêche du Midi |

Légendes et traditions au cœur d'une nature préservée

Au cœur d'une nature sauvage, où règne calme et sérénité, sur le sentier de randonnée menant à la chapelle de la Capelette./ Photo DDM E.C

À 30 minutes de Castres, ce petit village de 1 300 habitants, attire amoureux de randonnées et personnes curieuses de découvrir une cité chargée d'Histoire. Dourgne participe au concours «mon beau village» dans la catégorie insolite. Une commune où se confondent histoires et légendes.

Paisible village situé au pied de la montagne noire dans le Parc Naturel régional du Haut Languedoc, Dourgne séduit avec ses paysages sauvages, son histoire et ses sites d'antan bien conservés.

Un village au riche héritage historique
Les origines du village datent d'un lointain passé. Certains lieux portant des traces de l'époque préhistorique et gallo-romaine. Au début du XIIIe siècle, la cité fut détruite par Simon de Montfort lors de la croisade contre les Albigeois. Ce n'est qu'un siècle plus tard, que les Dourgnols eurent le désir de reconstruire leur village, à son emplacement actuel.

La traditionnelle fête du romarin / Photo DDM

En mémoire de cet événement, au mois de février depuis plus de 700 ans, les habitants se réunissent sur la place du village, en costume d'époque et défilent sur des chars ornés de romarin. C'est la traditionnelle «Fête du romarin». La cité fortifiée était construite autour de l'église Saint-Pierre. De cette époque, trois rues demeurent : la rue Haute, la Basselle et la rue Valentine Carrié, ancienne rue Basse. Impossible de se balader dans Dourgne sans passer sous ses magnifiques arcades datant du XVIIIe siècle, où étaient installés autrefois commerçants et artisans.

Ses mythes et légendes
Plus haut dans les montagnes, Saint-Stapin, saint patron du village veille sur les habitants. «Son histoire se confond entre réel et mythe» précise Bernard Lagarde, secrétaire de Dourgne patrimoine. Selon la légende, ce serait un ermite qui aurait séjourné à Dourgne sur le plateau de Saint-Férréol à 592 m d'altitude. Près de la chapelle de la Capelette, on y trouve encore un rocher sur lequel le moine priait à tel point que des traces de genoux, «les genouillades» seraient encore visibles. Selon les croyances, ce rocher guérirait les maux.

La statue de Saint Stapin , dominant la plaine / Photo DDM

Saint-Stapin est encore célébré aujourd'hui, tous les 6 août. Chemin de pèlerinage ou de randonnée, ces heures de marche sont récompensées par le magnifique panorama sur toute la vallée. Au sud du village, à 350 m d'altitude, dans une petite vallée fraîche et boisée se situe la source de Mouniès, qui selon la tradition, aurait des vertus thérapeutiques. Croyants, curieux ou simples amoureux de la nature seront conquis par la richesse de paysages et de culture de ce petit village.

3 questions à Christian Rey maire de la commune depuis 2014

Le maire et le conseil / Photo DDM, JLT.

Pourquoi venir à Dourgne ?
Pour son environnement remarquable et ses lieux incontournables. Cette proximité avec la montagne noire qui nous permet de nous évader et de trouver un peu de fraîcheur en cette période. Et puis cette vue sur la plaine qui part du Lauraguais jusqu'au Sidobre par très beau temps. On a la chance d'être entouré de sentier de randonnées. Et il ne faut bien sûr pas négliger l'impact des abbayes qui nous apportent cette notoriété et attirent touristes et pèlerins.

La place des Promenades

Quel est votre endroit préféré ?
Ce sont tous ces lieux, c'est petit étapes qui portent et racontent une histoire, l'histoire du village : le plateau de la Capelette, Mouniès, la statue de Saint-Stapin. Cette partie boisée, forêt de la commune qui fait son charme. C'est un village où il est très facile de trouver le calme. Une fois qu'on est tout en haut, la vue et cette sensation d'être seul au monde, procurent un véritable sentiment de sérénité.

Quels sont les atouts du village ?
Malgré tout, c'est un village très dynamique avec des associations diverses et actives. On a la chance d'avoir encore des commerces, une école et même un collège. On fait en sorte que les lieux historiques et emblématiques soient sauvegardés, tout en essayant d'apporter de la modernité. C'est un village très attaché à ses traditions et à son héritage.

À voir

L'entrée de l'abbaye d'En Calcat./ Photo DDM

Abbayes > Saint-Benoît d'En Calcat et Sainte Scholastique. Fondées en 1 890 par Dom Romain Banquet et Mère Marie Crognier, leurs églises sont ouvertes à tous ceux qui veulent venir se recueillir. Véritables havres de paix dans un cadre verrouillant qui invite à l'apaisement et la méditation. Leurs hôtelleries accueillent pour quelques jours de retraites spirituelles des hôtes du monde entier. Des pèlerins de Saint Jacques de compostelle peuvent également être hébergés.

Statue de Saint-Stapin > Monument emblématique. Construite en 1889, pour rendre hommage au Saint patron du village. Accessible à pieds après une courte montée, le monument impressionne par sa hauteur et la beauté du paysage.

Plateau de La Capelette / Photo DDM

Chapelle la Capelette > randonnée. Située au point le plus haut, la chapelle de la Capelette a été construite vers 1947 par les moines de l'abbaye d'En Calcat, à proximité du site d'une chapelle plus ancienne dont une croix installée à son emplacement permet d'en garder le souvenir. Ce serait sur ce plateau qu'aurait vécu Saint-Stapin.

Source Mouniès > aux vertus thérapeutiques. Tout près du village, dans un coin frais et boisé où coule la rivière Baylou, se trouve une chapelle édifiée dans les années 1950 dédiée à Notre-Dame de Fatima. Un ermite nommé Saint-Mécaire aurait vécu là. Près de la chapelle coule une source guérisseuse. Selon les croyances, il faudrait laver la partie malade avec un linge abandonné sur place par la suite. La tradition veut aussi, qu'à la Saint-Jean, on vienne s'y laver les yeux.

La petite chapelle, dans son écrin de verdure. / Photo DDM

Dourgne vu de la montagne./ Photo DDM