Trébas - Ambialet en canoë

14/8/2018


Publié le 12/08/2018 à 09:44  | La Dépêche du Midi |  Manon Pellieux et Marie-Pierre Volle

Nous avons testé pour vous...
Trébas Ambialet en canoë



Des paysages inédits se présentent comme ici le village de Gaycre et les éoliennes./ Photo DDM, MPV.

La descente en canoë de Trébas à Ambialet est connue des Tarnais à la recherche d'une sortie fraîcheur. Elle est une manière agréable et différente de découvrir le Tarn et nul besoin d'être un pro de la pagaie pour se faire plaisir.

Le village de Trébas-les-Bains, au nord-est du Tarn, accueille depuis 32 ans la base de canoë de Jean-Pierre Espitalier. Située à côté du camping, la base propose des départs dès 8 h 30. Avant d'entamer le parcours pagaie en main, direction la supérette du village pour se trouver le pique-nique que l'on mangera en chemin.

Pour prendre le temps et profiter, l'idéal est de partir entre 10 h 30 et 11 heures. «Chaussures bien attachées, gilet de sauvetage et crème solaire sont de rigueur» assure le gérant de la base.
24° en extérieur, la température est parfaite. De nombreuses familles sont présentes pour faire elles aussi la promenade. Charly, Loïc et Guillaume, engagés pour la période estivale, nous équipent et expliquent le parcours. Une fois prêtes et installées dans le canoë, nous nous élançons sur le Tarn.



Au bout de quelques mètres sur la rivière, un kayakiste à peine parti, parle déjà de mal de dos ! C'est mal engagé pour lui, mais rien de presse. Chacun gère sa descente à son rythme.
Le début est agréable, il y a un peu de courant, ce qui ne nous oblige pas à ramer comme des forcenées. Tant mieux pour les deux jeunes femmes pas très musclées que nous sommes !
Le long des coteaux, plusieurs hérons profitent de l'air frais, les pattes dans l'eau.

Rapidement, on aperçoit le pont de Villeneuve. D'autres rapides apparaissent au loin. Les slaloms se font nombreux. Soudain nous heurtons un rocher. Il n'en fallait pas plus pour que l'eau remplisse l'embarcation. Ni une, ni deux, on pousse un grand coup sur le rocher pour se dégager, et c'est reparti, un éclat de rire en prime, rafraîchissement compris.



Pause pique-nique
Sur une des nombreuses plages de galets qui longent le Tarn, une famille déjeune. Pour Valérie, Pascal et leurs trois enfants c'est un retour aux sources familiales tarnaises.

«Pascal est originaire de Valderiès, mais nous n'habitons plus la région. On profite de la journée pour faire la descente tranquillement», explique Valérie. Quelques coups de pagaie plus loin, des chevaux se désaltèrent en bordure de rivière. La gravière de Vigroux apparaît. On est donc déjà à mi-parcours. Au loin, les éoliennes d'Assac. Surplombant la vallée du Tarn, elles contrastent avec les bâtisses en pierre. Devant nous, deux canoës se suivent. À bord du dernier, des touristes lyonnais pagaient calmement.



«Nous sommes venus en vacances voir des amis qui habitent Lavaur. On a l'habitude de l'Ardèche où les rivières sont remplies de canoës. Ici c'est bien, il y a du monde, mais on ne se bouscule pas.»
Puis, tranquillement, nous accostons sur un petit banc de sable. L'herbe fera office de table pour ce midi. L'occasion de faire un plouf et de profiter de l'eau à la température parfaite.

Soudain, une pagaie passe devant nous. Derrière, des enfants croisés un peu plus tôt rament désespérément avec les bras. La pagaie sera finalement récupérée quelques mètres plus loin. Plus de peur que de mal. Une fois le pique-nique englouti, c'est reparti pour un tour. La suite se fait en passant sous le pont de Courris. Non loin de là, un chien, couché au milieu du canoë, entre ses maîtres, profite lui aussi de la balade. Le dernier kilomètre est le plus difficile. Le courant est quasi inexistant, il faut donc compter un peu plus sur nos bras. Les efforts sont récompensés lors de l'arrivée à Ambialet. La vue sur les maisons émergeant des rochers est sympathique. Le barrage signale la fin de l'escapade. Et hop, nous n'avons plus qu'à monter dans la navette pour revenir au point de départ et retrouver notre voiture.

Charly Espitalier tel père, tel fils



Obélix est tombé dans la marmite quand il était petit, pour Charly, c'était le canoë. Le fils de Jean-Pierre Espitalier, âgé de 17 ans, donne de temps en temps un coup de main à son père. «J'aide à accueillir les clients, les installer dans le canoë et leur expliquer le parcours.» Le parcours justement, il a eu l'occasion de le faire en long, en large et en travers. «J'ai mon propre kayak. Le parcours, je le connais par cœur. Depuis que je suis tout petit j'y fais du canoë.» Logique quand on sait que son père gère la base de Trébas depuis 32 ans. 


/ Photos FB, Canoë Trébas

Pourtant, cela fait seulement un an qu'il s'est inscrit au club Albi Kayak Canoë (AKC). Bientôt, il va ramer dans des eaux plus vives comme l'Agout ou le haut Tarn. Ce qui a l'air de rendre fier son père. Des anecdotes sur des visiteurs, il en a quelques-unes. «Aujourd'hui, quelqu'un vient de partir avec un parasol sur le canoë, c'était la première fois que je voyais ça. Sinon, j'ai déjà eu des personnes qui se sont coincées dans les arbres juste en face de l'entrée dans l'eau, ou encore d'autres qui s'assoient à l'envers dans le canoë.»


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