Tarn : Vol en montgolfière

6/9/2018

Publié le 26/08/2018 à 10:03   | La Dépêche du Midi |  Émilie Lauria

Nous avons testé pour vous…un vol en montgolfière


/ Photo FB, Lukkas montgolfières

Il faut se lever tôt pour faire un petit tour dans les airs, mais cela en vaut la peine ! Pendant une heure, les paysages, de ville puis de campagne, se succèdent et le vent nous pousse où bon lui semble. Une expérience unique.

Après avoir testé le canoë sur le Tarn (voir édition du 12 août), puis avoir fait du canyoning dans les gorges du Banquet, c'est vers une montgolfière que notre curiosité nous a menés. Je n'ai jamais fait de vol en ballon, je me lance donc à l'aveugle dans cette expérience. Le rendez-vous est à 6 h 30 sur le parking de l'aérodrome d'Albi. Il fait encore nuit, mais je discerne d'autres personnes. Nous serons plusieurs groupes répartis dans trois ballons, m'avait averti Cédric, le gérant de Lukkas Montgolfière, qui a accepté de nous embarquer dans ses paniers. Chaque «équipe» fait connaissance avec son pilote et son équipier. Chaque groupe monte ensuite dans le véhicule qui transporte sa nacelle et la toile correspondante et nous nous mettons en route pour la piste d'envol des montgolfières, à quelques mètres de là. Cela laisse toutefois suffisamment de temps à Quentin, notre pilote, pour répondre à nos nombreuses questions. L'une de mes voisines demande quelle zone nous allons survoler.

«On ne sait pas trop où l'on va aller ni où l'on va atterrir. Nous avons bien sûr regardé les prévisions et la direction du vent, mais on ne sait jamais à l'avance où l'on va aller», explique le jeune homme. Ah… «Pas très rassurant, non ?» «Non, non, c'est normal, répond-il. On ne peut pas diriger un ballon.»



Première étape, gonfler le ballon
Je ne savais pas du tout. J'aurais peut-être dû me renseigner avant de me lancer dans cette aventure ! Les autres passagers ne semblent pas plus informés que moi, mais l'aisance du pilote nous rassure. Et c'est dans une ambiance bon enfant que nous arrivons sur le site.

Première étape : gonfler les ballons. Aussi étonnant que cela puisse paraître, les toiles sont gonflées à l'aide de gros ventilateurs ultrapuissants. En quelques minutes seulement, celles-ci commencent à prendre forme. En moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire, les ballons sont debout et se dressent les uns à côté des autres, sous les regards ébahis de leurs futurs passagers. Moi y compris. Le soleil levant ajoute à la beauté de l'instant.

Allez, il est temps de prendre place dans les nacelles. Nous sommes six dans la mienne, plus notre pilote Quentin. Ça papote, ça plaisante, ça pose des questions. Visiblement, toute la petite troupe est bien réveillée et assaille notre guide de questions. Tant et tellement que… je ne me suis même pas rendu compte que nous avions décollé !



Un vol tout en douceur
Le sol s'éloigne et les maisons se font de plus en plus petites. C'est étonnant comme le relief s'écrase à cette altitude. «À combien sommes-nous ?»

«1 000 mètres à peu près», me répond Quentin. «Ah oui quand même !» Une soudaine idée de chute me traverse l'esprit, mais la sensation de stabilité chasse aussitôt cette pensée farfelue. Je jette un œil au-dessus de la nacelle, comme pour vérifier l'information donnée par notre pilote. Je ne sais pas du tout estimer la hauteur à laquelle nous sommes, mais un sacré «ça fait haut quand même!», résume plutôt bien ma pensée.

La cathédrale d'Albi vue du ciel paraît toujours aussi imposante. Elle trône vraiment de manière majestueuse sur la cité. Peu à peu, nous nous éloignons des habitations et survolons des champs. La montgolfière se déplace presque sans bruit, un silence interrompu par le son régulier des brûleurs. «On monte simplement en appuyant sur cette poignée ?», demande une de mes voisines de nacelle. Ça n'a vraiment pas l'air sorcier même si je me doute que c'est un peu plus compliqué que ça. Quentin se lance d'ailleurs dans des explications un peu physiques. La prononciation des mots «masse d'air» et «inertie» a eu raison de mon attention. Je ne suis ni matinale ni scientifique. Il a l'air de s'y connaître, cela me suffit !

