Une télécabine reliera Loudenvielle à Peyragudes

11/5/2019


Publié le 10/05/2019 à 14:59  | La Dépêche du Midi |  Andy Barréjot

Dans le Louron, la télécabine arrive par la voie des airs


Les pylônes de la télécabine reliant Peyragudes à Loudenvielle en train d’être installés.  / Photo FB, Peyragudes

Le chantier de la télécabine qui reliera Loudenvielle à Peyragudes dans les Hautes-Pyrénées se poursuit ce vendredi avec l'acheminement par hélicoptère de 21 des 23 pylones de la future ligne.
C'est un ballet motorisé spectaculaire dans le ciel du Louron. Un à un, le Superpuma achemine les éléments de la future ligne qui reliera la commune de Loudenvielle à la station de Peyragudes.

Ce vendredi et samedi, les travaux ont pris une tournure particulièrement visuelle avec l'intervention de cet hélicoptère qui transporte notamment 21 des 23 pylones de la ligne. Les deux derniers seront dressés près du sommet directement depuis un camion-grue.


Le Superpuma / Photo FB, Peyragudes

Après ces grandes manoeuvres que la météo incertaine n'a finalement pas perturbées, le chantier doit se poursuivre avec notamment la fin de la mise en place de la gare d'arrivée à Peyragudes. La télécabine doit ouvrir dès cet été 2019.

  
Mis à jour le 21/04/2019 à 07:18  | La Dépêche du Midi |  Anaïs Mustière

La station de ski de Peyragudes va inaugurer en juin une télécabine qui la reliera à la vallée


La future gare d'arrivée du Skyvall, en référence au Skyfall de James Bond. / Photo DDM Thierry Jouve

L'ascenseur valléen, c'est le nom de cette télécabine qui partira du village de Loudenvielle et qui arrivera au pied des pistes de la station de Peyragudes. Actuellement en phase de travaux, elle doit effectuer sa première montée en juin.

Temps de montée : 8 minutes. La future télécabine baptisée «ascenseur valléen» qui doit relier le village de Loudenvielle dans les Hautes-Pyrénées et le versant Peyresourde de la station de Peyragudes est en phase de travaux. Tractopelles, grues et hélicoptères sont actuellement sur les deux sites afin de créer ce lien entre la vallée du Louron et les sommets de la station de ski. Ce vendredi, alors que la station de Peyragudes a clôturé sa saison hivernale 2018-2019, seuls les bruits des camions de chantier résonnent. 

En contrebas, les 23 pylônes qui serviront à supporter les télécabines sont entreposés. Coût du projet : 10 millions d'euros. «L'idée est de créer une complémentarité entre la vallée avec le lac de Génos et la station de ski», souligne Laurent Garcia, directeur de la station. Et ce dernier n'en est pas à son coup d'essai. Auparavant, il a œuvré sur le système de télécabine installé dans la station pyrénéenne de Saint-Lary.


La gare de départ de l'ascenseur valléen./ Photo DDM Sophie Loncan

Fin de chantier en juin
Après une vingtaine de minutes de route, de virages en lacets, la gare de l'ascenseur valléen apparaît. «Elle est terminée à 90 %», précise Laurent Garcia. Les premiers coups de pelle ont été donnés en septembre dernier et le projet doit être inauguré au cours du mois de juin après «plus de dix ans de réflexion et d'administratif». Un tel dispositif doit également avoir pour effet un développement économique important. 

«Le site de Balnéa fait également l'objet d'un agrandissement. Un hôtel doit voir le jour dans les prochains mois, le camping est en cours de rénovation», détaille le directeur de la station. En effet, lors des pics de fréquentation, l'offre de logements pouvait s'avérer limitée. Certains vacanciers, non-skieurs, devaient prendre la voiture pour aller au cinéma s'ils logeaient sur la station. Et vice versa.


/ Photo FB Station de Peyragudes

Un «parc d'attractions»
À terme, grâce à ce mode de transport, «on veut proposer des activités durant les quatre saisons», projette le responsable de Peyragudes. VTT, luges d'été mais également tyrolienne, de nombreuses activités multisaisons ont ou vont voir le jour dans les prochains mois. «Nous partons un peu sur un concept de parc d'attractions avec des activités qui peuvent prendre le relais selon les conditions climatiques», ajoute Laurent Garcia.


Le Super Puma transporte un tube de pylône avec en fond le lac de Génos-Loudenvielle. / Photo NRP Sophie Loncan

Et justement, un tel dispositif permet de limiter les émissions de gaz à effet de serre. Le trafic, parfois dense en pleine saison, est une source de pollution notable. Point positif supplémentaire, grâce aux trente télécabines, les passagers s'épargnent donc une dizaine de kilomètres de voiture qui peuvent s'avérer encore plus compliqués lorsque la neige s'invite sur le bitume.

D'ici la mise en service, la société N'Py qui gère les remontées mécaniques de la station est à la recherche d'une dizaine de personnes afin de travailler sur ce nouveau site.
Dans un avenir plus lointain, si cette télécabine apporte les bienfaits économiques espérés, une trentaine d'emplois seront créés.


La trouée destinée au téléporté / Photo FB Vallée du Louron
 

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