Au-dessus des prés, l'ombre du ballon qui se déplace est un joli spectacle. Déjà une heure que nous glissons. Il va bientôt être temps de se poser. «Déjà ? Je n'ai pas vu le temps passer !» Le reste de l'équipe non plus ! Mon appréhension aura été de courte durée !



Le plus dur c'est l'atterrissage
Alors que nous nous approchons du champ sur lequel Quentin à décider de se poser, il nous prévient : «On va toucher les arbres, mais ne vous inquiétez pas c'est normal». En effet, quelques secondes après, nous entrons au contact. Ça secoue un peu mais bon, il nous avait prévenus !

Alors que nous nous mettons en position d'atterrissage, nous apercevons Bernard, un autre pilote qui vient à notre rencontre. «Attention au fossé», prévient-il. En quelques secondes, et après avoir à peine rebondi sur le sol, nous sommes posés ! Fastoche en fait ! Waouh ! C'était vraiment très beau et très doux. Je ne m'étais vraiment pas imaginé cela. Je ne regrette pas de m'être levée aussi tôt et il n'y avait vraiment pas de quoi s'inquiéter ! Maintenant, place au rangement…



Toute l'équipée séduite par l'expérience
Pour m'accompagner dans la nacelle, Dominique, Christelle et Thérèse étaient de la partie. Toutes, comme moi, sont ravies par leur vol et cela ne leur aurait pas déplu si ça avait duré une heure de plus !

Dominique est Ariégeoise, elle avait envie de ce vol depuis longtemps. «Je suis très surprise par la douceur de la chose. C'est très sympa comme expérience. J'aurais bien volé encore un peu !», plaisante-t-elle. Son amie toulousaine qui l'accompagnait, Christelle, partage son constat. «C'était paisible et tranquille. On se laisse porter au gré du vent, on a l'impression de flotter. On ne maîtrise pas grand-chose finalement», résume-t-elle. La jeune femme, qui souffre d'habitude du vertige, n'a pas eu de problème une fois dans les airs. «Je ne me verrais pas faire du parapente par exemple, mais là, je n'ai eu aucune mauvaise sensation, à aucun moment. Pas de sensation d'appel dans le vide comme lorsque je suis au bord d'une falaise par exemple». De quoi convaincre les moins téméraires ! Thérèse vient, elle, de Carcassonne, dans l'Aude. «Je suis impressionnée par la douceur de la montée comme de la descente. Il n'y a pas de sensation de paliers comme dans les avions». Et de conclure : «Le pilote aussi était vraiment très bien».



Le chiffre : 40 000 euros environ > pour la toile d'un ballon. Une montgolfière 7 places coûte environ 50 000 €. Quand on sait qu'il faut changer la toile du ballon tous les 4 ou 5 ans, ou 400 heures de vol maximum, on comprend mieux le coût du billet. La nacelle et les brûleurs ont, en général, une durée de vie plus longue. Ceux de cette montgolfière coûtent environ 10 000 €.

Le chiffre : 200 euros en moyenne > pour un vol pour une personne. C'est le prix pratiqué pour une prestation de d'environ 3 heures par les deux prestataires de ce genre de service dans le Tarn. Les tarifs sont dégressifs en fonction du nombre de personnes. Les enfants aussi ont un tarif préférentiel. Cela comprend la préparation du ballon, le vol d'une heure environ, le retour en 4 x 4 et le «toast des aéronautes», ainsi que la remise de diplôme à l'atterrissage en compagnie de l'équipage. Les lieux de décollage sont à Albi ou Cordes-sur-Ciel. Infos et réservations : Lukkas montgolfière au 06 782 682 43 ou Atmosph'Air au 07 86 45 59 95.


/Photos FB, Lukkas montgolfières
 

Partagez sur les réseaux sociaux

Catégories

Autres publications pouvant vous intéresser :

Commentaires :

Laisser un commentaire
Aucun commentaire n'a été laissé pour le moment... Soyez le premier !
 



Créer un site
Créer un site